Auteur/autrice : Escrebieux

  • Effet des courants électriques sur l’élevage 

    Un rapport remis au ministère de l’Agriculture fin avril 2024, s’intéressant à l’impact des antennes relais, installations électriques et des éoliennes sur les élevages, estime que de nouvelles études scientifiques sur le sujet seraient « particulièrement nécessaires ».

    https://www.ouest-france.fr/bretagne/effet-des-courants-electriques-sur-lelevage-la-recherche-est-desarmee-selon-un-rapport-7307c0b0-092e-11ef-943a-cd1e31449f57

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    « Notre production a baissé de 50 %» : dans cette commune d’Ille-et-Vilaine, les éoliennes dérangent

    Vendredi 22 mars 2024, la députée Mathilde Hignet et le sénateur Daniel Salmon ont visité l’exploitation agricole de la Feuvrais, à Crevin (Ille-et-Vilaine), près de Rennes. En attente de réponses et de solutions, agriculteurs et riverains, ont exprimé leurs inquiétudes à l’égard des éoliennes.

    https://www.ouest-france.fr/bretagne/crevin-35320/notre-production-a-baisse-de-50-pourcent-dans-cette-commune-dille-et-vilaine-les-eoliennes-derangent-a7a30eac-e9c5-11ee-9570-af8b9a83377d

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    Ille-et-Vilaine. Éoliennes et ondes magnétiques : trois députés à la rencontre d’agriculteurs

    Les députés Yves Daniel, Gaël Le Bohec et Nicole Le Peih ont visité, ce vendredi 3 juillet, deux exploitations agricoles à Crevin et Saffré, en Ille-et-Vilaine et en Loire-Atlantique. Ces fermes seraient impactées par des ondes électromagnétiques issues de parcs éoliens à proximité. Ils veulent avancer ce sujet de santé publique.

    https://www.ouest-france.fr/bretagne/ille-et-vilaine/ille-et-vilaine-eoliennes-et-ondes-magnetiques-trois-deputes-a-la-rencontre-d-agriculteurs-6893207

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    autres infos

    En fait, contrairement à ce que laisse suggérer le premier articles, il y a plein d’articles et d’études :

    https://duckduckgo.com/?q=%C3%A9olien+cr%C3%A9vin+impact+sur+les+animaux&atb=v314-1&ia=web
  • Le Conseil d’État annule l’autorisation d’un parc éolien

    Jeudi 18 avril 2024, le Conseil d’État a annulé l’autorisation accordée par la préfecture des Pyrénées-Orientales pour la création d’un parc de six éoliennes à Passa.

    Le Conseil d’État justifie sa décision en expliquant que « le projet de parc éolien n’apporterait qu’une contribution modeste à la politique énergétique nationale de développement de la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie dans un département qui ne souffre d’aucune fragilité d’approvisionnement électrique et compte déjà un grand nombre de parcs éoliens ».

    Le Conseil d’État décide :

    Article 1er : Les arrêts de la cour administrative d’appel de Toulouse du 8 décembre 2022 sont annulés.

    Article 2 : Les affaires sont renvoyées à la cour administrative d’appel de Toulouse.

    Article 3 : L’État et la société Parc éolien de Passa verseront solidairement une somme de 3 000 euros, d’une part, à la commune de Tordères et autres, d’autre part, à l’association  » Collectif le Vent tourne  » et autres.

    Article 4 : La présente décision sera notifiée à la commune de Tordères, première dénommée pour l’ensemble des requérantes du pourvoi n° 471141, à l’association  » Collectif le Vent tourne « , première dénommée pour l’ensemble des requérants du pourvoi n° 471146, à la société Parc éolien de Passa et au ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires.

    Délibéré à l’issue de la séance du 14 mars 2024 où siégeaient : Mme Isabelle de Silva, présidente de chambre, présidant ; M. Stéphane Hoynck, conseiller d’État et Mme Juliette Mongin, maîtresse des requêtes en service extraordinaire, rapporteure.

    Pour lire le document complet :

  • A propos des législatives

    Le Rassemblement national milite toujours pour un moratoire sur l’éolien

    On avait cru comprendre que le RN était contre les éoliennes (comme Xavier Bertrand). Le RN évolue ! En tout cas, la nouvelle position est intéressante pour notre cause.

    En supposant l’arrivée du RN aux manettes, il faudra en profiter pour le leur rappeler.

    Marine Tondelier ne voudrait pas de centrales nucléaires mais plus d’éoliennes. le RN veut des EPR2 d’ici 2031 !

    Le problème est toujours le même – on tourne toujours autour du pot sans vouloir en parler : dans cet article reproduit ci-dessous, il est dit que la France va avoir besoin de plus d’électricité. Pourquoi donc ? Pourquoi a-t-on multiplié par quatre la production d’électricité entre 1970 et 2020 ? Pourquoi veut-on produire deux fois plus d’électricité encore d’ici 2035 ? La réponse n’est jamais donnée. C’est parce qu’on ne veut pas mettre en avant le fait que cette société se numérise très rapidement, se robotise … avec toutes les conséquences que chacun connait : surveillance accrue, pistage de chaque personne, diminution du nombre de postes de travail, surexposition des écrans chez les jeunes  (avec les conséquences également connues et mentionnées dans le rapport de la commission des experts en date du 30 avril : baisse du niveau intellectuel, harcèlement, cyberpornographie, cyberprostitution, obésité, myopie …), assujettissement de l’humain aux robots, développement de l’Intelligence Artificielle aux dépens de l’esprit humain.
    De cela, les partis politiques – TOUS les partis politiques – n’en parlent pas  car ils sont technophiles, à des degrés divers, et pensent que tout se résoudra avec des solutions technologiques !

