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  • La fée électricité a perdu sa baguette

    Quel rapport peut-il y avoir entre le black-out électrique en Espagne et en partie au Portugal, les sabotages de lignes haute tension et de postes de transformation qui ont plongé Cannes et Nice dans le noir, l’alerte du PDG d’EDF viré par Macron sur le défi que devra relever l’entreprise : la surproduction d’électricité ?

    Tous ces évènements révèlent l’aveuglement des décideurs et l’absence d’anticipation, bloqués qu’ils sont dans leur réflexion par la croyance dans la croissance et le techno solutionisme.

    La constitution du réseau électrique s’est faite sur le gigantisme. Maillage du territoire français à coup de lignes THT (très haute tension) étendu ensuite à l’Europe, de la Finlande à l’Espagne, sans réflexion sur des solutions techniques différentes, comme inciter à l’autonomie de petits territoires avec des possibilités de solidarité avec les voisins si besoin. 

    Ce choix était bien entendu lié au moyen de production ; les centrales nucléaires mais aussi les grosses centrales à charbon ou à gaz induisaient ce type de distribution. On aurait pu penser que la bifurcation vers les énergies renouvelables allait changer la donne, qu’on allait produire et distribuer de façon décentralisée. Pas du tout. 

    Ainsi RTE (Réseau de Transport d’Électricité) investit pour la seule Occitanie 712 millions d’euros dans le raccordement des énergies renouvelables au réseau global.

    Ces investissements justifient évidemment l’installation de toujours plus d’éoliennes et de photovoltaïque alors même que RTE pointe dans ses rapports sur la production et la consommation d’électricité en France que cette dernière est au même niveau qu’en 2005, alors que la production ne cesse d’augmenter. 

    Non seulement les installations d’ENR se multiplient mais les soucis de maintenance des centrales nucléaires sont passés et elles retrouvent leur niveau de production ; enfin l’EPR de Flamanville commence à monter en charge. 

    Dans ce contexte EDF arrive à caser son électricité à l’export mais les jours où elle la vend à un coût négatif (c’est à dire où elle paye pour qu’on la lui prenne) augmentent. 

    Ainsi en mars RTE a versé près de 12 000 euros par MWh aux pays voisins pour qu’ils prennent l’électricité excédentaire. En outre le réseau a été obligé de dédommager les promoteurs d’ENR pour qu’ils ne produisent pas. 

    Donc on subventionne la production en payant l’électricité issue des ENR plus cher que le prix du marché et on paye à nouveau pour stopper la production. Dans ce secteur pile tu gagnes, face pareil !

    Devant cette réalité – où l’on produit trop et on continue à accroitre les moyens de production malgré leurs atteintes à la biodiversité et l’artificialisation des sols – les décideurs se retranchent derrière une hypothèse : demain on consommera beaucoup plus donc il faut prévoir. 

    Quels seront les relais de consommation espérés : la voiture électrique, l’électrification de certaines production industrielles (acier, béton…) les data centers nécessaires entre autres pour le développement de l’Intelligence Artificielle ? 

    Mais cela ne se passe pas comme prévu. Les ventes de véhicules électriques stagnent et les industriels demandent toujours plus d’aides pour passer à l’électricité et trainent des pieds. On essaie bien de relancer la consommation en limitant les aides à la rénovation de l’habitat ou en assouplissant l’interdiction de louer des passoires thermiques mais ça ne suffit pas.

    Nous avons donc surproduction, ce qui, il faut le rappeler, peut déstabiliser totalement le réseau, qui par ailleurs du fait de son gigantisme est de plus en plus vulnérable.

    Le résultat : un PDG d’EDF qui alerte sur cette surproduction au moment où il quitte son poste comme s’il n’y avait pas contribué durant son mandat ; une énorme panne dans la péninsule ibérique qui reste à ce jour inexpliquée et un petit groupe d’activistes qui, avec des moyens certainement dérisoires, plonge des centaines de milliers d’habitants dans le noir.

    Le black-out est certainement de ces trois faits, et celui qui devrait le plus nous inquiéter : car soit la cause est volontairement cachée, soit, et c’est nettement plus grave, il n’y a pas d’explication donc pas de remède ni de parade.

    toutesnosenergies.fr

  • Chauve-souris et éoliennes

    Faut-il diminuer la vitesse de rotation des pales ?

    Une étude montre qu’augmenter le seuil de mise en rotation d’une éolienne permettrait de sauver en moyenne 12 chauve-souris dans l’Etat de Victoria en Australie.

