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  • Loto ESCREBIEUX

    Loto ESCREBIEUX

    Dimanche 2 mars 2025

     Quiéry-la-Motte ; salle Jacques Brel

    Pour en savoir plus : https://escrebieux-environnement.fr ; page « les actions »

    Pourquoi ce loto ?

    Cette initiative est partie de l’association ESCREBIEUX.

    Cette association s’oppose au projet d’implantation de trois éoliennes INDUSTRIELLES dans la Vallée de l’Escrebieux.

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    6 séries spéciales bons d’achat

    • 1-    20  30  40
    • 2-    30  40  50
    • 3-    40  50  60
    • 4-    50  60  100
    • 5-    80  100  150
    • 6-    100  200  800

    Vitrine et jeux intermédiaires

    Post-it

    Plaque de 12 cartons : 15 €

    Plaque de 18 cartons : 18 €

    Formule : 20 €

    Ouverture des portes de la salle à 13 h 30

    Début des jeux à 15 h 

    Fin des jeux vers 22 h

    Réservations

    0321 50 14 10 ou 0614 55 09 12

    Les gains pourront être réajustés en fonction du nombre de joueurs

    Loto animé par l’A.L.P.H.

    Buvette et petite restauration sur place

    L’information est passée sur agenda-loto

    https://agenda-loto.net/62-Pas-de-Calais/Quiery-la-Motte-62/loto-escrebieux_430160276_12642000

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    Informations complémentaires concernant l’action de l’association ESCREBIEUX
    Nous avons besoin d’argent ; la lutte judiciaire n’est pas gratuite … et c’est normal !
    C’est pour cela que nous organisons un loto le dimanche 2 mars.

    Les modalités pratiques sont indiquées en début de ce document

    Nous comptons sur vous :

    • pour nous aider dans l’organisation
    • pour faire passer l’information relative au loto auprès de vos amis, de vos parents …
    • pour votre venue en nombre lors du loto du 2 mars ; pour cela vous vous inscrivez au

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    Nous continuerons à nous défendre, avec l’aide des Quiérysiens, des Izellois et des communes environnantes, contre ces promoteurs qui ne tiennent pas leurs promesses et ont pour seul intérêt le profit au détriment des contribuables.

    Rappel des raisons de notre opposition

    Pourquoi dire NON aux éoliennes INDUSTRIELLES ?

    Notre région est déjà bien impactée par des éoliennes INDUSTRIELLES ; le secteur est déjà bien défiguré… notamment avec l’autoroute, la ligne THT et le TGV ; les pollutions visuelle et sonore perturberont la quiétude de nos villages ; la dégradation des terres agricoles en période de pénurie alimentaire est une ineptie.

    Notre région – les Hauts-de-France – ne représente qu’à peine 6 % de la superficie française et elle produit 28 % d’électricité éolienne.

    Ces éoliennes INDUSTRIELLES ne servent pas souvent pour le territoire concerné. Elles servent essentiellement pour transporter de l’électricité vers les lignes à Très Haute Tension (on en a une dans notre secteur) ; et elles permettent surtout de spéculer sur le prix de l’électricité.

    Autres arguments expliquant le refus de ces éoliennes INDUSTRIELLES

    les pollutions visuelles et sonores bien nombreuses pour l’Homme, les mammifères, les oiseaux, la faune et la flore

    les terres agricoles bien dégradées ; alors que nous sommes en pénurie

    impact des champs électromagnétiques sur le bétail et l‘Homme 

    bétonnage et câblage des sols (socles et abords)

    énergie subventionnée par NOTRE argent 

    dévaluation des maisons : 10 à 20 %

    le gigantisme des nouvelles éoliennes : elles feront près de 200 mètres de haut !!! Il est prévu, dans d’autres régions, des hauteur de 250 m ! TOUJOURS PLUS HAUT.

    Dernière série d’arguments

    Les effets des infrasons issus des éoliennes sur la santé sont ressentis jusqu’à 10, voire 20 km à la ronde. C’est tellement épouvantable que les services anti-émeutes utilisent des canons à infrason pour disperser la foule.

    Syndrome éolien : trouble du sommeil, maux de tête, bourdonnements, vertiges, nausées, acouphènes, problèmes cardiovasculaires.

    Les animaux subissent aussi les conséquences.

    Des oiseaux et des insectes exterminés.

    Près de la moitié de l’électricité éolienne provient des régions Grand-Est et Hauts-de-France.

    12 000 nouvelles éoliennes sont prévues entre 2020 et 2028. Pour les construire, près de 18 millions de tonnes de béton seront déversées sur les terres agricoles ou forestières … sans oublier l’accaparement des terres.

    Les communes et les propriétaires fonciers touchent des miettes du pactole ; plusieurs milliers d’euros par an et par mât quand même.

