Auteur/autrice : Escrebieux

  • Un projet de parc éolien refusé

    Le projet a été refusé par la préfète, à la surprise générale

    Le dossier du projet éolien de Pugny, à Moncoutant-sur-Sèvre, a connu un rebondissement : alors que l’orientation fin décembre était d’autoriser deux des trois éoliennes de 176 mètres envisagées dans ce village du Bocage, la préfète des Deux-Sèvres Emmanuelle Dubée a finalement refusé l’intégralité de l’aménagement dans un arrêté en date du 18 janvier.

    L’avis de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites réunie ce même 21 décembre a-t-il été décisif ? Toujours est-il que cette instance s’est prononcée contre le projet, au regard de ses conséquences potentielles sur la Cigogne noire, espèce menacée d’extinction. Dans son arrêté de refus, la préfète mentionne cet aspect tout en concédant que le risque de mortalité théorique d’un spécimen de Cigogne noire par un parc éolien semble faible mais pas impossible.

    L’impact visuel fort relevé à travers les études pour les bourgs de Pugny et du Breuil-Bernard a aussi pesé dans la balance et apparaît dans l’arrêté préfectoral.

    Pour rappel, une première version du projet comprenant cinq éoliennes de 200 mètres avait été approuvée par le Conseil municipal de Pugny en 2018, mais refusée par la préfecture en mars 2021.

    https://www.ouest-france.fr/nouvelle-aquitaine/deux-sevres/en-deux-sevres-un-projet-de-parc-eolien-refuse-par-la-prefete-a-la-surprise-generale-d7b7c2d2-bec2-11ee-8a7d-fa3ec2db0626

    Trouvé sur le site de ventdesnoues.org

  • Pour en finir avec les éoliennes

    Ces documentaires sur les aérogénérateurs (éoliennes) sont remarquables, édifiants et bien approfondis. À partager !

    Je les ai visionné en plusieurs fois. À chacun son rythme. 

    Le Fil d’Actu – Tatiana Ventose

    Durée 1 heure 48 minutes

    POUR EN FINIR AVEC LES ÉOLIENNES : DES PROMESSES AUX RÉALITÉS –  PARTIE 1

    Durée 2 heures 11 minutes – à écouter jusqu’à la dernière minute !

    POUR EN FINIR AVEC LES ÉOLIENNES : DES PROMESSES AUX RÉALITÉS – PARTIE 2

    La finance à l’assaut des campagnes… que du business et un saccage programmé !

  • Espèces Menacées

    Alors que la transition vers l’énergie verte devient de plus en plus urgente, les pays cherchent à étendre leurs infrastructures d’énergies renouvelables afin de répondre aux futurs besoins énergétiques. En Europe et en Afrique du Nord, cela signifie la mise en place d’un plus grand nombre d’éoliennes terrestres et de câbles électriques pour les connecter au réseau. De tels développements sont essentiels pour éviter un changement climatique incontrôlable, mais peuvent s’avérer désastreux pour les populations d’oiseaux qui risquent d’entrer en collision avec ces infrastructures.

    Une nouvelle recherche menée par l’Université d’East Anglia (UEA) a utilisé les données de localisation GPS de 65 études de suivi des oiseaux afin d’identifier les endroits où les oiseaux volent plus souvent à une hauteur dangereuse et courraient donc un risque accru d’entrer en collision avec des éoliennes et des centrales électriques. lignes. Ils ont également évalué les emplacements des projets de développement d’infrastructures d’énergie verte et identifié les points chauds potentiels de collision où les oiseaux peuvent courir un risque accru de destruction.

    Les résultats, publiés aujourd’hui dans le Journal d’écologie appliquée, montrent que les zones où les oiseaux sont les plus vulnérables aux collisions sont particulièrement concentrées sur les routes de migration importantes, le long des côtes et à proximité des lieux de reproduction. Il y a eu un mouvement important de personnes à travers les goulots d’étranglement de la voie de migration Europe-Afrique, comme le sud de la péninsule ibérique, ainsi que le Sinaï, le golfe d’Iskenderun et le Bosphore en Turquie. En outre, les points chauds des mouvements comprenaient la côte méditerranéenne occidentale de la France et la côte marocaine – autour du détroit de Gibraltar – l’est de la Roumanie et la côte baltique de l’Allemagne.

