Ils s’unissent contre les éoliennes …


Autour de Fougères (Ille-et-Vilaine), trois associations se sont alliées contre l’implantation d’éoliennes industrielles sur le territoire. Vertement recadrées par les écologistes.

Éoliennes non merci de La Chapelle-Saint-Aubert, Sauvegarde de l’environnement de Saint-Sauveur-des-Landes et de ses hameaux, et La Chapelle-Janson Environnement sont trois associations du pays de Fougères (Ille-et-Vilaine). Toutes opposées à l’implantation d’éoliennes industrielles sur le territoire.

Conseils municipaux hostiles

Elles s’unissent face aux projets à l’étude. « Nous assistons à la dévastation des paysages ruraux et de nombreux lieux de vie par le développement sans ménagement de l’éolien industriel. La région de Fougères n’échappe pas à cette menace et en particulier les communes de Saint-Sauveur-des-Landes, la Chapelle-Saint-Aubert et la Chapelle-Janson », commencent Claude Mancel, Pierre-Yves Rescan et Mickaël Boittin, les présidents de ces trois associations.

Ils rappellent que les conseils municipaux de ces trois communes se sont déclarés hostiles à l’implantation de turbines éoliennes sur leur territoire et qu’une association de défense des riverains s’est constituée dans chacune de ces trois communes.

Trois arguments

Ils justifient leur opposition à l’éolien industriel : « La volonté de préserver les paysages ruraux, leur biodiversité et leur habitabilité ; la perte importante de la valeur immobilière des communes impactées par l’éolien et le constat que l’éolien, malgré son déploiement continu sur le territoire national, demeure incapable de répondre significativement à la demande énergétique de notre pays ».

Pour ce dernier point, ils disent s’appuyer sur rapport Chiffres clés de l’énergie, édition 2022 du ministère de la Transition énergétique. « Sait-on, par exemple, qu’en 2021 les pompes à chaleur ont produit plus d’énergie que toutes les éoliennes de France et sans dévaster les paysages ? », ajoutent les trois présidents qui précisent que leurs trois associations, « bien que continuant à exister indépendamment », se sont alliées « afin de rendre leurs actions plus efficaces, cohérentes et solidaires ».

Une nouvelle loi

Claude Mancel, Pierre-Yves Rescan et Mickaël Boittin assurent que leurs associations travaillent « en étroite collaboration avec les maires de nos communes respectives » sur la loi d’accélération des énergies renouvelables du 10 mars 2023. Loi qui confie aux communes, et non aux établissements publics de coopération intercommunale, la responsabilité de définir, en concertation avec leurs habitants, les choix de développement des types d’Énergies renouvelables à déployer sur leurs territoires et également de définir des zones d’accélérations et d’exclusions. « Le but étant de remettre la raison au cœur des processus de décision et donner aux territoires le choix de leur transition énergétique », concluent les alliés.

Des arguments choquants

Ce discours n’est pas du goût des écologistes du Pays de Fougères. Ils dénoncent des arguments « si choquants que nous souhaitons apporter des chiffres et des lettres en écho ». Ajoutant que leurs données sont, elles, « issues de documents officiels et non de copier-coller trop souvent éloignés des problématiques de la question énergétique ».

Les écologistes jugent que la « dévastation des paysages ruraux » est « une vision très subjective qu’il est difficile d’argumenter : qui décide de ce qui est beau et de ce qui est laid ? Les lignes haute tension ne sont-elles pas des verrues dans le paysage. Ces personnes des associations anti-éolien ont-elles jamais été opposées à cela ? » 

Réponses en chiffres

À « la perte de valeur immobilière », les écologistes opposent une étude de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). « Elle a démontré que cela était faux dans 90 % des cas et que cela pouvait être une réalité faible dans les 10 % restant, tout comme n’importe quelle construction industrielle peut influencer le prix de l’immobilier proche. » 

Quant à l’argument selon lequel « l’éolien est incapable de répondre significativement à la demande d’électricité », les écologistes répondent que « la production d’électricité éolienne s’est élevée à 37,9 TWh au cours de l’année 2022, soit 8,3 % de la consommation électrique française ; ce qui est très loin d’être négligeable ! ».  

Ils terminent en arguant que « les énergies renouvelables dont l’éolien sont les énergies de la paix : une donnée que l’on ne saurait oublier dans l’actualité que nous vivons ».

** **

Commentaires


  « Les écologistes jugent que la « dévastation des paysages ruraux » est « une vision très subjective qu’il est difficile d’argumenter : qui décide de ce qui est beau et de ce qui est laid ? Les lignes haute tension ne sont-elles pas des verrues dans le paysage. Ces personnes des associations anti-éolien ont-elles jamais été opposées à cela ? » 

Ceux qui ont écrit cela n’habitent pas très loin du Cotentin. Ils devraient se souvenir qu’avant 2012, de nombreuses personnes (dont un maire écolo qui a été poussé à démissionner) se sont opposées à la ligne THT qui devait servir à récupérer l’électricité provenant de l’EPR de Flamanville. On sait ce qu’il en est advenu : la ligne a été construite (comme celle dans notre région, qui ne sert à rien) ; l’EPR (qui devait coûter 3 milliards alors qu’on en est déjà à 20 milliards de dépenses) n’est toujours pas en service alors que c’était prévu pour 2012. Donc la ligne n’alimente pas notamment la Belgique puisque l’EPR ne fonctionne toujours pas !!!

Les lignes à haute tension ne sont pas qu’un problème de « verrue » dans le paysage, c’est bien plus grave que cela :

« L’absence de preuve scientifique ne fait pas obstacle à l’existence de présomptions précises, fiables et concordantes », précise la Cour d’appel de Caen.
https://lafailleestdanslepre.wordpress.com/
grands-troupeaux-mag.fr
https://www.priartem.fr/Ligne-Haute-Tension-Dominique,1553.html

Tout comme les éoliennes

Tarn : des éoliennes reconnues coupables d’effets nocifs sur la santé de riverains

Les nuisances de six éoliennes situées en surplomb de leur habitation ont poussé deux habitants dans le Tarn à déménager (image d’illustration) Anselm / stock.adobe.com

La cour d’appel de Toulouse a reconnu la réalité d’un « syndrome éolien ».

https://www.lefigaro.fr/sciences/tarn-des-eoliennes-reconnues-coupables-d-effets-nocifs-sur-la-sante-de-riverains-20211107

Par ailleurs, les écolos ne répondent pas à la question première et principale : pourquoi produire tant d’électricité ? La réponse est la suivante : pour permettre la numérisation de la société avec les conséquences désastreuses au niveau de la santé, de la surveillance, de la robotisation …