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  • ESCREBIEUX 2023

    L’année 2022 a commencé difficilement dans le domaine de la lutte contre les éoliennes INDUSTRIELLES.

    Nous avions déjà appris en 2021 qu’il y avait un projet d’implantations de trois éoliennes INDUSTRIELLES dans la Vallée de l’Escrebieux ; plus précisément deux à Izel-lès-Equerchin et une à Quiéry-la-Motte.

    Nos avons mis du temps à réagir car nous pensions que l’enquête publique n’aurait lieu qu’en mars 2023 -ce qui était dans le calendrier prévisionnel des promoteurs.

    Comme le pouvoir en place veut accélérer les procédures, comme les initiateurs du projet ne demandent pas mieux, nous avons constaté que l’enquête publique a été avancée au 7 novembre 2022.

    Nous avons donc accéléré notre vitesse de croisière. Cela fut un peu facilité par le fait que le site de l’association ESCREBIEUX a été mis en place bien avant le 7 novembre. Le premier article est paru le 9 octobre.

    Nous avons distribué beaucoup de tracts ; notamment sur Izel et Quiéry, mais aussi dans les endroits qui allaient être impactés par la vue des éoliennes ; donc à Beaumont, Bois-Bernard et Drocourt.

    Cela a porté ses fruits globalement.
    Comme nous voulions marquer le coup, nous avions envisagé de faire une démonstration-rassemblement le 19 novembre ; donc pendant la période de l’enquête publique. Nous n’avons pas été gâtés par le temps puisque, ce jour-là, il y avait beaucoup de vent. Nous voulions montrer la hauteur d’une éolienne (200 m) à l’aide de ballons gonflables. Ce ne fut pas une réussite car le vent a empêché la montée des ballons. Ce jour-là nous pouvions dire que l’un des promoteurs du projet, Intervent, avait acheté le vent ! Ce ne fut pas un échec total, bien loin de là. Nous avons vu venir une cinquantaine de personnes qui ont bravé le temps et un début de pluie. Par ailleurs, trois médias se sont déplacés et ont écrits des articles intéressants.

    Nous avons ensuite donné des arguments pour que de nombreuses personnes puissent faire part de leur oppositions à ce projet durant l’enquête publique.
    Le site est rempli d’articles montrant le sens de notre combat.

    L’enquête publique s’est terminée donc le 7 décembre.
    Nous avons pu constater que des communes limitrophes avaient manifesté leur opposition au projet : notamment Bois-Bernard, Drocourt, Fresnes, Neuvireuil et Vitry. Hénin n’a pas donné signe de vie -bizarre quand on sait que le maire de la commune est adhérent d’un parti politique qui se dit opposé à l’implantation d’éoliennes !

    Nous avons appris que le conseil municipal d’Izel a émis un avis favorable au projet. C’était prévisible puisqu’ils avaient déjà accepté, avant 2020, l’implantation.
    Le problème était différent à Quiéry car il y avait eu beaucoup de changement dans la composition de l’équipe municipale et parce que l’équipe précédente n’avait pas joué le jeu de la transparence sur le dossier.
    Donc on attendait avec patience le résultat du vote de la nouvelle équipe. On n’a pas été déçu. On a eu la surprise de constater que le conseil a émis un vote défavorable au projet.

    Bien entendu, ce fut la bonne nouvelle de la fin de l’année 2022.

    Mais il ne faut surtout pas déjà crier victoire.

    Chacun sait que les décisions de conseils municipaux ne sont que consultatives. Les mairies n’ont plus de pouvoir dans le domaine des projets d’éoliennes (tout comme dans celui des implantations des antennes-relais). Les promoteurs peuvent passer outre et s’adresser -directement- aux propriétaires des parcelles concernées. C’est évidemment ce qu’ils ont fait, tout en essayant de garder de bons rapports avec les mairies … qu’ils arrosent avec des subventions.

    Que faire durant cette année 2023 ?

    Nous avons gagné une bataille, mais nous n’avons pas encore gagné la guerre.

    Cela veut dire qu’il faut rester vigilant, agir encore et encore.
    Cela veut dire qu’il faut continuer à dire que plus de 70 % des habitants contactés des communes directement concernées sont opposés au projet.

    Cela veut dire qu’il faut encore agir avant que le Préfet donne son point de vue.

    Bien sûr, on va étudier sérieusement ce que va écrire la commissaire-enquêtrice. Elle aura eu un mois pour étudier le dossier et donner son point de vue, à la lecteur des éléments écrits déposés durant l’enquête publique. Donc, elle donnera ses conclusions normalement le 7 janvier… dans quelques jours !

    Au sujet des conclusions après les enquêtes publiques, il faut savoir que, très souvent, les commissaires vont dans le sens des promoteurs. Donc, il faut attendre ce qui s’écrira le 7 janvier. Il est possible que la commissaire soit sensible aux arguments développés contre le projet.

    ATTENDONS la décision de la commisaire-enquêtrice. Mais ne baissons pas la garde car l’avis de la commissaire n’est qu’un élément mis à la disposition du préfet. Il faut donc continuer, continuer et continuer encore.

    Et il faudra continuer, même si le préfet ne veut pas entendre nos arguments. Nous avons des arguments, nous les développerons jusqu’à la fin de la bataille.

    Nous avons l’envie de gagner. Nos arguments ont été assez expliqués, distribués. Mais il faudra encore expliquer et agir.

    En face, nous avons des promoteurs qui nous méprisent. Il faut rappeler ce qu’ils osent écrire :

    « Plusieurs observations font état d’une inquiétude par rapport à une évolution qu’ils jugeraient négative de leur cadre de vie (perturbation visuelle, acoustique, santé). Ces remarques (nuisances visuelles, sonores…) reposent principalement sur des postulats diffusés par les opposants que l’éolien est à la fois inutile et source de nuisances. Le comportement de ces personnes est souvent qualifié de NIMBY (Not in my back yard). Ce sont fréquemment des personnes qui n’intègrent pas complètement le tissu social local qui les héberge. Leur souci principal affiché est la protection du paysage, pour les années à venir, dans l’état « naturel » qu’ils connaissent. Pour eux, la seule activité compatible avec leur vision de la nature est le tourisme, car c’est lui qui valorise le côté esthétique de la campagne. La protection de la beauté de la nature est le dénominateur qui réunit tous les détracteurs de l’éolien. Ces personnes ont une opinion prédéterminée et considèrent que l’éolien industriel n’a pas sa place à la campagne. Bien souvent, les interrogations et les réticences locales proviennent aussi d’un manque de communication des pouvoirs publics pour expliquer au grand public les enjeux auxquels nous sommes collectivement confrontés et qui ont abouti à la mise en place de politiques gouvernementales pour développer les énergies renouvelables. Ce manque de communication claire et régulière sur les choix énergétiques de la France et leur justification par les pouvoirs publics, laisse libre le champ de la communication aux opposants aux projets éoliens qui diffusent via Internet des informations erronées, incomplètes, alarmistes et source d’anxiété auprès du public en recherche d’information. »