    • Il faut se poser la question : pourquoi a-t-on besoin de tant d’électricité (de différentes façons) ? Pour dématérialiser – c’est le mot mensonger à la mode – il faut beaucoup d’électricité dans la fabrication et l’utilisation des ordinateurs, des serveurs, des datacenters, des antennes 3/4/5/6G, etc. Autre raison : la numérisation de la société. Il faut beaucoup d’électricité pour cette société de surveillance qui a besoin de beaucoup de drones, de caméras à reconnaissance faciale. Dernier avatar qui, entre autres effets négatifs, consomme beaucoup d’électricité : l’IA. C’est tellement vrai que les actuels datacenters vont devenir obsolescents et devront être remplacés par des méga datacenters ! Dans l’industrie et les services, on utilise de plus en plus de robots. Cela nécessite une consommation encore plus importante d’électricité … Nous ne voulons pas des éoliennes INDUSTRIELLES.
    • Nous sommes favorables aux éoliennes territoriales. Ce qui veut dire :
    • Les habitants du territoire peuvent se rassembler pour définir les besoins du territoire ;
    • A partir de là, il faudra voir quel type d’ énergie on a besoin et comment les trouver, comment les inventer … Par exemple on pourrait avoir besoin d’éoliennes territoriales qui seraient nettement moins imposantes que les éoliennes INDUSTRIELLES. … C’est à voir en concertation avec les intéressés. UTOPIQUE ? Pas tant que cela !
  • Oiseaux tués par des éoliennes

    Oiseaux tués par des éoliennes

    Un procès historique contre EDF

    Les associations écologistes qui ont témoigné au procès ont mis en avant une «mortalité exceptionnelle» à Aumelas, et ce sans dérogation. – Jan Jirásek / Unsplash

    Mis en cause pour destruction d’espèces protégées, EDF-Renouvelables, son PDG et 9 autres acteurs pourraient écoper de lourdes amendes. Plus de 150 oiseaux avaient été retrouvés morts en 4 ans sous leurs éoliennes.

    Ce n’est pas tous les jours qu’EDF-Renouvelables (EDF-R) est traîné sur le banc des accusés par une association environnementale. Le 16 décembre, l’énergéticien français, son PDG, deux filiales et sept sociétés de projets éoliens comparaissaient devant le tribunal judiciaire de Montpellier. Motif : la « destruction d’espèces protégés » par les pales et mâts de 31 éoliennes construites de 2006 à 2014 et toujours en activité sur le causse d’Aumelas, à l’ouest de Montpellier.

    Aigles, busards, faucons, pipits, pipistrelles… Au total, 153 spécimens ont été retrouvés morts entre 2017 et fin 2021 sous les machines de cette zone — très venteuse et donc très intéressantes pour l’énergéticien. « L’une des plus grandes garrigues du sud de la France », remarque la juge du tribunal judiciaire, Sandrine Lalande. La magistrate s’est montrée attentives aux problématiques des oiseaux affectés, et notamment au faucon crécerellette, l’espèce la plus touchée à Aumelas. Ce petit oiseau migrateur avait quasiment disparu de l’Hérault, avant de revenir naturellement s’installer au début des années 2000 sur ce causse.

    Si la population atteint 700 couples reproducteurs, l’espèce est toujours classée comme « vulnérable » à l’échelle internationale. Et sa croissance dans l’Hérault aurait dû être bien plus importante s’il n’y avait pas eu les éoliennes d’Aumelas. Les relevés réalisés au pied des mâts ont recensé 65 spécimens tués entre 2011 et 2023. Un tiers environ de la mortalité réelle, explique Aurélien Besnard, écologue spécialiste des dynamiques des populations, qui témoignait comme expert à l’audience.

    Au sein du projet Mape — pour « Réduction de la mortalité aviaire dans les parcs éoliens en exploitation » —, il a, avec ses collègues, évalué à 5 % par an l’effet additionnel des éoliennes d’Aumelas. Sur une décennie, la population actuelle de faucons aurait été ainsi « deux fois supérieure s’il n’y avait pas eu l’impact de ces éoliennes », a-t-il déclaré à l’audience.

    « On ne peut pas compenser une mortalité d’oiseau »

    Du côté d’EDF, on aime aussi manier les statistiques : « Si je vous entends, il y a 33 fois plus de couples de faucons qu’il y a quinze ans. Sans ces éoliennes, ce serait 66 fois plus », feint d’interroger Antoine Beauquier, avocat du barreau de Paris venu défendre Bruno Bensasson, le PDG d’EDF-Renouvelables, absent à l’audience. Réponse de l’expert : « Oui, mais on ne peut pas compenser une mortalité d’oiseau. » Augmentation de la population ou pas, les oiseaux décédés le resteront, et les morts d’Aumelas ont fait, selon le scientifique, perdre « environ dix ans de travail » de préservation.

    Rien d’illégal cependant, selon la défense : « EDF-R a respecté toutes les prescriptions et mesures d’évitement et de réduction des risques » assure Arnaud Vermersch, qui représente les dix sociétés — EDF-Renouvelables et ses filiales. Arrêt temporaire des machines (bridgage), détection des oiseaux par caméras : ces mesures n’ont eu quasiment aucun effet, en tout cas à Aumelas. Et pour l’expert Aurélien Besnard, il n’y a « aucune évidence ni démonstration de leur efficacité » dans la littérature scientifique.

    Absence de dérogation

    En revanche, il y a bien à Aumelas « une mortalité exceptionnelle » qui continue, selon Alice Terrasse, avocate de FNE Occitanie-Méditerranée (FNE OcMed). Or, la loi est claire : on ne tue pas les animaux non domestiques, sauf si on y est autorisé par l’État dans un cadre spécifique (art. L411-1 du Code de l’environnement).

    Les mortalités constatées auraient dû amener depuis très longtemps EDF à demander une dérogation pour la destruction d’espèces protégées, et ce même si le préfet ne l’a pas explicitement prescrit. Preuve en est le document présenté par le procureur, un rapport en manquement rédigé par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement d’Occitanie cet été, loin d’être le premier sur Aumelas. Son objet est explicite : « l’impact persistant et significatif » des parcs éoliens d’Aumelas « en l’absence de dérogation ».

