Auteur/autrice : Escrebieux

  • Où en est le développement de l’éolien …

    … dans l’Arrageois-Ternois ?

    Près de 270 éoliennes recouvrent l’arrondissement d’Arras (316 avec les installations en cours). Un tiers d’entre elles se situe dans le Sud Artois, devançant de peu le Ternois. À l’inverse, la communauté urbaine d’Arras n’est pas un terreau fertile.

    L’arrondissement d’Arras fournit 54 % de la puissance installée en service du département du Pas-de-Calais.

     

    Le cap des 300 mats en approche

    Le nombre d’éoliennes implantées dans l’arrondissement d’Arras s’élève à 267. Et bientôt 316 lorsque les 49 autres machines en cours de réalisation seront terminées. Ces chiffres ne tiennent pas compte des projets faisant l’objet d’une procédure judiciaire car refusés par le préfet. Comme ceux de Brebières et Quiéry-la-Motte – Izel-lès-Équerchin ou celui de Dury-Etaing-Récourt, tout juste retoqué par la cour administrative d’appel de Douai car trop proches de sites historiques et de villages.

    L’Arrageois-Ternois est l’un des arrondissements comptant la plus forte densité de mats. Il fournit 54 % de la puissance installée en service dans le département (655 MW), d’après une étude préfectorale de 2022. Rappelons que les Hauts-de-France sont la première région productrice d’énergie éolienne du pays (28 %). La Somme est le premier département (2 GW), suivi du Pas-de-Calais (1,2 GW, 23 % de la puissance régionale). L’Aisne est au même niveau.

    Une géographie éolienne imposée

    L’Artois, ses grandes plaines ouvertes au vent, son habitat regroupé, est un terrain particulièrement propice à cette production d’énergie. Mais pas n’importe où. Le schéma directeur régional, établi en 2011, a posé des conditions au développement éolien à une époque où les projets faisaient feu de tout bois. Il exclut certaines zones afin d’épargner certains paysages (vallée du Ternois) ou des sites historiques (l’axe Vimy – Notre-Dame-de-Lorette – Mont-Saint-Éloi – beffroi d’Arras). C’est pour cela que la CUA est très peu pourvue.

    Sud Artois et Ternois à tous vents

    L’implantation des éoliennes n’est pas uniforme dans l’Arrageois. Deux intercommunalités apparaissent comme des foyers éoliens : le Ternois (74 machines + 17 en construction) et surtout le sud Artois, à l’autre bout de l’arrondissement : 94 machines +19 en cours de réalisation, soit 113. C’est la deuxième intercommunalité des Hauts-de-France en nombre de mats derrière Somme sud Ouest (181).

    Osartis-Marquion suit avec une cinquantaine de machines, les Campagnes de l’Artois une quarantaine. La communauté urbaine d’Arras est quasi vierge d’implantation, hormis dans le secteur d’Hénin-sur-Cojeul, Saint-Martin-sur-Cojeul, Wancourt.

    Moins de projets à l’instruction

    Signe que l’éolien s’essouffle, seule une quarantaine de dossiers sont en cours d’instruction, très majoritairement dans le Ternois (27). Il y en a huit dans le Sud Artois, considéré comme saturé, 6 sur Osartis-Marquion, aucun dans la CUA ou dans les Campagnes de l’Artois. Cette énergie se heurte à l’hostilité de certains élus, au premier rang desquels le président de la Région Xavier Bertrand, bien décidé à stopper son essor, ou de municipalités, quand bien même leur implantation est une source de revenus pour elles. Autre barrage, l’activisme de collectifs citoyens et associatifs, en particulier près de zones habitées. Le développement n’est toutefois pas à l’arrêt. Un projet est envisagé à Pas-en-Artois, secteur préservé jusqu’à présent.


    VdN en date du 8 octobre

  • Manifestation contre l’éolien sur terre & mer

    Manifestation contre l’éolien sur terre & mer

    Samedi 19 octobre 2024

    Manifestation contre l’éolien ; notamment devant la préfecture de Saint Brieuc

    Programme 

    13h-14h : en-cas sortis du sac, rencontre, attente des dernier(e)s arrivant(e)s depuis la gare.

    14h : départs des cortèges. N’hésitez pas à y mettre des fanfares, sambas, costumes de chauves-souris, du cœur et, surtout, du monde !

    16h : point névralgique ! Arrivées ensemble devant les préfectures

    VENEZ NOMBREUX POUR EN SAVOIR PLUS

    ALERTE AUX MASSACRES GÉNÉRÉS PAR LES ÉOLIENNES SUR TERRE & MER

    INUTILES, EXORBITANTES ET DOMMAGEABLES

    Le développement des parcs, la sécurisation technique du réseau en surcharge, les prix trop bas qui forcent l’indemnisation par la France des fournisseurs d’une production excédentaire irrationnelle.
    STOP AU GASPILLAGE de centaines de milliards d’euros d’ARGENT PUBLIC !

    MASSACRE SANITAIRE & ÉCOLOGIQUE

    Destruction de la biodiversité, impacts des ondes infra-soniques et électromagnétiques sur animaux et humains.
    Cela entraîne : cancers, avortements, troubles endocriniens, neurologiques …

    MASSACRE ÉCONOMIQUE & PATRIMONIAL

    Destruction du bien commune, du cadre de vie, des paysages, de la valeur du patrimoine – 30% minimum, sinon gel du marché -, ÉLECTRICITÉ FACTURÉE 5 fois plus que le prix réel avec la TURPE, au profit des promoteurs qui causent la montée tarifaire et s’octroient anonymement tous les droits.