    Les données de localisation GPS et d’altitude utilisées par les chercheurs concernaient 1 454 oiseaux de 27 espèces différentes. Les hauteurs dangereuses pour voler étaient considérées comme étant de 10 à 60 mètres au-dessus du sol en cas de collision avec des lignes électriques et de 15 à 135 mètres pour les éoliennes. Les données ont montré que le risque de collision variait selon les espèces, les grands oiseaux planant étant les plus vulnérables. Des espèces telles que la spatule eurasienne, le grand-duc d’Europe, le cygne chanteur, l’aigle impérial ibérique et la cigogne blanche faisaient partie de celles qui volaient régulièrement à des hauteurs où elles risquaient d’entrer en collision.

    Les auteurs ont produit des cartes de vulnérabilité identifiant les points chauds probables de collision où les oiseaux seraient plus sensibles au développement d’éoliennes terrestres ou de lignes électriques. Ils affirment que le développement de nouvelles éoliennes et de nouvelles lignes électriques de transport devrait être minimisé dans ces zones, et que si de nouvelles infrastructures énergétiques y sont développées, elles devront prendre en compte des facteurs d’atténuation pour réduire les risques pour les oiseaux.

    « Nous savons, grâce à des recherches antérieures, qu’il existe beaucoup plus d’emplacements appropriés pour construire des éoliennes que ce dont nous avons besoin pour atteindre nos objectifs en matière d’énergie propre jusqu’en 2050 », a déclaré Jethro Gauld, auteur principal et chercheur en doctorat à l’École des sciences de l’environnement de l’UEA.

    « Si nous pouvons mieux évaluer les risques pour la biodiversité, tels que les risques de collision pour les oiseaux, dès le début du processus de planification, nous pouvons contribuer à limiter l’impact de ces développements sur la faune tout en atteignant nos objectifs climatiques. »

    « Nos résultats contribueront à y parvenir et, ce faisant, fourniront de meilleurs résultats pour les humains et la faune. »

    Dr Aldina Franco, superviseure de projet à l’UEA, a déclaré : « Cette étude collaborative, comprenant des recherches menées par 51 chercheurs et 15 pays, est un excellent exemple de la manière dont une collaboration peut commencer à répondre à certaines des grandes questions concernant les menaces auxquelles les migrants afro-eurasiens sont confrontés lors de leurs longs voyages annuels. »

    Selon Phil Atkinson, superviseur du projet du British Trust for Ornithology, l’utilisation d’appareils GPS de haute précision permet aux experts d’étudier les mouvements des oiseaux de manière extrêmement détaillée. « Les oiseaux ne respectent pas les frontières nationales, et les lignes électriques et les éoliennes ont un impact sur les oiseaux migrateurs tout au long de leur cycle annuel, en particulier sur les grands oiseaux planeurs tels que les rapaces et les cigognes. »

    Dans la deuxième phase de leur étude, les chercheurs ont superposé leurs cartes de vulnérabilité dérivées des données comportementales des oiseaux sur les emplacements des infrastructures énergétiques existantes pour identifier les zones où les oiseaux sont les plus exposés aux risques actuels de collision avec les éoliennes et les lignes électriques.

    « Nos cartes peuvent également aider à cibler les mesures visant à réduire les risques là où des développements déjà construits posent déjà des problèmes », a déclaré Gauld. « Ils mettent en évidence les zones où les infrastructures énergétiques existantes constituent déjà une source de risque de collision pour ces oiseaux. Il est donc prioritaire en matière de conservation que des mesures supplémentaires visant à réduire les risques de collision soient mises en œuvre dans ces points chauds de vulnérabilité.

    « Ces mesures peuvent inclure le marquage des lignes électriques pour les rendre plus visibles et la mise en œuvre de systèmes permettant l’arrêt des éoliennes pendant les périodes de forte circulation d’oiseaux. »

    La transition vers une énergie zéro carbone nécessitera la construction de nombreux nouveaux parcs éoliens dans un avenir proche. Par exemple, la capacité européenne d’énergie éolienne terrestre devrait presque quadrupler d’ici 2050, et les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, comme le Maroc et la Tunisie, ont également pour objectif d’augmenter la part de l’approvisionnement en électricité provenant de l’éolien terrestre. À cela s’ajouteront d’énormes investissements dans de nouvelles lignes électriques à haute tension, la capacité de transport nécessaire étant estimée à cinq fois supérieure entre 2010 et 2050.