    « Moi si je reçois ça, je fais le nécessaire de suite ! » réagit la juge. Réponse d’EDF-R : « Ce n’est pas une exigence », certifie Arnaud Vermersch, d’autant qu’il y a « un risque de ne pas obtenir cette dérogation, ce qui rendrait l’exploitation illégale ». Et c’est l’enjeu de fond : pouvoir continuer à faire fonctionner aussi longtemps que possible les 31 machines d’Aumelas située dans une zone bien venteuse.

    Les dérogations sont pourtant « une demande extrêmement classique » rappelle Alice Terrasse avant d’égrener la liste des condamnations d’EDF-R sur cette même affaire devant d’autres tribunaux. Pour elle, les mortalités d’Aumelas relèvent d’une « intention délibérée de commettre des actes illicites ». Au-delà des indemnités du préjudice moral — 500 euros par oiseau tué — elle demande surtout « à publier dans les médias nationaux un communiqué faisant état de cette condamnation » accompagné d’une photo d’oiseau fauché. « On déploie les renouvelables pour préserver le climat mais aussi l’environnement. Si on fait disparaître des espèces, on ne répond pas aux objectifs, c’est totalement contradictoire », assène-t-elle.

    À ses côtés, le juriste Olivier Gourbinot, pour FNE, propose une sanction innovante pour le préjudice écologique. Puisque les dommages causés par les éoliennes entravent les efforts de préservation, il suggère le versement par les sociétés de 168 000 euros au total au plan national d’action pour le faucon crécerellette.

    Un procureur qui loue les associations face au « mastodonte »

    Le procureur, lui, a été plus facilement échaudé par l’attitude l’avocat d’EDF-Renouvelables qui lui coupait la parole un peu facilement, poussant le magistrat à tonner « Je parle ! » pour se faire entendre. Son réquisitoire débute de manière assez inédite par des remerciements à l’égard de FNE et FNE OcMed qui « mènent un combat dur et difficile pour une association » face à « un mastodonte ».

    Pour le procureur, l’atteinte à l’espèce a eu lieu dès le premier spécimen tué et la dérogation aurait dû être demandée « dès qu’il y a eu une mortalité ». Le magistrat s’est montré sans concession : « Comment forcer EDF-R à déposer cette demande de dérogation ? Avec une grosse amende et un gros sursis » pour « éviter toute réitération des faits ». Et de requérir « 750 000 euros pour chacune des sociétés ».

    Plus encore, il réclame qu’un tiers de la somme soit réglée sans attendre un éventuel appel du jugement. Enfin, il requiert « la suspension d’activité pendant un an et l’interdiction de recourir aux marchés publics » pour les sociétés visées. Quant au PDG, absent à l’audience, le procureur requiert 6 mois de prison avec sursis et 150 000 euros d’amende.

    « Est-ce que vous trouvez qu’EDF-R se comporte comme un délinquant ? »

    Stupéfaction sur les bancs de la défense, qui ne s’attendaient pas à une telle menace. « Est-ce que vous trouvez qu’EDF-R se situe au-dessus des lois et se comporte comme un délinquant ? » s’enquiert l’avocat des entreprises, qui espère la relaxe.

    Pour lui, la question de la destruction des espèces protégées se réduit à un enjeu de « police administrative ». En la matière, il assure qu’EDF-R et ses filiales sont exemplaires : « On applique les mesures, on fait le suivi des mortalités avec la LPO qui est pas forcément une association aux mains du grand capital, on a toujours répondu aux demandes de l’administration et on respecte les arrêtés préfectoraux. »

    Reste ici une incertitude juridique : l’entreprise devait elle-même demander cette dérogation à l’État ou était-ce au préfet de le faire ? Le Conseil d’État doit prochainement trancher ce volet de l’affaire. Mais jusqu’ici, dix années de procédures multiples pour faire cesser les mortalités à Aumelas ne sont pas parvenues à remettre en cause l’attitude de l’énergéticien. Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ? Réponse au délibéré, le 17 mars 2025.

    reporterre

  • Éolien offshore à Dunkerque

    Éolien offshore à Dunkerque

    Les commissaires enquêteurs taxés de partialité par les opposants au projet

    L’association Vent Debout 59, opposant au projet d’éolien offshore au large de Dunkerque, se dit « écœurée » par l’avis favorable des commissaires enquêteurs suite à l’enquête publique au printemps. Avec 94,4 % d’expressions défavorables au projet, « il y a un manque de démocratie », dénonce-t-on.

    L’instruction du projet du parc éolien au large de Dunkerque « se poursuit suite à l’avis favorable rendu par la commission d’enquête sur les demandes d’autorisation environnementale » après enquête publique au printemps, indique la préfecture du Nord.

    En attendant, l’arrêté du préfet, l’association Vent Debout 59, opposant au projet, voit rouge. « On est écœurés de voir ainsi la volonté du public contournée », glisse Florent Caulier qui dénonce « un conflit d’intérêts des commissaires enquêteurs ».

    « Manque de démocratie »

    Contactée par « La Voix du Nord », la Compagnie nationale des commissaires enquêteurs (CNCE), se défend : « Ce n’est pas la première fois que des opposants à l’éolien, et même des élus, ont ce discours ». Si les commissaires enquêteurs sont indemnisés par le porteur du projet, « l’indemnité est fixée par le président du tribunal administratif et tout cela est consigné par le Code de l’environnement ». Le site du CNCE rappelle que pour chaque mission, « le commissaire enquêteur signe une déclaration sur l’honneur attestant qu’il n’a pas d’intérêt personnel susceptible de mettre en cause son impartialité ».

