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  • Projet de PLUi sur OSARTIS-MARQUION

    Base d’avis pouvant être exprimés pendant l’enquête publique sur le projet de PLUi dans la Communauté de Communes Osartis-Marquion.
    Au préalable un rappel : l’enquête est close le 22 octobre 17 h. Pous savoir comment procéder, lire ou relire l’article paru sur ce site le mercredi 24 septembre :

    Pour télécharger le document :

    https://escrebieux-environnement.fr/site/wp-content/uploads/2025/10/ENQUETE-PUBLIQUE-PLUI_base-de-plusieurs-avis.pdf

    1. Avis complet

      Le projet de PLUi présenté au public est un projet de qualité, ainsi que les dossiers présentés à son appui.

      On peut toutefois regretter qu’il considère comme acquise, sous le couvert d’une contribution à la transition écologique, l’évidente saturation éolienne qui a pour conséquences une dénaturation de l’identité du territoire d’une part, une détérioration des conditions de vie des habitants vivant dans ces zones saturées en éoliennes d’autre part.

      En effet, il ne suffit pas d’affirmer que l’on entend « préserver les paysages du territoire et l’identité rurale ». Encore faut-il le traduire en actes opposables en urbanisme.

      On peut craindre en effet que la « contribution à la transition écologique » ne soit en réalité qu’une façade destinée à cacher la véritable motivation de certaines collectivités de notre territoire, à savoir bénéficier de retombées fiscales. Or, pour ce qui concerne la contribution à la transition écologique, il y a déjà bien trop d’éoliennes, le territoire produisant en outre plus d’énergies qu’il n’en consomme.

      Il est à craindre qu’à long terme, la qualité de vie des habitants encerclés par toutes ces éoliennes ne soit détériorée à titre de leurs nuisances acoustiques et basses fréquences, et à titre de leurs nuisances visuelles y compris la nuit.

      Il est en outre nécessaire de parfaitement protéger notre patrimoine commun, en particulier notre patrimoine historique et mémoriel, qui fait partie de notre identité collective.

      Je regrette donc vivement que la carte en page 47 du document OAP thématiques intitulée « zones à préserver de l’éolien » (fig. 1)

      se borne à quelques bandes tampon autour des cours d’eau et à quelques cônes de vue stratégiques, ces derniers présentant en outre le défaut d’avoir été calculés sur la base d’éoliennes d’une hauteur de 150 m alors que désormais elles sont quasiment toutes à 180-200 m, ce qui forcément aurait modifié de manière significative les cônes de visibilité en question.

      Enfin, le projet fait référence de manière trop marginale à l’aire d’influence paysagère (AIP) du Bien Unesco « Bassin minier Nord-Pas-de-Calais ».

      Or, ce dossier AIP est désormais parfaitement abouti.

      Il a fait l’objet d’un avis favorable de la commission départementale, nature, paysage et sites (CDNPS) le 12 juin 2025 moyennant un ensemble de recommandations et en cohérence avec l’objectif 5 du dossier officiel en sa p. 6 : « Établir un socle commun pour la préservation du patrimoine mondial et le déploiement des énergies renouvelables, support pour l’élaboration des outils réglementaires des collectivités : SCoT, PLUi, PLU, loi de programmation».

      De fait, les éoliennes géantes nouvelles créent une concurrence de rapport d’échelle avec les émergences minières, et elles créent une concurrence de silhouettes. Cela se marque dans le paysage de la zone Nord du territoire dès que l’on sort de Vitry-en-Artois.

      Il convient donc de se référer aux sept principes de préservation mentionnés en p. 29 du dossier AIP et en particulier le principe 3 (fig.2) :

      CONCLUSION 

      Il conviendrait d’actualiser le projet de PLUi en y intégrant trois modifications porteuses d’avenir pour les habitants de notre territoire :

      1. Recalculer les cônes de visibilité sur la base d’éoliennes d’une hauteur de 200 m ;

      2. Par une vision large des enjeux du territoire, améliorer la carte « zones à préserver de l’éolien » de la page 47 des OAP thématiques, document appelé à devenir opposable, en y englobant à titre de zones tampons complémentaires les zones interstitielles aux trois bandes tampon de la partie nord de la carte, et en y englobant la partie nord du territoire concernée par la modification suivante numérotée 3.

