Mois : décembre 2022

  • La Voix du Nord et l’éolien

    Voilà l’article paru ces jours-ci dans le journal régional

    et les commentaires en rouge !

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    Quelques fautes d’orthographes -tout de même nombreuses- ont été rectifiées dans le document paru dans VdN

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    Pour lire l’article complet en format pdf :

    « Ce qu’on ne vous dit pas sur l’éolien !

    Sujet très politique et donc polémique, nous avons tous vu dans la presse des personnalités s’exprimer sur l’éolien : « l’éolien nous coûte un pognon de dingue» ou « l’éolien ne sert à rien en France ! » A force de le voir écrit on risque d’y croire et pourtant ces affirmations sont fausses et parfois volontairement mensongères. Petit tour d’horizon pour se faire une idée éclairée !

    Arrêter et réduire le développement de l’éolien plongerait la France dans le noir ! 

    Comme l’a annoncé le gestionnaire du réseau électrique : la France n’a plus de marge de sécurité et pourrait même manquer d’électricité pour les hivers prochains. C’est la raison pour laquelle on nous demande à nous, particuliers, de diminuer notre consommation sous peine de coupure électrique. »

    « se faire une idée éclairée  ! » Cela commence fort !

    On est en train de nous culpabiliser, nous les citoyennes et citoyens, alors que la première responsabilité vient des pouvoirs en place qui n’ont pas géré correctement leur politique énergétique. Tout le monde sait que les centrales nucléaires sont dangereuses et ne vont pas durer 60 ans … sauf à encore dépenser énormément pour essayer de les maintenir en vie. Mais comment va-t-on faire pour réparer la corrosion qui s’installe dans ces centrales ? On a trouvé une solution : des Américains viennent nous aider pour réparer les tuyaux corrodés.

    « Dans ce contexte est-ce que ceux qui parlent d’arrêter le développement de l’éolien ne raconteraient pas n’importe quoi ?

    Soyons logique : arrêter l’éolien en France accentuerait la crise et nous mettrait dans une situation de pénurie d’électricité inédite.

    La réalité est que sans les 8% de l’électricité Française issues de l’éolien terrestre nous serions obligés d’acheter l’équivalent à l’étranger ce qui alourdirait encore plus nos factures. Pour résumer, sauf à vouloir rouvrir de nombreuses centrales à charbon, à polluer encore plus et à payer encore plus cher notre électricité, nous avons besoin de l’éolien si nous ne voulons pas de black-out les prochains hivers. »

    Il faut rappeler d’abord ce qu’a dit E. Macron, le 3 juin chez BFM Business : « il n’y a aucun risque de coupure » d’électricité l’hier prochain.On entend une parole différente maintenant ! Actuellement, on manque d’électricité essentiellement parce que des centrales nucléaires sont en panne. Pour être précis, actuellement la production nucléaire devrait être d’au moins 69 % de la production électrique totale -ce qui est beaucoup. En début d’année, 33 centrales étaient à l’arrêt … sur 56. Actuellement, d’après TF1 -le 9 décembre-, «  il y en a encore 16 réacteurs à l’arrêt. Selon EDF, les 40 réacteurs branchés portent à 39 gigawatts (GW) la puissance disponible sur les 61,4 GW possibles en France. » Si on fait un petit calcul, il manque 22,4 GW sur les 61,4. Si les chiffres de TF1 et EDF -16 centrales à l’arrêt- sont exacts (ce qui reste à vérifier), cela représente une production nucléaire de 63,52 % -à comparer avec les 69 % de production nucléaire en temps normal !

    Le « black-out » vient donc essentiellement de là ; la « pénurie d’électricité inédite » aussi : ce ne sont pas les 8% de l’électricité Française issues de l’éolien terrestre qui manqueraient et seraient les responsables de cette crise. C’est la gestion calamiteuse dans le domaine de la production électrique, essentiellement nucléaire.

    Trop facile de faire le chantage au charbon. Trop facile de faire l’autre chantage à l’Ukraine (comme indiqué dans la suite de l’article). C’est nous qui perdons actuellement de la production électrique à cause de notre incompétence et de notre choix du nucléaire… éternel. Et ce n’est pas fini !

    « Produire de l’énergie française sur notre sol pour ne pas dépendre des pays étrangers

    Saviez-vous que seulement la moitié de l’énergie que nous consommons est produite sur le territoire français ?

    La guerre Russo-Ukrainienne et les conséquences toujours plus visibles des changements climatiques au-delà du drame humain qu’ils représentent, ont montré la dangerosité de l’extrême dépendance de la France aux importations d’énergies fossiles.

    La plupart de l’énergie qui nous chauffe ou qui fait rouler nos voitures provient de pays comme la Russie, et il suffit qu’un régime autoritaire décide de changer les règles du jeu pour que nous soient imposés des prix toujours plus exorbitants et accentue les crises qui nous frappent depuis quelques années.

    Il est facile de comprendre que moins nous produisons d’énergie sur notre sol, plus notre autonomie énergétique est faible, et donc plus nous sommes dépendants d’autres puissances avec des régimes parfois autoritaires, voire des dictatures : une position de faiblesse qui menace notre souveraineté.

    Une fois de plus, le bon sens voudrait donc que nous produisions rapidement plus d’énergie sur notre territoire. Les options bas-carbone dont la France dispose sont limitées : les énergies renouvelables et le nucléaire. »

    « Ne pas dépendre des pays étrangers » : Le journal le Monde l’écrivait : «  Présentée comme un outil indispensable à l’indépendance énergétique, la filière nucléaire française importe l’intégralité de son uranium ». Donc, on dépend de l’étranger. On dépend , non pas de l’Ukraine, mais du Kazakhstan, du Niger, d’Ouzbékistan et d’Australie. Il faut aussi signaler que l’Europe se fait livrer de l’uranium russe !

    Trop facile de dire que tous nos problèmes viennent de la guerre en Ukraine ! Trop facile d’imputer les factures faramineuses à cette guerre !