    Ces propos ont été commentés dans un article en date du 7 novembre :

    Pour résumer en peu de mots, il suffit de citer ce qu’écrivait un adhérent de l’association ESCREBIEUX :

    « Ce sont des propos infamants, diffamatoires, humiliants… »

    Ces propos montrent bien que, n’habitant pas la région, ces promoteurs n’ont pas beaucoup d’arguments à nous opposer ; ils se posent en donneurs de leçons vis à vis des habitants et -aussi- des pouvoirs publics. Ils pensent avoir la vérité, toute la vérité. Ils manipulent le cynisme pour tenter de nous écraser.

    Ce ne sera pas facile de nous faire taire. L’année 2023 le montrera.

    Il y a encore beaucoup de pain sur la planche. Plus nous serons nombreuses et nombreux, plus nous pourrons agir efficacement. C’est le souhait que nous émettons pour cette année qui commence.

  • Le livre sur les énergies renouvelables

    Rendons à César ce qui est à César : L’idée originale de cet ouvrage est née du collectif 34-12 pour promouvoir d’autres énergies renouvelables que l’éolien, en particulier la géothermie. Marcel Caron qui coordonne la publication du livre a été un des participants actifs de cette commission énergie. Le collectif TNE Occitanie Environnement se félicite de ce travail d’élaboration. Il en assure volontiers la promotion, sans en revendiquer la paternité.

    Aujourd’hui, deux petits chapitres complémentaires qui finalisent la publication en ligne. Le premier concerne la chaleur renouvelable, un vecteur énergétique méconnu, qui vient compléter le deuxième chapitres. Le second, le tout électrique, indique les potentialités et les limites d’un modèle énergétique basé sur la seule électricité.

    Chapitre 3 Les énergies renouvelables pilotables

    4ième partie : La chaleur renouvelable, un vecteur énergétique méconnu

    https://toutesnosenergies.fr/wp-content/uploads/2022/12/Livre_EnR_chaleur-renouvelable.pdf

    C’est une énergie à laquelle on ne pense guère et qui pourtant satisfait 45 % de nos besoins en énergie.

    La chaleur est utilisée de deux manières principales : la plus connue est celle du chauffage des bâtiments et de l’eau chaude sanitaire, mais elle l’est aussi comme vecteur d’énergie dans l’industrie où il est nécessaire d’élever la température de produits. Elle peut être produite, par des combustibles le plus souvent, ou récupérée. 

    Dans l’industrie, la  chaleur résiduelle, dite fatale  (parce que inutilisée le plus souvent),  provient, dans l’ordre,  des fumées de fours, des buées de séchoirs et des fumées de chaudières. Sa valorisation permettrait de sérieux progrès.

    Les calculs qui ont été faits à ce sujet montrent que plus du tiers de la consommation de combustibles dans l’industrie est rejetée sous forme de chaleur fatale. C’est pourquoi il serait particulièrement intéressant de la récupérer, ce d’autant plus qu’à l’échelle mondiale, environ 10 % des émissions de GES (gaz à effet de serre) proviennent aujourd’hui de la production de cette chaleur, soit autant que les GES combinés des voitures et des avions.

    Ce gisement correspond à 70 % de la chaleur déjà diffusée dans les réseaux, ce qui est loin d’être négligeable.

    La décarbonation industrielle passe donc inévitablement par son utilisation dans des réseaux de chaleur urbains, en particulier dans les agglomérations proches des sites industriels (près de 500 communes sont desservies en France, dont beaucoup qui utilisent la géothermie).

    Les autres sources de chaleur utilisables sont le solaire thermique, la chaleur du sous-sol, et celle qui est produite par la biomasse… Elles sont développées dans d’autres chapitres, dont celui consacré au stockage de l’énergie (dans une partie consacrée au stockage de la chaleur).

    Il est particulièrement important de développer ces solutions, car la consommation finale de chaleur constitue près de la moitié des usages énergétiques en France (près de 45 % de la demande totale d’énergie finale). C’est d’autant plus important qu’une grande partie du chauffage des logements et des locaux du tertiaire utilise encore le fuel ou le gaz, générateurs de GES.

    Il serait donc efficace qu’elles soient davantage soutenues par les pouvoirs publics qui aident les filières chaleur 8 fois moins que les EnR électriques.

    Conclusions

    Vers le « Tout électrique » ? 

    https://toutesnosenergies.fr/wp-content/uploads/2022/12/Livre_EnR_Tout-electrique.pdf

    Avant de conclure, on ne peut que constater que l’électricité va prendre une place de plus en plus grande dans la consommation d’énergie dans le monde. La tendance manifeste est d’abandonner les énergies fossiles (dont les réserves s’épuisent de toute façon). Les décisions prises par les gouvernements vont dans ce sens. Elles consistent par exemple à interdire l’utilisation du gaz et du fuel pour le chauffage des immeubles et à faire pression sur l’industrie de l’automobile pour qu’elle produise une proportion de plus en plus grande de véhicules électriques. Ainsi, selon une étude récente du cabinet d’études Roland Berger, la part de l’électricité dans les transports devrait passer de 1% en 2000 à 13% en 2040, dans l’industrie de 19 à 28% et dans le bâtiment de 24 à 53% (Transitions et Energies N° 7).  Cela peut ne pas paraitre très rapide, mais la mutation profonde que cela provoque, dans l’industrie en particulier, demande du temps.

    Inexorablement, la demande d’électricité croît : depuis deux décennies, elle a augmenté presque deux fois plus vite que la demande totale d’énergie avec une augmentation de 3% par an. Toujours selon Roland Berger, l’électricité représentera 31% de la consommation d’énergie dans le monde en 2040 contre environ 21% aujourd’hui. En France, le taux d’électrification s’élève déjà à 27% et pourrait atteindre 50% en 2050 selon EDF.

    Et cela se comprend puisque l’efficacité énergétique des technologies électriques est trois à cinq fois supérieure à celle des technologies utilisant des énergies fossiles : par exemple, 80 à 90% de l’électricité consommée sert effectivement à propulser les véhicules électriques, alors que pour les véhicules à moteur thermique, ce ratio n’est que de 20 à 25%.