    Bien que ces développements soient essentiels, ils poseront un défi à la faune, en particulier aux oiseaux et aux chauves-souris qui volent à des hauteurs dangereuses et courent un risque de collision et d’électrocution. Les chercheurs espèrent que l’étude fournira une méthode que d’autres chercheurs et praticiens impliqués dans les évaluations d’impact environnemental des énergies renouvelables pourront reproduire à mesure que davantage de données provenant d’études de suivi seront disponibles.

  • ZAER

    Les ZAER sont des zones que les maires peuvent définir dans leur commune pour chaque type d’énergie renouvelable

    Après la cartographie de Mme Pompili et les zones de moindre impact, ce sont les zones d’accélération de Mme Pannier-Runacher. Faut-il définir ces zones ? Quels sont les avantages ? Quels sont les inconvénients ? Quelles sont les dates ? Quels sont les outils ? Vous allez trouver réponse à ces questions, ainsi que nos recommandations et de nombreux liens. Ici un exemple de délibération d’un Conseil Municipal.

    II – Nos recommandations

    1. Répondre en 2024 après consultation de la population, consultation des communes voisines et de la Comcom ; puis délibération en Conseil municipal. Ne pas répondre présente à nos yeux le risque de signifier que vous acceptez en l’état les zones proposées par la préfecture.
    2. Exclure l’éolien, réserver le photovoltaïque en toiture (parkings, zones et bâtiments industriels et agricoles), voir les autres énergies (biomasse, géothermie de surface et profonde, pompes à chaleur ; réseaux de chaleur…) quand elles ne sont pas nuisibles pour votre commune.
    3. Pourquoi exclure l’éolien ? Pour deux raisons principales : le risque de prolifération incontrôlée, et le risque financier (*) Si vous autorisez des premières éoliennes (2 à 4 par exemple), les industriels en installeront ensuite des dizaines autour pour bénéficier des réseaux déjà installés, et vous n’aurez quasiment aucun pouvoir pour le leur interdire. C’est la tendance que l’on voit partout. Votre commune sera saturée.
    4. Surveillez vos finances : vous pensez récolter de l’argent avec les ENR (IFER) mais votre DGF pourra être diminuée d’autant, et les habitations perdront de leur valeur (et la taxe foncière), en général 30%, mais certaines maisons deviendront invendables. Au final vous récolterez… les ennuis et rien d’autre.
    5. Mettez à jour le PLU / PLUi pour le rendre cohérent avec les ZAER. Inscrivez dans votre PLU/PLUi et en le justifiant l’interdiction des infrastructures industrielles de plus de 100m de haut à moins de 1000m des habitations.
    https://www.academie-sciences.fr/fr/Rapports-ouvrages-avis-et-recommandations-de-l-Academie/quelle-place-pour-les-eoliennes-dans-le-mix-energetique-francais.html

    Un rapport comportant des aspects assez intéressants.

    Les opérations de démantèlement sont un sujet de vives préoccupations, particulièrement légitimes pour ces installations très imposantes et de courte durée de vie (de l’ordre de 20 ans14). L’arrêté du 26 août 201115 prévoit une programmation du démantèlement à partir de juillet 2022 mais beaucoup de choses restent à faire pour que le démantèlement des parcs français déjà installés (dès les années 2025-30) et de ceux en projet ne s’accompagnent pas de gisements considérables de déchets (cf. infra)16.

    Une éolienne est constituée majoritairement de béton, de métaux ferreux (fer, acier) et non ferreux (aluminium, zinc), de polymères (plastiques, résines, colles), de fibres de verre ou de carbone et d’une faible proportion de bois (principalement du balsa issu d’Equateur) ; seule une très faible part du parc éolien français actuel nécessite des terres rares dont l’extraction pose de graves questions environnementales23.
    Etant donné la courte durée de vie de ces centrales et le gigantisme des parcs éoliens en construction ou en projet, la question du recyclage de leurs éléments constitutifs revêt une importance majeure.

    Indépendamment des considérations sur l’environnement et la biodiversité qui sont développées ci-dessous, ces chiffres mettent en évidence des stratégies qui semblent :
    • irréalisables, si on adoptait une politique 100% ENR, en particulier à cause de l’absence de moyens de stockage adaptés à l’intermittence,
    • nécessiter, même dans l’hypothèse 50% de nucléaire37, des quantités d’installations éoliennes (et de stockage) nouvelles. Leur réalisation semble problématique, et elle se heurte déjà à des rejets dans l’opinion.
    Enfin, un maintien du nucléaire au taux présent de 70%, dans le cadre d’une augmentation sensible de la consommation électrique, permettrait de faire l’économie de beaucoup d’éoliennes, mais nécessiterait de construire de très nombreux réacteurs38. Ce serait un défi considérable pour notre industrie qui exigerait une bonne compréhension dans l’opinion.
    Cela signifie que la neutralité carbone est un objectif extrêmement ambitieux et difficile à atteindre, qu’il sera nécessaire de bien expliciter à nos concitoyens.