    Par ailleurs, le pouvoir en place fait tout ce qu’il faut pour pousser à acheter des voitures électriques. Cela veut dire qu’il faudrait que la production suive , ce qui est loin d’être le cas ! Et il faudra s’attendre à ce que les voitures électriques soient en panne durant cet hiver ! Il faut rappeler que, durant la canicule en Californie, les voitures électriques ont été interdites de se ravitailler. Ce sera le cas en France durant cet hier … sauf si on coupe l’électricité et le chauffage chez les particuliers ! Il y a d’ailleurs beaucoup à craindre : “Les personnes qui sont à haut risque vital ne font pas partie des clients prioritaires définis par les préfectures”. Invité de BFMTV ce lundi soir, Laurent Méric, porte-parole d’Enedis -distributeur d’électricité- a fait le point sur les personnes et les territoires désignés comme “prioritaires”, en cas de délestages cet hiver. D’après lui, les patients sous respirateur artificiel, sont “non-prioritaires” et “éventuellement délestables”.

    « L’éolien et les énergies renouvelables sont les seules énergies que la France pourra rendre opérationnelles ces 15 prochaines années

    Dans le cadre du futur nouveau programme nucléaire, la 1ère centrale ne sera opérationnelle qu’à l’horizon 2035 selon l’État et EDF, s’il n’y a pas de retard… En attendant, que fait-on ? On attend en faisant une longue belote, en regardant nos factures monter et en comptant les coupures de courant ? »

    VdN fait de l’humour ! Et en même temps, il pointe du doigt la problématique du nucléaire. On le voit bien avec Flamanville où l’EPR devait être mis en route en 2012 et n’est pas encore en service ; cela devait coûter 3 milliards, cela coûte déjà 18 milliards ; beau bilan !

    L’observatoire du nucléaire le dit : «L’EPR de Flamanville présente tellement de malfaçons, dont certaines très graves, qu’il se pourrait qu’il démarre en mode dégradé, c’est à dire avec une puissance réduite. C’est un peu comme si vous achetiez une voiture neuve mais qu’il vous était interdit de dépasser 50 km/h du fait des incertitudes sur la sûreté du véhicule. Bien sûr, EDF prétend qu’il ne s’agit que de rumeurs et que l’EPR fonctionnera bien à « 100 % de sa puissance ». Il nous est avis qu’il faudrait déjà voir si l’EPR… pourra vraiment démarrer. »

    Ne parlons pas des activités françaises dans le domaine du nucléaire à l’étranger, notamment en Finlande, en Angleterre et … en Chine .

    « Humour noir mis à part, les faits sont têtus. La seule solution pour produire de l’énergie qui n’émet pas de gaz à effet de serre en France dans les 15 prochaines années est de construire des énergies renouvelables comme le photovoltaïque et l’éolien. Dire cela, ce n’est pas prendre position pour telle ou telle énergie mais la conséquence d’années d’égarement de la part de nos dirigeants politiques. A force de repousser la lutte contre le réchauffement climatique et de ne pas diversifier nos sources de production électrique, nous sommes au pied du mur. Notre parc nucléaire est dépassé, et nous n’avons pas développé suffisamment les autres énergies décarbonées. Nous manquons de capacités électriques et nous n’avons pas 15 ans devant nous pour réagir. »

    Que faire donc ? Certainement pas du nucléaire : trop dangereux, trop peu fiable ! De l’éolien terrestres ou offshore ? Cela va encore alimenter les lignes Très Haute Tension (THT), ce qui veut dire qu’il y aura des pertes de transport de l’ordre de 33 %… et des dégâts que l’on dénonce assez sur ce site.

    Il faudrait réfléchir à des solutions qui ne soient pas centralisées mais territoriales. Cela voudrait dire que des territoires à taille humaine pourraient prendre en charge ce problème énergétique après avoir réfléchi sur ce que l’on veut dans chaque lieu. En fonction de cette analyse, on peut alors se poser la question de savoir comment produire de l’énergie dans tel endroit ; cela veut dire réfléchir à un mix énergétique. Ceci en collaboration et avec la réflexion des habitants du secteur concerné. Ce genre d’action fait partie de ce qu’on appelle un projet citoyen. C’est utopique ? C’est certainement beaucoup plus réaliste, plus économe et moins dépensier que ce que l’on nous propose. On y réfléchit ?

    « L’éolien Français protège les citoyens des effets de la crise

    Depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine, l’éolien a joué un rôle déterminant pour que vos factures d’électricité restent maîtrisées. Si vous n’avez pas vu votre facture augmenter de 80% comme en Angleterre c’est grâce à l’éolien Français. Le bouclier tarifaire qui a permis de plafonner la hausse des tarifs de l’électricité pour les ménages à 4% a été très majoritairement financé par l’éolien Français. Pour 2022 et 2023 l’éolien rapportera plus de 20 milliards d’euros à l’État, somme qui bénéficie donc à tous les Français. Du jamais vu et une bonne nouvelle pour votre portefeuille. »

    Le bonheur viendrait de l’éolien ? La facture moins importante viendrait de l’éolien ? Ce qui voudrait dire que 8 % de la production ont une capacité de freiner la facture qui aurait dû être augmentée de 80 % ? Une bonne nouvelle d’habiter en France ? N’est-ce pas un choix politique français qui pourrait expliquer cette situation ? L’analyse de VdN est très, trop sommaire !

    « Être fier de l’énergie que nous produisons sur notre sol !

    Au moment où notre pays a besoin de retrouver sa souveraineté énergétique, être opposé au développement de l’éolien en France n’a donc aucun sens ! Produire de l’électricité française, sur notre sol, ne pas dépendre des pays étrangers, faire des économies et permettre de garder des factures d’électricité raisonnables par rapport à nos voisins cela vous parait-il une mauvaise idée ?