      Subsidiairement, cette complétude serait utile à la protection de la biodiversité présente dans les bandes tampon en créant pour les espèces présentes une opportunité durable de développement de continuités écologiques porteuses d’avenir pour ces espèces patrimoniales.

      3. Intégrer dans le dossier, en les rendant opposables, les recommandations figurant dans le dossier « aire d’influence paysagère du Bien Unesco ‘ Bassin minier Nord-Pas-de-Calais ‘.

      En faisant évoluer le PLUi par les trois modifications ici proposées, la Communauté de Communes mettrait en cohérence ses objectifs et les règles opposables assorties d’une cartographie, rendant ainsi plus lisible la décision publique et créant de la confiance.

      1. Avis semi-complet

      Le projet de PLUi est un projet de qualité et porteur d’avenir pour l’ensemble de notre territoire.

      Toutefois, il ne retire pas suffisamment les enseignements de 20 ans d’éolien à outrance, totalement disproportionné par rapport aux enjeux pour le cadre de vie de nos concitoyens impactés par ses nuisances de toutes natures.

      Je ne comprends pas comment il peut être affirmé un objectif de « préserver les paysages du territoire et l’identité rurale », auquel chacun adhère, en évitant de mettre en place les garde-fous et donc les prescriptions strictes d’urbanisme qui permettraient à la fin de garantir à cet objectif un caractère effectif.

      Si cet objectif n’est pas seulement un alignement de mots « pour faire bien », alors le PLUi doit mettre en place les prescriptions qui permettront de ne pas aller plus loin sur l’éolien, autrement dit d’une part de ne plus créer de nouveaux parcs éoliens, d’autre part d’empêcher par la suite tout repowering de nature à augmenter les hauteurs des éoliennes existantes.

      L’enjeu c’est d’arrêter de dénaturer le territoire et de détériorer les conditions de vie des habitants.

      L’enjeu, c’est également de protéger notre patrimoine historique, y compris le patrimoine mémoriel, qui fait partie de notre identité collective. Y compris le patrimoine minier, autrement dit respecter l’aire d’influence paysagère du Bien Unesco « Bassin minier Nord-Pas-de-Calais » et son principe 3 : absence d’aménagement visible entre les points de vue « entrants » et la silhouette minière.

      Notre territoire contribue déjà fortement à la transition écologique, et produit plus d’énergies qu’il n’en consomme, alors il faut arrêter cette invasion, et il faut traduire cette orientation dans des prescriptions opposables.

      Je propose donc que le projet de PLUi présenté soit amélioré en y ajoutant trois précisions importantes pour l’avenir de notre territoire :

      1. Recalculer les cônes de visibilité éolienne figurant dans le document OAP thématiques sur la base d’éoliennes d’une hauteur de 200 m, puisque 200 m est en train de devenir la norme.

      2. dans la carte du document OAP thématiques figurant les « zones à préserver de l’éolien », élargir les zones tampons autour des cours d’eau en faisant l’intégrale des trois zones tampons les plus au nord, et intégrer la partie nord du territoire parmi ces zones à préserver.

      3. Rendre opposables dans le PLUi les recommandations figurant dans le dossier « aire d’influence paysagère du Bien Unesco ‘ Bassin minier Nord-Pas-de-Calais ‘.

      1. Autre avis semi-complet

      L’objectif d’un PLUi c’est de rendre opposables un ensemble de prescriptions afin de protéger le territoire – à long terme – de toute nuisance et de donner à ses habitants envie d’y vivre et possiblement travailler.