    MASSACRE SOCIÉTAL

    Normalisation des MENSONGES et de la CORRUPTION à tous les niveaux : agriculteurs, élus, industries, sciences, politiques … Ingénierie sociale et « fabrique de l’ignorance »

  • Assemblée Générale de l’Association ESCREBIEUX

    Assemblée Générale de l’Association ESCREBIEUX

    19 OCTOBRE 2024 à 10 h

    Salle des Essarts, près de l’église, QUIERY LA MOTTE

    Vous êtes cordialement invités à l’Assemblée Générale de l’association Escrebieux qui se déroulera le SAMEDI 19 Octobre 2024 à 10 heures à la salle des Essarts de Quiéry-la-Motte.

    L’ordre du jour est le suivant :

    • Rapport moral de l’année 2024 – 2025
    • Ce sera l’occasion de faire le point sur les nombreuses actions où nous avons participé.
    • Bilan Financier 2024 – 2025
    • Élection du bureau de l’Association
    • Perspectives pour l’année 2024 – 2025
    • Dans quelques semaines, le tribunal statuera sur l’implantation ou pas des éoliennes sur notre territoire…
    • Nous résumerons les arguments des avocats des industriels éoliens favorables au projet d’implantation.
    • Nous résumerons ce que le Préfet et notre avocate soutiendront au tribunal pour refuser ce projet.

    Si, comme nous, vous refusez l’implantation d’éoliennes industrielles de près de 200 mètres de hauteur sur notre territoire, venez assister à notre Assemblée Générale.

    Depuis 2020, notre association s’est impliquée dans la préservation de notre paysage : des industriels éoliens souhaitent implanter plusieurs champs d’éoliennes dans et aux abords de nos communes :

    Un premier projet de 3 éoliennes sur les communes d’Izel et Quiéry a été présenté.

    Un deuxième projet de 3 éoliennes sur la commune de Brebières a été présenté.

    Un troisième projet de 3 éoliennes sur les communes d’Izel et Quiéry est en cours de montage…

    A cela, ajoutons les 8 éoliennes déjà installées à Esquerchin et Lauwin-Planque… Dans un avenir très proche, ce seraient donc 17 éoliennes qui nous encercleront !!!

    Plusieurs réunions ont eu lieu avec les industriels éoliens, elles furent stériles : face à nos arguments, ils ne répondaient que par l’argent…

    Une enquête publique a eu lieu en 2022 où chacun a pu s’exprimer. Dans ses conclusions, adressées au Préfet, la commissaire-enquêtrice a omis certaines données et a manipulé les chiffres.

    Notre association a donc rédigé, pour les services de la préfecture, un argumentaire pour corriger les erreurs du rapport.

    Le Préfet a donné un avis défavorable à l’implantation des éoliennes sur notre territoire en reprenant, dans ses conclusions, la plupart de nos arguments.

    Les industriels éoliens ont fait appel de cette décision au tribunal de Douai ; le jugement sera rendu dans quelques semaines…

    Voici, en quelques lignes, le récit de quatre années pendant lesquelles nous avons fait tout ce qu’il était possible de faire pour préserver notre ruralité.

    Voici pourquoi, nous animons certains moments de la vie de Quiéry-la-Motte, que ce soit aux marchés aux puces, ou aux olympiades quiérysiennes : nos jeux pour les enfants et notre course de canards ont amusé bon nombre d’entre vous.

    Nous nous sommes aussi rapprochés d’autres associations qui refusent les éoliennes industrielles sur leur territoire… cela nous a permis d’échanger, d’étayer nos arguments… Certains de nos raisonnements communs peuvent être pris en compte : pour exemple, la Cour administrative d’appel de Douai vient de mettre fin au projet d’implantation d’éoliennes dans la vallée de la Sensée.

    Voilà pourquoi nous avons des raisons d’espérer… Voilà pourquoi nous vous espérons nombreux à notre Assemblée Générale du 19 octobre.

  • Stop aux éoliennes du parc des quatre seigneurs à Nozay !

    La pétition

    Stop au scandale d’État autour de l’éolien !

    Depuis la mise en place des éoliennes du parc des quatre seigneurs à Nozay, c’est plus de 500 vaches mortes, des dizaines de veaux mort-nés, des habitants malades, diagnostiqués électrosensibles et souffrant de multiples pathologies, des cancers pédiatriques dans une école à quelques kilomètres et des éleveurs laitiers qui ont tout perdu. Exigeons que toute la vérité soit faite !

    Stop ! Le préfet a le devoir et le pouvoir d’arrêter ces machines pour stopper cet écocide, ces maltraitances animales et la mise en danger de la vie d’autrui.

    Depuis plus de dix ans, dès la mise en route des éoliennes, les deux élevages laitiers situés à proximité du parc, celui de Didier Potiron et de Céline Bouvet ont subi de plein fouet l’impact du parc : perte de production laitière, mortalités bovines, problèmes de santé pour les animaux et pour la famille des éleveurs.

    Sur les exploitations, les vaches ne buvaient plus, elles refusaient de rentrer dans la stabulation, amaigrissement, souffrance, perte de production laitière, problèmes de fécondité, mortalité avec souffrances des animaux et la détresse des éleveurs face au désastre.