    Les chauves-souris, essentielles à nos écosystèmes, souffrent de la transition énergétique, particulièrement à cause des éoliennes. Une étude a révélé que chaque turbine tue en moyenne 12 chauves-souris par an, ce qui représente entre 25 000 et 50 000 décès annuels dans cet Etat de Victoria en Australie, où sont implantées 2 300 éoliennes. Ces collisions, concentrées en été et en automne, dépassent de loin les impacts sur les oiseaux.

    Face à cette situation, des solutions émergent. Modifier les vitesses de démarrage des éoliennes, une mesure appelée « curtailment », s’avère très efficace selon une étude. Une équipe de recherche, dont les travaux sont relatés par The Guardian, a démontré qu’augmenter la vitesse minimale de démarrage des éoliennes de 1 à 3 mètres par seconde (m/s) permet de réduire les mortalités de chauves-souris d’au moins 33 %. Une recherche récente a même montré qu’un seuil de 5 m/s diminuait les collisions pour toutes les espèces de près des deux tiers.

    Des mesures strictes pour les associations écologistes

    L’Australasian Bat Society milite pour des mesures strictes : un seuil uniforme de 7 m/s pour les éoliennes, du crépuscule à l’aube, pendant les saisons où les chauves-souris sont actives. Une telle stratégie pourrait garantir un développement éolien compatible avec la préservation de la biodiversité, tout en maintenant l’objectif crucial de réduction des émissions carbone, selon l’ONG.

    Cependant, d’autres défis subsistent. Les chauves-souris, dont 13 espèces sont classées comme menacées en Australie, font face à de multiples pressions, comme la perte d’habitat et le changement climatique. La Clean Energy Council australienne souligne que si l’industrie éolienne travaille à minimiser ses impacts, une réponse coordonnée est nécessaire pour protéger ces animaux.

    Ugo PETRUZZI

    https://www.revolution-energetique.com/chauve-souris-et-eoliennes-faut-il-diminuer-la-vitesse-de-rotation-des-pales/?
  • Cela se passe à Dunkerque

    Une association dépose un recours auprès du Conseil d’État contre le projet de parc éolien au large de la ville

    L’association Vent Debout 59 a déposé un recours devant le Conseil d’État contre le projet de construction d’un parc éolien en mer au large de Dunkerque. Alors que le préfet du Nord a donné son feu vert, le projet continue de susciter des oppositions.

    L’association Vent Debout 59 annonce ce jeudi avoir déposé au début du mois un recours auprès du Conseil d’État pour interdire la création d’un parc éolien au large de Dunkerque. Le projet, qui prévoit la construction de 46 éoliennes en mer avec une mise en service en 2028, est très critiqué notamment par les associations environnementales. Des pétitions en ligne demandant aux autorités d’abandonner le projet ont recueilli des milliers de signatures.

    Un recours devant le Conseil d’État

    Mi-février, le préfet du Nord a donné son feu vert pour la création de ce parc qui prévoit la construction de 46 éoliennes à 10km des côtes à l’est de Dunkerque, et qui doit permettre de produire l’équivalent de la consommation annuelle d’électricité d’un million de personnes, soit un tiers de la population du Nord, selon EDF et RTE. En fin d’année dernière, l’enquête publique avait rendu un avis favorable, malgré 94% de contributions défavorables du public, et ce, au nom de « l’intérêt public majeur ».

    Vent Debout 59 et les associations naturalistes dénoncent « une aberration écologique » dans une zone Natura 2000, ainsi qu’un enfermement industriel, et la pollution visuelle liée à ces éoliennes.

    francebleu.fr

  • L’aigle royal est mort

    L’aigle royal est mort

    Il avait percuté la pale d’une éolienne

    La justice condamne l’exploitant et ordonne l’arrêt du parc

    Lourde condamnation pour l’exploitant des éoliennes du parc de Bernagues dans l’Hérault. Le tribunal judiciaire de Montpellier a condamné, ce mercredi après-midi, la société Valéco-Energie renouvelable du Languedoc (ERL) pour destruction d’espèce protégée à la suspension d’activité du parc de sept éoliennes. Les éoliennes écopent d’une suspension d’activité d’un an avec exécution provisoire « pour éviter la réitération de l’infraction ». Elles doivent cesser immédiatement de fonctionner.

    L’exploitant écope d’une amende de 200 000 € dont 100 000 € sursis et le PDG de l’entreprise à une amende de 40 000 € dont 20 000 € avec sursis. Valéco-Energie renouvelable du Languedoc conteste sa responsabilité et va probablement faire appel.

    Ces sanctions sont néanmoins plus légères que ce que le procureur de la République avait requis au cours du procès : 750 000 € d’amende dont 500 000 € avec sursis pour l’entreprise, 150 000 € d’amende dont 100 000 € avec sursis pour le PDG et la suspension d’activité avec exécution provisoire.