      Il manque au projet présenté de s’être sérieusement attaqué à la nuisance éolienne, dont pour leur part les services de l’Etat ont enfin pris conscience puisque de plus en plus souvent ils refusent les projets nouveaux, avec des motivations claires : saturation de notre campagne devenue une vaste zone industrielle éolienne, villages encerclés, nuisances visuelles et acoustiques, impacts sur les espèces volantes, impact sur le patrimoine y compris les lieux de mémoire : mémoire de la grande guerre, le bassin minier contigu à la partie nord de notre communauté de communes etc.

      Il est donc plus que temps de mettre en place des prescriptions strictes d’urbanisme afin de concrétiser le grand objectif « préserver les paysages du territoire et l’identité rurale ».

      En clair, il est temps de ne plus créer de nouveaux parcs éoliens et il faut anticiper les renouvellements de parcs éoliens assortis d’une augmentation des hauteurs, ce qu’ils appellent des repowerings. Notre territoire peut se permettre cela car il produit déjà bien plus d’énergies qu’il n’en consomme, il est de fait devenu un « territoire à énergie positive ».

      Il faut donc, et c’est ma proposition, que vous redessiniez la carte en p. 47 du document OAP thématiques (carte opposable) où figurent les « zones à préserver de l’éolien », notamment en élargissant très fortement les zones tampons autour des cours d’eau et en considérant que la partie nord du territoire fait partie de ces zones à préserver, en lien avec l’aire d’influence paysagère du Bien Unesco ‘ Bassin minier Nord-Pas-de-Calais ‘.

      1. Quelques avis courts
      • Stop aux éoliennes dans notre communauté de communes. Votre projet de PLUi n’est pas assez ferme sur ce point. Je vous demande de le renforcer, sans faire semblant, car l’éolien est un fléau pour les riverains et pour les oiseaux, et nous en avons déjà beaucoup, alors stop. Votre carte doit être claire sur ce point.
      • D’après votre carte en p.47 du dossier OAP thématiques, nous avons déjà une quarantaine d’éoliennes en service sur le territoire. Mais votre carte n’est pas à jour, car beaucoup d’éoliennes accordées ont été mises en service, et nous savons qu’il arrive de nouveaux projets au sud-ouest du territoire. De toutes façons c’est beaucoup trop, et nous ne voulons pas être maltraités comme l’ont été les habitants de la communauté de communes plus au sud. Il faut donc mettre le holà, aussi je vous demande de retravailler cette cartographie, y compris en augmentant fortement ce que vous appelez les zones à préserver.
      • Mes voisins et moi-même vous demandons de mentionner toute la zone nord de la communauté de communes comme une zone à préserver de l’éolien.
      • La priorité pour un avenir citoyen solidaire et paisible c’est d’arrêter l’invasion par ces éoliennes qu’on voit partout, des machines de plus en plus hautes et tueuses d‘oiseaux et de chauves-souris. Votre projet, par ailleurs sérieux, se montre sur ce point trop timoré. Vous devez vous persuader que l’éolien n’est pas utile, contrairement à ce que racontent à nos élus les promoteurs qui produisent plus d’argent que d’électricité. Mais cet argent c’est avant tout pour eux, malgré la petite fiscalité qui ruisselle ensuite sur nos communes et sur la ComCom.

      Vous ne devez pas vous laisser discrètement acheter, et c’est pourquoi je vous demande d’écrire explicitement l’exclusion de l’éolien au fronton de notre PLUi, en particulier dans les documents où cela doit figurer, afin que ce soit ensuite opposable aux promoteurs et aux services du préfet.

      • La zone sud est déjà envahie d’éoliennes, qui sont inutiles dans notre Région Hauts-de-France qui pourtant est déjà fortement bas-carbone, nous le savons tous et vous ne pouvez pas ne pas le savoir aussi, alors il faut arrêter cela, et d’autant plus que des projets existent dans la partie nord de la Comcom ce qui n’est pas acceptable. Donc, vous devez ajouter des prescriptions claires dans le document qui est fait pour cela, en y écrivant que toutes les zones où il n’y en a pas doivent être préservées de l’éolien.