    Par ailleurs, on nous sensibilise au problème par le biais des ménages. Les ménages doivent autoconsommer, les ménages doivent être sobres (vu le prix de l’électricité, c’est une évidence, une nécessité pour de nombreuses personnes !). Mais on ne parle pas du tout de la politique des entreprises très consommatrices d’énergies. On ne parle pas non plus de ces entreprises multinationales qui ne se gênent pas pour consommer de l’électricité et pour polluer, au détriment du climat.

    Il faut d’abord responsabiliser les individus, au besoin, les culpabiliser !

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    Article de La Croix

    Législatives 2024 : nucléaire et renouvelables, stop ou encore ?

    Le Nouveau Front populaire est divisé sur la relance du nucléaire et pourrait être tenté, une fois arrivé au pouvoir, de geler les décisions qui doivent pourtant être prises rapidement. Le Rassemblement national souhaite de son côté mettre en place un moratoire sur l’éolien.

    Le gouvernement actuel s’est engagé à construire d’abord six EPR2, par paires, puis huit autres ensuite, d’ici à 2050.

    Depuis quelques mois, les professionnels de l’énergie s’alarmaient du flou entretenu par le gouvernement sur la feuille de route des différentes filières, qui n’a pas été présentée au Parlement. Mais la dissolution de l’Assemblée et les élections législatives qui arrivent les laissent dans le brouillard le plus épais

    Des décisions doivent être prises rapidement

    Pour schématiser, le programme du Rassemblement national tétanise les promoteurs des renouvelables, tandis que celui du Nouveau Front populaire inquiète le milieu nucléaire. Dans les deux camps, de nombreuses incertitudes demeurent, même si des éclaircissements, au compte-gouttes, sont apportés par les candidats.

    Le Nouveau Front populaire ne compte « pas toucher au parc actuel du nucléaire », a ainsi déclaré, jeudi 20 juin, le député LFI sortant Éric Coquerel, devant les organisations patronales. Les décisions sont reportées « pour la suite, notamment à l’élection présidentielle », c’est-à-dire en 2027.

    De son côté, le 14 juin sur BFMTV, Marine Tondelier, la secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts, avait expliqué, qu’« on n’ouvre et on ne ferme pas de centrale nucléaire ni en cent jours ni en deux ans », car « l’argent qu’on ne va pas mettre dans ces EPR, qui sont une faillite financière, peut être mis ailleurs, parce que quand on construit des éoliennes, c’est moins cher et plus rapide et donc meilleur pour les finances publiques et pour résoudre plus vite la crise énergétique et climatique ».

    Des décisions doivent être prises rapidement

    Les divergences sont fortes au sein de la coalition de gauche sur le sujet énergétique. Les Verts et LFI sont contre le nucléaire, les communistes y sont favorables et les socialistes se situent entre les deux. Pour les responsables de la filière, cela n’augure rien de bon. Ils craignent qu’avec le retour de la gauche au pouvoir, un statu quo pour ne rien faire se mette en place, alors que tous les engagements de relance du secteur doivent maintenant être concrétisés dans les faits.

    Le gouvernement actuel s’est engagé à construire d’abord six EPR2, par paires, puis huit autres ensuite, d’ici à 2050. Les deux premiers seront réalisés à la centrale de Penly, avec une mise en service prévue autour de 2035, et les travaux préparatoires de génie civil ont déjà démarré.

    Chez EDF, l’inquiétude est très grande. « Il y a des décisions qui doivent être prises très rapidement par les pouvoirs publics, des procédures à valider, des programmes de formation à lancer », s’alarme un cadre. Les plans définitifs de conception de l’EPR2, par exemple, sont censés être adoptés dans les prochains mois.

    Mais l’accélération du programme nucléaire voulue par le Rassemblement national, qui plaide pour la construction de 20 EPR2, dont la moitié livrable à partir de 2031, est aussi jugée très risquée par les industriels du secteur. « Ce calendrier est intenable pour la filière qui doit d’abord se remettre d’aplomb », estime un expert du secteur.

    Menace de moratoire sur l’éolien

    Sur les renouvelables, le parti présidé par Jordan Bardella défend la géothermie et l’hydroélectricité et conditionne le développement du photovoltaïque à une production européenne. Selon lui, l’objectif d’atteindre une part croissante de renouvelables dans la production de l’électricité, fixé par l’Union européenne, et qui a valu à la France une amende l’an dernier, pour non-respect des objectifs fixés, n’a guère de sens.

    Selon lui, l’important est le contenu en CO2 de l’électricité. La France, grâce à son nucléaire, fait déjà la course en tête : 20 g de CO2 par kWh, au mois de mai, contre 304 g pour l’Allemagne.

    Pour le Rassemblement national, inutile donc de se précipiter. Il milite toujours pour un moratoire sur l’éolien, avec le démantèlement des installations les plus anciennes. « Nous sommes dans un État de droit, des autorisations ont été accordées et l’on ne peut pas démonter les turbines du jour au lendemain », estime-t-on à France Renouvelables, le syndicat de l’éolien, sans être pour autant très rassurés.

    Le parti justifie son opposition à cette énergie, parce qu’elle dénature les paysages, selon lui, qu’elle est intermittente et qu’elle coûte cher, environ 4 milliards d’euros par an. Selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE), l’éolien terrestre devrait pourtant rapporter 3 milliards d’euros cette année.

    La France va avoir besoin de plus d’électricité

    « Mais cela ne tient pas compte des coûts cachés, comme ceux supportés par RTE pour stabiliser le réseau qui supporte mal l’intermittence. L’éolien rapporte aussi parce que les prix de l’électricité sont élevés. Mais les moins à plaindre sont les exploitants. Ils profitent de tarifs de rachat, fixés par la CRE, très attractifs, autour de 87 €/MWh sur vingt ans. C’est ce qui leur permet d’afficher un résultat net équivalent à 40 % de leurs revenus, un niveau comparable à celui du luxe », estime Michel Faure, auteur d’une note sur le sujet pour la Fondation Concorde et grand pourfendeur de l’éolien.