    Vent Debout 59 va porter un recours au tribunal administratif « pour enquête non neutre ». L’enquête publique avait recueilli 2 882 contributions essentiellement locales (65 % sont des habitants du Nord) dont 94,4 % d’expressions défavorables. « Il y a un manque de démocratie sur ce type de projet, indique Florent Caulier. À quoi ça sert si c’est joué d’avance ? »

    Le 17 décembre, les membres du conseil départemental de l’environnement, des risques sanitaires et technologiques (Coderst) rendaient eux aussi un avis favorable sur les demandes d’autorisation environnementale. Le ministère de la Transition écologique doit, lui, « prendre un arrêté sur les demandes d’utilité publique des lignes électriques », détaille-t-on à la préfecture.

    La Voix du Nord

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    Parc éolien au large de Dunkerque : nouvelle plainte, France « irrespectueuse », le torchon brûle avec la Belgique

    L’avis favorable de la commission d’enquête au parc éolien au large de Dunkerque ravive les tensions entre la France et la Belgique. Si tous les recours belges ont été rejetés en France, la bataille est loin d’être terminée. Une nouvelle plainte a été déposée par le port d’Ostende.
    Le port d’Ostende a déposé plainte contre le projet éolien au large de Dunkerque après l’avis favorable rendu par les commissaires enquêteurs suite à l’enquête publique au printemps.

    Le projet de construction d’un parc de 46 éoliennes, – d’une capacité de 600 MW, qui sortiraient de mer au large de Dunkerque, en 2028 -, à seulement 11,4 km des côtes continue de cristalliser les tensions.

    1. La bataille continue

    Et l’avis favorable des commissaires enquêteurs rendu en fin d’année, – et à l’issue de l’enquête publique qui avait lieu au printemps dans le cadre d’une procédure d’autorisation environnementale –, semble avoir amplifié la discorde avec la Belgique, quand l’État belge y voit toujours « une atteinte à ses intérêts fondamentaux ».

    La fronde belge face au projet éolien n’a pas été balayée malgré un renouvellement en 2024 de toutes les instances de pouvoir avec des élections législatives et régionales en juin et, provinciales et communales en octobre.

    À lire aussi Éolien offshore à Dunkerque : les commissaires enquêteurs taxés de partialité par les opposants au projet

    En mai, avant des élections communales qui ont redessiné les conseils communaux, nous étions allés à la rencontre des maires des stations balnéaires de La Panne et Coxyde. Depuis, les édiles ont valsé mais pas la résistance contre ces éoliennes qui vont boucher l’horizon et pas que.

    Loones Sander, maire de Coxyde, est « toujours parlementaire, souligne-t-il. Et c’est grâce à mon parti politique que le gouvernement fédéral avait entamé des actions juridiques contre le parc éolien. »

    Le dossier du parc éolien est toujours sur la table. Et on va continuer à se battre dans le même sens. Loones Sander, Maire de Coxyde, étiqueté Niew-Vlaamse Alliantie (N-VA), parti de droite séparatiste

    Son parti, le Niew-Vlaamse Alliantie (N-VA), parti de droite séparatiste, a gagné les élections fédérales. Et la Belgique est toujours en pleines négociations pour former un gouvernement : « Le dossier du parc éolien est toujours sur la table, confirme-t-il. Et on va continuer à se battre dans le même sens. » C’est-à-dire contre. « Et ce n’est pas qu’une histoire de villes côtières, mais une question de respect ! », estime Sander Loones.

    2. La plainte en Belgique

    Au port d’Ostende, ça fulmine. La direction ne reste pas impuissante face au projet porté par Éoliennes en mer de Dunkerque (EMD), – le consortium composé par EDF Renouvelables, maître d’ouvrage et de RTE, chargé du raccordement. Car le parc représente une menace directe pour la reprise du trafic transmanche entre Ostende et Douvres, interrompue depuis 2013. « Si le parc éolien se fait, notre projet est terminé », nous disait en mai Kevin Depuydt, commandant de port. Le port a déposé plainte devant le tribunal de la province de Flandre-Occidentale.

    EMD nous dit avoir « appris l’action du port d’Ostende devant une juridiction belge, nous indique le consortium. La concertation fait partie intégrante du processus de développement du projet. Une enquête publique a eu lieu, à laquelle le port d’Ostende a participé. La demande d’autorisation est toujours en cours d’instruction par les autorités françaises compétentes. »

    3. Des actions en justice en prévision

    Du côté belge, on estime que la concertation n’est pas au rendez-vous autour de ce parc éolien qui alimentera les besoins industriels et servira à la consommation annuelle de près d’un million d’habitants. « Je comprends absolument que la France veuille plus de sûreté dans l’approvisionnement énergétique, j’aimerais que notre pays fasse pareil, admet Sander Loones. Mais je ne comprends pas que la France veut tout avoir, le nucléaire, l’éolien, mais d’une façon irrespectueuse. » Pour les Belges, qui demandent toujours le recul d’au moins 5 km du parc éolien, le projet a tout faux. Placé dans la zone protégée du réseau européen Natura 2000, il coupe aussi des routes maritimes aux Belges. Mais ces derniers ne semblent pas avoir été entendus.