    Il n’empêche, la demande, très forte, risque de dépasser l’offre puisque pour satisfaire aux besoins de recharge d’un million de voitures électriques, il faut environ 1 gigawatt (GW) de puissance électrique installée. C’est globalement l’équivalent de la puissance d’un réacteur nucléaire. Sachant qu’il circule en France, quelque 38 millions de véhicules particuliers, cela donne une idée de la puissance qui reste à installer dans les années à venir si l’on s’oriente vers un parc automobile totalement électrique dans notre pays qui dispose actuellement d’une puissance nucléaire installée d’environ 60 GW…

    … et que les technologies de l’information consommeront, selon les scientifiques, d’ici 2030, 21 % de l’électricité produite dans le monde (en 2021, ce taux est d’environ 7,5 %)… En effet, projetons-nous dans un avenir pas très éloigné : pour les professionnels du secteur de l’automobile et des nouvelles technologies, le véhicule électrique ne peut être considéré isolément, il n’est qu’une facette d’une « révolution » imminente, résumée par un acronyme à la mode : la voiture autonome et connectée ACES (autonomous, connected, electric and shared – shared, partagé). 

    « Il ne fait plus de doute que le véhicule connecté, zéro émission [électrique] 

    et 100 % autonome sera une réalité dans un horizon proche », affirme ainsi un regroupement d’entreprises…

    Ce qui entraînerait une augmentation de la consommation d’énergie induite par les data centers, les terminaux et les réseaux, de 9 % par an… malheureusement accompagnée d’une augmentation importante de production de CO2 (Le Shift Project a montré que la part du numérique dans les émissions de CO2 était déjà en 2018 de 3,7 %, soit plus que le transport aérien (2,5 %). « Tout le monde est d’accord sur le fait que les véhicules autonomes seront très voraces en électricité » (Reporterre 2021).

    … sans oublier la prolifération prévisible des climatiseurs.

    Apparemment, l’électrification à outrance, dans une société de surconsommation, au lieu de résoudre les problèmes, ne fait qu’en créer, en raison des effets rebonds. Cependant, il n’y a pas d’autre alternative.

    L’électricité ne sera concurrencée que par la production de chaleur, qui pourrait atteindre tout de même une proportion non négligeable de l’énergie finale consommée (rappelons que les usages de la chaleur sont actuellement de l’ordre de 45 % de celle-ci) et l’énergie produite par la biomasse qui cependant n’atteint actuellement même pas 1 %.

    Enfin, l’avantage de l’électricité est de produire bien moins de gaz à effet de serre que les énergies fossiles (pour autant qu’elle ait été produite de manière décarbonée).

    Ceci dit, la grande question reste de savoir comment produire l’énorme quantité d’électricité qui sera nécessaire.

    ** **

    Commentaire à propos du paragraphe « Conclusions »

    Cela se termine par : «  la grande question reste de savoir comment produire l’énorme quantité d’électricité qui sera nécessaire »

    Il vaudrait mieux se poser la question : comment faire pour ne pas être addict à l’électricité ? Comment faire pour être économe ? Comment faire pour être sobre, comme dirait le président de la République qui a découvert sur le tard cet adjectif.

    Des pistes ont déjà été proposées dans la partie 3 de l’article paru le 18 décembre :

    Elles ne sont évidemment pas les seules !

    On ne peut pas avoir une croissance illimitée dans un monde limité. Il est urgent d’être sobre dans un monde fini.

    Soyons donc décroissants. Bien entendu, cela concerne les individus ; mais cela doit interroger surtout les entreprises, les structures , les États …

  • Avis DÉFAVORABLE au projet éolien

    C’est la conclusion de la commission d’enquête à Saint-Maurice-des-Noues

    La commission souligne le poids plus important des aspects négatifs du projet sur les aspects positifs :
    – La taille réduite du parc limitant la production
    – L’impact important sur le paysage naturel, culturel et sur le patrimoine
    – Le mitage induit
    – Le non-respect des règles Eurobats
    – L’opposition très marquée de la population, des collectivités, de Président du Conseil Départementale de la Vendée
    – Le non-respect de la règle 16 de l’objectif 28 du SRADDET

    Merci à tous, habitants, associations, élus des conseils municipaux, communautaires et du département de la Vendée, pour votre mobilisation lors de cette enquête publique.

    En espérant à présent que Monsieur le Préfet de la Vendée saura écouter le territoire et les commissaires enquêteurs.

    Ces documents sont consultables à l’adresse
    https://www.vendee.gouv.fr/saint-maurice-des-noues-a1033.html

    Un article paru dans https://www.ventdesnoues.org/

    ** **

    Commentaire

    Bravo pour le travail que Vent des Noues a fait COLLECTIVEMENT. La lutte continue et on peut espérer la gagner, chez vous et dans d’autres endroits.

    « A la fin, c’est nous qu’on va gagner ! »

  • Les éoliennes et les chevaux

    Résumé

    L’implantation de nombreuses éoliennes terrestres à travers le territoire français, interroge et parfois inquiète les propriétaires de chevaux. Afin de comprendre quels sont les impacts éventuels des éoliennes sur les chevaux nous allons vous présenter l’état des connaissances sur le sujet.

    • Quel est l’incidence des éoliennes sur le comportement des chevaux ?
    • Les éoliennes modifient-elles les comportements des chevaux dans leur milieu de vie, quel impact pour ma pratique équestre ?
    • Les éoliennes présentent-elles un risque pour la santé de mon cheval ?
    • 3% des gens sont électrosensibles, qu’en est-il des chevaux ?

    A noter que cette webconférence ne porte pas à débat ou à controverse, il s’agit d’un état des lieux des connaissances scientifiques et de recommandations.

    Cette webconférence vous sera présentée par Gwenaëlle Grandchamp-Renard, IFCE, Pôle Développement, Innovation et Recherche

  • Le maire de Calzan est spécial !

    Elle porte plainte

    Les débats du conseil municipal sont publics, c’est prévu par la loi. Mais à Calzan, le maire édicte lui-même les décrets d’application. De manière très personnelle.

    « S i elle avait été un homme, je lui aurais mis trois ou quatre cataplasmes et un coup de godasse où il faut ! »

    L’œil goguenard et le verbe fleuri, Gérard Sabatier, 75 printemps, s’en amuse encore. Dans l’unique et petite pièce qui depuis trois décennies tient lieu de mairie, entre un buste de Marianne « relookée » par un administré d’origine belge et le portrait intact d’un Jacques Chirac droit comme un « i » dans son costume de Président de la République, l’édile chafouin sautille comme il le faisait jadis lorsque, commando para, il s’échauffait avant de s’adonner au cross combat, qu’il maîtrisait comme personne. Sous sa casquette à la gavroche, il plaisante comme un gamin depuis que Geneviève Romher, « une étrangère au village », coprésidente de l’association Vent contre nature, a déposé plainte contre lui le 19 novembre, en gendarmerie de Varilhes, avec missive explicative au préfet de l’Ariège !