      Si vous voulez faire un peu de photovoltaïque pourquoi pas, mais pas sur des terres agricoles. Mais on me dit qu’il y en a déjà trop aussi, alors il faut bien réfléchir avant d’en réserver.

      • Le vrai problème dans notre CC aujourd’hui, c’est l’éolien. Or le projet de PLUi n’est pas clair sur ce sujet, qui fait semblant de le traiter mais qui en réalité se limite à quelques petites bandes d’exclusion autour des cours d’eau (ce qui est bien pour les espèces vivantes concernées) et à quelques cônes de visibilité. Ce n’est pas sérieux, ne serait-ce que parce que nous les êtres humains qui vivons à côté nous faisons aussi partie des espèces vivantes.

      Un ami m’a montré des calculs de saturation et d’encerclement éolien : c’est effrayant, et plusieurs de nos villages vers le sud mais aussi au nord de la CC sont concernés. Vraiment il faut arrêter cela, et donc il faut revoir votre carte p.47 du doc OAP.

    1. Deux bonnes nouvelles

      … et un rappel

      Première bonne nouvelle

      Nous avons appris que la commune de BOIS-BERNARD a décidé d’accorder une subvention à l’association ESCREBIEUX pour soutenir l’action menée contre le projet d’implantation d’éoliennes INDUSTRIELLES. Bravo et merci à la commune.

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      Deuxième bonne nouvelle

      Le conseil municipal de la commune de NEUVIREUIL s’est réuni lundi soir, la délibération commune est acceptée 11 pour 3 contre. 

      Cette délibération vise à apporter un soutien à toute action judiciaire pour s’opposer également au projet concernant les éoliennes sur Izel et Quiéry.

      En résumé la commune a décidé

      Article 1er : d’engager un recours en tierce opposition contre la décision N°23DA01552 du 27 juin 2025 de la Cour Administrative d’Appel de Douai ;

      Article 2 : de confier la défense des intérêts de la commune à Me Alexis Frenoy, 11 boulevard Sébastopol 75001 Paris, pour assister et représenter la commune dans le cadre de ladite procédure ;

      Article 3 : de donner pouvoir au Maire pour passer toutes conventions particulières à cette fin et représenter la commune dans le cadre de cette procédure.

      Une subvention fût également votée au conseil municipal de NEUVIREUIL. Une condition fût toutefois émise qui est la suivante : l’association s’engage à défendre et soutenir la commune de NEUVIREUIL, si cette dernière venait  également à être confrontée lors d’installations futures d’éoliennes. L’association avait anticipé cette hypothèse : soutenir toute opposition à l’installation d’éoliennes INDUSTRIELLES dans le secteur.

      Bravo et merci à la commune.

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      PLUi : rappel

      L’enquête publique sur le PLUi d’Osartis-Marquion se termine le 22 octobre. N’hésitez pas à écrire.
      Vous pouvez réfléchir à votre réponse en relisant l’article paru sur ce site le 24 septembre.

      Un autre article plus précis – donnant plus d’informations pour écrire sur la question – paraîtra demain jeudi 2 octobre sur ce site.

