Conseil Municipal à Quiéry


Vous pouvez venir en mairie à partir de 19 h : c’est une réunion publique.

Que rappeler qui nous paraisse essentiel dans notre opposition à l’implantation d’éoliennes INDUSTRIELLES dans la Vallée de l’Escrebieux ?

1. L’impact des éoliennes sur les Quiérysiens

  • Notre paysage est déjà bien dégradé avec l’autoroute, le TGV et la ligne THT ; nos oreilles sont déjà bien agressées avec l’autoroute et le TGV.
  • La Région des Hauts-de-France, qui représente à peine 6 % du territoire, fournit déjà 30 % de la production électrique par cette énergie renouvelable. Va-t-on laisser à nos descendants un paysage rempli de champs d’éoliennes ? Un scandale, nous diront-ils !
  • Nous préférons les champs et les cultures qui nous nourrissent plutôt que du béton.
  • Comment se fait-il que la très grande majorité des entrepôts dans la région -et il y en a beaucoup trop- ne sont pas équipés de panneaux solaires … tout en étant conscient que cette solution n’est pas non plus la panacée ?
  • 500 m : c’est la distance réglementaire minimum en mètres séparant l’implantation d’une éolienne de l’habitation la plus proche : c’est de la supercherie ! Il faudrait appliquer la règle raisonnable qui vient d’Allemagne : distance minimum = 10 fois la hauteur de l’éolienne en bout de pâle. Ce qui donnerait 2 km. On en est loin dans le contexte de la Vallée de l’Escrebieux, puisque la distance est d’un peu plus de 800 m. Et il y a de quoi craindre pour l’avenir quand on sait que l’on veut construire des éoliennes de 400 m de haut ! Le progrès, disent-ils !
  • Inconvénients visuels : la densité éolienne crée un effet de saturation visuelle sur le grand paysage… surtout quand on sait qu’il est prévu dans un avenir proche une série de nouveaux projets à Fresnes, Brebières et … Quiéry.
  • Inconvénients lumineux et effet stroboscopique : la pollution lumineuse des parcs éoliens la nuit provoque de nombreuses plaintes des riverains. Ces flashs devaient être supprimés en janvier 2023, mais c’est déjà remis en cause par l’aviation militaire !
  • Inconvénients sonores : une éolienne industrielle émettra autour de 50 décibels (dB) à 100 m à la ronde. Les éoliennes sont à l’origine d’infrasons, inférieurs à 20 Hz,  inaudibles par l’oreille humaine mais qui se propagent sur de longues distances (plus de 10 km). Un exemple : 10% de malades dans la population impactée de certains villages de l’Aisne ; bientôt 20% avec le doublement éolien programmé par le projet de loi Borne -l’accélération du déploiement des ENR.
  • L’écosystème et la faune : combien d’oiseaux ou de chauves-souris meurent en France à cause des éoliennes ? Il n’y a pas de réponse, car il n’y a pas de calculs faits en France… Mais on sait ce que cela donne dans d’autres pays car ils font des études.
  • Dégâts durant les travaux : environ 50 camions-toupie béton seront nécessaires par fondation …

2. Un scandale financier

  • Les propriétaires vont toucher ; les exploitants aussi ; les deux communes, la communauté de communes Osartis-Marquion, le département et la région … des associations aussi ! A-t-on le droit de se faire acheter par des entreprises privées qui s’enrichissent à coup de subventions ? Les communes, principalement, perdent leur liberté et leur autonomie, sans oublier leur pouvoir de décision.
  • Utilité de ce projet : essentiellement pour les investisseurs. Les sommes nécessaires au développement de l’éolien programmées sont évaluées à 145 milliards d’euros de 2020 à 2035 ; l’État garantit aux investisseurs, pendant vingt ans, une recette de près du double de ce que leur courant vaudra sur les marchés de l’électricité. Au final, les promoteurs se moquent de nous puisqu’ils accumulent de l’argent que nous paierons sur notre facture d’électricité. Le comble du cynisme.
  • Coût du démontage : quelle somme exacte est placée pour effectuer le démontage et le recyclage d’une éolienne ? Les promoteurs seront-ils encore là pour le démontage dans 15-25ans ? C’est peu probable. Ce qui veut dire que ce seront les propriétaires qui devront assumer … et, plus vraisemblable, les communes et/ou autres structures.

