ASPECT Val de Sensée est une association qui s’est créée pour s’opposer au projet de 6 éoliennes dans le val de Sensée (Dury-Etaing-Recourt). Cette association a gagné la première manche. Mais, évidemment, les promoteurs ont fait appel !
Ce site est une mine de renseignements
Par exemple leur analyse des problèmes causés par l’éolien terrestre
https://aspectvaldesensee.wixsite.com/my-site/informations-nationales
Extraits très incomplets
I. La dévaluation immobilière
Concernant des habitations situées à moins de 2 km d’un parc éolien :
Depuis 2010, la jurisprudence est de plus en plus abondante et de nombreuses décisions de justice reconnaissent une dévalorisation souvent estimée à 20%, parfois davantage.
De nombreux notaires, agents et experts immobiliers ou hébergeurs touristiques attestent par écrit une décote de 20 à 30 %.
Comment les promoteurs éoliens peuvent-ils passer sous silence toutes ces évaluations effectuées par les professionnels du secteur immobilier depuis 2010, elles-mêmes validées par la justice ?
POUR EN SAVOIR PLUS
La dévaluation de biens immobiliers situés à proximité de parcs éoliens industriels
La présence d’éoliennes dévalorise votre maison, le nier est une escroquerie !
II. Sons et infrasons, courants électriques et électromagnétiques : les impacts sur la santé
Selon l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».
La présentation ci-dessous est une synthèse d’informations recueillies dans les documents suivants :
– Rapport de Jean-Louis Remouit sur Les effets des infrasons produits par les éoliennes (version juin 2019),
– Actes du colloque du 16 novembre 2018 sur La santé des hommes et des animaux face aux infrasons produits par les éoliennes, durant lequel des scientifiques et médecins reconnus sont venus apporter leur contribution concernant les impacts sanitaires de l’implantation des parcs éoliens,
– Rapport de l’Agence nationale pour la sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) de mars 2017 : Evaluation des effets sanitaires des basses fréquences sonores et infrasons dus aux parcs éoliens
– Rapport de l’Académie nationale de médecine du 9 mai 2017 : Nuisances sanitaires des éoliennes terrestres
1. L’impact sonore des éoliennes sur la santé (bruit audible)
L’arrêté du 26 août 2011 dispense les éoliennes du respect du Code de santé publique en les autorisant à porter le bruit ambiant à 35 décibels (dBA) contre 30 dBA selon le Code de santé publique. Cette disposition, particulièrement pénalisante dans les zones rurales où le bruit résiduel est faible, a été prise en faveur du développement éolien au détriment de la santé des riverains.
Et le bruit constant des éoliennes peut être très pénible à supporter au quotidien, surtout en pleine campagne dans un environnement calme…
2. L’impact infra-sonore des éoliennes sur la santé (infrasons inaudibles)
Le phénomène des infrasons est connu depuis des dizaines d’années et a fait l’objet d’études parfaitement acceptées. Les infrasons ne sont pas générés spécifiquement par les éoliennes, mais aussi par les routes, aéroports, installations de climatisation et de ventilation, usines, éoliennes, … Ils ont des effets sur la santé d’une minorité significative de riverains encore plus néfastes que le bruit. Ils ne cheminent pratiquement pas par notre système auditif, mais affectent d’autres organes et constituent une menace invisible et inaudible sur notre santé. Les symptômes le plus souvent évoqués sont les suivants : troubles du sommeil, vertiges, acouphènes, maux de tête…
Qu’est-ce que les infrasons ?
Les infrasons peuvent être considérés comme des sons et être traités par les méthodes de l’acoustique classique ou bien être considérés comme des vibrations et être traités par la physique des pressions vibratoires des fluides ou de leurs équivalents. Les premiers, les infrasons, ne sont pas véritablement définis en termes de fréquence mais peuvent être considérés comme ayant un spectre inférieur à 20 hertz (la limite de l’audition) selon l’ANSI. Les secondes, les vibrations, peuvent être définies en dessous de 10 hertz. Ces deux phénomènes procèdent du même processus physique, l’ébranlement vibratoire des molécules d’air provoquant des ondes de pression/dépression pour le son, et la transmission des vibrations par contact pour les vibrations classiques. Les spectres sont identiques, seules les amplitudes et les puissances sont différentes.
Il est scientifiquement établi que les éoliennes produisent des infrasons et basses fréquences sonores…
L’ANSES reconnaît que les mesures acoustiques en vigueur ne permettent pas de détecter les infrasons et basses fréquences sonores, et recommande de réaliser des études complémentaires…
En France, aucune étude épidémiologique sérieuse n’a été réalisée afin de déterminer les effets sur la santé…
Recommandations
– étudier l’hypothèse de mécanismes d’effets cochléo-vestibulaires pouvant être à l’origine d’effets physiopathologiques,
– réaliser une étude parmi les riverains de parcs éoliens qui permettrait d’identifier une signature objective d’un effet physiologique.
3. L’électro-hypersensibilité
C’est une sensibilité particulièrement forte vis à vis des champs électriques et électromagnétiques, déjà connue au voisinage de lignes à Haute et Très Haute Tension, qui s’est étendue avec le développement de la téléphonie mobile et des technologies sans fil. Il s’agit d’une réaction de l’organisme consécutive à une agression par des champs électriques et/ou électromagnétiques d’origine artificielle.
Les symptômes sont très nombreux (maux de tête, vertiges, acouphènes, bourdonnements d’oreilles, tension artérielle, saignements de nez, tachycardie, bouffées de chaleur, douleurs musculaires, nausées, douleurs abdominales, diarrhée ou constipation, sensation d’oppression thoracique, irritabilité, …) et disparaissent aussitôt que les personnes ont quitté le milieu pollué.