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      PLUi : complément d’information reçu

      L’enquête publique relative à l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) est en ligne ici :
      https://www.registre-numerique.fr/plui-de-la-ccom/documents 
      Vous pouvez y apporter votre contribution jusqu’au 22/10/2025 à 17 heures.
      Parmi les institutions et services de l’état invités à délibérer, certains ont exprimé un avis défavorable :
      – la Préfecture du Pas-de-Calais,
      – le CDPENAF (commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers) de la Préfecture du Pas-de-Calais,
      – la Chambre d’Agriculture Nord-Pas-de-Calais,
      – le SAGE Scarpe amont.
      D’autres ont émis un avis favorable mais sous réserve de modifications ou prescriptions complémentaires :
      – la MRAe (Mission Régional d’Autorité environnementale),
      – l’UDAP du Pas-de-Calais (Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine),
      – le département du Pas-de-Calais,
      – le département du Nord,
      – le SCOT de l’Arrageois,
      – le SCOT du Grand Douaisis,
      – les Voies Navigables de France,
      – le SAGE de la Sensée.
      Il est donc probable que cette version du Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) ainsi que les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) soient retoqués.
      Pour ce qui concerne les énergies renouvelables, et notamment l’éolien, je vous invite à lire les OAP thématiques à partir de la page 35, et notamment les pages 44 à 48 qui définissent notamment 15 cônes de vue, une bande tampon de 1 km autour des cours d’eau, ainsi qu’une restriction de vue pour les fonds de vallées de la Scarpe, de la Sensée et de l’Hirondelle.
      Assez explicite, la carte page 46 montre qu’une partie importante du territoire est concernée.
      Bertrand LECOCQ, représentant du Pas-de-Calais ; Fédération Stop Éoliennes Hauts de France ; président de l’association

      ASPECT Val de Sensée qui a gagné en Conseil d’État contre le projet de 6 éoliennes dans la Vallée de la Sensée initié par Engie.

      Association pour la Sauvegarde du Patrimoine, de l’Environnement, du Cadre de vie et des Territoires en Val de Sensée ; reconnue d’intérêt général (DDFP Pas-de-Calais 30/08/2022)

      https://aspectvaldesensee.wixsite.com/my-site
    2. Enquête publique OSARTIS-Marquion sur le PLUi

      Plan Local d’Urbanisme intercommunal

      Cette enquête a démarré le 22 septembre et se termine le 22 octobre à 17 h.

      Il est indispensable de donner son avis, notamment parce que cela peut influer sur le projet d’implantation d’éoliennes dans la vallée de l’Escrebieux.

      Pour consulter le dossier :

      https://participation.proxiterritoires.fr/plui-de-la-ccom/documents

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      Voilà ce qui est écrit sur le site de la communauté de communes Osartis-Marquion :

      La Communauté d’agglomération Osartis-Marquion élabore depuis 2019 son Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) sur son territoire composé de 49 communes. Le PLUi vise à définir le projet d’aménagement du territoire à l’horizon 2040 ainsi que les règles d’occupation des sols et des constructions.

      Le diagnostic a défini les constats et les enjeux du territoire. Les élus ont défini les orientations du Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) suivantes :

      –          Un développement territorial maîtrisé

      –          Un territoire au cadre de vie attractif

      –          Des ressources et valeurs à promouvoir

      Les orientations du PADD ont fait l’objet d’n débat en conseil communautaire le 20 décembre 2022.  Une fois les orientations politiques traduites règlementairement grâce au travail de co-construction avec les communes et de concertation avec la population, le conseil communautaire a tiré le bilan de la concertation et arrêté le projet de PLUi le 25 juin 2024. Le projet de PLUi a ensuite été soumis pour avis aux 49 communes membres. Deux communes ont donné un avis défavorable, ce qui a nécessité un second arrêt-projet le 6 décembre 2024. Les personnes publiques associées ont ensuite été consultées pour donner leur avis.

      L’enquête publique qui se déroule du 22 septembre au 22 octobre 2025 est l’occasion de faire entendre votre voix et de façonner l’avenir du territoire. En tant que premiers experts du territoire, vos avis, suggestions et points de vue sont essentiels. C’est grâce à vous que nous pourrons finaliser ce projet pour que notre PLUi permette d’évoluer vers la ville à laquelle vous aspirez pour demain.