    Un principe de réalité pourrait néanmoins s’imposer à l’avenir, estime Jules Nyssen, le président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), car la France va avoir besoin de plus en plus d’électricité et donc de capacités de production. « Les Français sont préoccupés par les questions climatiques et de souveraineté, ce qui passe par une réindustrialisation du pays. Sur ces trois sujets, les énergies renouvelables ont des réponses à apporter », souligne-t-il.

    Qu’ils soient de gauche ou de droite, les ménages continuent de plébisciter l’autoconsommation en mettant des panneaux sur leur toit. Au premier trimestre, 54 000 nouvelles installations ont été raccordées, selon les statistiques de France Territoire solaire, publiées le 19 juin.

    https://www.la-croix.com/economie/legislatives-2024-nucleaire-et-renouvelables-stop-ou-encore-20240620
  • Éoliennes et corruption

    Valérie Bernardeau est une femme en colère.

    Depuis des années, elle dénonce l’installation anarchique d’éoliennes dans sa région. Valérie habite le département de l’Aisne, dans les Hauts-de-France. Cette région, connue pour être la plus pourvue en éoliennes – plus de 2 500 aujourd’hui –, est aussi un haut lieu des batailles de la guerre de 14-18. Un des cimetières de la Première Guerre mondiale – la nécropole du Sourd sur la commune de Lemée – commence à être entouré d’éoliennes.

    Valérie Bernardeau soupçonne qu’on ait retrouvé des corps sur les lieux des travaux de parcs éoliens, et qu’on ait rebouché les trous… Dans cet entretien-reportage, elle dénonce notamment la généralisation des prises illégales d’intérêts.

    Malgré tout ce qui est dénoncé, «il n’y a jamais rien qui se passe ! ». « Je sais que je dérange, mais il faut qu’on se défende. » Il y a quelque temps, un individu non identifié a dévissé les roues de sa voiture…

    ⇒ Visionner la vidéo :

  • Quel impact des champs électromagnétiques sur les élevages ?

    Objet de débats passionnés depuis plusieurs dizaines d’années, la question de l’impact sur les activités d’élevage des antennes téléphoniques, installations électriques et éoliennes vient de faire l’objet d’une première étude auprès des éleveurs. Une mission du CGAAER décrypte ses résultats instructifs.

    Un exploitant sur deux répondant à l’enquête et élevant des vaches laitières déclare des perturbations sur ses animaux.

     « La protection des animaux domestiques et particulièrement d’élevage vis-à-vis des champs électromagnétiques ne semble pas prise en compte aussi fortement que celle de la faune sauvage », s’étonnent les auteurs du rapport « caractérisation de l’impact sur les activités d’élevage des antennes téléphoniques, installations électriques et éoliennes » publié le 25 avril. Diffusé sur le site du ministère de l’agriculture, il s’agit du résultat d’une mission lancée au niveau national et confiée à Thomas Clément, inspecteur général de santé publique vétérinaire, et Dominique Tremblay, inspecteur général.

    La protection des animaux d’élevage vis-à-vis des champs électromagnétiques ne semble pas prise en compte aussi fortement que celle de la faune sauvage 

    Au cœur de la mission : une enquête réalisée du 26 juin au 31 août 2023 et visant tous les éleveurs de France métropolitaine situés dans un périmètre de 2 km d’antennes relais, installations électriques et éoliennes, qui a permis de remonter 2483 questionnaires dont 1015 complets permettant « d’appréhender comme jamais la situation des élevages exposés », écrivent-ils.

    Champs électromagnétiques : que disent les 1015 éleveurs ayant répondu à l’enquête ?

    Plus de la moitié des 1015 réponses complètes proviennent de 3 régions : Bourgogne-Franche Comté, Pays de la Loire et Auvergne-Rhône-Alpes.

    L’enquête révèle un taux de réponses indiquant des troubles anormaux sur des animaux très élevé voire le plus élevé dans les exploitations agricoles situées à moins de 2 km d’une antenne : 60% pour les vaches laitières, 34% pour les vaches allaitantes, 57% pour les porcs, 46% pour les petits ruminants et 31% pour les volailles.

    Les élevages laitiers signalent le plus de perturbations

    Dans l’ensemble ce sont les élevages laitiers qui signalent le plus de perturbations : avec 26,21% des réponses. Un exploitant sur deux répondant à l’enquête et élevant des vaches laitières déclare des perturbations sur ses animaux. 

    Un lien avancé entre les perturbations et la caractéristique physique du sol

    L’enquête révèle par ailleurs un lien dans les réponses entre une caractéristique physique particulière du sol (présence de veines d’eau, de failles, de cavités, de gisements métallifères) et une manifestation électromagnétique.

    Le rôle de géobiologues mis en avant

    Dans les élevages laitiers, sur 235 éleveurs indiquant des troubles de comportement de leurs vaches laitières, 53 affirment que ces troubles ont régressé après l’intervention d’un géobiologue, « dont la pratique est très contestée dans le milieu scientifique » soulignent les auteurs du rapport.

    Le sujet des troubles électromagnétiques touche fortement les éleveurs

    Les auteurs du rapport s’étonnent par ailleurs de commentaires laissés par 493 éleveurs, certains n’exprimant que de la révolte, de la lassitude, quand d’autres se révèlent très précis sur divers aspects techniques et pourraient être utiles à des chercheurs.

    Troubles de comportements, baisse de production et mortalité des animaux

    Concernant les perturbations sur le cheptel, les éleveurs citent dans les commentaires : des troubles de comportements (évitement de certains endroits, agitation, peur…), d’autres signes cliniques (baisse de la performance et de la production, problèmes de reproduction, pertes d’appétit et de consommation d’eau, niveau de celles dans le lait) ou encore la mortalité d’animaux.