    La question de la somme provisionnée pour le démantèlement d’une éolienne : selon l’étude faite par un cabinet d’architecture (agence Dominique Perrault) ce démantèlement pourrait aller sur terrain plat jusqu’à 400 000€. Si le terrain est accidenté le coût peut s’avérer nettement plus important. Quant à la somme provisionnée pour le démantèlement elle ne semble pas s’élever à plus de 100 000€, donc elle reste bien insuffisante.

    Autre problématique d’ordre technique : celui du recyclage des pales en résine époxy armée de fibres de verre. La dureté du matériau composite couplé avec l’avantage de sa légèreté en a fait un matériau utilisé depuis longtemps. Son recyclage fait l’objet d’études depuis de nombreuses années sans solution véritablement satisfaisante – par exemple dans le réemploi du matériau des coques de bateau ou de pièces de véhicules automobiles. Il faut songer à la résistance des kayaks de compétition destinés à franchir des rapides sans se briser ou à celle des pâles d’hélicoptère pour imaginer sans peine les difficultés d’un recyclage des résines composites. Ce recyclage s’avère effectivement très difficile. Il est effectué par broyage essentiellement, une technique très coûteuse en énergie, suivi par un réemploi comme charge par noyage dans une nouvelle résine. La combustion de ces résines est également complexe parce qu’excessivement polluante.

    Conclusion

    Face au sacrifice consenti ce serait une faute impardonnable de la part de nos décideurs que de nous obliger dans quelques années à assister partout en France aux spectacles désolant de champs d’éoliennes abandonnés parce qu’inutiles ou non rentables. Tel risque d’être le paysage que nous laisserons aux générations futures.

    https://www.clairance-urba.fr/projet-eolien-la-commune-a-un-interet-a-agir-contre-lautorisation-environnementale-mais-pas-le-departement-et-la-region/
  • La ténacité de l’association Eostress face aux éoliennes

    Christian Martin, de Montalembert, était satisfait en apprenant la nouvelle du rejet du Conseil d’État du pourvoi de la société Londigny Énergies. Et pour cause, cela fait plusieurs années que les membres de l’association Eostress Nord Charente et autres (dont il fait partie), se battent afin de protéger, notamment, le site du horst de Montalembert, de l’implantation d’un parc éolien.

    Pour rappel, la société Londigny Énergies s’était pourvue en cassation devant le Conseil d’État à la suite du refus d’implantation d’un parc éolien. Le Conseil d’État a rejeté ce pourvoi comme l’indique le délibéré à l’issue de la séance du 7 septembre 2023. « Article 1er : le pourvoi de la société Londigny Énergies n’est pas admis. Article 2 : la présente décision sera notifiée à la société Londigny Énergies. Copie en sera adressée au ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires»

    Un paysage « anthropisé »

    La plus haute juridiction de l’ordre administratif a jugé que le parc éolien projeté portait atteinte aux intérêts visés à l’article L. 511-1 du Code de l’environnement. Le Conseil d’État a relevé que le site d’implantation ne présentait aucun caractère remarquable mais que le paysage, marqué par la présence de nombreux parcs éoliens, était déjà fortement « anthropisé » (processus par lequel les populations humaines modifient ou transforment l’environnement naturel comme la déforestation, l’élevage, l’urbanisation et l’activité, etc.).

    https://www.lanouvellerepublique.fr/deux-sevres/commune/montalembert/montalembert-la-tenacite-de-l-association-eostress-face-aux-eoliennes
  • Dans la plaine de Canlie

    Cinq maires disent stop aux projets éoliens anarchiques

    Les maires de Cures, Bernay-Neuvy-en-Champagne, Domfront-en-Champagne, Conlie et Tennie disent stop aux projets éoliens anarchiques dans la plaine de Conlie (Sarthe). 

    La multiplication anarchique des projets éoliens dans la plaine de Conlie (Sarthe) amène les maires de cinq communes concernées, à savoir, Cures/Bernay-Neuvy-en-Champagne/Domfront-en-Champagne/Conlie et Tennie à réaffirmer les grands principes qui guident la politique communale en matière de production d’énergie renouvelable et leur détermination à s’opposer avec tous les moyens dont ils disposent à tous projets qui n’auraient pas l’aval des conseils municipaux. 