      Vous êtes donc invités à participer activement à cette enquête publique en consultant l’ensemble des documents disponibles via le registre numérique mis à disposition

      C’est ensemble que nous construisons le territoire de demain ! (Vous pouvez déposer votre contribution ici)

      Pour en savoir plus :

      https://participation.proxiterritoires.fr/plui-de-la-ccom

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      Un autre article paraitra la semaine prochaine et donnera quelques pistes pour permettre à n’importe qui d’en réfléchir sur la question avant d’envoyer les remarques à la commission d’enquête

      .
      ATTENTION – et rappel : le dernier délai pour écrire est le 22 octobre à 17 h

    3. Notre combat

      Notre combat

      Pourquoi nous ne voulons toujours pas ces TROIS éoliennes INDUSTRIELLES à Izel-lès-Equerchin et Quiéry-la-Motte ?

      Nos arguments à propos du projet dans la Vallée de l’Escrebieux

      La situation à ce jour – septembre 2025

      1. Ce projet d’implantation de trois éoliennes concerne directement Izel-lès-Équerchin et Quiéry-la-Motte, mais aussi Drocourt (une éolienne très proche), Bois-Bernard et Beaumont.

      C’est à raison que le Préfet du Pas-de-Calais avait refusé le projet, sur des arguments à la fois paysagers (protection des riverains, nécessité d’un espace de respiration éolienne) et de protection de la biodiversité.

      1. Les promoteurs ont attaqué son refus, et le préfet a défendu devant la Cour administrative d’appel de Douai. L’association ESCREBIEUX a appuyé le préfet, en intervention volontaire.

      Malheureusement la CAA a annulé l’arrêté de refus du Préfet, en lui laissant tout de même une opportunité de refuser à nouveau le projet, sur la base de changements de circonstances et de droit qui seraient survenus entre-temps, d’ici au 26 octobre.

      1. l’association ESCREBIEUX continue le combat. Et elle n’est pas seule !

      Elle a écrit au Préfet pour lui proposer de refuser à nouveau le projet, en se fondant sur huit moyens juridiques, autrement dit huit arguments nouveaux.

      A toutes fins utiles, nous constituons un dossier pour aller en justice, avec en projet de nouveaux requérants intervenant en « tierce opposition » :

      • des requérants personnes physiques, proches des implantations et effectivement impactées par les nuisances visuelles mais aussi sonores.
      • des associations nationales telles que Sites & Monuments en raison notamment de la vaste nécropole mérovingienne de Quiéry-la-Motte, et régionales telles que le GON, la LPO Hauts-de-France, …
      • plusieurs mairies qui sont opposées à l’implantation d’éoliennes dans le secteur proche du projet : Arleux-en-Gohelle, Bois-Bernard, Brebières, Fresnes-les-Montauban, Fresnoy, Hénin-Beaumont, Neuvireuil, Quiéry-la-Motte, Sailly-en-Ostrevent, Vitry-en-Artois.

      Rappel des raisons de notre opposition

      • la région est déjà bien impactée par des éoliennes. Le secteur est déjà bien défiguré, il a besoin d’un espace de respiration.
      • des pollutions visuelles et sonores déjà bien nombreuses : autoroute A1 et ligne TGV
      • la dégradation des terres agricoles alors que nous sommes en pénurie
      • la distance minimale de 500 m des habitations était cohérente lorsque les éoliennes mesuraient 70 mètres… Elle ne l’est plus lorsque celles-ci feraient 160 et 180 mètres de haut !!!

      Notre Région, les Hauts-de-France, est très impactée par l’éolien industriel. Il suffit par exemple de prendre le train ou l’autoroute A1 pour être impressionné par la quantité d’éoliennes INDUSTRIELLES déjà implantées. Ce n’est pas seulement dans ce secteur qu’on voit ce phénomène, qui peut être observé dans les Hauts-de-France ainsi que dans tout le Pas-de-Calais et dans le secteur d’Osartis-Marquion.