    Ceux qui organisent le mouvement anti-éolien ont peut-être des intérêts personnels à défendre, comme la vue depuis les fenêtres de leur châteaux, ou encore d’une villa secondaire au bord de la mer qui est vide 10 mois par an, ou encore ont-ils des intérêts dans les énergies fossiles… Pensez-y la prochaine fois que vous lirez ou entendrez une tirade anti-éoliennes ! »

    Les arguments du dernier paragraphe sont minables car ils ne correspondent pas au profil de ces personnes qui ne veulent pas d’éoliennes INDUSTRIELLES.
    Ce type de raisonnement fait penser à ce qu’ont osé écrire les promoteurs du projet dans la vallée de l’escrebieux-qui n’habitent pas du tout le secteur-dans un de leurs documents :

    « Plusieurs observations font état d’une inquiétude par rapport à une évolution qu’ils jugeraient négative de leur cadre de vie (perturbation visuelle, acoustique, santé). Ces remarques (nuisances visuelles, sonores…) reposent principalement sur des postulats diffusés par les opposants que l’éolien est à la fois inutile et source de nuisances. Le comportement de ces personnes est souvent qualifié de NIMBY (Not in my back yard). Ce sont fréquemment des personnes qui n’intègrent pas complètement le tissu social local qui les héberge. Leur souci principal affiché est la protection du paysage, pour les années à venir, dans l’état « naturel » qu’ils connaissent. Pour eux, la seule activité compatible avec leur vision de la nature est le tourisme, car c’est lui qui valorise le côté esthétique de la campagne. La protection de la beauté de la nature est le dénominateur qui réunit tous les détracteurs de l’éolien. Ces personnes ont une opinion prédéterminée et considèrent que l’éolien industriel n’a pas sa place à la campagne. Bien souvent, les interrogations et les réticences locales proviennent aussi d’un manque de communication des pouvoirs publics pour expliquer au grand public les enjeux auxquels nous sommes collectivement confrontés et qui ont abouti à la mise en place de politiques gouvernementales pour développer les énergies renouvelables. Ce manque de communication claire et régulière sur les choix énergétiques de la France et leur justification par les pouvoirs publics, laisse libre le champ de la communication aux opposants aux projets éoliens qui diffusent via Internet des informations erronées, incomplètes, alarmistes et source d’anxiété auprès du public en recherche d’information. »

    On peut donc constater que les promoteurs, à court d’arguments, rejettent sur d’autres leurs faiblesses ; ils pratiquent la délation , la diffamation et la méconnaissance du territoire qu’ils veulent envahir.

    Il faut rappeler que plus de la moitié des habitants des communes directement concernées se sont positionnés sur un refus de l’installation des éoliennes sur le territoire concerné. Cela devrait poser question aux promoteurs !

    Terminons sur une partie peu développée dans l’article de VdN : «faire des économies ». E. Macron insiste sur la sobriété, sur la résilience (mot qu’il a récupéré notamment des décroissants). Ce qui veut dire que les particuliers vont devoir se serrer la ceinture -entre parenthèses, certains Français sont bien obligés de se la serrer déjà ; comment vont-ils faire pour la serrer encore plus ?
    On ne parle pas des économies d’énergie que l’on pourrait faire :

    – si les administrations (préfectures, hôtel des impôts …) se chauffaient moins, s’éclairaient moins.

    – si les panneaux publicitaires lumineux disparaissaient.

    – si les logements sociaux étaient moins des passoires énergétiques -cela fait au moins 40 ans que les associations le crient.

    – si les communes éteignaient -comme c’est prévu depuis début 2012, du temps de N. Sarkozy et de NKM !- de 23 h à 5 h du matin ; si les fêtes de fin d’année se passaient avec beaucoup moins d’éclairage.

    – si les voitures étaient moins grandes et moins énergivores.

    – si on n’incitait pas les Français à acheter des voitures électriques.

    – si on limitait -voire supprimait- l’installation des antennes 5G, source de consommation importante d’électricité -en dehors d’autres problèmes très graves pour l’humanité, à savoir la numérisation et la robotisation de la société. Il faudrait réfléchir à la société Amish – idée farfelue pour le gouvernement en place, mais qu’il récupérera à un moment donné !

    – si nos gouvernants prenaient des avions privés pour leurs déplacements ; par exemple le Président de la république prend un jet privé pour aller de Nantes à Paris. Il faudrait se souvenir que dans un certain nombre de pays européens, les voyages en avion se font à partir des lignes commerciales !

    – si ces mêmes personnes allaient moins souvent en avion au Qatar !

  • EDF condamné

    La Cour de cassation a confirmé la condamnation de EDF.

    L’électricien n’a pas fait assez pour empêcher la mortalité de faucons crécerellettes sur sept parcs éoliens.

    C’est une victoire au goût amer pour l’association France Nature Environnement. Une victoire après dix ans de bataille de juridique et des dizaines de faucons crécerellettes retrouvés morts. EDF-Renouvelables a été condamné pour la destruction de ces oiseaux protégés dans l’Hérault « par collision avec les éoliennes des parcs du Causse d’Aumelas ». Elle doit verser 3 000 euros à FNE.

    Concrètement, EDF-Renouvelables aurait bien dû déposer une demande de dérogation à la destruction d’espèces protégées pour ses trente-et-une éoliennes déployées sur le plateau. C’est ce qu’a conclu la cour de Cassation en rejetant ce 30 novembre le pourvoi de l’entreprise. Déjà condamnée en première instance et en appel, la société n’a jamais voulu se plier à cette démarche administrative — non obligatoire mais essentielle.

    L’État de son côté, n’a jamais jugé prioritaire de contraindre EDF-R à des mesures coercitives pour limiter la mortalité des faucons crécerellettes. Le causse héraultais abrite pourtant une des plus importantes populations de cette espèce, qui a failli disparaître dans les années 1970. Assez rarement refusée, la demande de dérogation à la destruction d’espèces protégées (DEP) n’est même pas un document empêchant l’existence d’un parc éolien. Mais elle permet de limiter son fonctionnement sur certaines périodes (migration, période de chasse, reproduction, etc.). Le cas des éoliennes d’Aumelas désespère depuis longtemps associations et même services de l’administration. Ainsi, en 2020, la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) Occitanie avait produit un rapport interne demandant la suspension de l’exploitation des aérogénérateurs d’Aumelas en présence du faucon crécerellette. Cette espèce migratrice prend ses quartiers dans le midi de fin avril à la fin de l’été. Mais même là, l’État avait laissé les mains libres à l’entreprise. À Reporterre, cette dernière indique « prendre acte » de la décision de la cour de Cassation mais assure porter sur tous ses projets « une attention toute particulière à l’environnement et la biodiversité » en mettant en place « des mesures adaptées dès le début du projet et durant toute sa durée de vie ».

    Un respect de la biodiversité laissé au bon vouloir des promoteurs

    Le problème c’est que ces mesures ne suffisent pas. Même les dispositifs d’effarouchement (dits DT-Bird) censés éloigner les oiseaux qui voleraient trop près des pales des éoliennes d’Aumelas n’ont pas empêché un pic de mortalité de faucons crécerellettes mais aussi de busards cendrés durant l’été 2021.

