A propos des législatives


Le Rassemblement national milite toujours pour un moratoire sur l’éolien

On avait cru comprendre que le RN était contre les éoliennes (comme Xavier Bertrand). Le RN évolue ! En tout cas, la nouvelle position est intéressante pour notre cause.

En supposant l’arrivée du RN aux manettes, il faudra en profiter pour le leur rappeler.

Marine Tondelier ne voudrait pas de centrales nucléaires mais plus d’éoliennes. le RN veut des EPR2 d’ici 2031 !

Le problème est toujours le même – on tourne toujours autour du pot sans vouloir en parler : dans cet article reproduit ci-dessous, il est dit que la France va avoir besoin de plus d’électricité. Pourquoi donc ? Pourquoi a-t-on multiplié par quatre la production d’électricité entre 1970 et 2020 ? Pourquoi veut-on produire deux fois plus d’électricité encore d’ici 2035 ? La réponse n’est jamais donnée. C’est parce qu’on ne veut pas mettre en avant le fait que cette société se numérise très rapidement, se robotise … avec toutes les conséquences que chacun connait : surveillance accrue, pistage de chaque personne, diminution du nombre de postes de travail, surexposition des écrans chez les jeunes  (avec les conséquences également connues et mentionnées dans le rapport de la commission des experts en date du 30 avril : baisse du niveau intellectuel, harcèlement, cyberpornographie, cyberprostitution, obésité, myopie …), assujettissement de l’humain aux robots, développement de l’Intelligence Artificielle aux dépens de l’esprit humain.
De cela, les partis politiques – TOUS les partis politiques – n’en parlent pas  car ils sont technophiles, à des degrés divers, et pensent que tout se résoudra avec des solutions technologiques !

Par ailleurs, on nous sensibilise au problème par le biais des ménages. Les ménages doivent autoconsommer, les ménages doivent être sobres (vu le prix de l’électricité, c’est une évidence, une nécessité pour de nombreuses personnes !). Mais on ne parle pas du tout de la politique des entreprises très consommatrices d’énergies. On ne parle pas non plus de ces entreprises multinationales qui ne se gênent pas pour consommer de l’électricité et pour polluer, au détriment du climat.

Il faut d’abord responsabiliser les individus, au besoin, les culpabiliser !

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Article de La Croix

Législatives 2024 : nucléaire et renouvelables, stop ou encore ?

Le Nouveau Front populaire est divisé sur la relance du nucléaire et pourrait être tenté, une fois arrivé au pouvoir, de geler les décisions qui doivent pourtant être prises rapidement. Le Rassemblement national souhaite de son côté mettre en place un moratoire sur l’éolien.

Le gouvernement actuel s’est engagé à construire d’abord six EPR2, par paires, puis huit autres ensuite, d’ici à 2050.

Depuis quelques mois, les professionnels de l’énergie s’alarmaient du flou entretenu par le gouvernement sur la feuille de route des différentes filières, qui n’a pas été présentée au Parlement. Mais la dissolution de l’Assemblée et les élections législatives qui arrivent les laissent dans le brouillard le plus épais

Des décisions doivent être prises rapidement

Pour schématiser, le programme du Rassemblement national tétanise les promoteurs des renouvelables, tandis que celui du Nouveau Front populaire inquiète le milieu nucléaire. Dans les deux camps, de nombreuses incertitudes demeurent, même si des éclaircissements, au compte-gouttes, sont apportés par les candidats.

Le Nouveau Front populaire ne compte « pas toucher au parc actuel du nucléaire », a ainsi déclaré, jeudi 20 juin, le député LFI sortant Éric Coquerel, devant les organisations patronales. Les décisions sont reportées « pour la suite, notamment à l’élection présidentielle », c’est-à-dire en 2027.

De son côté, le 14 juin sur BFMTV, Marine Tondelier, la secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts, avait expliqué, qu’« on n’ouvre et on ne ferme pas de centrale nucléaire ni en cent jours ni en deux ans », car « l’argent qu’on ne va pas mettre dans ces EPR, qui sont une faillite financière, peut être mis ailleurs, parce que quand on construit des éoliennes, c’est moins cher et plus rapide et donc meilleur pour les finances publiques et pour résoudre plus vite la crise énergétique et climatique ».