    Le seul mâle d’un couple d’aigle royal tué

    L’entreprise est condamnée pour la mort d’un aigle royal, tué par une pale d’éolienne, en janvier 2021 sur le massif de l’Escandorgue sur les contreforts du Massif Central. L’animal était le mâle du seul couple d’aigle royal du département de l’Hérault et fait partie des espèces protégées. L’aigle avait installé son nid en 2008 à 3 km du lieu où les éoliennes ont été implantées en 2016.

    Le 10 janvier 2023, l’aigle royal muni d’un GPS, et qui volait à 50 km/h, avait percuté une pale d’une des éoliennes de Bernagues, selon le rapport d’enquête sur cet incident de l’Office français de la biodiversité (OFB). L’OFB avait mis en évidence un « dysfonctionnement du système de détection des oiseaux » lors de l’approche de l’aigle. Une fois percuté, l’aigle avait « chuté lourdement » au pied de l’éolienne avant de mourir.

    20 ans de contentieux pour le parc éolien

    Le parc éolien fait l’objet de nombreux recours depuis 20 ans, rappelle Midi Libre, du point de vue administratif, civil et donc pénal. La dernière condamnation a ordonné le démantèlement des éoliennes d’ici mai 2025 en raison de l’absence d’étude d’impact environnemental. La Cour de cassation doit se prononcer sur la question d’ici peu.

    Il y a trois jours, le tribunal judiciaire de Montpellier avait ordonné l’arrêt pour 4 mois des 31 éoliennes d’Aumelas dans l’Hérault, soit la période de présence sur le site du faucon crécerellette. La société EDF Renouvelables et neuf de ses filiales, jugées responsables de la mort de 160 oiseaux d’espèces protégées, avaient écopé de lourdes amendes de 5 millions d’euros d’amende dont la moitié avec sursis.

    ladepeche.fr

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    commentaire

    Valeco est l’entreprise qui projette, avec Intervent, d’installer trois éoliennes dans la Vallée de l’Escrebieux !!!

    Projet que nous combattons !

    https://www.ladepeche.fr/2025/04/09/mort-dun-aigle-royal-la-justice-ordonne-larret-dun-parc-deoliennes-pour-un-an-12625939.php
  • Après la victoire dans la Vallée de la Sensée

    Après la victoire dans la Vallée de la Sensée

    Le projet dans cette Vallée qui concernait Récourt, Dury et Eterpigny prévoyait d’installer 6 éoliennes. ASPECT, l’association créée pour la circonstance, a mené la bataille en opposition. Le préfet a donné son avis négatif aussi. Donc Engie a attaqué en Cour administrative d’appel de Douai. Ils ont perdu. En désespoir de cause, il ont pensé réussir devant la Cour de cassation : encore une fois échec. Donc la bataille est terminée et l’association ASPECT a voulu fêter cette victoire. Cela s’est passé le samedi 24 mai, sous une pluie battante, ce qui n’a pas empêché de nombreux marcheurs d’aller à la Pierre du diable, symbole de cette victoire.


    Communiqué de l’association ASPECT

    Après plusieurs semaines de beau temps en ce joli printemps, le diable s’est fait un « malin » plaisir à vouloir célébrer sa désormais très fameuse pierre de Lécluse, en arrosant copieusement les valeureux combattants venus lui rendre hommage !
    Valeureux combattants qui, armés de parapluies, ont affronté les éléments pour arroser eux aussi l’événement, au champagne évidemment. Dernière petite épreuve, O combien dérisoire eu égard la lutte acharnée menée depuis près de cinq années par ces petits citoyens anonymes contre un géant industriel implacable, si dédaigneux et méprisant au départ, qui a fini par rendre les armes après trois défaites successives.

    Parmi nos fidèles défenseurs, étaient présents nos indéfectibles soutiens, toujours à nos côtés depuis les premiers jours, Charles Beauchamp (Conseiller départemental et Président du SAGE de la Sensée), Thomas Meurillon (maire d’Eterpigny), Nicole Descamps (maire de Lécluse) et son adjointe Reine-Elise Carlier, Jean-Claude Plu (maire de Boiry-Sainte-Rictrude), mais aussi Laurent Turpin (maire de Saudemont) et Jean-Pierre Reymbaut (conseiller municipal à Tortequesne).
    Il y avait aussi Pierre Rose et ses amis de l’association Escrebieux-Environnement, qui luttent vaillamment contre un projet éolien à Izel-lez-Esquerchin et Quiéry-la-Motte, ainsi que des fidèles de notre association ASPECT Val de Sensée et quelques amis.
    Merci à tous pour votre fidélité ! Je ne peux malheureusement pas citer toutes celles et ceux qui nous ont apporté leur soutien comme ils pouvaient, présents ou absents ce jour, mais sans leur aide rien n’aurait été possible.
    Merci à Nicole Suret qui nous a gratifié d’une magnifique prose en hommage à la Pierre du diable, et à Daniel Louis Richard, photographe de Tortequesne, qui m’a fait l’immense plaisir de m’offrir une reproduction originale encadrée de ce somptueux cliché de la Pierre du diable sous un ciel pourpre, de loin mon préféré !