      C’est pourquoi le Préfet, à la suite de l’implantation de onze d’éoliennes dans la région d’Haucourt (parc éolien des Quintefeuilles, à mi-chemin entre Arras et Cambrai) et en cohérence avec son refus du projet de six éoliennes dans la vallée de la Sensée (Récourt, Dury, Étaing, près de Cambrai), refus récemment confirmé par le Conseil d’État, a également refusé ce projet de trois éoliennes sur Izel-lès-Equerchin et Quiéry-la-Motte, près d’Hénin-Beaumont – projet dit de la Vallée de l’Escrebieux.

      Étant rappelé qu’il existe un nouveau projet sur la commune proche de Brebières et un autre en perspective à Fresnes-les-Montauban, près de Vitry-en-Artois, nous avons conscience qu’il faut continuer de nous battre contre ce projet de la Vallée de l’Escrebieux, afin de protéger l’ensemble du secteur.

      Pour insister sur la densité locale, il faut signaler que, à côté du secteur des Quintefeuilles, dans le parc des Plaines de l’Artois, une petite antenne de 78 m va être démonté et remplacé (renouvellement en cours d’étude) par d’autres sans doute un peu moins nombreuses mais du double de hauteur. Tout ça sans compter les dizaines dans les communes voisines. 

      Par ailleurs, huit éoliennes situées sur les territoires de Lauwin-Planque/Courcelles-les-Lens/Esquerchin sont déjà bien visibles sur l’autoroute A1 près de chez nous.

      Pour aller encore plus loin :

      les raisons principales de notre opposition

      – La Région des Hauts-de-France représente à peine 6 % du territoire et fournit déjà 30 % de la production éolienne française.

      – Des villages encerclés par des éoliennes de plus en plus hautes (160 et 180 m chez nous).

      Même si la distance minimale de 500 m des habitations est respectée, si on voulait être cohérents comme le sont les Bavarois dans ce domaine, il faudrait respecter une distance de dix fois la hauteur des éoliennes, donc 1600 ou 1800 m pour ce projet.

      – Destruction d’oiseaux et de chauves-souris et impacts sur leurs habitats

      – Pollution visuelle et sonore : des oreilles déjà bien agressées avec l’autoroute et le TGV, le cumul avec les impacts sonores de ce projet sera insupportable

      – Dégradation et artificialisation des terres agricoles.

      – Un paysage bien dégradé avec l’autoroute, le TGV et la ligne THT.

      – Risques d’impact des champs électromagnétiques.

      – risques reconnus de dévaluation de nos maisons.

      – Les éoliennes ne sont pas écologiques :

      • Les matériaux, souvent rares et précieux, viennent principalement de Chine, pays peu regardant en matière de respect de la nature.
      • Les pales ne sont pas recyclables, et le démantèlement est incertain : quels recours possibles contre des sociétés au capital ridicule détenu par des fonds étrangers et pouvant se déclarer facilement en faillite ? Les communes, les communautés de communes, le Département, la Région seront mis à contribution … comme d’habitude !
      • Une contribution minime à l’emploi, rien de durable : des emplois éphémères.

      Il faut aussi rappeler que nous nous battons contre les éoliennes INDUSTRIELLES qui ont besoin de lignes THT – ce qui est notre cas avec la ligne THT Gavrelle-Avelin – pour transporter de l’électricité vers d’autres secteurs, avec des pertes en ligne évaluées à 33 %. Nous avons besoin d’éoliennes territoriales, à partir de discussions et de réflexions collectives sur un territoire.

      Ce que nous proposons

      à Monsieur le Préfet

      Parmi les sept moyens complémentaires et nouveaux que nous proposons au Préfet de retenir pour refuser à nouveau le projet, figurent :

      • L’aire d’influence paysagère du Bien Unesco Bassin Minier du Nord Pas-de-Calais
      • Le cadre de vie et de nouveaux photomontages
      • Le cadre de vie et le bruit éolien

      L’étude acoustique qui avait été réalisée n’a aucun fondement technique ni réglementaire depuis la décision du Conseil d’État du 8 mars 2024.