    D’où l’importance de ce jugement pour France Nature Environnement qui salue « une victoire » bien que tardive. « Avant même la construction de l’ensemble du parc, on avait déjà repéré des cadavres de faucons crécerellettes au pied des premiers mâts en 2010 », se souvient Simon Popy, président de FNE Languedoc-Roussillon. La décision de la cour de Cassation amène une preuve définitive des manquements de l’entreprise, et elle a « suffisamment de preuve pour aller désormais plus loin ». C’est-à-dire devant la justice pénale [1], qui pourrait condamner cette fois plus lourdement EDF-R pour chaque nouvelle mortalité constatée.

    Des éoliennes dangereuses dans les zones de protection spéciale

    Les éoliennes ne sont pas aussi dangereuses pour les oiseaux et les chauves-souris que les pesticides, les chats ou l’artificialisation. Mais elles s’ajoutent à ces menaces, et surtout elles deviennent très problématiques dans les zones de protection spéciale (ZPS) pour les oiseaux, comme à Aumelas, et les zones spéciales de conservation (ZSC) pour les chauves-souris.

    C’est notamment pour réduire ces atteintes aux espèces protégées que le député EELV-Nupes de Gironde Nicolas Thierry a obtenu le vote — le 25 novembre dernier — d’un amendement au projet de loi d’accélération des renouvelables, visant à exclure les ZPS, les ZSC, les réserves et les parcs nationaux des « zones favorables » au déploiement des EnR futures.

    Une nécessité attendue depuis des années par les associations environnementales. Reste que dans un communiqué publié ce vendredi 2 décembre, la Ligue pour la protection des oiseaux s’inquiète déjà que la future loi allège les normes environnementales sur toutes les autres zones naturelles. Le débat débutera dans l’hémicycle ce lundi 5 décembre.

    Notes

    [1] Pour le moment, l’électricien n’a été condamné que par un tribunal civil

  • Nuisances sanitaires des éoliennes terrestres

    Académie de médecine du 9 mai 2017

    38 pages

    RESUMÉ

    L’extension programmée de la filière éolienne terrestre soulève un nombre croissant de plaintes de la part d’associations de riverains faisant état de troubles fonctionnels réalisant ce qu’il est convenu d’appeler le «syndrome de l’éolienne ». Le but de ce rapport était d’en analyser l’impact sanitaire réel et de proposer des recommandations susceptibles d’en diminuer la portée éventuelle.

    Si l’éolien terrestre ne semble pas induire directement des pathologies organiques,il affecte au travers de ses nuisances sonores et surtout visuelles la qualité de vie d’une partie des riverains et donc leur « état de complet bien-être physique, mental et social » lequel définit aujourd’hui le concept de santé.

    Dans le double souci d’améliorer l’acceptation du fait éolien et d’atténuer son retentissement sanitaire, direct ou indirect, le groupe de travail recommande :

    – de s’assurer que lors de la procédure d’autorisation l’enquête publique soit conduite avec le souci d’informer pleinement les populations riveraines, de faciliter la concertation entre elles et les exploitants, et de faciliter la saisine du préfet par les plaignants,

    – de n’autoriser l’implantation de nouvelles éoliennes que dans des zones ayant fait l’objet d’un consensus de la population concernée quant à leur impact visuel, sachant que l’augmentation de leur taille et leur extension programmée risquent d’altérer durablement le paysage du pays et de susciter de la part de la population riveraine – et générale – opposition et ressentiment avec leurs conséquences psychiques et somatiques.

    – de systématiser les contrôles de conformité acoustique dont la périodicité doit être précisée dans tous les arrêtés d’autorisation et non au cas par cas,

    – d’encourager les innovations technologiques susceptibles de restreindre et de « brider » en temps réel le bruit émis par les éoliennes et d’en équiper les éoliennes les plus anciennes,

    – de ramenerle seuil de déclenchement des mesures d’émergence à 30 dB A à l’extérieur des habitations et à 25 à l’intérieur, (tout en laissant les éoliennes sous le régime des Installations Classées pour le Protection de l’Environnement),

    – d’entreprendre, comme recommandé dans le précédent rapport, une étude épidémiologique prospective sur les nuisances sanitaires.

    Contenu

    NUISANCES SANITAIRES DES EOLIENNES TERRESTRES

    INTRODUCTION

    I. LE RAPPORT DE 2006, LEGISLATION ACTUELLE ET PERSPECTIVES

    II. LE SYNDROME DES EOLIENNES

    III. LES NUISANCES SANITAIRES

    1. Les nuisances visuelles

    2. Les nuisances sonores

    3. Les facteurs psychologiques

    4. Synthèse des nuisances

    IV. DISCUSSION ET ACTIONS POSSIBLES

    V. LES RECOMMANDATIONS

    https://www.bruit.fr/images/stories/pdf/Rapport-sur-les-eoliennes-Academie-de-medecine-mai-2017.pdf

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    Ça fait débat : les éoliennes de la discorde

    Une vidéo qui date du 29 novembre 2022

    https://www.sudouest.fr/lachainetv7/infos/ca-fait-debat/videos/2022/11/29/ql3vlp5

  • La puce à l’oreille

    La radio locale « Radio Scarpe Sensée émet

    – ou sur internet : https://radioscarpesensee.com

    – ou sur la radio : 94.1 FM

    La première diffusion sur le projet d’éoliennes dans la Vallée de l’Escrebieux a eu lieu le mercredi 30 novembre au soir.

    Pour écouter (49 minutes) :

    A Quiery la Motte et Izel les Equerchin, entre Douai et Hénin Beaumont, dans la vallée de l’Escrebieux, les sociétés Intervent et Valeco prévoient l’implantation de deux éoliennes de 200 mètres et une de 16 mètres.

    Un collectif dénonce la démesure de ce projet, son impact paysager et ses finalités économiques. Sortir des énergies fossiles et du nucléaire mais pas à n’importe quel prix et pour des projets localement bénéfiques, c’est le message que portent Pierre Rose et Christian Warlouzet, deux membres du collectif opposé à ce projet.

  • Les enquêtes d’« utilité publique »

    Remarque préliminaire

    Il y a déjà eu un article sur le sujet montrant, au final, l’inutilité de ces enquêtes qui ne servent qu’à faire croire que la démocratie existe dans ce domaine :

    Le combat continue … après l’enquête publique !

