La MRAe souligne que des précisions devraient être apportées sur les ‘impacts potentiels du tracé de raccordement ainsi que des éventuelles extensions des postes sources‘ . Le poste électrique de Mirebeau, à 16,5km selon la MRAe, et à 13,4 km selon Engie, a été finalement préféré.
Les pétitionnaires ont répondu en disant qu’il n’y a pas de risques ou de dangers de passer un câble de haute tension de 20 000 v en traversant 4 communes pour atteindre Mirebeau.
Le site Énergie Vérité
https://www.energieverite.com/
renseigne sur un colloque qui s’est tenu en novembre 2018 « Santé, Infrasons & Éoliennes ». Il dénonce ces risques pour la santé à partir de plusieurs études à travers le monde. Depuis, l’actualité a ouvert les yeux aux téléspectateurs français avec les problèmes dénoncés par plusieurs éleveurs dont les exploitations sont situées à proximité d’usines éoliennes, de transformateurs, ligne à haute tension. Ils évoquent ce qu’ils ressentent et les pertes qu’ils subissent : mortalité du bétail, malformation, production laitière de mauvaise qualité et en baisse… Une association a même été créée, l’ANAST (Association Nationale Animaux Sous Tension), pour soutenir les éleveurs.
Cette atteinte à la santé des riverains a été confirmée par le jugement de la Cour d’Appel de Toulouse daté du 8 juillet 2021. Cet arrêt a été rendu définitif le 3/2/22 par le désistement des requérants qui avaient formé un pourvoi en cassation. Les plaignants qui avaient déménagé, ont été indemnisés.
Le 21 mars 2023, la Cour d’appel de Rennes a confirmé la demande d’expertise des câbles électriques enterrés du parc éolien de Nozay (Loire-Atlantique).
« La Cour confirme que notre demande d’expertise était recevable et qu’elle est justifiée. Elle considère de ce fait que nous avons des motifs légitimes pour demander une expertise judiciaire, dont notamment « la concordance des troubles avec la mise en service des installations électriques ».
La Cour a également étendu la mission de l’expertise. Il est demandé de rechercher :
– Si des courants parasites ou des ondes électromagnétiques circulent dans les bâtiments de l’exploitation agricole
– Le cas échéant quelle en serait l’intensité, l’origine et les conséquences pour de M. et Mme Potiron. Et si nécessaire, en faisant appel à des spécialistes en géologie / géobiologie.
Un second expert est co-désigné, il est spécialisé en matière électrique. »
En transportant l’électricité du projet éolien de Doussay les 13-16 km à Mirebeau, la perte énergétique n’a pas été abordée par les pétitionnaires. Ni les répercussions sur la capacité ni le coût additionnel de production sont discutés. Ils constatent tout simplement que « la capacité est suffisante pour satisfaire la puissance de raccordement demandée ».
On dirait même que la capacité est excessive pour une capacité réelle -le facteur de charge- de production qui est de moins de 20 % des 12MW de la puissance installée, (le facteur de charge représente la production réelle des éoliennes et est autour de 19% en Nouvelle Aquitaine), donc 2,4MW puissance réelle pour les 6 éoliennes de 2MW prévues à Doussay.
Inévitablement on est obligé de se demander si les pétitionnaires prévoient sans rien dire, avec cette observation, une future augmentation de puissance installée ?
Cherchent-ils tout simplement de prendre pied avant de postuler pour des installations beaucoup plus puissantes et nombreuses -ou de vendre leur parc avec cette possibilité – soit avec plus d’éoliennes, soit avec des éoliennes beaucoup plus grandes, soit un re-powering, soit en prévoyant un non respect des consignes de bridage ?
Les risques de ce projet pour les chiroptères, pour l’avifaune, pour le patrimoine, pour les habitants, pour les animaux, pour l’environnement -pour l’avenir- sont excessifs, même si les profits financiers sont juteux pour les exploitants..