    Merci enfin à tous les membres du collectif, abonnés de la page FB (7000 vues annonce victoire), adhérents à l’association, aux maires et conseillers municipaux des communes ayant participé au financement de l’action en justice, les associations partenaires : l’Amicale des Huttiers de la Sensée, l’APEPAC de Gœulzin, la Fédération Stop Eoliennes Hauts de France, le GON (Groupe ornithologique et naturaliste des Hauts de France), la CMNF (Coordination mammalogique du Nord de la France), Sites & Monuments au niveau national.
    Merci aux nombreux sympathisants, révélés par les pétitions et le sondage d’opinion : 82,44% des habitants de Dury, Etaing et Récourt opposés au projet, 673 signatures dans les communes limitrophes, soit au total 1084 signatures.

    Merci encore à celui qui nous a sauvé la mise, notre menhir bien-aimé, et bien mal nommé « Pierre du diable », avec quand même un petit regret : la biodiversité n’a plus aucun poids aujourd’hui, puisque la loi autorise les industriels à demander une autorisation de destruction d’espèces protégées pour « Raison Impérative d’Intérêt Public Majeur » !
    Alors oui on a gagné mais il faudra rester très vigilants, d’autant que selon la cartographie du potentiel éolien terrestre 2023 (site de la DREAL Hauts de France) certains secteurs voisins seraient classés en zones potentiellement favorables…

    Pour ma part, bien parti sur ma lancée j’essaie maintenant de donner des coups de main dans le département en conseillant les riverains et les associations face aux nouveaux projets éoliens. Mon action continue depuis deux ans au sein de la Fédération Stop Eoliennes Hauts de France, en tant que représentant du Pas-de-Calais. Je siège à ce titre depuis cette année à la Préfecture d’Arras en CDNPS (Commission départementale nature paysage et sites), et les nombreux combats en cours ne portent pas vraiment à l’optimisme.
    La tendance en région et dans le département est celle du repowering, c’est-à-dire le remplacement des éoliennes les plus anciennes par de nouvelles éoliennes, plus puissantes et beaucoup plus hautes, hélas.
    Les prévisions nationales ne sont guère réjouissantes, avec un projet de PPE3 catastrophique, que les opposants ont réussi à bloquer jusqu’à l’été.
    –    Ce 24 mai 2025, les collectifs nationaux Vent des maires, Réseau Énergies Terre & Mer, Vent de Colère, et Cérémé (Cercle d’Étude Réalités Écologiques et Mix Énergétique) ont appelé à manifester un peu partout en France pour s’opposer à l’éolien et à l’agrivoltaïsme.
    –    La PPE3, c’est la multiplication de l’éolien terrestre par 2 et de l’éolien en mer par 37 en moins de 10 ans, c’est aussi la projection d’une très forte hausse de la consommation électrique en très peu de temps, alors que les Français consomment de moins en moins d’électricité depuis plusieurs années, et alors même que les développeurs sont contraints d’arrêter les machines en raison d’une surconsommation qui coûte très cher, puisque l’électricité en excédent est obligatoirement écoulée à prix négatif, c’est à dire qu’il faut payer pour s’en débarrasser !

    Six demandes ont été transmises aux députés et aux sénateurs :
    1. Moratoire sur l’éolien terrestre, l’éolien maritime et les champs solaires en zone agricole.
    2. Stop au gaspillage d’argent public et à la destruction de l’environnement.
    3. Prise en compte des énergies vertes thermiques renouvelables dans la PPE3.
    4. Intérêt supérieur majeur de réduction du coût de l’électricité qui a doublé depuis 15 ans pour les particuliers et triplé pour les entreprises.
    5. Prise en compte de l’avis des élus et des enjeux de développement des territoires.
    6. Refonte totale de la PPE3.

    La lutte continue !

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  • Le Conseil d’État tranche

    Le Conseil d’État tranche

    Il tranche en faveur des riverains

    Un projet d’éoliennes arrêté à cause de nuisances sonores

    Le Conseil d’État a tranché, vendredi, en faveur des riverains dans l’affaire du parc éolien de Blanzay, dans le département de la Vienne. La juridiction a rendu un arrêt qui pourrait transformer l’évaluation des nuisances sonores et rebat les cartes pour toute la filière.