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    Commentaire de Laizon Environnement

    Comme vous, nous avons travaillé durement pendant des années pour critiquer les études d’impact des promoteurs et pour inciter les riverains à participer aux enquêtes publiques. Les trois dernières enquêtes dans lesquelles nous sommes intervenus nous ont montré que c’était peine perdue. 

    Au moment où nous faisions ce pénible constat, nous avons eu connaissance d’un entretien que Frédéric Graber, historien du CNRS, avait accordé au Monde le 26 octobre dernier

    L’historien en arrivait à la conclusion que les enquêtes publiques ne servent à rien et que nous nous faisons beaucoup d’illusions à ce sujet :

    « L’enquête publique s’apparente de nos jours à une formalité administrative ».

    « Pour chaque projet, on ouvre un registre où tous les habitants peuvent exprimer leurs griefs. Ensuite, on le referme, et on n’en tient pas compte. Ces enquêtes sont clairement des outils au service d’une intensification de l’exploitation de la nature. » (Le Monde, 26 octobre 2022)

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/10/26/frederic-graber-la-notion-d-utilite-publique-continue-d-etre-associee-a-l-idee-d-un-developpement-economique-cense-profiter-a-tout-le-monde_6147342_3232.html

    Frédéric Graber a publié le fruit de ses recherches sur les enquêtes publiques dans cet ouvrage :

    Inutilité publique —histoire d’une culture politique française (Paris, Éditions Amsterdam, 2022, 193 p., 18 euros).

    Nous avons lu ce livre. Ce que l’auteur démontre est encore plus affligeant que ce qu’il disait dans l’entretien. Bref, il ne sert à rien de participer à une enquête publique. Il faut le savoir et le faire savoir haut et fort.

    Voyez dans la pièce jointe

    Ce sont les principales constatations et réflexions que nous avons relevées dans ce livre fondamental.

    À nous tous d’en tirer les conclusions qui s’imposent. 

    Nota bene : votre travail sur le dossier d’enquête publique ne sera pas perdu si vous portez un recours.

  • l’éolien INDUSTRIEL à Albi

    Des associations tarnaises de défense de l’environnement ont manifesté hier contre un projet de loi réduisant les délais de recours.

    Quatre associations tarnaises de défense de l’environnement, représentées par une quinzaine de militants, ont manifesté hier matin devant la préfecture contre le projet de loi relatif à l’accélération de la production d’énergies renouvelables (ENR). Un projet de loi, adopté par le sénat en première lecture au début du mois, qui permettrait à l’état de simplifier les procédures administratives et de raccourcir les délais d’examen des recours en justice pour l’installation de solaire et d’éolien. C’est principalement sur ce dernier point que les associations tarnaises LLPP (Lombers, Lamilarié, Poulan-Pouzols), Nostra Montanha (Mazamétain), Calelh (Brassac) et Réveil (Lacabarède), se sont mobilisées.

    « Grâce à la LLPP et au droit à la discussion, nous avons réussi à convaincre le promoteur à renoncer. On aurait eu les éoliennes à moins de 500 m de la maison » rappelle Alain, de Poulan, membre de la LLPP.

    « Avec cette loi sur les ENR, il n’y aura plus aucune concertation possible. On aura une dictature des éoliennes », redoute Hugues, habitant du Rialet, membre de Nostre Montanha. Un projet d’éolienne, entre le Rialet et le barrage du Pas des bêtes, dans le Sidobre, présente selon l’association des « risques de pollution sur une réserve d’eau potable qui concerne 25 000 habitants, avec le béton qu’il faut couler, les graisses et les huiles nécessaires au fonctionnement des éoliennes ». À Brassac, en février dernier devant la cour d’appel de Toulouse, un couple a obtenu la reconnaissance que « les nuisances sonores et visuelles produites par des éoliennes constituent un trouble du voisinage » et la condamnation du promoteur. « Il y aura beaucoup moins d’enquêtes publiques, de liberté pour les maires dans leur PLU et de discussion sur l’impact environnemental » prédit Marcelle, du collectif Calelh de Brassac. Le projet de loi ENR doit être débattu au Parlement en 2023 lors de la prochaine loi de programmation Énergie-Climat

    https://www.ladepeche.fr/2022/11/29/manifestation-contre-un-projet-de-loi-favorisant-leolien-10834183.php

  • L’éolien et l’élu

    La plupart des arguments sont à prendre en considération

    https://drive.google.com/file/d/1jn3mY9Oo3kFsAjIx-cdh0p_cSQh-rNQI/view?usp=sharing

    59 pages

    Ce document date de 2021 ; il est encore bien d’actualité !

    Ce guide a été créé par un collectif anti-éolien afin de prévenir les élus et les citoyens contre ces abominations qui envahissent nos territoires.

  • Le prix du vent

    Une BD qu’il faut acheter.

    Avant de lire la fin de la BD, écoutez Sioux Berger :

    18 minutes

    lisez Sioux Berger :

    https://lemiroirdunord.fr/2022/12/02/eolien-entretien-avec-sioux-berger-romanciere-lobjet-de-ce-roman-est-de-lancer-lalerte-et-non-de-remplacer-le-travail-des-chercheurs/


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    Deux textes en fin de BD

    Lettre ouverte à ceux qui nous gouvernent

    Mesdames, Messieurs,

    nous vous écrivons aujourd’hui, car nous aimerions que vous répondiez à une question, une seule ?

    Doit-on vous apporter toutes les vaches mortes que nous ramassons aux alentours des éoliennes pour que vous daigniez prêter attention à nous ?

    Certes, nous ne sommes pas des scientifiques. Mais nous avons des yeux pour voir. Le constat est simple : les machines tournent, il y a des malades ; les machines s’arrêtent, tout le monde va mieux. ON/OFF. Comprenez-vous le message ?

    Parfois, certains d’entre vous ont répondu. Vous avez indiqué dans vos courriers et dans la presse qu’il s’agissait d’un syndrome psychologique, vous avez dit que c’était des « fakes », puis, peu à peu, vous avez parlé de « cas isolés ».

    Seulement voilà. Nous nous exprimons depuis la France entière et les cas isolés sont bien plus nombreux que vous ne le laissez entendre.

    Nous sommes majoritairement des ruraux. Les machines, nous les avons sous notre nez. Nous sommes loin des grandes métropoles, de la capitale, et nous payons un lourd tribut à l’électricité verte.