    Le coup de sang de l’élu

    La veille au soir, cette dernière voulant assister au conseil municipal, le premier magistrat de la petite commune lui soufflait dans les oreilles une version un peu musclée de « va t’en voir ailleurs si j’y suis », en patois dans le texte. Refus de l’intéressée et coup de sang de l’élu. Montée dans les tours, tutoiement et, selon les dires de madame, « tenue de propos infamants et injurieux » à son endroit… Pas impressionnée pour autant, Mme Romher, « l’hurluberlue soixante-huitarde », comme la qualifie avec délectation Gérard Sabatier, persistera dans sa volonté d’assister à la réunion et demandera « à ce que les lois de la République soient respectées ». Réponse prêtée à l’édile : « Je suis ici chez moi, je fais ce que je veux, et toi, tu dégages ! » L’inscription à l’ordre du jour d’un projet d’implantation éolien sur le col de Calzan initié par la société Opale motivait la présence militante et contradictoire de Mme Geneviève Romher, accompagnée de Mme Brigitte Charles-Domine.

    « Oui, c’est vrai, j’assume ! J’ai refusé l’accès au conseil municipal à ces deux femmes. J’ai vu ces hurluberlues débouler comme des furies dans la mairie. D’abord, c’est bien gentil, mais on se présente. Moi, je suis d’une époque où quand on voulait prendre la parole, à l’école ou avec les parents, on levait le doigt et on demandait la permission avec respect. Pas en prenant les gens de haut et en se retranchant ensuite derrière de grands principes. »

    Le prochain conseil, je le ferai à huis clos !

    Et de poursuivre : « Alors, elle m’a dit que le conseil municipal était public, que nous étions en démocratie et que des gens avaient donné leur vie pour la démocratie. Moi, j’ai pas de leçons à recevoir. J’ai été commando para en Algérie, en Égypte et en Israël. J’ai aussi joué au rugby, j’étais très bon au jeu au pied… pour ressemeler dans les regroupements ! Bon, c’est vrai, après je lui ai dit dégage et je l’ai un peu bousculée. Je lui ai mis un petit « butas »…

    Et son prochain conseil, il le fera à huis clos : « J’ai prévenu les gendarmes de Varilhes quand j’ai été convoqué pour la plainte de Mme Romher. Elle ne savait même pas mon nom. Ici tout le monde m’appelle « Miket ». Alors elle a porté plainte contre « Miket » ! Pas le Mickey de Disney. » Et Gérard Sabatier de tourner les talons pour regagner son domicile, en prévenant, espiègle : « Miket », en Algérie, c’était mon nom de guerre ! »

    ladepeche.fr

    Complément d’info : cette commune est composée de 34 habitants.

  • Conseil municipal de Quiéry-la-Motte

     Réunis en Conseil ce lundi 19 décembre, les membres de cette assemblée ont décidé de donner un avis défavorable au projet éolien de la Vallée de l’Escrebieux  sur le territoire de Quiéry.
    Ceci par 10 voix contre 4.

    Le maire de la commune, Frédéric HUMEZ, a présenté le dossier.

    Voici un compte rendu, à chaud et donc non exhaustif.
    L’éolienne quiérysienne se trouverait à 1100 m de la première habitation. Il a été mentionné le montant des subventions pour la commune (l’année de la mise en route de l’exploitation, et les années suivantes), pour Osartis-Marquion et les associations qui présenteraient un projet à caractère écologique.

    Le maire a montré les aspects négatifs dans le domaine de la nature, de la santé, de l’élevage, de la valeur immobilière des maisons. Il a indiqué le vote des Quiérysiens suite au sondage effectué en 2021 par des opposants au projet. Il a aussi indiqué que le GON était défavorable à ces implantations sur Izel et Quiéry.

    Bernard Godar, adjoint, a fait un compte rendu rapide de la réunion de la commission municipale « éolienne ». Lors de cette commission, chacune, chacun a donné son point de vue. Cela a donné un résultat très partagé : 6 pour le projet ; 5 contre ; 1 abstention.

    On a aussi appris que Bois-Bernard et Drocourt, entre autres, ont émis un avis défavorable.

    Le maire a proposé un vote à bulletin secret sur quatre propositions : favorable, défavorable, favorable avec réserves, abstention.

    La troisième proposition signifiait que l’on était favorable à condition qu’il y ait un suivie de mortalité sur la faune pendant l’exploitation ; un suivi sur la santé humaine ; … Cette proposition a été balayée car il est évident que, même si les rapports montrent les aspects négatifs, il sera difficile, mais pas tout à fait impossible, de demander le démantèlement de l’éolienne.

    En cas de vote favorable, il serait demandé de réaliser un chemin d’accès aux travaux le moins impactant possible.

    La discussion a aussi beaucoup tourné autour de la subvention et de la répercussion sur les subventions accordées par Osartis-Marquion.

    Ensuite, le vote a eu lieu.

    La surprise !

    Surprise heureuse évidemment pour l’association ESCREBIEUX qui avait pronostiqué un vote favorable au projet.

    Quels commentaires en tirer à chaud ?

    – que le combat mené depuis plus d’un an par des Izellois.es et des Quiérysien.nes n’a pas été vain ; il a fallu informer, informer encore, aller voir les habitants et débattre. Cela a certainement eu une incidence sur la décision prise ce lundi 19 décembre.

    – que la décision des membres du Conseil municipal est le reflet d’un débat pris dans le calme. Il faut féliciter tous les membres de ce Conseil ; la méthode choisie (en réunion de commission municipal et de Conseil) et la discussion qui s’en est suivi méritent le respect.

    Bien entendu, ce n’est pas parce que de nombreux Conseils municipaux aux alentours -nous ne savons pas ce qu’Izel a décidé (nous pensons qu’ils sont favorables), nous pensons qu’Hénin n’a rien décidé !- ont émis des avis défavorables qu’il faut déjà crier victoire.

    Il faut rappeler que les maires n’ont plus aucun pouvoir dans ce domaine depuis l’ère Hollande. Ils ne peuvent donner qu’un avis consultatif.

    En tout cas, la Commissaire-enquêtrice devra tenir compte de ces éléments dans son rapport et son avis qu’elle transmettra au plus tard le 7 janvier au Préfet.