L’électro-hypersensitivité est reconnue comme un handicap par différentes décisions judiciaires en France depuis 2014.
Les câbles enterrés pour transporter le courant électrique pourraient être à l’origine de ces désordres qui ne touchent pas seulement les animaux mais aussi les êtres humains et en particulier des enfants. Quelles ondes conduisent réellement ces câbles lorsque les éoliennes tournent à plein régime ? N’est-on pas en présence de symptômes d’électro-hypersensibilité ?
Les symptômes communs aux personnes électro-hypersensibles et aux personnes hypersensibles aux infrasons pourraient provenir des effets des champs électromagnétiques émis par les éoliennes elles-mêmes et par les lignes à Très Haute Tension souvent enterrées pour les personnes riveraines des parcs éoliens.
Et les animaux ?
Des effets physiologiques ont été mis en évidence chez l’animal (système cochléo-vestibulaire) pour des niveaux d’infrasons et basses fréquences sonores élevés.
Dans les années 1990 sont également apparus des problèmes chez des animaux d’élevage situés sous des Lignes à Très Haute Tension. Certains animaux ont présenté des symptômes d’électro-hypersensitivité : châtaignes reçues sur le museau à l’abreuvoir, courants électriques vagabonds reçus dans les pattes sur un sol mouillé, allant jusqu’à provoquer du cannibalisme des parents sur les petits.
4. La distance minimum entre les éoliennes et les habitations
En France, l’Académie Nationale de Médecine préconisait en 2007 de porter à 1500 m la distance minimale d’implantation à la première habitation, et en 2017 de déterminer cette distance en fonction de la hauteur des éoliennes.
En 2015, le Sénat avait fixé à 1 000 mètres la distance nécessaire entre une éolienne et les habitations, contre 500 mètres antérieurement, mais sous la pression des professionnels du secteur cette distance a été maintenue à 500 m par l’Assemblée nationale afin de ne pas réduire considérablement le potentiel de développement de l’éolien en France (Article L553-1 du code de l’environnement).
5. Le trouble anormal de voisinage
L’implantation d’un parc éolien à proximité peut constituer un trouble anormal de voisinage donnant lieu à indemnisation du préjudice…
6. Conclusion
Pour protéger les activités de l’industrie éolienne, l’Etat et les gouvernements successifs se sont attachés à nier les effets des infrasons des aérogénérateurs au point de ne pas donner suite aux demandes d’études épidémiologiques de l’Académie de Médecine ou de l’ANSES (co-saisine du Ministre de l’ écologie et de la santé du 30 mars 2017), et de retarder la sortie de la norme AFNOR 31-114 dans sa version 2014 sur les mesures d’infrasons.
La réalité des effets multiples des éoliennes sur la santé humaine, le bétail et la faune sauvage par au moins les émissions d’infrasons est largement démontrée dans la communauté scientifique internationale. Elle pourrait constituer les préliminaires d’un futur scandale sanitaire équivalent à celui du sang contaminé ou de l’amiante.
Comment agir ?
1- Faire promouvoir l’accélération des procédures AFNOR évoquées.
2- Exiger des autorités concernées d’adopter pour les parcs éoliens le même dispositif de contrôle sonore appliqué pour les aéroports concernant les infrasons.
3- Faire promouvoir la mise en place généralisée d’études épidémiologiques.
4- Demander d’appliquer le principe de précaution au sens de l’article R1334-31 du Code de la Santé Publique, de l’article L110-1 du code de l’environnement.
III. Démantèlement et recyclage : la grande incertitude
1. Le démantèlement
La loi française impose à l’exploitant de procéder au démantèlement des éoliennes à la fin de leur exploitation, de remettre en état le terrain et de constituer des garanties financières…
Mais selon différentes estimations le montant de la garantie financière est dérisoire par rapport au coût réel…
Qui assurera le démantèlement et prendra en charge l’éventuel surcoût en cas de défaillance du dernier exploitant d’un parc éolien et de sa maison mère ?
Par ailleurs, le bail emphytéotique confère au bénéficiaire exploitant un droit réel qui lui permet de céder le parc éolien à tout moment à une autre société sans l’avis du propriétaire terrien qui se retrouve alors lié à un nouvel exploitant, français ou étranger, dont il ignore tout…
En résumé, si l’exploitant du parc éolien (ou son repreneur) disparaît ou n’est plus solvable, le propriétaire terrien se retrouve propriétaire d’une ou plusieurs éoliennes dont il devra assurer le démantèlement total pour un montant unitaire garanti de 50 000 euros pour une éolienne de 2 KW (+ 10 000 euros pour chaque KW supplémentaire). Sachant que selon toute vraisemblance ce montant est dérisoire compte-tenu des coûts réels estimés, quel recours aura le propriétaire, ou la commune en cas de défaut du propriétaire ? Pourquoi l’Etat ne répond-il pas à cette question?
2. Le recyclage
IV. La pollution lumineuse nocturne
Effet barrière
Effet sur les ressources alimentaires
Effet d’attraction et de désorientation
Il est aujourd’hui avéré que la pollution lumineuse nocturne a des conséquences néfastes sur la santé humaine et sur les espèces animales, oiseaux et chauve-souris en particulier.
Malgré le manque d’études à ce sujet concernant les parcs éoliens, il n’y a aucune raison de penser que les clignotements de lumière rouge des aérogénérateurs, tout comme celui des phares maritimes, ne seraient pas susceptibles de produire les mêmes effets.
En tous les cas, les effets de la pollution lumineuse nocturne sont communément dénoncés par les riverains contraints de supporter ces flashes rouges de 2000 candelas dans le ciel nocturne. Quant aux animaux, il leur est évidemment plus difficile d’exprimer leur ressenti…