Réunis en Conseil ce lundi 19 décembre, les membres de cette assemblée ont décidé de donner un avis défavorable au projet éolien de la Vallée de l’Escrebieux sur le territoire de Quiéry.
Ceci par 10 voix contre 4.
Le maire de la commune, Frédéric HUMEZ, a présenté le dossier.
Voici un compte rendu, à chaud et donc non exhaustif.
L’éolienne quiérysienne se trouverait à 1100 m de la première habitation. Il a été mentionné le montant des subventions pour la commune (l’année de la mise en route de l’exploitation, et les années suivantes), pour Osartis-Marquion et les associations qui présenteraient un projet à caractère écologique.
Le maire a montré les aspects négatifs dans le domaine de la nature, de la santé, de l’élevage, de la valeur immobilière des maisons. Il a indiqué le vote des Quiérysiens suite au sondage effectué en 2021 par des opposants au projet. Il a aussi indiqué que le GON était défavorable à ces implantations sur Izel et Quiéry.
Bernard Godar, adjoint, a fait un compte rendu rapide de la réunion de la commission municipale « éolienne ». Lors de cette commission, chacune, chacun a donné son point de vue. Cela a donné un résultat très partagé : 6 pour le projet ; 5 contre ; 1 abstention.
On a aussi appris que Bois-Bernard et Drocourt, entre autres, ont émis un avis défavorable.
Le maire a proposé un vote à bulletin secret sur quatre propositions : favorable, défavorable, favorable avec réserves, abstention.
La troisième proposition signifiait que l’on était favorable à condition qu’il y ait un suivie de mortalité sur la faune pendant l’exploitation ; un suivi sur la santé humaine ; … Cette proposition a été balayée car il est évident que, même si les rapports montrent les aspects négatifs, il sera difficile, mais pas tout à fait impossible, de demander le démantèlement de l’éolienne.
En cas de vote favorable, il serait demandé de réaliser un chemin d’accès aux travaux le moins impactant possible.
La discussion a aussi beaucoup tourné autour de la subvention et de la répercussion sur les subventions accordées par Osartis-Marquion.
Ensuite, le vote a eu lieu.
La surprise !
Surprise heureuse évidemment pour l’association ESCREBIEUX qui avait pronostiqué un vote favorable au projet.
Quels commentaires en tirer à chaud ?
– que le combat mené depuis plus d’un an par des Izellois.es et des Quiérysien.nes n’a pas été vain ; il a fallu informer, informer encore, aller voir les habitants et débattre. Cela a certainement eu une incidence sur la décision prise ce lundi 19 décembre.
– que la décision des membres du Conseil municipal est le reflet d’un débat pris dans le calme. Il faut féliciter tous les membres de ce Conseil ; la méthode choisie (en réunion de commission municipal et de Conseil) et la discussion qui s’en est suivi méritent le respect.
Bien entendu, ce n’est pas parce que de nombreux Conseils municipaux aux alentours -nous ne savons pas ce qu’Izel a décidé (nous pensons qu’ils sont favorables), nous pensons qu’Hénin n’a rien décidé !- ont émis des avis défavorables qu’il faut déjà crier victoire.
Il faut rappeler que les maires n’ont plus aucun pouvoir dans ce domaine depuis l’ère Hollande. Ils ne peuvent donner qu’un avis consultatif.
En tout cas, la Commissaire-enquêtrice devra tenir compte de ces éléments dans son rapport et son avis qu’elle transmettra au plus tard le 7 janvier au Préfet.
Il faut donc rappeler que le Préfet peut passer outre à tout ce que disent et écrivent les acteurs impliqués, notamment celles et ceux opposé.es à l’implantation. C’est lui qui décidera en dernier recours.
On peut penser que de nombreux avis défavorables devraient faire pencher la balance du côté des opposants au projet.
Rien n’est moins sûr !
Cela veut dire quoi ?
Qu’il faut continuer à se battre pour que les avis des opposants au projet -qui sont majoritaires- l’emportent.
Des batailles ont été gagnées. Mais le résultat final est loin d’être acquis.
Il faut partir de l’idée émise par un mensuel très connu (!) : « à la fin c’est nous qu’on va gagner » !
Le combat continue.
Restons vigilants et agissons pour que nos idées l’emportent.