    Je ne comprends pas que les Français veulent tout avoir, le nucléaire, l’éolien, mais d’une façon irrespectueuse. Loones Sander

    La décision du préfet, imminente, sera observée de près en Belgique. Si elle est positive, les Belges promettent de nouvelles actions en justice, quatre ans après le recours devant le tribunal administratif de Lille renvoyé devant le Conseil d’État, et rejeté dans les deux cas. « Nous aviserons des actions en justice en temps venu », promet Wim Janssens, le nouveau maire de La Panne.

    https://www.lavoixdunord.fr/1538754/article/2024-12-30/parc-eolien-au-large-de-dunkerque-nouvelle-plainte-france-irrespectueuse-le
  • Le vent tourne

    Le vent tourne

    Le Conseil d’État confirme son engagement pour la biodiversité

    Un rappel des faits

    L’affaire est emblématique des tensions récurrentes entre développement des énergies renouvelables et préservation de la biodiversité. En 2020, des associations, dont la LPO, ont contesté l’autorisation donnée par le préfet de la Charente à la société Ferme éolienne de Bandiat-Tardoire. En cause, l’absence de demande de dérogation pour la protection des espèces, malgré les fortes préoccupations écologiques soulevées, notamment par la présence de chauves-souris dans la zone.

    La Cour administrative d’appel de Bordeaux, en se prononçant le 21 mars 2023, a mandaté que cette dérogation était indispensable. Elle a accordé au promoteur un délai de quatre mois pour se mettre en conformité. C’est cette décision que le Conseil d’État vient de confirmer, en rejetant le pourvoi du développeur ce 18 novembre 2024.

    Le rôle crucial du Conseil d’État

    Le Conseil d’État réaffirme ainsi l’importance de la protection des espèces rares, défiant l’industrie éolienne à se conformer strictement aux réglementations en vigueur. Il a déclaré que le délai accordé était raisonnable, démontrant que la rapidité ne saurait justifier le non-respect des normes écologiques. En effet, la mise en place du plan de bridage des éoliennes n’est pas jugée assez fiable pour pallier les risques encourus par les chiroptères.

    Cette affaire illustre bien la position ferme du Conseil d’État, qui semble vouloir renforcer le respect des mesures environnementales, même face aux pressions économiques. Ce jugement confirme son engagement soutenu envers la biodiversité, en établissant un précédent pour les futurs projets éoliens.

    Conséquences et perspectives futures

    Le promoteur éolien devra maintenant se conformer dans les quatre mois à venir. Passé ce délai, la Cour administrative d’appel de Bordeaux réévaluera la légalité de l’autorisation environnementale accordée. Cet épisode souligne l’importance cruciale de bien peser entre développement durable et conservation d’espèces protégées, positionnant la législation environnementale comme un acteur majeur.

    Pour lire le document pdf :

  • Loto ESCREBIEUX

    Loto ESCREBIEUX

    Salle Jacques Brel

    • 1-   20  30  40
    • 2-   30  40  50
    • 3-   40  50  60
    • 4-   50  60  100
    • 5-   80  100  150
    • 6-   100  200  800

    Post-it

    Fin des jeux vers 22 h

    Les gains pourront être réajustés en fonction du nombre de joueurs

    Loto organisé par l’association ESCREBIEUX

    https://agenda-loto.net/62-Pas-de-Calais/Quiery-la-Motte-62/loto-escrebieux_430160276_12642000
  • Drocourt (62) s’affiche contre

    La ville vote une motion de rejet contre l’implantation d’éoliennes

    Le conseil municipal du 16 décembre s’est terminé par le vote d’une motion de rejet contre les éoliennes industrielles destinées à la production énergétique sur son territoire, ainsi que dans la vallée de l’Escrebieux et dans les plaine de l’Artois.

    Le conseil demande aux pouvoirs publics la mise en place d’un réel débat sur l’instauration d’un schéma énergétique du pays et le respect de l’opinion des citoyennes et citoyens.

    « Si le tout nucléaire ne peut être la seule solution d’avenir en matière de production énergétique, le tout éolien ne l’est pas non plus. Il existe d’autres alternatives » estime le maire, Bernard CZERWINSKI.

    Article tiré du journal La Voix du Nord.

  • Des nouvelles du projet dans la Vallée de l’Escrebieux

    Tout d’abord, meilleurs vœux pour cette année.

    Ce ne sera pas facile dans un monde en ébullition, mais il faut garder espoir et contribuer à une marche en avant la plus sereine possible.

    En ce qui concerne le projet qui intéresse notre secteur, nous avons espoir que la Cour administrative d’appel de Douai donne raison au préfet du Pas-de-Calais et à l’association ESCREBIEUX, suite au recours en justice de la société « Parc éolien de la Vallée de l’Escrebieux » contre l’arrêté préfectoral du Pas-de-Calais en date du 6 juin 2023.

    Cette Cour a déjà rejeté un recours similaire formulé par Engie dans la Vallée de la Sensée, donc près de chez nous.

    Ce serait un premier pas si la Cour administrative de Douai rejetait la demande des promoteurs. Mais cela ne suffira certainement pas quand on sait qu’Engie a fait appel en Cassation de la décision de justice de cette même Cour !

    Donc il faut continuer à mettre la pression, même et surtout parce que la décision qui nous concerne n’est pas encore connue.

    C’est pour cela que nous avons fait appel à vous pour soutenir les actions que nous menons.

    Cela se concrétise de votre part par un soutien dans ce que nous entreprenons et aussi au niveau financier. C’est appréciable et estimé à sa grande valeur.
    Mais comme le chemin est long et difficile et comme nous avons encore besoin de votre aide, nous avons pensé à organiser un loto. Nous avions effectué une première tentative le 2 juin ; dans un tract précédent, nous avions expliqué que « des éléments indépendants de notre volonté nous » ont obligé « à annuler cette activité … »Mais LE LOTO N’ÉTAIT QUE REPORTÉ !