    La 4CPS produits 80% de sa consommation

    Les cinq élus rappellent que le territoire de la communauté de commune est engagé depuis plusieurs années dans une démarche vertueuse en soutenant notamment des projets de méthanisation, de photovoltaïsme ainsi que la construction d’éoliennes, sachant qu’à ce jour la communauté de communes produit 80% de sa consommation d’électricité. « En conséquence, les communes n’accepteront pas des projets qui porteraient gravement atteinte à leur cadre naturel, aux conditions de vie des habitants et menaceraient leur développement ». 

    L’effort de développement doit être partagé

    En particulier, sont visés par cette démarche commune, les projets Volkswind et Solvéo, mais également tous ceux qui seraient en situation de surgir à proximité de nos villages sans le consentement des élus locaux pour les raisons suivantes : 

    « – Un effort de développement d’énergies renouvelables qui doit être partagé entre tous les territoires et un refus de la concentration des éoliennes dans quelques communes rurales 

    – Le constat d’une progression rapide de la production d’énergies renouvelables dans notre communauté de communes avec des objectifs de production d’électricité issue des aérogénérateurs qui seront largement dépassés dans quelques mois, faisant de la 4CPS une communauté de communes vertueuse dans ce domaine avec une quinzaine d’éoliennes. 

    Des éoliennes de 250 m de haut environ

    Les deux projets composés cités ci-dessus d’éoliennes de 250 m de haut environ, situés dans certains cas à 500 m des habitants, sont symboliques de ce qui est totalement inacceptable pour la population. 

    – Une problématique de cadre de vie et de santé publique, car une concentration d’éoliennes dans un périmètre aussi restreint à proximité immédiate de plusieurs milliers d’habitants serait irresponsable au regard des enjeux de santé pour les populations concernées. Une préoccupation qui est partagée par les plus hautes instances en santé publique. 

    – La perte de valeur des maisons d’habitation que l’on peut estimer entre 20 et 25 % pour les plus proches est inévitable dans ce type de situation et a déjà été reconnue en France par décision de justice qui ne manquera pas de faire jurisprudence. 

    Le risque d’inconstructibilité dans nos villages dès lors que les éoliennes seront à moins d’un kilomètre , compte tenu d’un possible élargissement de la distance aux habitations, comme proposé par le Sénat à plusieurs reprises sur la base de la législation appliquée à d’autres pays européens. Toutes constructions et tout développement de la commune seraient alors interdits entraînant inexorablement son dépérissement. 

    – L’enjeu de la proximité des élevages avec de nombreux cas avérés de perte de productivité ( lait, reproduction) d’animaux avec des comportements perturbés. 

    – Des pertes fiscales pour les communes puisque les propriétaires peuvent désormais sur la base d’une jurisprudence obtenir une réduction de la valeur locative de leur bien. 

    – Des méthodes critiquables de la part des porteurs de projets avec un démarchage extrêmement pressant envers les propriétaires fonciers, en particulier avec ceux qui rechignent à signer. Par ailleurs les communes sont mises devant le fait accompli, ce qui est également inacceptable, car les élus locaux ont la légitimité du scrutin universel dans des communes bénéficiant du principe de libre administration garanti par la Constitution. 

    Les conseils municipaux demandent à respectés

    Le ressenti de nos administrés suite aux réunions publiques organisées par les municipalités concernées a largement démontré les limites de l’acceptabilité d’implantation d’éoliennes sur notre territoire. Les conseils municipaux et les maires demandent à être entendus et respectés dans leurs décisions. Une audience est sollicitée dans ce sens auprès du préfet ». 

    Signatures :

    Michel Patry, maire de Tennie. Patrice Guyomard, maire de Domfront en Champagne; Christian Lemasson, maire de Conlie; Vincent Hulot, maire de Bernay-Neuvy en Champagne; Dominique Amiard, maire de Cures.

    https://www.sudouest.fr/charente-maritime/nieul-sur-mer/nieul-sur-mer-le-projet-de-construction-de-deux-antennes-relais-ne-verra-pas-le-jour-17791612.php

    https://viapl.fr/un-nouveau-rapport-contre-les-eoliennes-en-milieu-forestier/

    https://actu.fr/pays-de-la-loire/cures_72111/nord-sarthe-cinq-maires-disent-stop-aux-projets-eoliens-anarchiques_60395475.html

  • Éolien, tu sers à quoi ?