    Le laboratoire indépendant Toxseek a analysé les poils des vaches, les cheveux de la famille des éleveurs, ceux des riverains du parc éolien et tous révélèrent une contamination aux terres rares.   Les enfants de l’école de Sainte-Pazanne, eux aussi, ont révélé dans les analyses de leurs cheveux les mêmes contaminations. Le Mouvement de la Ruralité a initié des recherches complémentaires et des analyses des contaminations aériennes sur les exploitations, confirmant une forte contamination aux terres rares.

    Le réseau des câbles électriques entre les éoliennes et le poste source serait la source des champs électromagnétiques mesurés autour du parc éolien.  Des câbles enfouis dans l’eau et qui selon toutes probabilités avec l’usure du temps et la qualité d’origine, selon qu’ils soient en cuivre ou en aluminium et au diamètre adapté aux pics de production, laisseraient échapper de façon anormale ces courants vagabonds.

    Or, la contamination aux nanoparticules de terres rares et la présence de champs électromagnétiques sont un cocktail dangereux pour la santé des animaux et des hommes. 

    Dix ans que l’on ruine la vie de ces braves gens. Dix années de combat pour faire valoir leur bon droit. Tout ce temps à être suspecté de maltraitance animale, obligé de payer et encore payer des analyses, des diagnostics en tous genres, des avocats pour prouver leur bonne foi et tenter de faire émerger la vérité sur l’écocide qui se jouait devant eux et tenter de faire stopper cette souffrance humaine et animale !

    Aujourd’hui ce sont des reports d’audience à n’en plus finir, des expertises judiciaires sur les câbles électriques qui n’aboutissent pas pour des raisons fallacieuses. Dix ans à attendre les expertises indépendantes sous contrôle de la justice !   

    Tout est fait pour décourager ces braves gens, les autorités, l’État et la justice font traîner le dossier pour laisser pourrir la situation et décourager les victimes.

    Aujourd’hui, les deux éleveurs ont pratiquement stoppé leurs exploitations et sont totalement désemparés face à l’injustice et au mépris qu’on leur témoigne.

    Exigeons par cette pétition l’arrêt du parc éolien et le diagnostic des câbles électriques, des infrasons et des pollutions aux terres rares aux alentours.

    Exigeons toute la vérité sur les dangers des contaminations aux terres rares et de l’exposition aux champs électromagnétiques.

    Exigeons du président de la République, des ministères de la Santé, de l’Écologie, de l’Agriculture et de la Justice qu’ils organisent rapidement une véritable enquête transversale et indépendante pour déterminer les raisons de ce désastre sanitaire, économique, environnemental et social. Il faut que toute la lumière soit faite pour apporter des réponses aux éleveurs sur les mortalités animales, aux habitants malades, aux enfants atteints de cancers pédiatriques et à leurs familles. 

    Que justice soit faite pour tous !

    Eddie PUYJALON, ancien président du Mouvement de la Ruralité, ancienne personnalité associée au CESE, ancien Conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine

    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/temoignage-c-est-interminable-ils-racontent-dix-ans-dans-la-tourmente-des-eoliennes-de-nozay-9cbf3958-b12b-11ed-9dce-00e6a0d5ca06

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    https://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/stop-aux-eoliennes-parc-quatre-seigneurs/201967
  • Pollution maritime

    Cela se situe près de Cayeux sur mer dans la Somme

    Qui sera le pollueur-payeur ?

    Communiqué de presse 28 août 2024

    Jeudi 22 août une nappe blanche d’environ 3km², a été repérée près de Cayeux sur mer. La situation a été jugée suffisamment grave pour que la préfecture de la Somme interdise la baignade en pleine saison touristique ainsi que la pêche à pied pour les particuliers et les professionnels de Mers les Bains à Fort Mahon, incluant la baie de Somme.

    Conduits par la société espagnole EMDT, « Eoliennes en Mer Dieppe le Tréport », les travaux de construction de la centrale éolienne du Tréport, n’ont commencé que depuis quelques semaines et déjà les pêcheurs ont pu constater les pollutions et impacts sur la faune : une importante nappe opaque en surface, des taches de fioul ou d’huile et un dauphin mort.

    Combien de poissons, mammifères marins et oiseaux déjà empoisonnés ou morts par ces premiers dégâts avérés ? et combien à l’issue de ce chantier monstrueux ?

    Nos associations ont pour missions essentielles la protection du littoral et de ses paysages, la préservation des espèces, de la biodiversité et de la pêche artisanale locale.

    Elles sont à ce titre soucieuses de protéger l’une des plus belles baies du monde, la Baie de Somme et l’attrait des stations balnéaires de la côte, de préserver la ressource naturelle la plus riche de la zone Manche-Est Mer du Nord, qu’une usine électrique en mer grande comme la ville de Paris va définitivement ruiner.

    À ce titre, elles réclament légitimement que toutes les explications soient fournies sur l’origine de cette nouvelle pollution, les investigations menées pour en évaluer l’impact et les conséquences, en prévenir le renouvellement ainsi que les résultats complets des analyses de la qualité de l’eau.

    Sauvegarde des Côtes d’Opale Picarde et d’Albâtre

    Contacts :

    SOS A L’HORIZON 0632650874

    SCOPA 0610287112

    https://cmeol.info
  • Fête de l’automne

    Préservons nos montagnes

    22 sept à St Agnan (81500)

    Bonjour à tous chères Pipistrelles de la rentrée !
    asso.pipistrelle.81@gmail.com

    C’est notre dernière ligne droite jusqu’au tribunal , encore un bel événement à venir tout prochainement pour finaliser la collecte des frais d’avocat ! Actuellement nous nous mobilisons autour du projet éolien industriel de Puech Moncamp situé sur les communes de Viane, Espérausses et Berlats.