    Le loto est donc annoncé pour le dimanche 2 mars 2025 et aura lieu dans la salle Jacques Brel à Quiéry-la-Motte.
    Nous commençons à préparer cette initiative. Nous avons déjà une réunion avec l’association qui va nous aider à animer cette journée. Nous avons ensuite une réunion de l’association ESCREBIEUX ce mardi 7 janvier à 18h30.

    Nous ne sommes pas assez nombreuses et nombreux pour, à l’heure actuelle, organiser cette vaste manifestation.
    C’est pourquoi nous faisons appel à vous :

    • pour venir apporter votre soutien et vos compétences lors de la réunion du 7 janvier,
    • pour aider lors de l’activité du dimanche 2 mars.

    La réunion du 7 janvier est donc très importante. Il y a beaucoup à faire avant le 2 mars … et dès maintenant. Nous comptons sur vous pour étoffer l’équipe qui va réfléchir à l’organisation :

    qui fait quoi ? Quand ? …

    Les personnes qui voudraient venir le 7 janvier sont priées de nous le faire savoir par mail ou par téléphone au plus vite. Merci d’avance.

    Cela permettra de connaître où a lieu la réunion qui se terminera par un petit pot offert par des membres de l’association.

    Si vous ne pouvez pas venir le 7 janvier, vous pouvez déjà nous informer que vous pourrez venir aider le 2 mars … et un peu avant ; et nous dire de quelle façon le soutien pourra s’effectuer.


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  • Dans le Cantal

    Un village vent debout contre le renouvellement de ses éoliennes

    Une commune peut-elle s’opposer au remplacement de son parc éolien par des machines plus grandes et plus efficaces ? C’est le combat dans lequel s’est engagée la mairie de Coren, redoutant que l’installation des mastodontes menace sa ressource en eau.

    La petite commune de 470 habitant·es, située dans l’est du Cantal, tient à son eau. Adossée au petit massif basaltique de la Fageole, elle tire de cinq captages échelonnés à flanc de colline de quoi subvenir à ses besoins, mais guère plus. « Sur mon hameau, on tourne en été à 20 ou 25 mètres cubes par jour. C’est tout juste ce qu’on a sur notre captage. Mais il ne faut vraiment pas qu’on ait de fuite ou de baisse de débit », résume Vivien Barthomeuf, éleveur.

    Réchauffement climatique oblige, les deux syndicats des eaux les plus proches ont déjà dû mettre en place, au cours des derniers étés, des approvisionnements par citernes de leurs villages. Pour sauvegarder sa ressource, le conseil municipal a ainsi émis à l’unanimité moins deux abstentions, le 18 novembre 2023, un avis défavorable au projet de repowering du parc éolien qui fonctionne depuis février 2007 au sommet de la butte, à 1 100 mètres d’altitude.

    L’anglicisme – on dit aussi « renouvellement » – désigne le remplacement des éoliennes de première génération par des machines plus grandes et plus efficaces, permettant d’augmenter la capacité de production tout en réduisant le nombre d’engins. Pour la France, dont le parc éolien a commencé à se développer à partir de 2004, le processus n’en est encore qu’à ses débuts. Le repowering n’est envisagé qu’au terme du contrat de quinze ans qui lie l’exploitant à EDF.

    À Coren, le projet, porté par l’entreprise Tenergie, prévoit le remplacement des cinq éoliennes d’une hauteur de 125 mètres en bout de pale, produisant au total 30 300 mégawattheures (MWh) par an, soit la consommation de 6 550 foyers, par quatre machines de 175 à 180 mètres, produisant 36 000 MWh. Le cinquième engin, responsable d’une mortalité excessive d’oiseaux, n’est pas remplacé.

    Le problème, c’est que toutes ces éoliennes – les anciennes comme les nouvelles – sont situées dans le périmètre de protection éloignée des cinq captages municipaux. L’une d’elles touche même le périmètre de protection rapprochée (PPR) du captage de la Bayoune, et le projet prévoit d’empiéter sur celui-ci de 30 mètres carrés avec une piste d’accès.

    Travaux pharaoniques

    Au moment de la première installation, « les services de l’État n’avaient pas connaissance de la présence des captages en contrebas, parce que ceux-ci n’avaient pas fait l’objet d’une déclaration d’utilité publique, et l’équipe municipale n’avait pas fait remonter l’information, commente Patricia Rochès, maire depuis 2014. En plus, il s’agissait du premier parc éolien à voir le jour dans le Cantal, l’administration manquait encore de vigilance ».

    Pour l’élue, deux dangers sont à redouter. Le premier est le risque d’une pollution de l’eau durant les six mois que doit durer le chantier. Établissement de voies d’accès, démontage des éoliennes, destruction d’une partie des fondations anciennes, excavation sur 4 mètres de profondeur et coulage de nouvelles fondations d’environ 30 mètres de diamètre, montage des nouveaux équipements… « Les travaux sont pharaoniques », écrit Patricia Rochès dans un courrier adressé le 25 novembre 2023 au préfet du Cantal.

    Quand ils ont foré, une de mes sources s’est carrément arrêtée.

    David Ramos, agent municipal à Coren

    « À titre d’exemple, des dizaines de poids lourds seront nécessaires pour simplement installer la grue du chantier », poursuit-elle dans ce document, cosigné par les présidents des syndicats des eaux (SIAEP) de la Grangeoune et de la Margeride Nord. Dans ces conditions, comment empêcher qu’une pollution vienne contaminer les captages ?