    Les gens des villes ne peuvent pas voir ce que nous observons tous les jours : les promoteurs bétonnent les campagnes, rasent les haies, suppriment des hectares de forêt. On leur vend de belles images à la télé, on leur promet même qu’en achetant de l’électricité verte et une nouvelle voiture, ils œuvrent pour la planète. On prétend que des centrales nucléaires seront fermées, mais ne fait que surajouter encore et encore des moyens de production.
    Mesdames et Messieurs les Préfets et Préfètes, Monsieur le Président, nous ne voulons pas de ce monde-là.

    Nous vous demandons d’arrêter cette propagande, qui cache simplement une course au toujours plus.
    Nous vous demandons donc de reconnaître officiellement que la santé animale et humaine est mise à mal par la politique énergétique du pays.

    Nous vous demandons de réaliser des études sérieuses et indépendantes sur l’impact des champs électromagnétiques, de l’enfouissement des câbles, des vibrations des machines sur la santé humaine et animale.

    Dans vos beaux discours politiques, vous évoquez toujours les générations futures. Y pensez-vous vraiment ? Votre réflexion n’est-elle pas plutôt tournée du côté de votre porte-monnaie ?
    Voulez-vous que vos noms soient associés à l’un des grands scandales sanitaires du XXIème siècle ?

    Alors, répondez, et, par pitié, pas d’enfumage ?

    Vous ne nous endormirez pas en faisant traîner les dossiers. Nous connaissons par coeur cette astuce qui consiste à jouer la montre en attendant que les 8 000 machines soient toutes installées, en faisant patienter sagement tout le monde tandis que vous ravagez aussi la France au nom de l’écologie.
    Nous sommes tout petits face aux lobbies, mais nous sommes nombreux et nous ne nous tairons pas. Notre détermination est sans faille puisque nous n’avons plus rien à perdre. Quand le travail d’une vie est balayée par le vent, lorsque nos maisons ne valent plus rien, si nous sommes contraints de quitter notre terre parce qu’elle est devenue invivable, pourquoi voulez-vous que nous renoncions ?

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    A l’heure où vous refermerez les pages de ce livre, le récit n’est pas achevé. Il s’écrit avec la vie des gens qui cultivent la terre et qui nous nourrissent.
    Certains agriculteurs ont vu leur ferme déplacée afin que leurs animaux puissent survivre. Ils ont été contraints de partir.
    D’autres croulent sous les dettes et appellent au secours : ils demandent que la question sanitaire des champs électromagnétiques soit enfin reconnue.
    L’ARS commence timidement à se pencher sur la question : sera-t-elle classée sans suite ?

    L’ANSES suggère une enquête : sera-t-elle classée sans suite ?

    On peut faire passer les populations pour des folles. On ne peut pas taire longtemps la mort des vaches. Nous continuerons sans relâche à donner la parole aux victimes. Dans la course à l’électricité, y laisserons-nous la vie ?

    Actuellement les services de santé ne reconnaissent ni le champ électromagnétique généré par un parc éolien (soit un effet cocktail), ni les problèmes électriques générés en sous-sol par les câbles de raccordement, ni la notion de fracturation des roches pour l’implantation de l’éolienne (1500 tonnes de béton coulés pour une éolienne), ni les vibrations causés par l’effet des rotations des pâles.
    Pourtant les promoteurs font intervenir des géobiologues et une enquête est ouverte concernant l’imputabilité des éoliennes sur la santé des vaches.

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    Commentaire

    On retrouve certains problèmes identiques avec les implantations d’antennes 5G.

    Tout d’abord, on a besoin de production d’électricité car la 5G va multiplier par trois la consommation d’électricité à cause de l’utilisation de ces antennes, qui vont servir pour les téléphones mais aussi pour la surveillance et le développement des robots , les futurs remplaçants des humains..
    Bien entendu, on retrouve les mêmes problèmes sanitaires que pour les éoliennes : c’est une catastrophe pour les humains et les animaux.


    Eoliennes INDUSTRIELLES et antenne 5G

    avec son monde : même combat !

  • Commentaire paru dans l’enquête publique

    Si vous voulez intervenir dans l’enquête publique (dernier délai le 7 décembre), allez sur la page « ENQUÊTE PUBLIQUE » de ce site.

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    Voici quelques-uns des arguments (ce ne seront pas les seuls) qui ont été écrits hier sur le site de la préfecture ; ils seront développés en mairie de Quiéry-la-Motte … au plus tard le 7 décembre

    Date de l’enquête publique avancée de mars 2023 à novembre 2022

    La Convention d’Aarhus est transcrite en droit français, dans le préambule de notre Constitution, par le respect de Charte de l’Environnement. Son article 7 assure au citoyen la transparence de toutes les informations concernant les projets relatifs à l’environnement.

    Pollution visuelle 

    Pollution sonore

    Terres et paysages bien dégradés

    Les Hauts-de-France occupent 6 % de la France et produisent 30 % de l’électricité éolienne française…

    Sur Quiéry, la demande de Certificat d’Urbanisme ne « peut pas être utilisé pour la réalisation de l’opération envisagée ». Pourtant les promoteurs passent outre !

    Nombre d’oiseaux ou de chauves-souris mourant en France à cause des éoliennes

    Dévaluation des maisons environnantes

    Infrasons et troubles de la santé sont corrélés

    Faut-il encore des morts par suicide ?

    Zone de développement éolien « impossible ou à éviter » : on est dans cette zone

    500 m : c’est la distance minimum en mètre séparant l’implantation d’une éolienne de l’habitation la plus proche. Cette règle n’a pas été changée !

    Subventions : les promoteurs achètent de nombreuses structures et personnes.

    Les promoteurs disent qu’ils créent des emplois locaux

    La production sert principalement à alimenter la ligne à Très Haute Tension.

    La majorité de la population concernée directement (à Izel et Quiéry) est contre le projet.

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    Analyse pertinente d’une personne qui a envoyé les remarques suivantes :

    1. Les éoliennes mettent en péril la santé des riverains et des élevages :
    2. Est il prévu que le promoteur effectue une étude de l’état sanitaire des élevages environnants afin de pouvoir suivre son éventuel impact après la mise en service ?
    3. Les éoliennes abîment durablement les paysages
    4. Les éoliennes massacrent la nature, la biodiversité, la flore et faune sauvages
    5. Les éoliennes ne sont pas écologiques
    6. Les éoliennes désespèrent la majorité des ruraux qui n’en veulent pas
    7. Les éoliennes ne sont que des produits financiers
    8. Les éoliennes terrestres ne répondent pas aux enjeux énergétique

    Message reçu de la préfecture : « votre commentaire a bien été enregistré sur notre site. Il sera traité par nos modérateurs ».