    Il faut donc rappeler que le Préfet peut passer outre à tout ce que disent et écrivent les acteurs impliqués, notamment celles et ceux opposé.es à l’implantation. C’est lui qui décidera en dernier recours.


    On peut penser que de nombreux avis défavorables devraient faire pencher la balance du côté des opposants au projet.

    Rien n’est moins sûr !

    Cela veut dire quoi ?

    Qu’il faut continuer à se battre pour que les avis des opposants au projet -qui sont majoritaires- l’emportent.

    Des batailles ont été gagnées. Mais le résultat final est loin d’être acquis.
    Il faut partir de l’idée émise par un mensuel très connu (!) : « à la fin c’est nous qu’on va gagner » !

    Le combat continue.

    Restons vigilants et agissons pour que nos idées l’emportent.

  • Risques sanitaires

    Un document de 44 pages qui date de … janvier 2016

    Je n’ai aucune intention de revenir, même de façon superficielle, sur les centaines de prises illégales d’intérêts, puisque la presse s’en est fait largement l’écho, ou sur des faits encore plus graves comme les rétro commissions en Espagne, voire plus récemment sur l’escroquerie à grande échelle autour des éoliennes dont beaucoup de particuliers viennent d’être victimes. Éolien rime avec argent et pour en comprendre l’origine, nous recommandons l’émission « Pièces à conviction : éoliennes, le vent du scandale du 7 mai 2015 ».

    Mon objectif est de transposer en français ce que nous avons pu collecter de par le monde dans le domaine de la santé et de la mise en danger provoquée par les éoliennes.

    En l’état actuel de nos connaissances, sommes-nous capables de répondre à quatre questions :

    1. Les éoliennes sont-elles dangereuses pour la santé ? Oui et nous allons démontrer que le monde scientifique dispose des informations qui vont en ce sens.

    2. Les industriels éoliens tiennent-ils compte de la santé des concitoyens ? Non, car ils nient toutes les études qui les dérangent.

    3. Est-ce que nos politiques prennent en compte cette problématique sanitaire ? La réponse n’est pas simple car les courants sont multiples et apolitiques.

    4. Peut-on dire qu’aujourd’hui, le principe de précaution est appliqué par nos responsables politiques ? Là encore, nous allons tenter d’apporter une réponse la plus large possible.


    Pour lire le document complet

    https://www.charente.gouv.fr/content/download/27904/178273/file/Observations.pdf


    1 Définitions
    1.1 Définition : douleur, nom féminin (C.N.R.T.L.)
    1.2 Principe de précaution
    1.3 Le recours au principe de précaution

    1.4 Les mesures de précaution
    1.5 La charge de la preuve
    1.6 Article R 1334-31 du Code de la santé publique
    1.7 Article R 1334-31 du Code de la santé publique
    1.8 Article 1382 du Code Civil

    2 Scandale sanitaire : les victimes d’éoliennes racontent

    3 Infrasons
    3.1 Le pic nauséogénique

    4 Calcul du nombre d’impulsions infra soniques

    5 Congrès professionnels
    5.1 Journée de l’audition – Congrès national des oto-rhino-laryngologistes 2015
    5.2 43è Congrès international d’Ingénierie pour le Contrôle Sonore – Australie 16-19 novembre 2014
    5.3 Congrès des professionnels de l’éolienne – 23 avril 2015
    5.4 Congrès de Francfort des médecins allemands – Mai 2015

    6 Publications étrangères
    6.1 Traduction du courrier du Docteur Laurie, expert mondial dans la santé et les éoliennes, adressé au premier ministre australien – 18 janvier 2015
    6.2 Étude Cooper – Publication Nexus – 30 janvier 2015
    6.3 La commission du service public du Wisconsin
    6.4 Acoustics Today – Numéro hiver 2014

    7 Annexes 1
    7.1 Compléments d’articles rapport de 2014
    7.2 Articles scientifiques

    8 Annexes 2 : Positionnement des politiques sur le sujet éolien
    8.1 Extrait d’une séance au parlement
    8.2 Lettre ouverte du Président de la grande région du Nord de la France, Xavier BERTRAND – 8 novembre 2015
    8.3 Éoliennes, le point de vue du sénateur PS Jean Germain
    8.4 à Mme Marisol Touraine, par Mme la sénatrice Anne Catherine LOISIER
    8.5 La chaîne de responsabilité de remise en état d’un site pollué
    8.5.1 La responsabilité de l’exploitant
    8.5.2 Qui est « l’exploitant » ?
    8.5.3 La responsabilité du propriétaire
    8.6 Scandale sanitaire : des villages pour les électro sensibles
    8.7 Annexe 5 – Photos
    8.8 Des œufs sans jaune
    8.9 Liste d’études importantes

  • Conseil Municipal à Quiéry

    Vous pouvez venir en mairie à partir de 19 h : c’est une réunion publique.

    Que rappeler qui nous paraisse essentiel dans notre opposition à l’implantation d’éoliennes INDUSTRIELLES dans la Vallée de l’Escrebieux ?

    1. L’impact des éoliennes sur les Quiérysiens

    • Notre paysage est déjà bien dégradé avec l’autoroute, le TGV et la ligne THT ; nos oreilles sont déjà bien agressées avec l’autoroute et le TGV.
    • La Région des Hauts-de-France, qui représente à peine 6 % du territoire, fournit déjà 30 % de la production électrique par cette énergie renouvelable. Va-t-on laisser à nos descendants un paysage rempli de champs d’éoliennes ? Un scandale, nous diront-ils !
    • Nous préférons les champs et les cultures qui nous nourrissent plutôt que du béton.
    • Comment se fait-il que la très grande majorité des entrepôts dans la région -et il y en a beaucoup trop- ne sont pas équipés de panneaux solaires … tout en étant conscient que cette solution n’est pas non plus la panacée ?
    • 500 m : c’est la distance réglementaire minimum en mètres séparant l’implantation d’une éolienne de l’habitation la plus proche : c’est de la supercherie ! Il faudrait appliquer la règle raisonnable qui vient d’Allemagne : distance minimum = 10 fois la hauteur de l’éolienne en bout de pâle. Ce qui donnerait 2 km. On en est loin dans le contexte de la Vallée de l’Escrebieux, puisque la distance est d’un peu plus de 800 m. Et il y a de quoi craindre pour l’avenir quand on sait que l’on veut construire des éoliennes de 400 m de haut ! Le progrès, disent-ils !
    • Inconvénients visuels : la densité éolienne crée un effet de saturation visuelle sur le grand paysage… surtout quand on sait qu’il est prévu dans un avenir proche une série de nouveaux projets à Fresnes, Brebières et … Quiéry.
    • Inconvénients lumineux et effet stroboscopique : la pollution lumineuse des parcs éoliens la nuit provoque de nombreuses plaintes des riverains. Ces flashs devaient être supprimés en janvier 2023, mais c’est déjà remis en cause par l’aviation militaire !
    • Inconvénients sonores : une éolienne industrielle émettra autour de 50 décibels (dB) à 100 m à la ronde. Les éoliennes sont à l’origine d’infrasons, inférieurs à 20 Hz,  inaudibles par l’oreille humaine mais qui se propagent sur de longues distances (plus de 10 km). Un exemple : 10% de malades dans la population impactée de certains villages de l’Aisne ; bientôt 20% avec le doublement éolien programmé par le projet de loi Borne -l’accélération du déploiement des ENR.
    • L’écosystème et la faune : combien d’oiseaux ou de chauves-souris meurent en France à cause des éoliennes ? Il n’y a pas de réponse, car il n’y a pas de calculs faits en France… Mais on sait ce que cela donne dans d’autres pays car ils font des études.
    • Dégâts durant les travaux : environ 50 camions-toupie béton seront nécessaires par fondation …

