Cela se passe à Vaulx-Vraucourt, avec à la clé une envie de mettre huit éoliennes ; à 7 km de Bapaume ; pas loin de Lagnicourt-Marcel où il y a déjà un autre projet – six éoliennes en perspective, si on ne se bouge pas !
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AVANT DES EXPLICATIONS COMPLEMENTAIRES sur ce projet
Des précisions sur les activités de l’association ESCREBIEUX
Pour rappel :
Tiercé à canards
Dimanche 11 mai vers 15 h
pendant la deuxième OLYMPIADE du village
En face de la salle Jacques BREL
L’association ESCREBIEUX profite de la fête du village de Quiéry-la-Motte pour renouveler l’animation de l’an dernier : le TIERCÉ À CANARDS
Ce jour-là, le matin du 11 mai, il y aura un marché aux puces aux environs de la salle Jacques BREL.
ESCREBIEUX aura un stand pour informer sur ses activités, pour parler du TIERCÉ À CANARDS.
Ce stand se situera à la droite de la salle Jacques BREL
Relire aussi l’article paru le 23 avril :

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Une longue campagne de terrain pour faire accepter un projet éolien
La société WPD a engagé dès 2021 des réunions avec les élus, paysans et riverains, la maison de retraire ou l’école et met plus de 400 000 € sur la table.
Objectif : obtenir un consensus pour installer huit éoliennes dans un secteur, le sud Artois, déjà densément équipé en pales. L’enquête publique démarre.
Une opportunité ?
C’est l’avis du maire de Vaulx-Vraucourt, qui voit plutôt d’un bon œil l’arrivée potentielle de huit machines de part et d’autre du chemin du Pas-d’âne, au sud du village, vers Beugny et Frémicourt, au cœur d’une zone agricole (première habitation située à plus d’un kilomètre). « Si on n’y va pas, quelqu’un d’autre le fera, considère Freddy Fournier. Pour l’instant, on accompagne. Le conseil municipal est là pour les habitants. Je préfère participer à la réflexion sur leur implantation plutôt que de subir. » Référence à peine voilée à son prédécesseur, Christian Hémar, farouche opposant à l’implantation de pales. L’élu a fait ses comptes : entre la redevance liée à l’usage des voies communales (élargissement éventuel, passage de câbles) et les rentrées fiscales projetées, l’affaire pourrait rapporter 150 000 € par an. « Un quart du budget communal !»
Opération déduction …
Si les exploitants accourent dans le sud Arrageois, c’est que le gisement de vent est important. « On y trouve un vent régulier, puissant et il n’y a pas de contraintes techniques ou aéronautiques (radar, couloir aérien, etc.) » appuie Sylvain Verrièle, responsable régional chez WPD. L’entreprise n’en est pas moins consciente de la crispation d’une partie de la population au sujet des éoliennes, dont le président de la Région est l’infatigable porte-drapeau. Cela fait quatre ans qu’elle laboure le terrain, multipliant les rencontres avec les élus, agriculteurs, riverains, etc., afin de vendre un projet qu’elle assure avoir travaillé avec minutie pour qu’il ne « jure » pas dans le paysage. « On a établi les points de vue sur le site depuis une trentaine de bourgs alentour, on s’appuie pour la topographie pour profiter des masques visuels naturels, les machines seront de taille différente pour une insertion cohérente dans le paysage et on prend en compte les lignes forces (une route par exemple) pour aligner au mieux les éoliennes » énumère Baptiste B. chef de projet.
… et gros sous
En plus de ce travail de terrain, WPD met sur la table ce qu’il nomme pudiquement des « mesures d’accompagnement ». Divers ateliers ont rait émerger des besoins que la société se propose de financer tout ou partie. Cela va d’un verger communal près du city-stade à la participation (100 000 €) aux travaux de lutte contre l’érosion des sols sur le bassin-versant de l’Hirondelle, touché par de terribles inondations en 2018. L’école primaire pourrait bénéficier d’une nouvelle cour végétalisée (70 000 €) tandis que la maison de retraite verrait arriver un ilot de fraîcheur avec des arbres et une mare (40 000 €). Un parking serait aussi installé aux abords du cimetière militaire. En tout, WPD met plus de 400 000 € sur la table. « L’idée est d’avoir un impact vraiment positif pour tout le territoire », dit M. Verrièle. Seule condition : que le projet soit accepté.