    Nous avons le plaisir de vous convier à la fête de l’Automne le dimanche 22 septembre à St Agnan (à côté de Brassac), pour une journée multi-associative, multi-combat, multi-informative, multi-enrichissante, multi-rougail !!!!

    Tuti Multi!!!

    Pipistrelle  déploie ses talents culinaires et réitère son super rougail saucisse!
    10€ l’assiette, portion enfant, végé.
    Les desserts seront assurés par des producteurs locaux.
    Réservez votre assiette au 07 80 61 57 07 – 

    Super Ambiance assurée!!!
    Une belle occas pour se retrouver, vous partager l’avancée du projet et renouveler votre adhésion!!! 😉

    Entrée Libre à tous et toutes tout au long de la journée.

    Les 1ers rendez vous sont à partir de 8h30.
    La buvette avec bière locale bio, vin bio, jus, sirop, café vous attendra à partir de 11h et le repas à partir de 12h/12h30.

    Sur le flash code pour retrouverez la page de la journée avec plus de détails encore.

    Merci :

    1) de venir nombreux et de réserver votre repas
    2) de faire multi-tourner ce mail pour un maxi-multi nombre de convives!!

    Journée co-organisée par Stop mines 81, le collectif Brassac sur Agout-le Bez, Calelh et Pipistrelle

    L’association Pipistrelle a pour but de contribuer à la qualité de vie et à la protection de l’environnement local. Actuellement nous nous mobilisons autour du projet éolien industriel de Puech Moncamp situé sur les communes de Viane, Espérausses et Berlats.
    Pour nous suivre :

    https://www.facebook.com/profile.php?id=100093388644348
    toutenosenergies.fr

  • Des vaches tombent malades

    Dans une ferme de Loire-Atlantique, Depuis l’arrivée du parc éolien

    A La Remaudière, la ferme de la Borderie constate de nombreux troubles : chute de la production, vaches malades, mortalité… Des dysfonctionnements depuis l’arrivée du parc éolien

    « Les faits sont là », martèle Fabien Pineau, agriculteur qui gère avec sa mère le Gaec de la Borderie à La Remaudière, petite commune du Vignoble nantais (en Loire-Atlantique).

    « Là », dans les nombreux comptes rendus, rapports de diagnostics et graphiques de passages à la traite que l’exploitant compile dans un épais dossier.

    « Quatre mortalités en un an » 

    L’arrivée de ces faits est concomitante à l’installation du parc éolien voisin, à 800 mètres de là. La ferme familiale de 112 ha et 65 vaches laitières, exploitée depuis des décennies, n’avait connu aucun souci, jusqu’en 2023.

    Mais depuis l’an dernier, l’exploitation enregistre des baisses régulières de production et des maladies à répétition (mammites, boiteries) dans le troupeau.

    « En un an, on en est même à quatre mortalités », déplore Fabien Pineau.

    Des autopsies sur les vaches mortes ont été réalisées par les services vétérinaires.

    Pour eux, c’est du jamais vu. Les causes des mortalités sont inexpliquées. Il n’y a pas de lien disant qu’il y a quelque chose dans la ferme. C’est ce qu’on appelle des autopsies blanches. Fabien Pineau, agriculteur de La Remaudière

    Chute de la production et mortalité depuis un an

    Les premières anomalies remontent à juin 2023, au moment des travaux sur les fondations du parc éolien. L’agriculteur constate une chute brutale. De 4 litres de lait par vache. L’éleveur fait appel à un technicien aliments pour recaler les rations alimentaires. Le fermier n’enregistre aucune évolution.

    La situation va même s’aggraver en octobre 2023, quand les vaches sont rentrées dans le bâtiment d’élevage. La baisse de production s’accélère. « Surtout, je suis contraint de pousser les vaches aux robots de traite. La chute de fréquentation est brutale », témoigne Fabien Pineau, âgé de 29 ans.

    En décembre 2023, (la mise sous tension du parc a eu lieu en novembre 2023) les premiers problèmes sanitaires arrivent. « Et la première vache décède », poursuit l’agriculteur contraint de travailler jusqu’à 23 h 30. « Si je ne les avais pas poussées, il y aurait eu moitié moins de traite qu’en temps normal ».

    Présence de fissures terrestres et de veines d’eau

    La ferme passe de 160 traites à 120 traites par jour, « sachant que je poussais 40 vaches par jour au robot », poursuit-il.

    Dans l’incompréhension, l’agriculteur fait appel à un géobiologue de la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique en janvier 2024. L’objectif est la recherche de risques externes. Comme la présence de courants parasites qui peuvent provoquer des dysfonctionnements dans les élevages, du fait de la très forte sensibilité des vaches.

    Peu de choses sont trouvées lors des contrôles sur les terres et les installations électriques, si ce n’est la présence de fissures terrestres sous le bâtiment ainsi que des veines d’eau. Des corrections sont apportées autour de l’exploitation sur les failles d’eau.

    « Dès le lendemain, la ferme enregistrait 160 passages à la traite par jour. La situation était comme à la normale, sans besoin de pousser les vaches ».