    2. Un scandale financier

    • Les propriétaires vont toucher ; les exploitants aussi ; les deux communes, la communauté de communes Osartis-Marquion, le département et la région … des associations aussi ! A-t-on le droit de se faire acheter par des entreprises privées qui s’enrichissent à coup de subventions ? Les communes, principalement, perdent leur liberté et leur autonomie, sans oublier leur pouvoir de décision.
    • Utilité de ce projet : essentiellement pour les investisseurs. Les sommes nécessaires au développement de l’éolien programmées sont évaluées à 145 milliards d’euros de 2020 à 2035 ; l’État garantit aux investisseurs, pendant vingt ans, une recette de près du double de ce que leur courant vaudra sur les marchés de l’électricité. Au final, les promoteurs se moquent de nous puisqu’ils accumulent de l’argent que nous paierons sur notre facture d’électricité. Le comble du cynisme.
    • Coût du démontage : quelle somme exacte est placée pour effectuer le démontage et le recyclage d’une éolienne ? Les promoteurs seront-ils encore là pour le démontage dans 15-25ans ? C’est peu probable. Ce qui veut dire que ce seront les propriétaires qui devront assumer … et, plus vraisemblable, les communes et/ou autres structures.

    3. Autres solutions

    Toutes ces éoliennes ne devraient pas exister si on commençait par faire des économies d’énergie. Par exemple :

    – si les administrations (préfectures, hôtel des impôts …) se chauffaient moins, s’éclairaient moins ;

    – si les panneaux publicitaires lumineux disparaissaient ;

    – si l’on réfléchissait sur les modes d’éclairage public bien plus économes ; il y a déjà des solutions ;

    – si les logements sociaux étaient moins des passoires énergétiques -cela fait au moins 40 ans que des associations le crient ;

    – si les communes éteignaient -comme c’est prévu depuis début 2012, du temps de N. Sarkozy- de 23 h à 5 h du matin : c’est déjà acté à Quiéry ;

    – si les fêtes de fin d’année se passaient avec beaucoup moins d’éclairage. C’est déjà le cas à Quiéry ;

    – si les voitures étaient moins grandes et moins énergivores ;

    – si on n’incitait pas les Français à acheter des voitures électriques ; elles seront toutes au garage en cas de problèmes d’approvisionnement ;

    – si on limitait -voire supprimait- l’installation des antennes 5G, source de consommation plus importante d’électricité que la 4G -en dehors d’autres problèmes très graves pour l’humanité, à savoir notamment la numérisation et la robotisation de la société ;

    – si nos gouvernants étaient plus économes dans leurs nombreux déplacements et activités.

    4. La Démocratie est-elle toujours en vie ?

    • Il faut rappeler que plus de la moitié des habitants des communes directement concernées se sont positionnés sur un refus de l’installation des éoliennes sur le territoire concerné. Cela devrait poser question aux promoteurs !
    • Il ne faut pas oublier que le maire de la commune de Quiéry a émis un avis défavorable concernant le certificat d’urbanisme relatif à l’implantation de l’éolienne situés sur la commune. Les promoteurs passent outre à cet avis.
    • Il faut aussi rappeler que certaines communes environnantes ont voté, en réunion de conseil municipal, contre le projet : Fresnes, Ecourt-Saint-Quentin, Bailleul-Sire-Berthoult, Oppy, Neuvireuil et Vitry-en-Artois -ce qui n’est pas une petite commune. Drocourt et Bois-Bernard devraient suivre le même parcours. Le maire de Baralle est aussi opposé au projet. La région a émis un avis défavorable.
    • A noter que la Préfecture n’a pas rendu visible tous les documents qui ont été écrits durant l’enquête publique.
    • Pour les promoteurs, la démocratie consiste à aller dans les écoles pour apporter la bonne parole, sans avoir en face d’eux des opposants -ce qui, en bonne démocratie, devrait permettre un véritable débat.
    • Pour les promoteurs, la démocratie PARTICIPATIVE consiste à promettre et à ne pas faire : ils avaient dit qu’ils organiseraient des réunions de quartier. Ils ne l’ont pas fait, … sous prétexte de Covid !
    • Pour les promoteurs -qui n’habitent évidemment pas le secteur concerné-, on ne se gêne pas pour faire la morale. A court d’arguments, ils rejettent sur d’autres leurs faiblesses ; ils pratiquent la caricature, la délation , la diffamation et la méconnaissance du territoire qu’ils veulent envahir. Voici ce qu’ils écrivent au sujet des Izellois et Quiérysiens :

    « Le comportement de ces personnes est souvent qualifié de NIMBY (Not in my back yard). Ce sont fréquemment des personnes qui n’intègrent pas complètement le tissu social local qui les héberge. Leur souci principal affiché est la protection du paysage, pour les années à venir, dans l’état « naturel » qu’ils connaissent. Pour eux, la seule activité compatible avec leur vision de la nature est le tourisme, car c’est lui qui valorise le côté esthétique de la campagne. La protection de la beauté de la nature est le dénominateur qui réunit tous les détracteurs de l’éolien. Ces personnes ont une opinion prédéterminée et considèrent que l’éolien industriel n’a pas sa place à la campagne. »

    • Si le projet concernant la Vallée de l’Escrebieux est validé par les services de la Préfecture, cela signifiera que la demande de la majorité d’une population et de la MRAE, qui a émis des avis très réservés, n’a aucun poids face à des investisseurs qui, faute d’arguments, insultent leurs opposants…
    • Si le projet est validé, cela signifiera que le pouvoir est aux mains d’identités non élues par le peuple (entreprises, investisseurs…) .
    • Si le projet est validé, cela confirmera que le pouvoir des conseils municipaux est nul.