    « Les captages sont alimentés par des circulations d’eau à faible profondeur dans leur aire d’alimentation les rendant particulièrement vulnérables aux activités de surface et travaux en souterrain », confirme le groupe d’ingénierie Alios dans une étude hydrogéologique commanditée par Tenergie.

    Alios cite « d’éventuelles fuites d’hydrocarbures des engins de chantier » et « l’entraînement de fines matières en suspension lié au lessivage des surfaces terrassées » comme les deux principaux risques de pollution, avant d’évaluer le danger de « relativement limité » à « modéré », selon les éoliennes concernées.

    La commune de Coren redoute par ailleurs une baisse de débit de ses captages en cas de modification par les travaux des directions d’écoulement de l’eau. En 2006 déjà, le creusement des fondations d’une éolienne avait donné lieu à une remontée d’eau spectaculaire. « Il y avait de l’eau en pagaille, ils pompaient en permanence, se souvient Jean-Claude Challier, agriculteur à la retraite. Si on creuse de nouveau, ça va recommencer et ça va couper l’eau des captages. »

    Plus récemment, un forage exploratoire visant à établir la présence d’eau plus en profondeur a eu un impact inattendu sur l’un des captages. « Quand ils ont foré, une de mes sources s’est carrément arrêtée, témoigne David Ramos, agent municipal à Coren. Ce n’était pas celle à laquelle on aurait pu s’attendre, mais la plus éloignée, et aussi la principale source de la commune. »

    La découverte de ressources aquifères en profondeur aurait été de nature à rassurer les habitant·es quant aux travaux projetés. Mais les recherches ne sont pas allées à leur terme. « Des piézomètres [instruments de mesure de la compressibilité des liquides – ndlr] ont été installés, mais pas toujours avec les bonnes machines, et sans toujours atteindre leurs objectifs », déplore l’hydrogéologue Bernard Montorier, agréé par la commune.

    Modification substantielle

    Interrogé par Mediapart, David Verdier, responsable du développement éolien chez Tenergie, déplore l’attitude de la commune. « Pour nous, il n’y a pas de sujet, affirme-t-il. Nous avons fait réaliser une étude très poussée d’hydrogéologie, […] et ce qui ressort, c’est que si on fait bien les choses, il n’y a pas d’impact. Bien faire les choses, ça veut dire enlever les éoliennes en évitant de faire couler de l’huile par terre et de faire voler des poussières partout… On a des techniques pour ça. »

    Dans son rapport, Alios liste une série de mesures de prévention prévues par Tenergie : ouvrages de gestion des eaux de ruissellement, réalisation des travaux par temps sec, entreposage des engins à moteur sur des zones étanches, maintien des fondations de trois des anciennes éoliennes pour éviter que les travaux de démolition et de remblaiement entraînent une modification de circulation des eaux souterraines… Il conclut que l’ensemble de ces mesures est « de nature à garantir la pérennité de la ressource en eau souterraine et des captages » de Coren.

    En dépit de l’opposition de la commune, l’exploitant a déposé le 26 janvier un dossier de porter à connaissance (PAC) de son projet à la préfecture. Procédure simplifiée par rapport à la demande d’autorisation environnementale – il permet notamment d’éviter l’enquête publique –, le PAC repose sur l’idée que les enjeux ont déjà été étudiés lors de la pose des premières éoliennes, l’acceptation par la population déjà constatée. Un arrêté préfectoral modificatif suffit alors à entériner le projet.

    L’État pousse au renouvellement du parc éolien, il va favoriser le remplacement plutôt que la création d’un nouveau site.

    Paul Neau, spécialiste de l’éolien au sein de l’association négaWatt

    Pour en bénéficier, il faut toutefois que celui-ci ne comporte pas de « modification substantielle » par rapport au parc éolien initial, indique le Code de l’environnement. C’est à la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) qu’il incombe d’évaluer, au vu de critères réglementaires dont le flou est régulièrement critiqué par les développeurs, le caractère substantiel ou non des changements.

    Dans le cas du parc du col de la Fageole, la différence de taille des éoliennes est importante, et leurs fondations doivent être déplacées, pour trois d’entre elles, de plusieurs dizaines de mètres. « Mais les services de l’État semblent très favorables au projet », se désole Patricia Rochès, qui redoute que le dossier soit validé « sans que la commune ait son mot à dire ».

    Dans le cadre de sa programmation pluriannuelle de l’énergie, qui prévoyait en 2020 de plus que doubler la puissance éolienne installée pour atteindre environ 34 gigawatts en 2028, « l’État pousse au renouvellement du parc éolien, il va favoriser le remplacement plutôt que la création d’un nouveau site », affirme Paul Neau, spécialiste de l’éolien au sein de l’association négaWatt, engagée dans le plaidoyer en faveur de la sobriété énergétique et du recours aux énergies renouvelables.

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    Avis de gros temps sur l’industrie éolienne

    28 novembre 2023

    Si en Allemagne, pionnière de l’éolien, « 10 à 15 % du parc ont déjà été renouvelés », selon le spécialiste, la France n’en est qu’au début du processus de repowering. Et certains projets, comme celui du col de la Fageole, se heurtent à la naissance de nouvelles contraintes. « Quand les premiers parcs éoliens ont été autorisés, il y a plus de vingt ans, les conditions juridiques n’étaient pas les mêmes. Par exemple, les couloirs de circulation de l’aviation nationale ont évolué », indique Paul Neau.