    « Tout a rechuté, c’est le fiasco »

    Cette bonne production va durer trois semaines, jusqu’à fin février 2024. « Période où le parc éolien est entré en production », pointe Fabien Pineau. L’agriculteur fait alors « le lien » entre les affections de son troupeau et la mise en action des six éoliennes situées à 800 mètres de l’exploitation.

    « A cette période, tout a rechuté. Vaches malades, baisse de production, chute de la fréquentation aux robots, troupeau en mal-être, c’est le fiasco. » Fabien Pineau 

    Depuis, l’éleveur, toujours suivi par les services vétérinaires, a fait réaliser des diagnostics auprès de la Chambre d’agriculture et du Groupement de défense sanitaire pour vérifier que les anomalies ne provenaient pas de son exploitation.

    Un audit indépendant par un organisme de sécurité électrique est également intervenu sur l’exploitation.

    Les rapports montrent que les installations de la ferme, aux normes et dans les clous, n’expliquent pas ces dysfonctionnements. « Le bâtiment n’ayant pas été modifié récemment, des perturbations électriques sont de loin la première hypothèse », pointe dans ses conclusions le Groupement de défense sanitaire.

    Un lien « avec un élément extérieur à la ferme »

    Ce lien « avec un élément extérieur à la ferme », se révèle à nouveau le 1er mai, jour où le parc éolien a été mis hors tension en raison d’un défaut sur un câble qui arrive au poste source électrique.

    « Ce jour-là, on a tout de suite vu que la fréquentation des vaches aux robots était meilleure. Dans la journée qui a suivi, la production et la qualité de lait sont reparties à la hausse », livre l’éleveur.

    La situation de l’élevage va s’améliorer quelques jours avant de nouveau se dégrader. Aujourd’hui, les volumes de production sont toujours déficitaires. « Et j’ai deux autres vaches gravement malades », confie l’éleveur, à bout.

    Le cas de l’exploitation de La Borderie a été au centre de plusieurs réunions qui ont rassemblé Fabien Pineau, Hervé Cremet, élu de la commune qui l’accompagne (lire encadré), des membres de la Chambre d’agriculture, des services vétérinaires et des représentants d’Enedis et d’EnergieTeam, gestionnaire du parc.

    «  Il y a un problème qui n’était pas là avant le parc éolien »

    Adjoint à La Remaudière, Hervé Cremet accompagne Fabien Pineau, depuis le mois de mars. «  C’est quelqu’un d’intelligent, qui a la tête sur les épaules. J’ai pris le temps de l’écouter, de regarder les documents et de me renseigner. Quand un agriculteur est en souffrance, mon rôle d’élu est de l’accompagner et de l’aider dans ses démarches. C’est logique  », commente l’élu qui, six mois plus tard, est toujours aux côtés de l’éleveur. «  Ce que je constate dans ce dossier, c’est qu’il y a un lien de corrélation entre un élément extérieur et un problème qui n’était pas là avant le parc éolien  », poursuit-il.
    «  Ce n’est pas mon avis. Je me base sur des faits  », martèle l’élu, qui déplore «  l’absence du côté humain  » dans cette affaire.
    Au gré de ses recherches, l’élu a trouvé d’autres cas similaires à la ferme de la Borderie. «  On retrouve les mêmes problèmes, mot pour mot. C’est le cas dans des exploitations en Ille-et-Vilaine et en Loire-Atlantique  », explique Hervé Cremet qui a interpellé la préfecture sur le cas du Gaec de la Borderie. «  La loi est ainsi faite. Il faut arriver à prouver scientifiquement les choses  », dit-il.
     «  Qu’est-ce que l’on fait de toutes ces victimes collatérales du développement éolien  », déplore Hervé Cremet.
    Au regard du nombre d’installations, «  ces cas-là sont des gouttes d’eau. Pourquoi n’arrive-t-on pas à trouver des solutions en mettant en place par exemple un fonds d’indemnisation à chaque implantation de parc ?  », cite en exemple l’élu.
    L’adjoint propose aussi de négocier dans les contrats d’exploitation des arrêts de parc en cas de problème. «  Cela évitera bien des études, des soucis et des pertes d’argent  », indique l’élu qui a commencé à nouer des contacts pour remonter les propositions au niveau national. Vu les enjeux et la complexité du sujet, le travail ne fait que commencer.

    Demande de l’arrêt du parc

    La première table ronde a eu lieu à Clisson, à la Maison régionale de l’agriculture. Deux autres échanges ont eu lieu en juillet. « A chaque fois, on présente les diagnostics qui montrent qu’un élément autre que la ferme vient perturber les vaches », indique l’éleveur.

    La réponse des gestionnaires est toujours la même :

    « Ils remettent en cause ce que pointent les comptes rendus. Pour eux, ces derniers n’ont pas de valeur scientifique. Ils nous disent que c’est à nous d’apporter la preuve du lien de causalité. » Fabien Pineau

    A chaque rencontre, le producteur laitier a demandé un arrêt du parc éolien pour « voir les effets sur le troupeau ». Une demande rejetée par les gestionnaires. Aux arguments répétés, celles de la preuve, l’enjeu est aussi financier.

    L’arrêt du parc représente un coût de 25 000 € par journée. Seule avancée, EnergieTeam et Enedis ont émis la proposition qu’un nouveau diagnostic soit réalisé par le Groupement permanent de sécurité électrique, instance financée par les opérateurs.