    A travers les commentaires, les auteurs du rapport notent par ailleurs des demandes d’aide ou de contacts de la part des éleveurs, l’expression de pertes financières ou encore l’arrêt d’activité pour 18 d’entre eux.

    Lire aussi : Enedis reconnu coupable du comportement anormal de ses vaches, une victoire pour l’éleveur laitier

    Des éleveurs en détresse mais volontaires

    En complément de l’enquête sur internet, les auteurs soulignent avoir visité des élevages exposés dans les départements de la Somme, de la Manche, du Puy de Drôme, du Morbihan, des Côtes d’Armor et d’Ille-et-Vilaine et s’être entretenus avec des éleveurs de la Sarthe, du Finistère, de la Haute Loire, du Gers et de l’Aisne. Ils témoignent avoir trouvé des éleveurs confrontés à des situations voire sociales très dégradées mais restant volontaires, désireux de partager leurs observations et analyses avec la recherche. Un certain nombre d’entre eux se sont même organisés et ont créé l’association Eleveurs autrement


    Cinq recommandations pour renforcer la recherche sur les champs électromagnétiques en élevage

    A l’issue de cette enquête, les auteurs émettent plusieurs propositions, recommandant entre autres :

    • D’encourager la recherche à explorer les pratiques développées sur le terrain par certains géobiologues pour en identifier les éventuels fondements scientifiques
    • De donner les moyens aux projets de recherches visant à actualiser les seuils de perception et les effets des courants parasites sur les animaux d’élevage 
    • D’améliorer les connaissances concernant à la fois la conductivité des sols et les propriétés de l’eau exposée aux courants électromagnétiques en prenant en compte les différentes sources pouvant les exposer simultanément
    • Faire une enquête plus approfondie auprès des exploitations touchées ayant laissé leurs coordonnées
    • Inclure des chercheurs du CNRS et du CEA dans le groupe de travail sur le sujet piloté par l’Inrae et regroupant le BRGM, l’Idele et le GPSE.

    Plus de moyens accordée à la faune sauvage et des demandes trop élevées aux éleveurs

    Alors que des dizaines de millions d’euros sont clairement orientés pour évaluer l’impact des antennes relais, installations électriques et éoliennes sur la faune sauvage, les équipes qui travaillent sur les animaux d’élevages peinent à financer leurs recherches, déplorent les auteurs de l’étude. « L’enquête réalisée montre que nombreux sont les éleveurs inquiets du potentiel impact néfaste d’une antenne relai, d’un équipement électrique ou d’une éolienne sur leur élevage, ou convaincus d’en subir déjà les conséquences », soulignent-ils encore ajoutant que « dans ce dernier cas, il est demandé aux éleveurs de démontrer scientifiquement l’origine des perturbations que leurs animaux subissent alors qu’ils n’en n’ont pas forcément les moyens, y compris financiers, d’autant que la science elle-même s’interroge toujours ».

    Retrouvez l’ensemble du rapport (152 pages)

    https://www.reussir.fr/sites/portail-reussir/files/2024-04/cgaaer_23024_rapport_final_25_janvier_2024_20240128_rapport_23024.pdf

    Relire : Pollutions électromagnétiques dans les élevages : une enquête nationale jusqu’au 31 août

    Lire aussi : En finir avec les courants électriques parasites

    Lire aussi : Champs électromagnétiques et élevages : étude menée à la ferme expérimentale de Derval

    Pour aller plus loin

    Effet des champs électromagnétiques sur les élevages : « une prise de conscience est nécessaire »

    Ondes électromagnétiques: des éleveurs engagent des procédures judiciaires

    [Mis à jour] L’éleveur laitier débranche l’antenne relais 4G soupçonnée de nuire à ses vaches… Orange la rebranche

    Ondes éléctromagnétiques : comment cinq éleveurs ont interpellé Marc Fesneau au Space

  • Les éoliennes et les vaches

    Cette question est posée en Bretagne

    Pascale Durand, éleveuse dans le sud de Rennes, soupçonne cinq éoliennes déployées à moins de 2 km de sa ferme d’avoir des effets néfastes sur ses vaches laitières. Un témoignage loin d’être isolé si l’on en croit un rapport rendu public fin avril 2024.

    En 1996, Pascale Durand devient agricultrice.
    Dix années s’écoulent « paisiblement » jusqu’en 2017 année où, explique-t-elle, le vent tourne. « C’est venu petit à petit : j’ai constaté des mammites que je n’avais jamais vues encore. Les bêtes ne mangeaient plus. Certaines génisses ont commencé à boiter. Certaines avaient la panse qui enflait. »

    Rapidement, les soupçons de l’agricultrice se portent sur le parc éolien voisin inauguré en 2017. Cinq éoliennes distantes d’un peu moins d’un kilomètre et demi. La nature du sol faciliterait la circulation de « courants vagabonds » ou parasites, qui seraient captés par les pattes des animaux.

    Preuve ultime, selon elle, que le responsable serait bien le parc éolien : la mise à l’arrêt provisoire des éoliennes en mai 2019. « Tout est revenu à la normale. La chute des cellules a été phénoménale ! » Les cellules sont un des critères utilisé pour juger de la qualité du lait. La quantité aussi serait affectée. En 2016, une vache produisait selon l’éleveuse autour de 30 litres par jour. En 2024, elle n’en fournirait que 17 litres au mieux.

    Pascale Durand n’est pas seule dans ce cas. 

    Un rapport remis au ministère de l’Agriculture en avril 2024 en témoigne d’ailleurs.