3. Autres solutions

Toutes ces éoliennes ne devraient pas exister si on commençait par faire des économies d’énergie. Par exemple :

– si les administrations (préfectures, hôtel des impôts …) se chauffaient moins, s’éclairaient moins ;

– si les panneaux publicitaires lumineux disparaissaient ;

– si l’on réfléchissait sur les modes d’éclairage public bien plus économes ; il y a déjà des solutions ;

– si les logements sociaux étaient moins des passoires énergétiques -cela fait au moins 40 ans que des associations le crient ;

– si les communes éteignaient -comme c’est prévu depuis début 2012, du temps de N. Sarkozy- de 23 h à 5 h du matin : c’est déjà acté à Quiéry ;

– si les fêtes de fin d’année se passaient avec beaucoup moins d’éclairage. C’est déjà le cas à Quiéry ;

– si les voitures étaient moins grandes et moins énergivores ;

– si on n’incitait pas les Français à acheter des voitures électriques ; elles seront toutes au garage en cas de problèmes d’approvisionnement ;

– si on limitait -voire supprimait- l’installation des antennes 5G, source de consommation plus importante d’électricité que la 4G -en dehors d’autres problèmes très graves pour l’humanité, à savoir notamment la numérisation et la robotisation de la société ;

– si nos gouvernants étaient plus économes dans leurs nombreux déplacements et activités.

4. La Démocratie est-elle toujours en vie ?

  • Il faut rappeler que plus de la moitié des habitants des communes directement concernées se sont positionnés sur un refus de l’installation des éoliennes sur le territoire concerné. Cela devrait poser question aux promoteurs !
  • Il ne faut pas oublier que le maire de la commune de Quiéry a émis un avis défavorable concernant le certificat d’urbanisme relatif à l’implantation de l’éolienne situés sur la commune. Les promoteurs passent outre à cet avis.
  • Il faut aussi rappeler que certaines communes environnantes ont voté, en réunion de conseil municipal, contre le projet : Fresnes, Ecourt-Saint-Quentin, Bailleul-Sire-Berthoult, Oppy, Neuvireuil et Vitry-en-Artois -ce qui n’est pas une petite commune. Drocourt et Bois-Bernard devraient suivre le même parcours. Le maire de Baralle est aussi opposé au projet. La région a émis un avis défavorable.
  • A noter que la Préfecture n’a pas rendu visible tous les documents qui ont été écrits durant l’enquête publique.
  • Pour les promoteurs, la démocratie consiste à aller dans les écoles pour apporter la bonne parole, sans avoir en face d’eux des opposants -ce qui, en bonne démocratie, devrait permettre un véritable débat.
  • Pour les promoteurs, la démocratie PARTICIPATIVE consiste à promettre et à ne pas faire : ils avaient dit qu’ils organiseraient des réunions de quartier. Ils ne l’ont pas fait, … sous prétexte de Covid !
  • Pour les promoteurs -qui n’habitent évidemment pas le secteur concerné-, on ne se gêne pas pour faire la morale. A court d’arguments, ils rejettent sur d’autres leurs faiblesses ; ils pratiquent la caricature, la délation , la diffamation et la méconnaissance du territoire qu’ils veulent envahir. Voici ce qu’ils écrivent au sujet des Izellois et Quiérysiens :

« Le comportement de ces personnes est souvent qualifié de NIMBY (Not in my back yard). Ce sont fréquemment des personnes qui n’intègrent pas complètement le tissu social local qui les héberge. Leur souci principal affiché est la protection du paysage, pour les années à venir, dans l’état « naturel » qu’ils connaissent. Pour eux, la seule activité compatible avec leur vision de la nature est le tourisme, car c’est lui qui valorise le côté esthétique de la campagne. La protection de la beauté de la nature est le dénominateur qui réunit tous les détracteurs de l’éolien. Ces personnes ont une opinion prédéterminée et considèrent que l’éolien industriel n’a pas sa place à la campagne. »

  • Si le projet concernant la Vallée de l’Escrebieux est validé par les services de la Préfecture, cela signifiera que la demande de la majorité d’une population et de la MRAE, qui a émis des avis très réservés, n’a aucun poids face à des investisseurs qui, faute d’arguments, insultent leurs opposants…
  • Si le projet est validé, cela signifiera que le pouvoir est aux mains d’identités non élues par le peuple (entreprises, investisseurs…) .
  • Si le projet est validé, cela confirmera que le pouvoir des conseils municipaux est nul.

Si le projet est validé, cela signifiera que la Démocratie a amorcé son déclin. Alors, la Démocratie est-elle toujours en vie ?