    « Je ne veux pas être un rat de laboratoire pendant des décennies »

    « Des diagnostics existent déjà. Cela va prendre des mois pour qu’il y ait une nouvelle étude. Et du temps, je n’en ai pas. Il y a urgence, je ne pourrais plus suivre. Et c’est sans parler de la fatigue physique (ndlr : 4 à 5 heures de travail en plus par jour l’hiver). Et de voir partir les bêtes. C’est le pire, c’est inhumain. » Fabien Pineau

    L’éleveur a déjà perdu 80 000 € en un an. « 120 000 €, si l’on ajoute le temps de travail ».

    Le producteur se donne jusqu’à fin septembre.

    « Si rien ne change, cela va être compliqué. Si je m’entête, je m’enfonce et je coule. Je ne veux pas être un rat de laboratoire pendant des décennies. La seule solution, ce sera de quitter ma ferme et d’aller ailleurs », confesse celui dont les parents souffrent aussi de troubles du sommeil depuis des mois. Leur maison est proche du bâtiment d’élevage.

    L’éleveur de La Remaudière n’est pas le seul à vivre cette situation. D’autres fermes de la région, en Loire-Atlantique et Ile-et-Vilaine, proches de parc éolien, constatent aussi des malfonctionnements.

    Actu.fr

  • Quelle position prendre vis-à-vis des ZAER ?

    Zones d’Accélération pour les Energies Renouvelables

    Vous allez été sollicité par la préfecture de votre département pour proposer, d’ici à la fin de l’année, après consultation des habitants de votre commune, une ou plusieurs zones d’accélération pour les énergies renouvelables (ZAER).

    Il est important de comprendre ce que dit la récente loi sur les ZAER, quels sont les droits des maires, et quelles sont nos recommandations.

    I. Ce que dit la loi sur les ZAER et sur le processus
    Comme le précise le « Guide à destination des élus locaux », intitulé « Planification des Énergies Renouvelables », préfacé par la ministre de la Transition Énergétique Mme Pannier-Runacher : « Les communes peuvent désormais définir, après concertation avec leurs administrés, des zones d’accélération où elles souhaitent prioritairement voir des projets d’énergie renouvelable s’implanter. Ces zones d’accélération peuvent concerner toutes les énergies renouvelables : le photovoltaïque, le solaire thermique, l’éolien, le biogaz, la géothermie etc. »
    Le processus d’élaboration des zones d’accélération pour les énergies renouvelables a été défini dans le cadre de la loi n° 2023-175 du 10 mars 2023.

    1. Les ZAER ont été proposées par la préfecture via la cartographie – voir ci-dessous les liens vers la cartographie et vers la note d’accompagnement. La version de la cartographie actuelle est une version de test (beta). Une version V2 (première version fonctionnelle) sera disponible courant décembre.

    2. Si un maire envoie une réponse la réponse doit être formulée après consultation de la population, sous la forme d’une délibération du Conseil Municipal acceptant les différentes zones, ou les rejetant, ou les modifiant ; puis envoyée au référent préfectoral. Les réponses peuvent être envoyées en 2024 (officiellement, fin décembre 2023 n’est plus une date butoir pour envoyer les réponses).

    3. Une concertation territoriale puis un avis du Comité Régional de l’Energie suivront en 2024.


    Nous vous conseillons ces liens :

    Dossier sur Vent des maires

    Webinaire AMF & Ministère : texte intégral. Répond à beaucoup de vos questions
    Note d’accompagnement émise par la DREAL Pays-de-la-Loire
    Cartes IGN
    Guide à destination des élus locaux :
    Site du ministère vers la page « planification des énergies renouvelables » 
    Webinaire AMF & Ministère : extraits proposés par le CRECEP pour répondre à beaucoup de vos questions

    II. Vos droits
    C’est aux communes de proposer les zones de leur choix. La cartographie proposée par les services de la préfecture (portail IGN) ne peut être contraignante. Les communes peuvent donc refuser, accepter ou modifier les zones proposées. La loi n’impose aucune obligation légale de définir ces ZAER.

    Si une commune définit des zones d’accélération, il est possible d’identifier par exemple une zone pour le biogaz, une autre pour le solaire thermique, et ne rien définir pour l’éolien (donc en zone neutre), ou mettre tout l’éolien en zone d’exclusion.

    Un projet éolien (ou autre) peut être approuvé hors zone d’accélération, ou refusé sur une zone d’accélération, mais il est clair que l’approbation d’une zone d’accélération est la porte ouverte aux promoteurs en tous genres qui ne manqueront pas de vous harceler, et réciproquement l’approbation d’une zone d’exclusion constitue une mesure de protection même si elle n’est pas totale.

    Un comité de projet est obligatoirement constitué par le porteur de projet pour les zones dites neutres (donc hors zones d’accélération et hors zones d’exclusion), comité présidé par le maire.

    En résumé : aucune commune ne peut être contrainte d’accepter une zone d’accélération (éolienne ou autre) dont elle ne veut pas. L’article 15, III de la loi du 10 mars 2023 est, à ce sujet, parfaitement clair : il subordonne la création de zones à l’avis conforme des communes concernées.