    Est-ce que l’éolien est là ?
    S’il y était
    On se chaufferait
    Mais comme il n’y est pas
    Il nous sert à quoi ?

    ** **

    Ce petit mot a été trouvé sur le site de vent des Noues.
    On peut rajouter : l’éolien INDUSTRIEL est une catastrophe … notamment à cause de l’importance de ces pertes en ligne !

  • Aucun parc éolien à Coudrecieux-Montaillé

    La cour administrative d’appel de Nantes (Loire-Atlantique) a confirmé le refus opposé au projet par le préfet, dans une décision en date du 22 décembre 2023.

    Dans une décision rendue publique ce jeudi 28 décembre 2023, la 1ère chambre spécialisée en contentieux éolien a confirmé le veto du préfet de la Sarthe datant du 20 octobre 2021. Ce veto s’appliquait au projet de parc éolien comprenant douze éoliennes de 165 mètres de hauteur, ainsi que cinq postes de livraison, prévu sur le territoire des communes de Coudrecieux et Montaillé (Sarthe), situées à trente kilomètres à l’est du Mans.

    Les juges ont confirmé la validité du motif principal de refus de délivrance de l’autorisation environnementale, tel que retenu par le représentant de l’État : l’insuffisance de l’étude d’impact concernant les inventaires des chiroptères (chauves-souris) et des amphibiens.

    Le projet était prévu dans des zones boisées présentant une « forte sensibilité au niveau des canopées », où la noctule commune, ainsi que les pipistrelles communes, de kuhl et de nathusius, avaient été recensées.

    Les demandes du préfet pour de nouvelles écoutes en altitude « au niveau de la zone de balayage des pales », en mars 2020, n’ont pas abouti. De même, l’inventaire d’une « forte variété d’amphibiens dans les zones humides » n’a pas été réalisé.

    https://www.ouest-france.fr/societe/justice/pas-de-parc-eolien-a-coudrecieux-montaille-en-sarthe-les-juges-ont-tranche-e65ae3c4-a5a8-11ee-ae1e-ebf4b2584e1f
  • Vent de sottise

    Le département de Saône-et-Loire compte parmi les départements les moins ventés de France. Cela est attesté par la carte des vents publiée dans le Schéma Régional Eolien de Bourgogne, annexe du Schéma Régional du Climat, de l’Air , de l’Energie  (SRCAE) de Bourgogne.

    Par ailleurs, le département dispose d’un patrimoine bâti, paysagé et culturel exceptionnel, bénéficiant de quatre labels « Pays d’Art et d’histoire », connus mondialement. Ceci a permis le développement d’une industrie touristique, riche d’emplois et bénéficiant du soutien des pouvoirs publics.

    Et pourtant, le département voit, depuis plusieurs années, se multiplier de façon anarchique les projets éoliens, sous la pression d’intérêts financiers et à l’aubaine d’une activité subventionnée, en contradiction totale avec ce qui précède.

    Face à un désintérêt manifeste de recherches de solutions alternatives et sans prendre parti sur la politique énergétique de la France, les associations qui luttent contre ces projets en Saône-et-Loire considèrent que ce département ne peut accueillir ces installations industrielles. Aussi pour accroître l’efficacité de leur action, elles ont décidé de se fédérer au sein d’une association appelée « Vent de sottise », «Je hais le vent doré, qui gonfle la sottise » A. de Musset 1831.

    Pas de malentendu ! Notre fédération n’a pas pour but de se substituer aux associations de défense locale. Chacune est maîtresse de son action, de son organisation, de ses publications. Nous ne venons qu’en soutien lorsqu’elles en émettent la demande notamment au cours de réunions publiques comme c’est généralement le cas où nous apportons notre expertise forte de 6 ans d’expérience de lutte contre ces promoteurs d’éoliennes. La puissance de notre fédération constituée d’une vingtaine d’associations nous ouvre plus facilement la porte des élus, Maire, Député, Conseiller départemental, et Préfet etc… ou autres administrations.

    Plus précisément, voilà nos engagements :

    ALERTER et S’OPPOSER aux atteintes qui pourraient être portées à cet environnement et notamment chaque fois qu’elles toucheront au patrimoine, aux infrastructures, aux espaces naturels et aux paysages et équilibres biologiques auxquels participent les espèces naturelles et végétales et par conséquent à la santé des habitants.