    Pascale Durand et les autres éleveurs réclament surtout des études scientifiques pour évaluer précisément l’impact des antennes téléphoniques, des installations électriques et des éoliennes sur les animaux d’élevage. Toujours dans le rapport d’avril 2024, les experts n’en demandent pas davantage.

    https://www.ouest-france.fr/bretagne/bretagne-pour-cette-eleveuse-les-eoliennes-seraient-dangereuses-pour-son-betail-23d94f22-0933-11ef-943a-cd1e31449f57

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    Article trouvé sur le site de « Vent des Noues »

  • L’incompréhension à Longèves Auchay

    « Malgré les avis défavorables d’une grande partie de la population, malgré les votes défavorables de nombreux conseils municipaux et de la Communauté de communes du pays de Fontenay-Vendée, malgré les avis défavorables du Parc naturel régional du Marais poitevin, de la LPO (Ligue de protection des oiseaux), de l’EELV (Europe écologie les verts) Sud Vendée, des associations du patrimoine architectural et paysager, les commissaires enquêteurs ont émis un avis favorable à ce projet, s’alarme l’association Vent de Détresse. L’incompréhension est totale ! »

    Pour lire l’article paru dans Ouest-France :

  • L’éolien industriel

     Le document qui suit date de 2007.

    Il a été mis en ligne sur le site de Décroissance Info, site disparu au début des années 2010.

    Ce fut un brûlot pour l’époque.

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    Le développement à un rythme accéléré des implantations éoliennes, stimulé par des montages financiers très lucratifs, s’apparente à une véritable ruée vers l’or, qui se fait, comme partout dans le monde, au détriment des espaces naturels et de la biodiversité.

    Après le rapport du GIEC (1), le protocole de Kyoto, et surtout après quelques années de matraquage publicitaire intensif, les industriels de l’énergie ont réussi une métamorphose complète. Les problèmes écologiques environnementaux liés au développement industriel ont été transformés en problèmes industriels de production d’énergie, et les industriels s’affichent comme les chevaliers de cette « nouvelle écologie ».

    Les « aménageurs » du territoire, source durable de Gaz à Effet de Serre (GES)

    Les sources de production de GES sont connues de tout le monde. L’agriculture industrielle, la circulation automobile et le transport routier se positionnent parmi les groupes leader des gisements de GES et aussi, il ne faut pas l’oublier, en très bonne place des causes de mortalité pour la faune sauvage. Rien, absolument rien n’a été fait depuis le « premier choc pétrolier » pour réduire ces gisements de GES et cette cause majeure d’extinction des espèces sauvages. Le maillage routier et autoroutier n’a pas cessé de s’étendre et de se resserrer. Tout a été sacrifié sur les autels des industriels de l’automobile, de l’énergie et des travaux publics : les transports collectifs, le cadre de vie, la santé, les espaces naturels et la biodiversité. Pire : les choses continuent encore à un rythme toujours plus accéléré ; les villes, pour se décongestionner, s’entourent, au détriment des espaces naturels, de rocades périphériques de plus en plus complexes et enchevêtrées. Même les enfants sont mentalement formatés à l’idée qu’ils seront des automobilistes, et reçoivent, de plus en plus jeunes, la connaissance minimum nécessaire à l’accroissement de l’effet de serre ; le Code de la Route.

    Tout le monde un tant soit peut informé des problèmes d’énergie sait qu’une politique vraiment sérieuse d’économie d’énergie peut largement satisfaire et dépasser sans difficulté les exigences du protocole de Kyoto, et ceci sans même remettre en cause la « société (dite) de consommation » (2).

    Alors pourquoi cette ruée vers l’or « renouvelable » ? Pure logique industrielle et mercantile ! Le pétrole ne pourra plus continuer d’assurer la croissance exponentielle de la production énergie…

    Stratégie de survie et de conquête de l’ordre industriel

    Le développement des énergies « renouvelables » est, en fait, tout à fait conforme à la logique de l’ordre industriel et mercantile, et n’a absolument rien à voir avec une quelconque préoccupation environnementale. Après le charbon et le pétrole, le nucléaire a aussi tenté l’aventure de la croissance exponentielle avec Superphénix. La « surgénération » promettait de produire plus de matière fissible qu’elle n’en consommerait, constituant ainsi la première forme en date d’énergie « renouvelable » (industrielle). Mais le gouffre financier de l’opération (bien qu’assumé par les contribuables) a cependant réussi à calmer les ardeurs des industriels…

    La mise en veille du corsetage des fleuves et de la construction des grands barrages, grâce à l’action des écologistes dans les années 70-80, a privé les industriels d’un débouché majeur pour écouler leur béton. Les projets de barrages sont toujours dans les cartons. Si le béton ne peut plus couler pour « réguler » l’écoulement des fleuves, l’éolien assure au béton le maintien de son écoulement libre et croissant en le labellisant « écolo » (3).

    En attendant la « Société Hydrogène » et les retombées thermonucléaires du projet ITER (4), les industriels et les hommes d’affaires font « feu de tout bois » et énergie de n’importe quoi, pour maintenir un minimum de croissance exponentielle nécessaire à leur santé financière.

    Voici le contexte historique général à l’origine de cette ruée vers l’éolien industriel.

    Avec les concepts de « développement durable » et « d’énergie renouvelable », les industriels, nouveaux chevaliers de l’écologie, armés de leurs modernes moulins à vent labellisés « haute qualité environnementale », partent vaillamment à la conquête des espaces naturels.

    Cent, mille, dix mille, cent mille éoliennes implantées, 1000 – 10.000 – 100.000 – 1.000.000 tonnes de béton coulé en milieu naturel, au nom de « l’écologie » : les industriels continuent d’aménager le territoire à leur image et deviennent les nouveaux occupants incontestés des lieux.