    Plus haute juridiction administrative française, le Conseil d’État a rendu, vendredi 2 mai 2025, un arrêt important qui intervient pour mettre fin, bientôt espérons-le, à une bataille juridique entamée en 2019. Il a donné raison à l’Association de défense et de protection de l’environnement de Blanzay, qui se bat contre les effets cumulés des bruits causés par les futurs éoliennes. Les bruits des installations voisines, même exploitées par d’autres sociétés, doivent entrer dans l’équation.

    Toutes les nuisances sonores doivent être prises en compte pour le projet éolien en question

    L’affaire oppose la Ferme éolienne de Blanzay, autorisée par la préfète en octobre 2019 à implanter neuf aérogénérateurs, à une association environnementale et douze riverains plutôt déterminés. La Cour administrative d’appel de Bordeaux avait jugé en 2023 qu’il n’était pas nécessaire de prendre en compte dans l’étude acoustique les bruits de la carrière voisine, car celle-ci était exploitée par une autre société.

    Le Conseil d’État a tout simplement cassé les deux arrêts de la cour administrative d’appel de Bordeaux précédemment rendus (30 janvier et 21 décembre 2023), pour créer un précédent.

    Dans le détail, l’erreur de droit relevée concerne l’interprétation de l’article 26 de l’arrêté du 26 août 2011. La cour avait exclu la prise en compte de la carrière de Croix Bouyer voisine dans l’étude acoustique, au motif que l’exploitant était différent. Le Conseil d’État a décidé de balayer cet argument d’un revers juridique implacable.

    Ce revirement impose désormais aux porteurs de projets une cartographie sonore complète, qui doit inclure toutes les installations alentour. L’affaire est renvoyée devant la cour administrative d’appel de Bordeaux, mais le message du Conseil d’État est assez clair : l’évaluation des impacts cumulés ne s’arrête pas aux frontières de l’exploitation.

    Les fondements juridiques et les implications concrètes de l’arrêt

    L’arrêt du Conseil, vraie victoire pour les défenseurs de l’environnement qui pourrait se répercuter sur nombre de projets en cours, va probablement stimuler la recherche de solutions innovantes dans le secteur.

    Le Conseil d’État s’appuie explicitement sur l’article R. 122-5 du code de l’environnement qui exige, dans toute étude d’impact, l’évaluation « du cumul des incidences avec d’autres projets existants ou approuvés ». Cette disposition légale prime sur les interprétations dites sectorielles. La décision cite également un autre point du même article, qui impose la description des « risques pour la santé humaine », parmi lesquels figurent les nuisances sonores.

    En jugeant que l’erreur de droit était suffisamment sérieuse pour annuler la totalité de la procédure d’autorisation, le Conseil d’État envoie un signal fort aux préfectures.

    De nombreux projets autorisés ou en cours d’instruction pourraient être contestés sur des bases similaires. La condamnation solidaire de l’État et de la société à verser 3 000 euros aux requérants renforce aussi la position des associations environnementales dans ce type de contentieux. Ce n’es peut-être qu’un début donc.

    msn.com

  • Victoire dans la Vallée de la Sensée

    Victoire dans la Vallée de la Sensée

    Les opposants satisfaits du rejet du projet de parc éolien

    Un article paru dans la Voix du Nord

    Ce sont plusieurs années de bras de fer qui se sont terminées vendredi 2 mai. Avec une victoire par KO des opposants au projet d’implantation de six éoliennes sur les communes de Dury, Récourt et Étaing. Et ils étaient nombreux, rappelle l’association ASPECT (Association pour la Sauvegarde du Patrimoine, de l’Environnement, du Cadre de vie et des Territoires en Val de Sensée) à la pointe du combat : élus locaux (dont de nombreux maires voisins), élus régionaux, associations, habitants…

    Proximité avec la Pierre du Diable décisive

    Une opposition justifiée par les « impacts paysagers importants » du projet « sur le cadre de vie et les communes environnantes ainsi que sur les monuments historiques ». La proximité de la Pierre du Diable de Lécluse a d’ailleurs été un élément décisif dans le rejet du projet.

    « Cette mobilisation démontre aussi que l’implantation de parcs éoliens provoque un rejet de plus en plus fort dans notre région, en particulier dans un contexte de saturation du territoire » commente l’association qui regrette que les « impacts sur la biodiversité » n’aient pas été retenus.
    Le porteur du projet, Engie Green, déclare « prendre acte » de la décision du Conseil d’État. Les maires de Dury et Récourt n’ont pas souhaité réagir, nous n’avons pas réussi à joindre celui d’Étaing.

  • Le préfet refuse encore un projet

    Le préfet refuse encore un projet

    N’oubliez pas le Tiercé à canards : dernier délai pour les achats le 11 mai avant 15 h !