    FÉDÉRER toutes les associations des territoires du département de Saône-et-Loire et les communes limitrophes poursuivant les mêmes objectifs, notamment pour les représenter auprès des pouvoirs publics, des Préfets de région et du département, des conseils régional et départemental, des communautés de communes, des conseils municipaux, des élus locaux, comme auprès des médias sur les sujets relevant de l’objet de l’association, ainsi qu’auprès des fédérations nationales et de toutes associations attachées à la sauvegarde de l’environnement, du capital paysager et patrimonial des territoires, et du cadre de vie des personnes.

    CONTRIBUER à l’information du public, des élus et des médias, à la formation technologique dans le domaine de la production d’énergie et à ses conséquences sur l’environnement et sur la santé humaine comme animale, à la concertation nécessaire.

    AGIR pour que les pouvoirs publics respectent le principe conventionnel et constitutionnel, de participation du public aux décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement, lutter notamment par le recours en justice contre tout simulacre à ce titre.

    ASSISTER toute personne physique ou morale désireuse de créer et animer une association partageant les mêmes objectifs du statut de « Vent de sottise », «Je hais le vent doré, qui gonfle la sottise » A. de Musset 1831.

    PRÉVENIR la dégradation des ressources naturelles.

    PROPOSER toute mesure destinée à améliorer la revalorisation du paysage en respectant les critères précédents.

    REPRÉSENTER ses membres et ester en justice contre toutes décisions publiques ou privées, tous permis de construire, toutes zones, tous schémas et tous projets portant atteinte à l’objet de l’association et en toute hypothèse, pour la défense de l’objet de l’association.

    PROCÉDER à la collecte des fonds nécessaires au fonctionnement de l’association et à toute action juridique et décidée par le Conseil d’Administration.

    Le Président

  • Un nouveau projet près de Nailloux

    Il est à l’étude depuis plus de quatre ans, maintenant. Pourtant, le projet éolien de Sieuraguel ne cesse de faire couler de l’encre dans le Lauragais.

    Plus particulièrement du côté de Montgeard, Nailloux ou Saint-Léon. Et bien évidemment d’Aignes, un village de 242 âmes qui pourrait prochainement voir deux éoliennes de 176 m de haut s’ériger sur son territoire, entre l’A66 et la D25.

    Un projet vu comme une « extension » du parc existant de Calmont qui compte déjà sept éoliennes. Un nombre bien suffisant pour certains habitants et élus qui refusent de voir d’autres dispositifs de ce genre fleurir autour d’eux. Mais la société Abo wind, qui en est à l’origine, est quant à elle convaincue de la « pertinence » et de la « cohérence » de l’opération.

    Une quinzaine de « hameaux » impactés

    Ce qui relance aujourd’hui le débat ? Ces « sessions d’information » que le porteur de projet a décidé d’organiser en marge de l’instruction du dossier de demande d’autorisation environnementale. La dernière en date remonte au mardi 21 novembre, la prochaine pourrait avoir lieu en début d’année.

    Parmi la petite trentaine de participants à cette réunion, dont certains ont eu connaissance « par hasard » ou grâce au bouche-à-oreille, Florence Paullus et Alain Combacau. Ils font partie des six « hameaux » les plus impactés par le projet de Sieuraguel (fort impact). « L’éolienne la plus proche devrait être construite à 530 m de chez nous », rapportent-ils à Voix du Midi Lauragais.

    Abo wind a réalisé des photomontages afin de permettre aux habitants et élus de mieux se rendre compte de l’impact visuel du projet. Florence Paullus et Alain Combacau, eux, les verront nettement depuis l’abri accolé à leur maison et même depuis leur salle à manger.

    Un dispositif qu’ils verront depuis leur jardin – comme une dizaine de hameaux supplémentaires (impact modéré) d’Aignes, Nailloux, Saint-Léon et Montgeard –, mais aussi depuis la table de leur salle à manger. « La vue, c’est une chose. Mais ce qui sera le plus dérangeant, c’est le bruit, le flap-flap des pâles ! », estime Florence Paullus.

    La question du bruit

    « Je ne peux pas dire que les éoliennes ne génèrent pas de bruit, concède François Citerne, responsable de projet chez Abo wind. Mais à 500 m, la réglementation fait que celui-ci est censé s’inscrire dans l’atmosphère, l’ambiance (il ne doit pas dépasser 3 dB la nuit et 5 dB le jour, par rapport au bruit mesuré avant l’installation des éoliennes, NDLR). En tout cas, on fait en sorte qu’il s’inscrive dans la vie quotidienne. »

    Le bruit ambiant, nous, on n’en a rien à faire. C’est dérisoire ! Par contre, toutes les trois secondes, une pâle passera devant le mât. Ce flap-flap, on va l’entendre constamment. Et pas que chez nous d’ailleurs : ce sera pareil pour Sainte-Germaine et Montussat (des lieux-dits situés à proximité, NDLR). Et ça, ce n’est pas pris en compte dans les études !