    Si le projet est validé, cela signifiera que la Démocratie a amorcé son déclin. Alors, la Démocratie est-elle toujours en vie ?

  • Il y a une loi pour les éleveurs

    Suite à notre enquête consacrée aux pollutions électromagnétiques en élevage (1), Jean-François Maquigny, éleveur laitier dans la Somme, a souhaité témoigner. Son exploitation, située au voisinage d’antennes-relais, de faisceaux hertziens et de multiples parcs éoliens, a vu apparaître des problèmes sanitaires sur le cheptel.

    C’est écrit dans un rapport de la DREAL des Hauts-de-France (2) publié en février 2020 : dans la Somme, le paysage sature de parcs éoliens. Premiers concernés par cet état des lieux : les agriculteurs et l’espace rural. « Dans un périmètre de 5 km autour de la commune, on compte une soixantaine d’éoliennes », témoigne Jean-François Maquigny, éleveur laitier à Moreuil, à 26 km au sud d’Amiens. Les deux derniers parcs, de trois et cinq mâts, plus hauts et plus puissants, ont été implantés non loin de son exploitation au printemps 2020 et mis en route la même année après dix ans d’une vaine bataille judiciaire. « Je suis épuisé par ce dossier ». Désormais, les éoliennes tournent à 200 mètres de ses pâturages, et à 800 mètres au nord-est de l’exploitation. En 2010 pourtant, la DREAL avait émis un avis négatif. « Le projet se situe en zone rouge, dans un espace naturel protégé ». L’Etat est passé outre. « Il s’accorde des droits pour lesquels nous serions condamnés ! », dénonce l’éleveur picard.

     ANIMAUX PROSTRÉS ET DÉSORIENTÉS

    Seul éleveur dans le secteur, Jean-François Maquigny est depuis quelques années le témoin impuissant « d’un environnement qui se dégrade ». Le meilleur indicateur, c’est la santé de son troupeau laitier. Il y a trois ans environ, en plein été, « alors que les vaches sont en pâture, je retrouve six génisses prostrées qui se laissent mourir. J’ai des avortements en continu et beaucoup de maladie de Mortellaro ». Des événements sanitaires tout à fait exceptionnels pour cet éleveur, âgé de 60 ans. En 2018, d’autres phénomènes apparaissent et l’inquiètent. « Tous les jours, je constate des mouvements de panique dans les stabulations, des vaches apeurées et désorientées ». L’éleveur cherche à comprendre. Les premiers symptômes coïncident avec l’implantation de parcs éoliens à deux kilomètres au sud de sa ferme. « Nous sommes sur un sous-sol en craie, avec des rivières souterraines. Le surplus d’électricité qui n’est pas absorbé est rejeté dans le sol ». Une pollution souterraine qui viendrait troubler les animaux en pâture mais aussi leur séjour en bâtiment.

     UNE EXPERTISE DU GPSE  

    Jean-François Maquigny va donc alerter sur ses problèmes. Au plus haut niveau. « J’ai rencontré Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique. J’ai approché plusieurs fois le Président de la République au Sommet de l’Élevage il y a 2 ans pour lui dire qu’on ne pouvait pas autoriser un parc dans une zone rouge protégée, et demander aux agriculteurs d’être respectueux de l’environnement ! Emmanuel Macron m’a mis en contact avec son conseiller environnement qui m’a reçu à l’Élysée en octobre 2019 ». Un entretien d’une heure, jugé sincère. « Je lui ai exposé mon problème. Il a bien conscience des effets nuisibles, mais se dit impuissant ». Le conseiller élyséen oriente l’éleveur vers le GPSE, le groupe d’expertise électrique dans les élevages. Un expert venu de Seine-Maritime pose un diagnostic déconcertant. « Il m’a expliqué qu’il y avait une interaction entre les ondes électromagnétiques produites par les mouvements des pâles des éoliennes et celles des antennes-relais et radios ». À 30 mètres du bâtiment d’élevage, il y a en effet un château d’eau surmonté d’antennes-relais, de faisceaux hertziens et de réseaux mobiles privés. « Leurs ondes capteraient celles des éoliennes. Mais cette conclusion n’apparaît pas dans le rapport final du GPSE. Il minimise ces nuisances et maximise la négligence de l’éleveur ». Le diagnostic géobiologique de la Chambre d’Agriculture des Pays de la Loire arrivera pourtant aux mêmes conclusions que l’expert. « On est dans une complexité terrible, avec une multiplicité des pollutions difficile à prouver. Toujours est-il qu’on disparaît à petit feu ».

     DES TAPIS EN CAOUTCHOUC POUR ISOLER DU SOL

    Pour protéger ses vaches et les isoler du sol, l’éleveur a posé des tapis en caoutchouc dans le bâtiment. « L’hiver dernier, j’ai encore investi 10 000 euros supplémentaires en tapis isolants. Il y a moins de soucis ». Les bêtes y séjournent une grande partie de l’été pour éviter les mortalités dans les pâturages. « 2021 a été la moins mauvaise des années, sans doute parce qu’il a fait moins sec ». Mais pour l’éleveur, la pilule est amère. « Je suis d’une sensibilité écologique, engagé dans la conservation des sols et le sans labour, proche des valeurs d’un père spirituel, Jean-Marie Pelt ». Un raconteur du vivant, pionnier de l’écologie française dont les valeurs ont poussé Jean-François Maquigny à transférer la ferme parentale loin de la ville, « pour être au milieu des champs », proche de la nature. Une nature dont l’intégrité se trouve aujourd’hui atteinte.

     Notes

    (1) Grands Troupeaux Magazine, septembre 2021, n° 92.

    (2) Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement.

     LE POINT DE VUE VÉTÉRINAIRE

    « L’expertise vétérinaire peut aider sur la compréhension des soucis sanitaires, mais il faudrait mener une étude statistique dans les fermes entourées de parcs éoliens, avec un examen précis des événements sanitaires qui ont eu lieu. La difficulté aujourd’hui, c’est d’apporter la preuve scientifique » , analyse prudemment Marianne, la vétérinaire, mandatée par la DDPP (3) pour observer le troupeau et les scènes de panique dans le bâtiment équipé de caméras.