    Le lieu de ce projet : REGNAUVILLE, près d’Hesdin (62)

    Le préfet retoque la demande d’implantation des quatre éoliennes au Val du puits.

    Le 10 avril, le préfet a rejeté la demande d’autorisation environnementale de TotalEnergies pour l’implantation de quatre éoliennes à Regnauville, au lieu-dit du Val du puits

    C’est l’Association de défense de l’Environnement et des Paysages de Regnauville et de ses Environs (ADEPRE) qui l’annonce : le 10 avril, le préfet du Pas-de-Calais a refusé l’implantation de quatre éoliennes, telles que présentées dans le projet porté depuis 2021 par TotalEnergies.
    Pour mémoire, celui-ci prévoit l’installation, au lieu-dit du Val du puits, de quatre aérogénérateurs de 165 mètres en bout de pale, les plus grands jamais installés dans les Hauts-de-France.

    « EFFET D’ENCERCLEMENT »

    Se basant sur « les photomontages à 360° », le préfet a établi que « l’horizon est occupé sur plus de 180° par des éoliennes situées à moins d’un kilomètre, renforçant l’impact paysager et l’effet d’encerclement pour les habitants » concernés. Les positions de deux éoliennes en particulier font l’objet de fortes réserves. En outre, la présence de deux espèces protégées de chauve-souris est signalée. La présence des éoliennes dans leu environnement pourrait leur nuire.
    L’ADEPRE se félicité de « constater que les autorités ont pris en compte (ses) arguments ». L’an dernier, l’enquête publique avait recueilli 99% d’avis défavorables. Deux pétitions, toujours en ligne sur mesopinions.com, rassemblent à ce jour plus de 9200 signatures.
    L’association reste pourtant consciente qu’il « ne s’agit que d’une première étape dans (son) combat », TotalEnergies n’ayant « pas caché son intention de faire appel de cette décision ». Si cela devait arriver, elle devra engager des frais en justice. Mais elle ressort une interview de Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, dans lequel il disait : « on ne peut pas développer l’éolien et le solaire contre les gens ». « Si TotalEnergies persévère dans cette voie, son image de société qui se veut respectueuse des populations locales et de la biodiversité serait durablement atteinte », dit l’ADEPRE.

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    Comme indiqué dans l’article de VdN : ce n’est qu’une première étape.

    Pour la vallée de l’Escrebieux, nous en sommes à la deuxième étape : le préfet a refusé aussi le projet ; les promoteurs ont attaqué en cour administrative d’appel de Douai. On attend le résultat depuis novembre 2024.

    C’est pour trouver des ressources financières que nous avons fait le loto, début mars. 

    Nous continuons avec un tiercé à canards organisé lors de la fête du village le 11 mai. C’est la deuxième édition, après celle de 2024. Merci de nous aider à vendre des billets :

    Un article sur le sujet est d’ailleurs paru le 23 avril sur le site de l’association.

    Pour la vallée de la Sensée, ils en sont à la troisième étape : Engie a fait appel en cour de cassation. Le résultat n’est pas encore connu, non plus.
    Le combat continue.

    Autre remarque

    Le journaliste dit : « quatre aérogénérateurs de 165 mètres en bout de pale, les plus grands jamais installés dans les Hauts-de-France ». C’est inexact puisque, dans le projet de la Vallée de l’Escrebieux, il est prévu par les deux promoteurs deux éoliennes de 180 mètres en bout de pale.

  • Un nouveau projet éolien dans la région

    Un nouveau projet éolien dans la région

    Cela se passe à Vaulx-Vraucourt, avec à la clé une envie de mettre huit éoliennes ; à 7 km de Bapaume ; pas loin de Lagnicourt-Marcel où il y a déjà un autre projet – six éoliennes en perspective, si on ne se bouge pas !

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    AVANT DES EXPLICATIONS COMPLEMENTAIRES sur ce projet

    Des précisions sur les activités de l’association ESCREBIEUX

    Pour rappel :

    Tiercé à canards

    Dimanche 11 mai vers 15 h

    pendant la deuxième OLYMPIADE du village

    En face de la salle Jacques BREL

    L’association ESCREBIEUX profite de la fête du village de Quiéry-la-Motte pour renouveler l’animation de l’an dernier : le TIERCÉ À CANARDS

    Ce jour-là, le matin du 11 mai, il y aura un marché aux puces aux environs de la salle Jacques BREL.
    ESCREBIEUX aura un stand pour informer sur ses activités, pour parler du TIERCÉ À CANARDS.

    Ce stand se situera à la droite de la salle Jacques BREL

    Relire aussi l’article paru le 23 avril :

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    Une longue campagne de terrain pour faire accepter un projet éolien

    La société WPD a engagé dès 2021 des réunions avec les élus, paysans et riverains, la maison de retraire ou l’école et met plus de 400 000 € sur la table.