Des décisions doivent être prises rapidement

Les divergences sont fortes au sein de la coalition de gauche sur le sujet énergétique. Les Verts et LFI sont contre le nucléaire, les communistes y sont favorables et les socialistes se situent entre les deux. Pour les responsables de la filière, cela n’augure rien de bon. Ils craignent qu’avec le retour de la gauche au pouvoir, un statu quo pour ne rien faire se mette en place, alors que tous les engagements de relance du secteur doivent maintenant être concrétisés dans les faits.

Le gouvernement actuel s’est engagé à construire d’abord six EPR2, par paires, puis huit autres ensuite, d’ici à 2050. Les deux premiers seront réalisés à la centrale de Penly, avec une mise en service prévue autour de 2035, et les travaux préparatoires de génie civil ont déjà démarré.

Chez EDF, l’inquiétude est très grande. « Il y a des décisions qui doivent être prises très rapidement par les pouvoirs publics, des procédures à valider, des programmes de formation à lancer », s’alarme un cadre. Les plans définitifs de conception de l’EPR2, par exemple, sont censés être adoptés dans les prochains mois.

Mais l’accélération du programme nucléaire voulue par le Rassemblement national, qui plaide pour la construction de 20 EPR2, dont la moitié livrable à partir de 2031, est aussi jugée très risquée par les industriels du secteur. « Ce calendrier est intenable pour la filière qui doit d’abord se remettre d’aplomb », estime un expert du secteur.

Menace de moratoire sur l’éolien

Sur les renouvelables, le parti présidé par Jordan Bardella défend la géothermie et l’hydroélectricité et conditionne le développement du photovoltaïque à une production européenne. Selon lui, l’objectif d’atteindre une part croissante de renouvelables dans la production de l’électricité, fixé par l’Union européenne, et qui a valu à la France une amende l’an dernier, pour non-respect des objectifs fixés, n’a guère de sens.

Selon lui, l’important est le contenu en CO2 de l’électricité. La France, grâce à son nucléaire, fait déjà la course en tête : 20 g de CO2 par kWh, au mois de mai, contre 304 g pour l’Allemagne.

Pour le Rassemblement national, inutile donc de se précipiter. Il milite toujours pour un moratoire sur l’éolien, avec le démantèlement des installations les plus anciennes. « Nous sommes dans un État de droit, des autorisations ont été accordées et l’on ne peut pas démonter les turbines du jour au lendemain », estime-t-on à France Renouvelables, le syndicat de l’éolien, sans être pour autant très rassurés.

Le parti justifie son opposition à cette énergie, parce qu’elle dénature les paysages, selon lui, qu’elle est intermittente et qu’elle coûte cher, environ 4 milliards d’euros par an. Selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE), l’éolien terrestre devrait pourtant rapporter 3 milliards d’euros cette année.

La France va avoir besoin de plus d’électricité

« Mais cela ne tient pas compte des coûts cachés, comme ceux supportés par RTE pour stabiliser le réseau qui supporte mal l’intermittence. L’éolien rapporte aussi parce que les prix de l’électricité sont élevés. Mais les moins à plaindre sont les exploitants. Ils profitent de tarifs de rachat, fixés par la CRE, très attractifs, autour de 87 €/MWh sur vingt ans. C’est ce qui leur permet d’afficher un résultat net équivalent à 40 % de leurs revenus, un niveau comparable à celui du luxe », estime Michel Faure, auteur d’une note sur le sujet pour la Fondation Concorde et grand pourfendeur de l’éolien.

Un principe de réalité pourrait néanmoins s’imposer à l’avenir, estime Jules Nyssen, le président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), car la France va avoir besoin de plus en plus d’électricité et donc de capacités de production. « Les Français sont préoccupés par les questions climatiques et de souveraineté, ce qui passe par une réindustrialisation du pays. Sur ces trois sujets, les énergies renouvelables ont des réponses à apporter », souligne-t-il.

Qu’ils soient de gauche ou de droite, les ménages continuent de plébisciter l’autoconsommation en mettant des panneaux sur leur toit. Au premier trimestre, 54 000 nouvelles installations ont été raccordées, selon les statistiques de France Territoire solaire, publiées le 19 juin.

https://www.la-croix.com/economie/legislatives-2024-nucleaire-et-renouvelables-stop-ou-encore-20240620