Quel tempo ?
L’enquête publique démarre, elle se poursuit jusqu’au 30 juin : le dossier, très fouillé, est consultable sur internet, en mairie ou à la préfecture d’Arras. Le commissaire enquêteur, partie neutre nommée par le tribunal administratif, sera présent en mairie le samedi 24 mai, de 14h à 17h et une réunion publique est organisée jeudi 26 juin à 19h à la salle des fêtes du village. A l’issue de l’enquête, le commissaire remet un rapport au préfet, qui dispose de trois mois pour accorder ou non un permis. Si aucun obstacle ne se met en travers de la route du projet, la mise en service du parc pourrait avoir lieu fin 2027.
Un chemin long et tortueux
Patience et opiniâtreté sont deux vertus cardinales pour tout entrepreneur éolien. En France, il faut en moyenne huit ans pour faire émerger un projet. Certains ne vont pas à leur terme. Cela pourrait être le cas pour les six mâts qu’Engie Green entend ériger à Etaing, Dury et Récourt. Le dossier stationne sur le bureau des magistrats : retoqué pour atteinte au patrimoine et au paysage devant une cour d’appel, il va atterrir devant le Conseil d’État. La même société avait fait chou blanc en 2017 à Bullecourt et Riencourt, après que le projet d’installer des pales sur un terrain où ont péri 10 000 australiens en 1917 avait agité jusqu’au sommet de l’État australien. Le vent tourne aussi en faveur des promoteurs. En 2017, le préfet du Pas-de-Calais avait dit niet à un projet à Vaulx-Vraucourt, mais, deux ans plus tard, le tribunal l’a enjoint de revoir son jugement. Il avait finalement accordé le permis. Les éoliennes du parc de la Martelotte ont été inaugurées il y a quelques années.
VdN
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Commentaire
Il faut continuer à se battre contre ces différents projets dans notre région.
Il y a beaucoup d’étapes à franchir pour que le projet soit validé.
- Première étape : écrire pour indiquer son refus de nouvelles implantations lors de l’enquête publique. Montrer notamment que notre région est déjà bien trop impactée et que nos paysages sont déjà bien dénaturés. C’est ce qu’il faut déjà faire pour le projet de Vaulx-Vraucourt… avant le 1er juillet.
- Deuxième étape : attendre la décision du commissaire-enquêteur puis l’arrêté du préfet. Pour l’instant, le préfet semble rejeter tous les projets. Mais ce n’est jamais acquis d’avance ! On en est là à Regnauville (près d’Hesdin) : le préfet a refusé le projet.
- Troisième étape : ou ce sont les promoteurs qui attaquent le rejet de la demande d’autorisation ; ou c’est une ou plusieurs associations qui attaquent l’autorisation du préfet. On en est là pour la vallée de l’Escrebieux ; les promoteurs ont attaqué le préfet ; l’association Escrebieux a appuyé les arguments du préfet ;
- Quatrième étape : la cour administrative d’appel a rendu sa décision. C’est ce qui s’est passé dans la vallée de la Sensée. La cour n’a pas donné raison à Engie qui contestait la décision du préfet.
- Cinquième étape : soit le préfet, soit une ou des associations, soit le ou les promoteurs qui attaquent devant la cour de cassation la décision prise par le cour administrative d’appel.
Il ne faut pas oublier que toute cette opposition ne peut se faire que collectivement. Donc, il faut créer un certain rapport de force et chercher les forces qui nous soutiendront.
Le parcours est semé d’embûches et est très long !