    Objectif : obtenir un consensus pour installer huit éoliennes dans un secteur, le sud Artois, déjà densément équipé en pales. L’enquête publique démarre.

    Une opportunité ?

    C’est l’avis du maire de Vaulx-Vraucourt, qui voit plutôt d’un bon œil l’arrivée potentielle de huit machines de part et d’autre du chemin du Pas-d’âne, au sud du village, vers Beugny et Frémicourt, au cœur d’une zone agricole (première habitation située à plus d’un kilomètre). « Si on n’y va pas, quelqu’un d’autre le fera, considère Freddy Fournier. Pour l’instant, on accompagne. Le conseil municipal est là pour les habitants. Je préfère participer à la réflexion sur leur implantation plutôt que de subir. » Référence à peine voilée à son prédécesseur, Christian Hémar, farouche opposant à l’implantation de pales. L’élu a fait ses comptes : entre la redevance liée à l’usage des voies communales (élargissement éventuel, passage de câbles) et les rentrées fiscales projetées, l’affaire pourrait rapporter 150 000 € par an. « Un quart du budget communal !»

    Opération déduction …

    Si les exploitants accourent dans le sud Arrageois, c’est que le gisement de vent est important. « On y trouve un vent régulier, puissant et il n’y a pas de contraintes techniques ou aéronautiques (radar, couloir aérien, etc.) » appuie Sylvain Verrièle, responsable régional chez WPD. L’entreprise n’en est pas moins consciente de la crispation d’une partie de la population au sujet des éoliennes, dont le président de la Région est l’infatigable porte-drapeau. Cela fait quatre ans qu’elle laboure le terrain, multipliant les rencontres avec les élus, agriculteurs, riverains, etc., afin de vendre un projet qu’elle assure avoir travaillé avec minutie pour qu’il ne « jure » pas dans le paysage. « On a établi les points de vue sur le site depuis une trentaine de bourgs alentour, on s’appuie pour la topographie pour profiter des masques visuels naturels, les machines seront de taille différente pour une insertion cohérente dans le paysage et on prend en compte les lignes forces (une route par exemple) pour aligner au mieux les éoliennes » énumère Baptiste B. chef de projet.

    … et gros sous

    En plus de ce travail de terrain, WPD met sur la table ce qu’il nomme pudiquement des « mesures d’accompagnement ». Divers ateliers ont rait émerger des besoins que la société se propose de financer tout ou partie. Cela va d’un verger communal près du city-stade à la participation (100 000 €) aux travaux de lutte contre l’érosion des sols sur le bassin-versant de l’Hirondelle, touché par de terribles inondations en 2018. L’école primaire pourrait bénéficier d’une nouvelle cour végétalisée (70 000 €) tandis que la maison de retraite verrait arriver un ilot de fraîcheur avec des arbres et une mare (40 000 €). Un parking serait aussi installé aux abords du cimetière militaire. En tout, WPD met plus de 400 000 € sur la table. « L’idée est d’avoir un impact vraiment positif pour tout le territoire », dit M. Verrièle. Seule condition : que le projet soit accepté.

    Quel tempo ?

    L’enquête publique démarre, elle se poursuit jusqu’au 30 juin : le dossier, très fouillé, est consultable sur internet, en mairie ou à la préfecture d’Arras. Le commissaire enquêteur, partie neutre nommée par le tribunal administratif, sera présent en mairie le samedi 24 mai, de 14h à 17h et une réunion publique est organisée jeudi 26 juin à 19h à la salle des fêtes du village. A l’issue de l’enquête, le commissaire remet un rapport au préfet, qui dispose de trois mois pour accorder ou non un permis. Si aucun obstacle ne se met en travers de la route du projet, la mise en service du parc pourrait avoir lieu fin 2027.

    Un chemin long et tortueux

    Patience et opiniâtreté sont deux vertus cardinales pour tout entrepreneur éolien. En France, il faut en moyenne huit ans pour faire émerger un projet. Certains ne vont pas à leur terme. Cela pourrait être le cas pour les six mâts qu’Engie Green entend ériger à Etaing, Dury et Récourt. Le dossier stationne sur le bureau des magistrats : retoqué pour atteinte au patrimoine et au paysage devant une cour d’appel, il va atterrir devant le Conseil d’État. La même société avait fait chou blanc en 2017 à Bullecourt et Riencourt, après que le projet d’installer des pales sur un terrain où ont péri 10 000 australiens en 1917 avait agité jusqu’au sommet de l’État australien. Le vent tourne aussi en faveur des promoteurs. En 2017, le préfet du Pas-de-Calais avait dit niet à un projet à Vaulx-Vraucourt, mais, deux ans plus tard, le tribunal l’a enjoint de revoir son jugement. Il avait finalement accordé le permis. Les éoliennes du parc de la Martelotte ont été inaugurées il y a quelques années.