    « Ce qui importe vraiment, ce n’est pas l’intensité du bruit, mais sa permanence et sa rémanence, abonde Christophe Vinson, président de l’association Vents contraires. On n’en parle pas, mais il y a aussi la problématique des infrasons que l’on n’entend pas. » 

    Des mesures compensatoires

    De son côté, Abo wind assure avoir planché sur toute une série de mesures compensatoires visant à réduire au maximum les différents impacts (visuels, auditifs, écologiques…) générés par les éoliennes.

    « Pour la partie acoustique, nous disposons de deux solutions : la mise en place de serrations, des sortes de peignes métalliques installés sur les pâles, qui vont casser les turbulences et ainsi rendre le bruit plus aigu et moins important ; ou le bridage des équipements en fonction des conditions météorologiques et des créneaux horaires », énumère François Citerne.

    Pour le côté environnemental et notamment la préservation de la faune, la plantation de haies peut être envisagée afin « d’écarter les chauves-souris » et les éloigner des éoliennes. « Il existe également des systèmes de caméra permettant de détecter les oiseaux. Lorsqu’ils sont trop près, les éoliennes ralentissent », ajoute-t-il.

    Autant de mesures qui ne viendraient donc qu’en complément, dans le cas où cela serait nécessaire, de toutes les études réalisées lors de la conception du projet.

    Nous travaillons en amont à la meilleure manière d’implanter les éoliennes. Ce n’est pas fait au hasard, insiste le responsable de projet. On fait toujours en sorte d’inscrire nos parcs dans l’environnement existant, de nous adapter et de réduire au maximum l’impact.

    Quatre maires unis

    Un discours qui n’est pas pour convaincre habitants et élus qui suivent de près le projet éolien de Sieuraguel et se disent exténués face à ce sujet récurent. « De jour en jour, on ne cesse de nous présenter des cartes avec des éoliennes sur la commune. On en a encore eu une, pas plus tard que le mois dernier. Maintenant, ça suffit ! », tonne le maire d’Aignes, Patrice Ramond.

    Bien des propriétaires craignent de voir leur propriété, qui pour beaucoup ont une vue imprenable sur la chaîne des Pyrénées, dépréciée une fois les éoliennes construites.

    « On n’a pas changé de ligne : on ne veut pas de ces éoliennes sur notre territoire, soutient son homologue de Saint-Léon, Françoise Cases. Pour nous (les communes de Saint-Léon, Nailloux et Montgeard, qui ont adressé avec Aignes une lettre au préfet de la Haute-Garonne en mai 2022, NDLR), l’impact sera surtout visuel. On est déjà dans l’axe de celles de Calmont, on n’a pas envie d’en avoir d’autres en plus. Et comme ce couloir-là est favorable, si l’on dit oui maintenant, je suis persuadée que ce sera la porte ouverte à d’autres projets. »

    Un « manque de communication »

    « On sait que l’on a besoin des énergies renouvelables, on n’est pas contre cela, tempère la maire de Nailloux, Lison Gleyses. Ce qui nous dérange, c’est la façon dont ce projet a été mené, la méthode employée depuis le départ d’imposer les choses, sans concertation, sans écoute de la population… »

    Un point que réfute François Citerne : « Les relations sont assez complexes, car l’on se retrouve face à des personnes qui sont dans l’opposition. Nous avons essayé de faire au mieux en distribuant 120 à 150 exemplaires de nos bulletins d’information directement dans les boîtes aux lettres, mais aussi dans les mairies limitrophes, en affichant les annonces de nos réunions… Mais on ne peut pas faire la communication à la place des communes. »

    Il conclut : « Puis, la très grande majorité des habitants sont assez indifférents, ce n’est pas un projet qui mobilise beaucoup. »

    Christophe Vinson dénombre pourtant « un peu moins de 150 membres et le double de partisans » au sein de son association Vents contraires. « C’est le pot de terre contre le pot de fer, cette histoire, résume Florence Paullus. Mais on est convaincus qu’il n’est pas trop tard. On a fait appel à une avocate, on est prêts à aller au tribunal s’il le faut. »

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