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    Un sondage qui s’est terminé le 22 octobre 2021 a montré les résultats suivants pour Quiéry :

    Pour le projet : 13, soit 6,77 %

    Contre le projet : 146, soit 76,04 %

    Sans avis : 16, soit 8,33 %

    Abstention : 3, soit 3, soit 1,56 %

    Refus de prendre part : 14, soit 7,29 %

    Cela prouve bien que, comme à Izel, la majorité de la population est contre ce projet d’Intervent-Valeco.

    Un document plus détaillé relatif à ce sondage sera remis à la commissaire-enquêtrice dans les jours qui viennent

    … soit avant le 8 décembre !

  • L’éolien terrestre vu par ASPECT Val de Sensée

    ASPECT Val de Sensée est une association qui s’est créée pour s’opposer au projet de 6 éoliennes dans le val de Sensée (Dury-Etaing-Recourt). Cette association a gagné la première manche. Mais, évidemment, les promoteurs ont fait appel !

    Ce site est une mine de renseignements

    Par exemple leur analyse des problèmes causés par l’éolien terrestre

    https://aspectvaldesensee.wixsite.com/my-site/informations-nationales

    Extraits très incomplets

    I. La dévaluation immobilière

    Concernant des habitations situées à moins de 2 km d’un parc éolien :

    Depuis 2010, la jurisprudence est de plus en plus abondante et de nombreuses décisions de justice reconnaissent une dévalorisation souvent estimée à 20%, parfois davantage.

    De nombreux notaires, agents et experts immobiliers ou hébergeurs touristiques attestent par écrit une décote de 20 à 30 %.

     Comment les promoteurs éoliens peuvent-ils passer sous silence toutes ces évaluations effectuées par les professionnels du secteur immobilier depuis 2010, elles-mêmes validées par la justice ?

    POUR EN SAVOIR PLUS

    La dévaluation de biens immobiliers situés à proximité de parcs éoliens industriels

    La présence d’éoliennes dévalorise votre maison, le nier est une escroquerie !

    II. Sons et infrasons, courants électriques et électromagnétiques : les impacts sur la santé

    ​Selon l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».

    ​La présentation ci-dessous est une synthèse d’informations recueillies dans les documents suivants :

    – Rapport de Jean-Louis Remouit sur Les effets des infrasons produits par les éoliennes (version juin 2019),

    – Actes du colloque du 16 novembre 2018 sur La santé des hommes et des animaux face aux infrasons produits par les éoliennes, durant lequel des scientifiques et médecins reconnus sont venus apporter leur contribution concernant les impacts sanitaires de l’implantation des parcs éoliens,

    – Rapport de l’Agence nationale pour la sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) de mars 2017 : Evaluation des effets sanitaires des basses fréquences sonores et infrasons dus aux parcs éoliens

    – Rapport de l’Académie nationale de médecine du 9 mai 2017 : Nuisances sanitaires des éoliennes terrestres

    1. L’impact sonore des éoliennes sur la santé (bruit audible)

    L’arrêté du 26 août 2011 dispense les éoliennes du respect du Code de santé publique en les autorisant à porter le bruit ambiant à 35 décibels (dBA) contre 30 dBA selon le Code de santé publique. Cette disposition, particulièrement pénalisante dans les zones rurales où le bruit résiduel est faible, a été prise en faveur du développement éolien au détriment de la santé des riverains. 

    Et le bruit constant des éoliennes peut être très pénible à supporter au quotidien, surtout en pleine campagne dans un environnement calme…

    2. L’impact infra-sonore des éoliennes sur la santé (infrasons inaudibles)

    Le phénomène des infrasons est connu depuis des dizaines d’années et a fait l’objet d’études parfaitement acceptées. Les infrasons ne sont pas générés spécifiquement par les éoliennes, mais aussi par les routes, aéroports, installations de climatisation et de ventilation, usines, éoliennes, … Ils ont des effets sur la santé d’une minorité significative de riverains encore plus néfastes que le bruit. Ils ne cheminent pratiquement pas par notre système auditif, mais affectent d’autres organes et constituent une menace invisible et inaudible sur notre santé. Les symptômes le plus souvent évoqués sont les suivants : troubles du sommeil, vertiges, acouphènes, maux de tête…

    Qu’est-ce que les infrasons ?

    Les infrasons peuvent être considérés comme des sons et être traités par les méthodes de l’acoustique classique ou bien être considérés comme des vibrations et être traités par la physique des pressions vibratoires des fluides ou de leurs équivalents. Les premiers, les infrasons, ne sont pas véritablement définis en termes de fréquence mais peuvent être considérés comme ayant un spectre inférieur à 20 hertz (la limite de l’audition) selon l’ANSI. Les secondes, les vibrations, peuvent être définies en dessous de 10 hertz. Ces deux phénomènes procèdent du même processus physique, l’ébranlement vibratoire des molécules d’air provoquant des ondes de pression/dépression pour le son, et la transmission des vibrations par contact pour les vibrations classiques. Les spectres sont identiques, seules les amplitudes et les puissances sont différentes.

    ​Il est scientifiquement établi que les éoliennes produisent des infrasons et basses fréquences sonores…

    ​L’ANSES reconnaît que les mesures acoustiques en vigueur ne permettent pas de détecter les infrasons et basses fréquences sonores, et recommande de réaliser des études complémentaires…

    ​En France, aucune étude épidémiologique sérieuse n’a été réalisée afin de déterminer les effets sur la santé…

    Recommandations

    – étudier l’hypothèse de mécanismes d’effets cochléo-vestibulaires pouvant être à l’origine d’effets physiopathologiques,

    – réaliser une étude parmi les riverains de parcs éoliens qui permettrait d’identifier une signature objective d’un effet physiologique.

    3. L’électro-hypersensibilité

    C’est une sensibilité particulièrement forte vis à vis des champs électriques et électromagnétiques, déjà connue au voisinage de lignes à Haute et Très Haute Tension, qui s’est étendue avec le développement de la téléphonie mobile et des technologies sans fil. Il s’agit d’une réaction de l’organisme consécutive à une agression par des champs électriques et/ou électromagnétiques d’origine artificielle.