    VdN

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    Commentaire

    Il faut continuer à se battre contre ces différents projets dans notre région.

    Il y a beaucoup d’étapes à franchir pour que le projet soit validé.

    • Première étape : écrire pour indiquer son refus de nouvelles implantations lors de l’enquête publique. Montrer notamment que notre région est déjà bien trop impactée et que nos paysages sont déjà bien dénaturés. C’est ce qu’il faut déjà faire pour le projet de Vaulx-Vraucourt… avant le 1er juillet.
    • Deuxième étape : attendre la décision du commissaire-enquêteur puis l’arrêté du préfet. Pour l’instant, le préfet semble rejeter tous les projets. Mais ce n’est jamais acquis d’avance ! On en est là à Regnauville (près d’Hesdin) : le préfet a refusé le projet.
    • Troisième étape : ou ce sont les promoteurs qui attaquent le rejet de la demande d’autorisation ; ou c’est une ou plusieurs associations qui attaquent l’autorisation du préfet. On en est là pour la vallée de l’Escrebieux ; les promoteurs ont attaqué le préfet ; l’association Escrebieux a appuyé les arguments du préfet ;
    • Quatrième étape : la cour administrative d’appel a rendu sa décision. C’est ce qui s’est passé dans la vallée de la Sensée. La cour n’a pas donné raison à Engie qui contestait la décision du préfet.
    • Cinquième étape : soit le préfet, soit une ou des associations, soit le ou les promoteurs qui attaquent devant la cour de cassation la décision prise par le cour administrative d’appel.

    Il ne faut pas oublier que toute cette opposition ne peut se faire que collectivement. Donc, il faut créer un certain rapport de force et chercher les forces qui nous soutiendront.

    Le parcours est semé d’embûches et est très long !

  • Tiercé à canards

    Tiercé à canards

    Dimanche 11 mai vers 15 h

    pendant la fête du village

    A coté de la salle Jacques BREL

    L’association ESCREBIEUX profite de la fête du village de Quiéry-la-Motte pour renouveler l’animation de l’an dernier : le TIERCÉ À CANARDS

    Pour que vous soyez informés le plus possible, nous vous indiquons les numéros et noms des participants à ce tiercé spécial :

    1. Ribouldingue
    2. La Calas
    3. Mireille
    4. Grisette 
    5. Titine 
    6. Pilettos 
    7. Court cri 
    8. Ptiot Jules 
    9. Chécha 
    10. Altrappe
    11. Tungsten 
    12. Arthur 
    13. Gablon 
    14. Pacapo 
    15. Willy

    Le prix d’un billet est d’un montant de 2 €. Vous pouvez en acheter plusieurs !

    Ce 11 mai, si vous n’avez pas eu l’opportunité d’établir votre tiercé, vous pourrez toujours le faire sur place avant 15 h, départ de la course. Mais c’est plus risqué !

    Le ou les gagnants dans l’ordre ou le désordre se partageront 30% de la recette.

    Cette activité permet à l’association ESCREBIEUX :

    • de se rendre compte du soutien que beaucoup apportent dans la lutte contre les éoliennes INDUSTRIELLES
    • d’augmenter la cagnotte afin que l’association puisse continuer à se battre, notamment auprès des autorités judiciaires, pour le bien-être de chacun

    Les possesseurs de carnets à tiercé habitent :

    • Izel-lès-Equerchin (Patrick DENGREVILLE)
    • Neuvireuil (Élisabeth WAUQUIER)
    • Quiéry-la-Motte (Christian DEJAIGHER, Marie-Claude LIEVIN, Pierre ROSE, Christian WARLOUZET)

    Nous sommes persuadés que vous leur ferez très bon accueil.

    Venez nombreux le 11 mai 2025 afin de profiter pleinement de cette fête de village qui se tiendra toute la journée.

    Pour la petite histoire, il faut savoir que, l’an dernier, lors du premier tiercé à canards quiérysien, c’est une Quiérysienne qui a trouvé le tiercé … DANS L’ORDRE ! Cela ne signifie évidemment pas que la ou les prochaines personnes gagnantes seront automatiquement quiérysiennes !

    Donc, n’hésitez pas à tenter votre chance ! Participez à cette animation spéciale.

    Le tiercé peut être gagnant … à condition d’y participer ! Comme le disait la pub en 1991 : « 100% de gagnants ont tenté leur chance » !

    Un grand merci pour votre participation ; rendez-vous le 11 Mai 2025 pour cette journée exceptionnelle.