    III. Nos recommandations
    a) Répondre après consultation de la population et délibération du Conseil Municipal. Ne pas répondre présente à nos yeux le risque de signifier que vous acceptez en l’état les zones proposées par la préfecture.
    b) Optez pour des zones bénéfiques à l’ensemble de votre territoire (par exemple photovoltaïque sur les bâtiments, méthanisation à la ferme) et refusez l’implantation de zones nocives.

    c) Concernant les éoliennes nous vous recommandons de ne proposer aucune zone d’accélération, mais de définir le plus possible de zones d’exclusion et de résister aux éventuelles pressions pour deux raisons qui nous semblent importantes (au-delà de leur faible efficacité énergétique et donc de leur relativement faible utilité pour diminuer les émissions de CO2, et des risques qu’elles présentent pour la biodiversité) :
    • Le risque de la prolifération incontrôlée d’éoliennes une fois les premières installées. Les promoteurs vont essayer de connecter le maximum d’éoliennes au réseau déjà installé. Il sera très difficile de s’y opposer. Le risque de la saturation de la commune est très grand.
    • Le risque financier. Le principal argument des commerciaux est l’apport financier pour la commune sous forme d’IFER (taxe sur la production énergétique). Ce qu’ils vous cachent est que cette recette diminuera votre dotation générale de fonctionnement (pour un montant pouvant atteindre une part très importante de l’IFER). Les collectivités qui ont accueilli des éoliennes peuvent donc perdre, par une réduction de cette DGF, une bonne partie de ce que leur a apporté l’éolien. Il faut aussi tenir compte de la dépréciation des maisons du voisinage, laquelle peut atteindre 30% (d’où des réductions de taxe foncière). Quant aux habitations les plus proches des éoliennes, elles peuvent devenir invendables.

    d) Mettez à jour (si possible) le PLU / PLUi pour le rendre cohérent avec les ZAER. Inscrivez dans votre PLU/PLUi et en le justifiant l’interdiction d’infrastructures industrielles de plus de 100m de haut à moins de 1000m des habitations.

    https://lnk.pmlte-etae-1.ovh/V6AWxrJ93wKbja6jjw5wGC9rA/099111110116097099116064118101110116100101099111108101114101046111114103/m32W51700591/versionWeb.html
  • Quand des éoliennes tuent

    Un circaète Jean-le-Blanc a été retrouvé mort, au pied d’un aérogénérateur dans le parc de Freycenet-la-Tour, le 22 mai.

    Présente au moment de l’impact, l’herpétologue Solenne Muller a confié l’oiseau à la Ligue de Protection des Oiseux pour l’autopsier. Le constat ? La bonne santé de l’animal avant le choc mortel démontre que les éoliennes peuvent s’illustrer comme de véritables espaces mortifères pour les oiseaux.

    Un circaète Jean-le-Blanc ? C’est une espèce de rapaces majestueux spécialisée dans la chasse aux reptiles. Depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire, il bénéficie en ce sens d’une protection totale en France.

    Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l’enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids et de détruire, altérer ou dégrader leur milieu.

    « Le choc entre l’animal et une pale ne faisait aucun doute. »

    Le 22 mai précisément, Solenne Muller, herpétologue de profession, étudie les amphibiens à l’étang des Barthes, à deux pas des six éoliennes implantées dans le secteur. Elle est accompagnée du photographe Simon Bugnon.

    Ses observations sont alors perturbées par un bruit sec et sourd, provenant d’un des aérogénérateurs. « Le bruit était une sorte de gros « Poc », partage-t-elle. J’ai tout de suite tourné la tête et j’ai assisté à la chute d’un gros rapace le long de la première éolienne. Le choc entre l’animal et une pale ne faisait aucun doute ».

    D’après une étude de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), 56 000 oiseaux sont tués chaque année par les éoliennes en France. Les pertes totales sont difficiles à quantifier, une partie des cadavres étant récupérée par les prédateurs naturels.

    « Le choc a été tellement violent que tous ses organes ont été déplacés à l’intérieur. »

    La scientifique et son camarade accourent aussitôt vers le pied de l’éolienne et découvrent l’oiseau inanimé. Elle reconnaît alors un circaète Jean-le-Blanc, une espèce emblématique. « Naïvement, je pensais peut-être qu’il pouvait encore être en vie et agir en fonction, confie Solenne Muller. Mais le choc l’avait terrassé instantanément ».

    Elle poursuit : « Nous avons contacté la LPO, mais également la mairie et des élus locaux pour les prévenir. La Ligue de Protection des Oiseaux l’a pris en charge et l’a confié à son tour à l’Office Français de la Biodiversité (OFB) ». 

    Le circaète est ensuite ausculté par un vétérinaire. Non seulement l’autopsie révèle que le rapace était en bonne santé avant le choc, dénué de maladies quelconques ou d’un problème visuel, mais que c’est bien la pale qui lui a pulvérisé le corps. « Le choc a été tellement violent que tous ses organes ont été déplacés à l’intérieur », décrit Solenne Muller.

    « Il est vraiment étonnant de construire de type d’engin dans des espaces aussi foisonnant de vie. »

    Selon l’OFB, sans la présence de Solenne Muller sur place au moment des faits, « cette preuve que les éoliennes ont des conséquences sur la mortalité des oiseaux serait restée sans effet ». Solenne Muller d’expliquer en ce sens : « Il est très rare d’assister à ça en direct. Et il est évident que cette mort d’un rapace protégé n’est pas un cas isolé, car les cadavres sont vite emportés par les renards et d’autres prédateurs terrestres ».

    Elle s’interroge alors : « Ce que je ne comprends pas, c’est l’implantation de ces éoliennes. Les rapaces, comme le circaète, sont des chasseurs de reptiles. Or, l’étang de Barthes est très riche en amphibiens et en serpents à l’instar des couleuvres, par exemple. Il est vraiment étonnant de construire de type d’engin dans des espaces aussi foisonnant de vie, dans des lieux où la biodiversité est très dense ».