    Le « syndrome de sevrage » énergétique secondaire à l’arrêt de Superphénix et à la fin perceptible des réserves pétrolières, le montage financier concocté en leur faveur par les « pouvoirs publics » (au détriment encore une fois des contribuables) et la labellisation « écologique » des éoliennes, immunisent les industriels de toute mauvaise conscience, et débrident leur « esprit d’entreprise ». Un million d’éoliennes (5) implantées ne peut donc plus les impressionner…

    Vers l’industrialisation des Parcs Naturels Régionaux…

    Autant d’éoliennes implantées et autant de béton coulé peuvent finir par effrayer la population. Par la multiplication des nuisances, le saccage des paysages et par les incidents et accidents, la menace ne peut plus être passé sous silence. Abondamment commentées dans la presse, ces nuisances et ces événements souvent spectaculaires occupent le devant de la scène. En mettant en avant les aspects techniques, ils occultent le problème environnemental. La parade à cette contestation « populaire » est simple, l’établissement de normes de sécurité et le respect de distance des éoliennes par rapport aux zones habitées et, pour satisfaire ces normes, la transformation des parcs naturels régionaux en parcs éoliens, premiers pas vers l’industrialisation de ces parcs. Les zones « Natura 2000 » sont massivement investies sans mauvaise conscience par les chercheurs d’or « renouvelable ». Avec la complicité des pouvoirs publics et la collaboration des «écologistes» les ZPS (6) se métamorphosent en ZDE (7). Profitant de la déliquescence économique des zones rurales, les prospecteurs éoliens, en faisant miroiter quelques retombées financières, obtiennent sans difficulté des communes les concessions nécessaires.

    Le développement éolien source nouvelle et durable de GES

    L’aggravation des problèmes environnementaux liés au réchauffement climatique, hier comme aujourd’hui et demain, relève bien du dynamisme et de « l’esprit d’entreprise » des industriels. La déforestation et la marchandisation du bois, la création de pâturages pour l’élevage intensif et extensif de bovidés, sources majeures d’émission de GES, relèvent bien de la compétence des industriels et des hommes d’affaires. Les millions de tonnes de béton produit, transporté et coulé en milieu naturel, les armées de camions de transport exceptionnels et d’engins de chantier en campagne pendant les phases de développement (durable) des projets éoliens contribuent activement au réchauffement climatique. Un million d’éoliennes dispersées sur le territoire à surveiller, entretenir et réparer, viennent apporter leur « modeste » contribution à la production (durable) de GES. La lutte contre le réchauffement climatique n’est vraiment pas de la compétence des industriels aménageurs du territoire…

    Elle relève exclusivement du respect de la biodiversité, du respect de la biomasse et des espaces naturels.

    L’éolien marchepied du nucléaire

    L’augmentation de la production d’énergie par le développement éolien ne résoudra en rien le problème environnemental. Bien au contraire, en tant que nouvelle prédation industrielle sur les espaces naturels, et en tant que source d’énergie aléatoire liée aux caprices du vent, sa régulation nécessaire par des centrales thermiques productrices de GES, ne peuvent qu’aggraver le « réchauffement climatique ». Ces tares inhérentes à cette source d’énergie font de l’éolien une sorte de démonstration par l’absurde et par l’expérience brutale de la nécessité de relancer le nucléaire pour satisfaire Kyoto et préserver les espaces naturels. Véritable Cheval de Troie, piège mortel pour les écologistes, cette politique de la terre brûlée, des espaces naturels dévastés par la prolifération explosive des parcs éoliens, voici la stratégie des industriels pour convaincre tout le monde du bien-fondé du nucléaire. « Vous ne vouliez pas du nucléaire, vous avez voulu des éoliennes, voilà le résultat ! »

    Gagner de l’argent au nom de l’écologie, dévaster les paysages, occuper et industrialiser les campagnes au nom de l’écologie, augmenter le prix de l’énergie au nom de l’écologie ; voici la stratégie gagnante des industriels, soutenus par l’Etat pour discréditer l’écologie et relancer le nucléaire au nom de l’écologie.

    Les chasseurs aux avant-postes de la lutte écologiste

    Paralysés, piégés, désorientés ou fascinés par les concepts d’énergie « renouvelable », les écologistes se retrouvent mis hors jeu ou instrumentalisés dans les études d’impact, où ils collaborent avec les industriels, devenus eux les maîtres du jeu. Dans ce contexte de déliquescence du « mouvement écologiste », ce sont les chasseurs qui se mobilisent pour la préservation de leur « espace de jeu » et, en dénonçant cette concurrence industrielle nouvelle et déloyale dans la mortalité aviaire, se positionnent à l’avant-garde de la lutte pour la préservation de la biodiversité. Pire encore, des « écologistes » dévoyés, métamorphosés en techno écologistes, relativisent et minimisent la mortalité des oiseaux et chauve-souris liée aux éoliennes, en la comparant aux autres sources industrielles de mortalité animale, et même, pour certains, le chat domestique constituerait une menace environnementale plus grande que le bétonnage industriel des campagnes.

    Plein emploi pour les naturalistes

    Le dénombrement des oiseaux morts au pied des éoliennes, dans un contexte général d’effondrement global des populations, ne peut aboutir, malgré l’objectivité des données, qu’à une analyse erronée du problème. Les sources de mortalité s’additionnent, mais les effectifs des mortalités se neutralisent et s’éclipsent mutuellement. Comme tous les êtres vivants, les oiseaux ne meurent qu’une fois, mazoutés ou charcutés mais pas charcutés et mazoutés.

    Les promoteurs éoliens peuvent sereinement financer des études d’impact sur l’avifaune, les données « objectives » sont d’emblée et préalablement biaisées par le contexte général d’érosion de la biodiversité. Une mortalité globalement en baisse associée à la prolifération des éoliennes peut même être considérée comme un état pré-mortem…

    Mazouté, charcuté, fusillé, intoxiqué, le développement industriel assure la bonne santé de la tuerie-diversité. De marée noire en marée noire et d’éolienne en éolienne, l’accroissement permanent et la diversification des productions d’énergie ne font que noircir (au sens propre et au sens figuré) l’état de santé de la biodiversité. De marées noires en éoliennes, le dénombrement des oiseaux morts, mazoutés ou charcutés, est devenu une activité à plein temps pour un nombre croissant de « naturalistes ».