    Les symptômes sont très nombreux (maux de tête, vertiges, acouphènes, bourdonnements d’oreilles, tension artérielle, saignements de nez, tachycardie, bouffées de chaleur, douleurs musculaires, nausées, douleurs abdominales, diarrhée ou constipation, sensation d’oppression thoracique, irritabilité, …) et disparaissent aussitôt que les personnes ont quitté le milieu pollué.

    L’électro-hypersensitivité est reconnue comme un handicap par différentes décisions judiciaires en France depuis 2014.

    Les câbles enterrés pour transporter le courant électrique pourraient être à l’origine de ces désordres qui ne touchent pas seulement les animaux mais aussi les êtres humains et en particulier des enfants. Quelles ondes conduisent réellement ces câbles lorsque les éoliennes tournent à plein régime ? N’est-on pas en présence de symptômes d’électro-hypersensibilité ?

    Les symptômes communs aux personnes électro-hypersensibles et aux personnes hypersensibles aux infrasons pourraient provenir des effets des champs électromagnétiques émis par les éoliennes elles-mêmes et par les lignes à Très Haute Tension souvent enterrées pour les personnes riveraines des parcs éoliens.

     Et les animaux ?

    Des effets physiologiques ont été mis en évidence chez l’animal (système cochléo-vestibulaire) pour des niveaux d’infrasons et basses fréquences sonores élevés.

    ​Dans les années 1990 sont également apparus des problèmes chez des animaux d’élevage situés sous des Lignes à Très Haute Tension. Certains animaux ont présenté des symptômes d’électro-hypersensitivité : châtaignes reçues sur le museau à l’abreuvoir, courants électriques vagabonds reçus dans les pattes sur un sol mouillé, allant jusqu’à provoquer du cannibalisme des parents sur les petits.

    4. La distance minimum entre les éoliennes et les habitations

    ​En France, l’Académie Nationale de Médecine préconisait en 2007 de porter à 1500 m la distance minimale d’implantation à la première habitation, et en 2017 de déterminer cette distance en fonction de la hauteur des éoliennes.

    En 2015, le Sénat avait fixé à 1 000 mètres la distance nécessaire entre une éolienne et les habitations, contre 500 mètres antérieurement, mais sous la pression des professionnels du secteur cette distance a été maintenue à 500 m par l’Assemblée nationale afin de ne pas réduire considérablement le potentiel de développement de l’éolien en France (Article L553-1 du code de l’environnement).

    5. Le trouble anormal de voisinage

    ​L’implantation d’un parc éolien à proximité peut constituer un trouble anormal de voisinage donnant lieu à indemnisation du préjudice…

    6. Conclusion

    Pour protéger les activités de l’industrie éolienne, l’Etat et les gouvernements successifs se sont attachés à nier les effets des infrasons des aérogénérateurs au point de ne pas donner suite aux demandes d’études épidémiologiques de l’Académie de Médecine ou de l’ANSES (co-saisine du Ministre de l’ écologie et de la santé du 30 mars 2017), et de retarder la sortie de la norme AFNOR 31-114 dans sa version 2014 sur les mesures d’infrasons.

    La réalité des effets multiples des éoliennes sur la santé humaine, le bétail et la faune sauvage par au moins les émissions d’infrasons est largement démontrée dans la communauté scientifique internationale. Elle pourrait constituer les préliminaires d’un futur scandale sanitaire équivalent à celui du sang contaminé ou de l’amiante.

    Comment agir ?

    1- Faire promouvoir l’accélération des procédures AFNOR évoquées.

    2- Exiger des autorités concernées d’adopter pour les parcs éoliens le même dispositif de contrôle sonore appliqué pour les aéroports concernant les infrasons.

    3- Faire promouvoir la mise en place généralisée d’études épidémiologiques.

    4- Demander d’appliquer le principe de précaution au sens de l’article R1334-31 du Code de la Santé Publique, de l’article L110-1 du code de l’environnement.

    III. Démantèlement et recyclage : la grande incertitude

    1. Le démantèlement

    La loi française impose à l’exploitant de procéder au démantèlement des éoliennes à la fin de leur exploitation, de remettre en état le terrain et de constituer des garanties financières…

    Mais selon différentes estimations le montant de la garantie financière est dérisoire par rapport au coût réel…

    Qui assurera le démantèlement et prendra en charge l’éventuel surcoût en cas de défaillance du dernier exploitant d’un parc éolien et de sa maison mère ?

    Par ailleurs, le bail emphytéotique confère au bénéficiaire exploitant un droit réel qui lui permet de céder le parc éolien à tout moment à une autre société sans l’avis du propriétaire terrien qui se retrouve alors lié à un nouvel exploitant, français ou étranger, dont il ignore tout…

    En résumé, si l’exploitant du parc éolien (ou son repreneur) disparaît ou n’est plus solvable, le propriétaire terrien se retrouve propriétaire d’une ou plusieurs éoliennes dont il devra assurer le démantèlement total pour un montant unitaire garanti de 50 000 euros pour une éolienne de 2 KW (+ 10 000 euros pour chaque KW supplémentaire). Sachant que selon toute vraisemblance ce montant est dérisoire compte-tenu des coûts réels estimés, quel recours aura le propriétaire, ou la commune en cas de défaut du propriétaire ? Pourquoi l’Etat ne répond-il pas à cette question?

    2. Le recyclage

    IV. La pollution lumineuse nocturne

    Effet barrière

    Effet sur les ressources alimentaires

    Effet d’attraction et de désorientation

    Il est aujourd’hui avéré que la pollution lumineuse nocturne a des conséquences néfastes sur la santé humaine et sur les espèces animales, oiseaux et chauve-souris en particulier.

    Malgré le manque d’études à ce sujet concernant les parcs éoliens, il n’y a aucune raison de penser que les clignotements de lumière rouge des aérogénérateurs, tout comme celui des phares maritimes, ne seraient pas susceptibles de produire les mêmes effets.

    En tous les cas, les effets de la pollution lumineuse nocturne sont communément dénoncés par les riverains  contraints de supporter ces flashes rouges de 2000 candelas dans le ciel nocturne. Quant aux animaux, il leur est évidemment plus difficile d’exprimer leur ressenti…