    Selon un rapport publié en 2020 par l’agence de la transition écologique, « 65 % des parcs éoliens installés avant 2015 sont soumis à des fortes contraintes dans au moins une famille, et 30 % dans au moins deux familles » des secteurs suivants : radars, aéronautique, zone protégée Natura 2000, milieux naturels d’intérêt, paysage.

    Quant à la maire de Coren, il lui reste encore un moyen de pression pour tenter de s’opposer au renouvellement. « Deux des éoliennes à renouveler sont situées sur un terrain communal, et il est nécessaire de signer un nouveau bail pour introduire les nouvelles conditions, explique Patricia Rochès. Ce que je ne sais pas, c’est si l’État peut nous forcer la main. Quand vous dites non à l’État sur un sujet sensible, vous savez bien que vous ne serez pas dans les petits papiers du préfet pour obtenir une aide à l’avenir. »

    mediapart

  • Un projet de parc éolien bloqué par des menhirs

    Cela se passe en Bretagne

    Le site prévu pour construire les éoliennes jouxte en effet « les menhirs de Kergadiou, dont l’un est dressé et l’autre couché, situés à 540 mètres de l’éolienne n°3 », a indiqué la cour administrative d’appel de Nantes dans un arrêt rendu ce mardi. 

    La justice administrative a annulé ce mardi l’autorisation de construire et d’exploiter trois éoliennes à Porspoder (Finistère), en raison notamment de la proximité de plusieurs menhirs classés au titre des monuments historiques. « Le projet porte une atteinte excessive tant au paysage environnant qu’au patrimoine archéologique », écrit la cour administrative d’appel de Nantes dans un arrêt rendu mardi, annulant l’autorisation environnementale accordée par le préfet du Finistère en 2022.

    Le site prévu pour construire les éoliennes jouxte en effet « les menhirs de Kergadiou, dont l’un est dressé et l’autre couché, situés à 540 mètres de l’éolienne n°3 », souligne la cour dans un communiqué. « Aucun relief ni obstacle naturel ne sépare les éoliennes litigieuses de ces menhirs de granit rose, classés au titre des monuments historiques par un arrêté du 25 septembre 1883, menhirs qui constituent des marqueurs dans le paysage », note la cour.

    « Par leur proximité et leur hauteur, les éoliennes litigieuses auraient pour effet de perturber le rapport d’échelle de ces menhirs, et plus particulièrement du menhir dressé de Kergadiou, à leur environnement paysager », insiste-t-elle.

    Le projet autorisé par le préfet à l’été 2022

    La cour souligne en outre que le projet contesté se situe entre 1.000 et 1.750 mètres de nombreux autres sites mégalithiques classés au titre des monuments historiques, tels que le menhir de Kérouézel, les menhirs de Traon-Igou et ceux de Mesdoun, les menhirs, pierres couchées et alignements de Saint-Dénec ou encore le dolmen dit de Mezou Poulyot à Kerménou. Situé à une altitude d’une cinquantaine de mètres et à trois kilomètres de la côte, le projet aurait aussi « pour effet de générer, dans le paysage préservé et dégagé, d’importantes covisibilités », notamment avec le parc marin naturel d’Iroise, les îles d’Ouessant et de Molène, le phare du Four, la presqu’île Saint-Laurent ou la route touristique de Landunvez, selon le communiqué.

    La justice avait été saisie d’un recours contre ce projet éolien par des riverains ainsi que par l’association pour la Protection de l’Aber Ildut et l’association Sauvegarde Paysages d’Iroise. Dans son arrêt, la juridiction rappelle que l’architecte des bâtiments de France avait émis plusieurs avis défavorables à ce projet, de même que les communes de Plourin et de Lanildut et que la commissaire enquêtrice. Cela n’avait pas empêché le préfet d’autoriser le projet par un arrêté du 28 juillet 2022.

    https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/energie/bretagne-un-projet-de-parc-eolien-bloque-par-des-menhirs_AD-202410010476.html
  • Des éleveurs de la Somme alertent

    Les éoliennes, une source de panique pour les animaux

    Le 31 octobre 2024 des éleveurs et d’anciens éleveurs ont exprimé leurs préoccupations lors d’une réunion avec le préfet de la Somme. Le département de la Somme reste le plus équipé en éoliennes en France, comptant 869 installations, 216 autorisations en attente de réalisation, 509 demandes refusées et 163 nouvelles en cours d’examen.

    Jean-François Maquigny, éleveur de vaches laitières à Moreuil, témoigne des effets néfastes présumés des éoliennes sur le bétail, soulignant une altération du comportement des animaux et une réduction de leur immunité.

    Il associe ces troubles à plusieurs facteurs liés aux éoliennes, notamment les infrasons et les courants parasites, expliquant que l’électricité rejetée peut perturber l’environnement local.

    Le Groupe permanent de la sécurité électrique (GPSE) réalise des analyses et audits pour évaluer ces questions, mais des inquiétudes subsistent quant à l’indépendance de ces études, la fédération française des éoliennes étant présente au conseil d’administration du GPSE, qui est financé par des acteurs majeurs de l’énergie comme Enedis et RTE. Une recherche approfondie est en cours et ses résultats sont attendus au printemps pour clarifier les effets des éoliennes sur l’agriculture environnante.

    https://www.francebleu.fr/infos/environnement/on-voit-tous-des-animaux-qui-paniquent-des-eleveurs-de-la-somme-denoncent-l-impact-des-eoliennes-9016679