    Conclusion : étymologie d’avenir d’un mot…

    Avec l’éolien, l’industrialisation des campagnes prend un nouvel élan. Les sources industrielles de mortalité de la faune sauvage se multiplient, les pollutions et production de GES se diversifient. Le développement éolien vient prêter main forte à l’agriculture industrielle. Cimentiers et Semenciers, béton, maïs et OGM se partagent les terrains, gaz à effet de serre et éoliennes se partagent l’atmosphère.

    Si l’éolien ne sert à rien ou à peu de chose en matière de production globale d’énergie, on sait dès à présent qu’il a remplacé, entre autres choses, les grands barrages hydro-électriques comme débouchés pour les cimentiers.

    La dévastation des paysages, des espaces naturels au nom de l’écologie, pour une production aléatoire d’énergie, prépare « l’opinion » au nucléaire et aussi, une fois les « écologistes » discrédités et marginalisés, aux barrages ; les semenciers et leur maïs OGM « libéré » par « l’Europe », sont de gros consommateurs d’eau « régulée » comme le sont aussi les centrales nucléaires…

    Tout espoir n’est cependant pas perdu pour la « lutte contre le  réchauffement climatique ». La Religion du Progrès trouvera certainement la véritable utilité des éoliennes. Avec l’avènement de la « Société Hydrogène » ou de la « Société ITERienne », on pourra inverser les flux d’énergie, alimenter les éoliennes en électricité, et les utiliser, comme leur nom d’aérogénérateur l’indique déjà, en tant que ventilateurs pour rafraîchir l’atmosphère. L’effondrement de la biodiversité, des populations d’oiseaux et de chauves-souris sera dans 20 ou 30 ans largement suffisant pour ne plus gêner leur bon fonctionnement…

    Notes  

    (1) GIEC : Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat

    (2) Ce texte est la transformation en article d’un projet de « lettre ouverte » à la Ligue Protectrice des Oiseaux (LPO) pour l’amener à réévaluer son positionnement par rapport à l’éolien industriel, le langage et utilisés a été choisis pour être adaptés à cette catégorie d’écologistes…

    (3) Le cimentier Lafarge a, récemment (en 2000) été labellisé « écolo » par WWF (on appelle ça un partenariat) et peut désormais tout se permettre. Par exemple un projet d’extraction de sable (600 000 tonnes par an pendant 30 ans) sur un site « classé Natura 2000 » entre les presqu’iles de Grave et de Quiberon dans le Morbihan. Le projet est « tout à fait conforme à la loi », les « études d’impact » des écolocrates, sont « tout à fait rassurantes », voici donc un dossier administrativement parfaitement bien ficelé ; l’état et les aménageurs du territoire ne sont plus à une contradiction près… Le réseau Natura 2000 créé en 1992 par une directive européenne n’est en fait que le versant démagogique nécessaire aux aménageurs du territoire.

    (4) ITER: International Thermonuclear Experimental Reactor

    (5) Le chiffre de un million d’éoliennes est peut être exagéré. Mais, répétons-le, la labellisation “écolo” des éoliennes « pour sauver la planète », les montages financiers très lucratif, la nécessité véritablement idéologique de maitenir la population dans une forte dépendance énergétique, la nécessité de la croissance inhérente à l’ordre industriel, etc., sont autant de stimulant pour une croissance exponentielle sans limite des implantations.

    (6) ZPS : Zone de Protection Spéciale

    (7) ZDE : Zone de Développement Éolien

  • Dévaluation des biens immobiliers

    Une récente réunion publique a révélé les tentatives d’un promoteur d’éoliennes pour minimiser l’impact sur la valeur des biens immobiliers à proximité de ses installations. Dans un article paru le 18 avril 2024 dans Ouest France1, un représentant a assuré qu’aucune éolienne ne serait construite à moins de 500 m des habitations, citant une étude de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) selon laquelle il n’y aurait pas de perte en cas de revente d’un bien immobilier à proximité des éoliennes.

    Ces affirmations sont infondées. L’étude de l’ADEME n’a jamais confirmé ces déclarations. Au contraire, le rapport de l’ADEME a clairement indiqué que l’impact sur la valeur des biens immobiliers à proximité des éoliennes n’a pas été exploré.
    « Pour vendre leurs projets, les promoteurs avancent des arguments trompeurs », déclare Bernadette Kaars, déléguée régionale de la Fédération Environnement Durable. « Ils répètent inlassablement les mêmes affirmations pour rassurer les riverains, mais la réalité est bien différente. »

    En effet, la cour d’appel de Rennes a récemment confirmé l’existence d’un « préjudice immobilier » pour les riverains proches d’éoliennes et a condamné un promoteur à les indemniser. Ce verdict confirme l’impact réel sur la valeur des propriétés situées à proximité d’éoliennes.

    La Fédération Environnement Durable appelle les autorités et le public à être vigilants face à ces discours trompeurs. Elle demande aux médias de vérifier ce type de déclarations avant de les relayer. Elle exhorte plus particulièrement le journal Ouest France, comme les autres médias, à faire preuve de vigilance face à cette désinformation répétée des professionnels de l’éolien.

    Bernadette Kaars ; Déléguée Pays de la Loire de la Fédération Environnement Durable

  • Éoliennes, infrasons et carnage cellulaire

    Ursula Bellut-Staeck, docteur indépendante allemande, a publié une étude alarmante en 2023 sur les éoliennes qui sont « un énorme problème pour toutes les formes d’organismes », y compris les humains. Elle déclare à la fin de son étude n’avoir aucun conflit d’intérêt au regard de sa publication. Il est bon de le signaler en ces temps de corruption généralisée.

    Pour la première fois, l’étude des symptômes des humains et des animaux exposés de manière chronique aux infrasons peut être prise au sérieux.

    Les infrasons sont définis comme une onde sonore dont la fréquence est inférieure à 20 hertz. Plus la fréquence est basse, plus sa longueur d’onde est grande et plus il est compliqué de s’en protéger. Or les infrasons peuvent pénétrer les bâtiments, les êtres humains et les animaux.