    (3) Direction départementale de la protection des populations.

    https://www.grands-troupeaux-mag.fr/cote-environnement-il-y-a-une-loi-pour-les-agriculteurs-et-une-pour-les-promoteurs-eoliens/

  • Les villages martyrs de l’Aisne

    Cela se passe à Puisieux Clanlieu (Aisne)

    COMMUNIQUE de PRESSE
    SOS DANGER EOLIEN, le 30 novembre 2022
    Des éoliennes, des hommes et de leur santé


    10% de malades dans la population impactée de certains villages de l’Aisne et bientôt 20% avec le doublement éolien programmé par le projet de loi Borne : l’accélération du déploiement des ENR.
    Ce nouveau scandale sanitaire en devenir: à l’exemple du GPSE pour les animaux d’élevage, SOS Danger Eolien demande en conséquence que l’État finance le déménagement, à leur demande, des habitants dont la santé est mise en péril par ce déploiement anarchique dans leur vie quotidienne actuelle.
    L’association SOS Danger Eolien a déposé 111 attestations de malades à la préfecture de Laon en 2020 et 248 réclamations ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement) dans le courant de l’année 2021 par lots de 50. La préfecture n’a répondu ni aux attestations ni aux réclamations depuis un an et la DGS (Direction Générale de la Santé), mise au courant, a adressé une lettre à SOS Danger Eolien le 13 janvier 2022 indiquant :
    «Dans son avis rendu en 2017, l’Anses précise que les données disponibles ne mettent pas en évidence d’argument scientifique suffisant en faveur de l’existence d’effets sanitaires liés aux infrasons et basses fréquences…»
    Elle rappelle également qu’une étude épidémiologique, RIBEolh, est en cours de réalisation sur le syndrome éolien (effets des fréquences acoustiques audibles) et qu’elle communiquera ses conclusions en 2025.

    Voici quelques éléments du contenu de l’enquête que l’association SOS Danger Eolien a mené portant sur 359 malades situés dans un cercle de 30 km autour de Marle dans l’Aisne qui comporte 25 479 habitants dont une partie ne comporte pas de parcs éoliens :
    Si l’échantillon de 359 malades répertoriés représente 1,4% de la population interrogée, il faut comprendre que 50% des malades identifiés ont refusé, par crainte, de signer une réclamation ou une plainte et que les portes ouvertes aux enquêteurs ne représentent qu’un tiers minimum des coups de sonnettes donnés aux domiciles sollicités. Il y a donc un facteur 6 à corriger pour évaluer le pourcentage réel de malades soit 8,5%.
    C’est le pourcentage que les statistiques dépassent pour les villages de Thiernu (12,3%), Machecourt (10,0%) et Le Hérie la Viéville (8,6%) comme l’indiquent les tableaux.
    De quels maladies ou symptômes s’agit-il ?

    On les a divisés en syndrome EOLIEN, c’est à dire dérivés des méfaits directs du bruit et des autres qui sont soit conséquences indirectes des effets sur l’audition (par exemple rétroactions des insomnies sur la thyroïde) ou des effets directs des infrasons, en général irréversibles, effets cardiaques, cancéreux (ou tumoraux) et endocriniens.
    TOUS LES MALADES AFFIRMENT QUE LES EFFETS DU SYNDROME EOLIEN SONT APPARUS APRES LA CONSTRUCTION DES PARCS ET QU’ILS DISPARAISSENT LORSQU’ILS S’ELOIGNENT DE LEUR DOMICILE POUR LES EFFETS REVERSIBLES.
    ILS AFFIRMENT TOUS QUE LEUR SITUATION EST DEVENUE INVIVABLE ET CHERCHENT A FUIR AILLEURS PAR TOUS LES MOYENS.
    Selon la FEE (France Energie Eolienne) : « les infrasons sont sans conséquences sur la santé puisqu’on ne les entend pas».
    Mais la Médecine du Travail précise que l’exposition permanente aux infrasons constitue un danger pour la santé des ouvriers et en réglemente les conditions.

    QUELQUES EFFETS DES EOLIENNES SUR LES 359 PATIENTS

    Ils sont sujets la plupart du temps à plusieurs symptômes. Les symptômes peuvent être réversibles (insomnies) ou irréversibles (coeur, cancers, endocriniens). Les puissances acoustiques (audibles et inaudibles) détruisent les capacités physiologiques de l’oreille et affaiblissent celles des organes avec lesquels elle est en relation. En fonction de leurs fréquences, les infrasons de compression de type P font vibrer les cavités (tête, poumons, vessie, utérus, squelette) et les infrasons de cisaillement de type S font vibrer les membranes des organes et des cellules.

    TABLEAU DES VILLAGES LES PLUS ATTEINTS

    L’effet des éoliennes dépend de l’exposition au vent portant, des puissances acoustiques émises (tant en moyennes qu’en crête et en modulation, de la durée d’exposition des habitants, des courants vagabonds, de la capacité vibratoire acoustique des domiciles, de la concentration d’éoliennes en MW/km2, de la nature géologique des terrains.

    https://environnementdurable.org/documents/communique_presse_30_novembre_2022_n%C2%B03_V7.pdf

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    Commentaire

    Comme d’habitude l’ANSES, organisme dit indépendant, botte en touche.

    «Dans son avis rendu en 2017, l’Anses précise que les données disponibles ne mettent pas en évidence d’argument scientifique suffisant en faveur de l’existence d’effets sanitaires liés aux infrasons et basses fréquences… »
    Elle rappelle également qu’une étude épidémiologique, RIBEolh, est en cours de réalisation sur le syndrome éolien (effets des fréquences acoustiques audibles) et qu’elle communiquera ses conclusions en 2025
    .

    Tout le monde sait très bien que ces problèmes ne datent pas d’hier. L’ANSES se réveille quand tout est presque plié : on aura des résultats en … 2025 !

    On croirait que l’ANSES fait continuellement du copié-collé. elle a ce même genre d’arguments à propos des EHS (ElectroHyperSensible) : elle reconnaît enfin cette maladie mais elle ajoutée qu’elle n’a pas vu de lien entre cette maladie et les Ondes Electro-Magnétiques. De nombreux documents font le lien, mais il est probable que l’ANSES ne sait lire que le français et que les documents français.

    L’ANSES ne prend pas en considération les études à l’extérieur de la France : on a été et on est toujours les meilleurs, on n’a pas de leçons à recevoir de la part d’étrangers !

    Similitude avec la 5G

    Les installations d’antennes 5G ont commencé -et de plus en plus belle- au début du premier confinement, donc en mars 2020.

    L’ANSES s’est réveillée fin 2020 pour dire qu’elle donnerait ses conclusions au premier semestre 2021 … après qu’il y ait déjà eu beaucoup d’installations d’antennes 5G !

    Et, cerise sur le gâteau, l’ANSES a conclu qu’il n’y pas assez d’études sur le 5G et que l’on doit pas s’en faire : le débat est clos !