    « Le monde merveilleux des éoliennes n’est pas aussi beau que les promoteurs veulent bien le laisser croire. »

    Le président de l’Association pour la Préservation des Paysages Exceptionnels du Mézenc (APPEM), Gilbert Richaud, se bat depuis des années, aux côtés d’autres personnes, pour justement montrer du doigt l’effet délétère que produisent les éoliennes dans ce lieu de nature préservé.

    « Il faut arrêter de prendre les gens pour des naïfs, lance-t-il. Le monde merveilleux des éoliennes n’est pas aussi beau que les promoteurs veulent bien le laisser croire. Ces constructions, notamment dans un lieu tel que le Mézenc, sont une catastrophe pour toute la biodiversité, l’avifaune (les oiseaux, Ndlr) et les animaux terrestres. Sans parler de l’impact visuel pour les habitants et les touristes ».

    Il ajoute : « D’après les remontées qui nous ont été faites à propos du circaète fauché par une éolienne, le promoteur ne reconnaît pas la cause direct de l’engin. Il affirme que l’oiseau devait être malade ou victime d’un problème visuel ». Sauf que l’autopsie contredit en totalité les arguments d’EDF Renouvelables.

    Nous avons cherché, par le biais d’un mail, à nous entretenir avec le promoteur des éoliennes de Freycenet-la-Tour, EDF Renouvelables. Nous voulions savoir si des dispositifs équipaient les éoliennes pour éviter les accidents avec les volatiles. Nous n’avons eu aucun retour.

    « La maman étant morte, son petit a bien entendu aucun espoir de grandir et de survivre. »

    Gilbert Richaud rappelle aussi que la mort de ce circaète a réduit à zéro les chances de survie de son oisillon. « D’après sa plaque incubatrice, c’était une femelle qui avait un petit au nid », se désole-t-il.  

    Il déplore alors : « La maman étant morte, son petit n’a bien entendu aucun espoir de grandir et de survivre ».

    Selon une récente étude de la Royal Society for the Protection of Birds (RSPB), près de 600 millions d’oiseaux nicheurs ont disparu en Europe depuis 1980. Les chats tueraient environ 75 millions d’oiseaux par an en France. Outre les collisions avec des lignes électriques, des véhicules et des vitres, les principales causes d’effondrement des espèces d’oiseaux sont l’utilisation des pesticides dans l’agriculture intensive

    Quand le noir redonne des couleurs

    En France, pas ou peu de dispositifs anticollision avec les oiseaux existent. Et comme à l’accoutumée, ce sont encore les pays scandinaves les plus en avance sur le sujet. Des chercheurs norvégiens ont ainsi suivi pendant 10 ans plusieurs machines dans la centrale éolienne de l’archipel de Smøla. Certaines avaient les pales peintes en noir, et d’autres non.

    L’étude rapportée par le journal Ecology and Evolution démontre que cette simple opération a permis de diminuer drastiquement les chocs avec les oiseaux, réduisant de 71,9 % le taux de mortalité des oiseaux par rapport aux turbines restées d’un blanc immaculé.

    https://www.zoomdici.fr/actualite/quand-des-eoliennes-tuent
  • Mortalité de l’aigle royal de l’Escandorgue

    La société Energie Renouvelable du Languedoc (ERL)-GROUPE VALECO en correctionnelle

    Suite aux plaintes au pénal de plusieurs associations environnementales :

    – France Nature Environnement Occitanie-Méditerranée (FNE), le 31 janvier 2023
    – La Ligue pour la Protection des Oiseaux – Occitanie (LPO),
    – L’association nationale « Sites et Monuments » (ex SPPEF) avec
    – L’association « Vigilance Patrimoine Paysager et Naturel » VPPN du collectif 34
    – L’association « Association pour la Protection des Paysages et des Ressources du Lodévois et l’Escandorgue » APPREL

    pour destruction intentionnelle du mâle de l’unique couple d’aigles royaux de l’Escandorgue, trouvé mort sous l’éolienne n° 2 de la centrale d’aérogénérateurs de Bernagues à Lunas (34650),

    L’association BECOT du groupe de surveillance et d’étude des rapaces du Massif central qui est responsable du programme de baguage et de suivi des aigles royaux du Massif central et faisait le suivi de l’aigle royal de l’Escandorgue depuis les années 2014 avait en effet mis en garde la société ERL du groupe VALECO et les services de l’Etat de l’inepsie de construire des éoliennes au cœur du domaine vital du rapace, sur le site éolien de Bernagues, sur les crêtes du massif de l’Escandorgue, et elle avait prouvé la perte de son habitat, après les constructions en 2016.

    Monsieur le Procureur de la République a retenu la plainte des défenseurs de l’environnement et a convoqué la société ERL en correctionnelle, au tribunal pénal de Montpellier, 1 place Pierre Flotte: mercredi 3 juillet 2024 à 14h.

    Voir le communiqué complet du Collectif pour la Protection des Paysages et de la Biodiversité 34-12 (50 associations de l’Hérault) et de Son comité de soutien : l’association « Vigilance Patrimoine Paysager et Naturel »- VPPN. (en PDF)
    Contact : Marjolaine Villey-Migraine aigles.escandorgue@gmail.com

    Pour en savoir plus :