    « Avec des éoliennes toujours plus grandes, les fréquences deviennent de plus en plus basses. Cela rend les infrasons plus problématiques et plus dangereux », a déclaré le Dr Bellut-Staeck à Epoch Times.

    Les éoliennes d’aujourd’hui diffusent des fréquences aussi basses que 0,25 Hz et la longueur d’onde de cette fréquence est d’un peu moins de 1,3 kilomètre.

    Les humains ne peuvent généralement pas entendre les fréquences inférieures à 16 Hz. Autrement dit, nous sommes incapables d’entendre les sons émis par les éoliennes sauf parfois sous forme de bourdonnement ou de grondement sourd.

    Cependant, ces forces mécaniques diffusant des fréquences sonores inaudibles provoquent des effets dangereux sur les cellules et membranes, toujours selon cette étude.

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    Quels dangers concrètement ?

    Normalement, le flux dans la microcirculation des mammifères est laminaire et non variable. Cependant, des changements persistants, en particulier du flux oscillatoire généré par le mouvement mécanique et fréquentiel des éoliennes, ont été associés à beaucoup de dérèglement cellulaires allant jusqu’à une inflammation chronique et à un développement possible du cancer.

    ‘Nous avons des preuves positives de notre hypothèse selon laquelle un agent stressant oscillant agissant de manière chronique et présentant certaines conditions en termes de fréquence, de profil temps/effet, de pression sonore et de durée peut induire un champ de stress oscillant et donc déclencher une réaction de stress au niveau cellulaire. Avec les bases cruciales de la mécano-transduction, il y a maintenant des preuves solides avec des indicateurs évidents d’une interaction possible des infrasons, en particulier avec les fréquences profondes et impulsives’. Ursula Bellut-Staeck

    Je repense aux témoignages de ces agriculteurs français perdant peu à peu leurs vaches (bien déparasitées et en bonne santé initiale) dans un environnement rempli d’éoliennes…

    De nombreuses questions scientifiques restent sans réponse, mais il existe suffisamment de preuves pour suggérer que, « par mesure de précaution, les nouvelles technologies impliquant des fréquences très basses et/ou des émissions impulsives ayant un impact potentiel sur les organismes vivants devraient être limitées ou mieux évitées jusqu’à ce que toutes les questions soient scientifiquement résolues ».

    Le Dr Bellut-Staeck a ajouté que d’autres systèmes techniques émettent également des infrasons et pourraient causer des problèmes majeurs . Par exemple, dans ou à proximité des habitations, cela s’applique aux pompes à chaleur, aux usines de biogaz et aux turbines à gaz.

    Attention aussi en musique aux infrabasses qui vont de 60 hz à 20 hz et qui sont donc limites pour la santé; surtout si les compositeurs ajoutent des infrabasses inférieures à 20 hz qu’on ne va pas entendre au sens propre mais « ressentir » bourdonner. Comme on ne peut pas le savoir devant un mur d’enceintes, la prudence est de mise.

    ETUDE : Altération de l’endothélium et troubles de la microcirculation chez les humains et les animaux exposés aux infrasons en raison d’une mécanotransduction irrégulière par Ursula Maria Bellut-Staeck Scientifique indépendante, Berlin, Allemagne, voir ci-dessous son article en anglais :

    https://www.scirp.org/journal/paperinformation?paperid=125553

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    Éoliennes : Vents de Folie s’oppose au projet à Langonnet

    Le feu vert donné par le préfet du Morbihan pour le projet de parc éolien à Langonnet n’est pas du tout du goût de l’association Vents de folie, qui se dit prête à engager une procédure.

    Depuis 2018, RWE Renouvelables France a lancé sur Langonnet le projet d’installation d’un parc éolien en relation étroite avec le territoire. Le projet est constitué de trois éoliennes. Il est développé en partenariat avec la SEM 56 Énergies et les collectivités. Le permis de construire déposé a été accordé par le préfet du Morbihan par arrêté en date du 20 mars 2024. « Je pensais sincèrement que le préfet n’aurait pas délivré le permis. Ma première réaction ? De l’écoeurement, du désarroi, de la colère ! Il ne nous reste plus qu’une seule chose à faire, engager une procédure », s’insurge Éric Ferrec, le président de Vents de folie.

    Site naturel remarquable

    « Après avoir combattu un premier projet sur le même secteur, pendant près de dix ans, de 2003 à 2012, la justice nous avait donné raison. Nous étions allés jusqu’au Conseil d’État. Le permis de construire avait été annulé, ce secteur étant considéré comme site naturel remarquable », rappelle Éric Ferrec. La MRAE (Mission régionale d’autorité environnementale) évoque aussi « un paysage emblématique fort du Morbihan, marqué par la ligne de crête des Montagnes Noires et le plateau bocager et vallonné de la Cornouaille intérieure ». Éric Ferrec se dit « coupé des instances décisionnaires ».

    L’association Vents de folie repart au combat, mais les règles du jeu ont changé. « On va aller en recours, mais aujourd’hui l’éolien ne dépend plus du tribunal administratif. Il n’y a plus qu’une seule juridiction, la cour d’appel, directement. Aujourd’hui, il n’y a donc plus de double jugement. J’estime que c’est une perte de démocratie, une perte de justice. »

    Ce que souhaitent le président de Vents de folie et son équipe : « Une condamnation de l’État couvrant les frais de justice engagés. » L’association appelle toutes les personnes qui souhaitent aller en procédure à se manifester auprès des responsables de Vents de folie, le plus rapidement possible. « Je ne suis pas un emmerdeur, je veux juste faire respecter la loi. On ne demande qu’à vivre sereinement et calmement », termine Éric Ferrec.

    Eoliennes : Ventes de Folie s’oppose au projet à Langonnet