      • La saturation visuelle et l’encerclement
      • Patrimoine

      Nous mettons ici en avant le projet de valorisation du patrimoine historique dans la commune de Quiéry-la-Motte avec sa nécropole mérovingienne. C’est une nécropole d’une grande richesse attestée par des écrits et des personnes spécialisées. Elle est perçue comme un élément précieux de notre région.

      Pour le moment le site n’est pas mis en valeur, faute de moyens financiers, ce que regrettent évidemment les archéologues.

      • La nécessité pour l’opérateur de déposer une demande de Dérogation espèces protégées

      Au regard des enjeux figurant à l’inventaire, il est strictement anormal au point de vue du respect du Code de l’Environnement (articles L 411-1 et L 411-2) que cette exigence absolue n’ait pas été respectée, alors qu’elle avait été mentionnée par des associations lors de l’enquête publique.

      • L’inutilité économique du projet et son inutilité énergétique pour une Région déjà très bas-carbone.

      Nous espérons que notre nouveau préfet reprendra ces arguments, voire d’autres arguments, avant le 26 octobre, date-butoir fixée par la CAA de Douai.

      Appel à nos politiques

      pour qu’ils fassent

      preuve de cohérence

      Nous pensons que le préfet pourra intégrer dans sa décision la position de la ministre de l’écologie, Agnès PANNIER-RUNACHER, certes démissionnaire mais élue députée dans notre circonscription en 2024, qui, le 21 juillet, a déclaré au journal le Courrier picard : « Un moratoire sur l’éolien terrestre dans la région des Hauts-de-France ne me choquerait pas car la région a déjà atteint le double de notre objectif dans ce secteur pour 2030. »

      Nous pensons que la ministre ne peut pas revenir sur sa position et nous lui écrirons pour lui demander d’écrire au préfet pour appuyer notre demande.

      Nous gardons espoir, surtout quand on voit que, dans la Vallée de la Sensée, le projet de 6 éoliennes initié par Engie a été retoqué en Conseil d’État le 2 mai 2025.

      Nous avons déjà agi …

      et nous allons agir encore

      • manifestations, marché aux puces, Olympiades à Quiéry.
      • L’association ESCREBIEUX, aidée par des habitants faisant du porte à porte, a déjà effectué, il y a un moment, un sondage sur les deux communes directement concernés : au moins 75 % des sondés sont contre le projet.
      • Nous faisons aussi du porte à porte pour obtenir un soutien et une aide financière.
      • Nous avons contacté les communes directement concernées et celles environnantes ainsi que les communautés de communes concernées.
      • Nous avons l’intention d’organiser un nouveau loto de soutien
      • Nous avons contacté des associations … et des amis qui pourront nous aider.

      Comment s’opposer

      au projet ?

      • En transmettant ce message à toutes les personnes qui vous connaissez.
      • En envoyant un chèque à l’ordre de « Association Escrebieux » à l’adresse suivante :

      Association ESCREBIEUX ; 5 ter, rue des aubépines ; 62490 QUIERY LA MOTTE

      • Par virement

      Intitulé : ASSOC. ESCREBIEUX

      IBAN : FR76 1670 6050 2856 9733 3365 483

      BIC : AGRIFRPP867

      RIB : 16706 05028 5397333654 83

      Pour nous contacter

      – nous écrire

      Association ESCREBIEUX , 5 ter, rue des aubépines : 62490 QUIERY LA MOTTE

      – nous téléphoner : 0321 50 14 10

      Pour nous lire

      https://escrebieux-environnement.fr

      NON AUX ÉOLIENNES INDUSTRIELLES

      NI ICI, NI AILLEURS

    4. La majorité des habitants est pour

      La majorité des habitants est pour

       C’est ce que dit le maire de Sempy

      Samedi matin, une dizaine de personnes a participé à la réunion publique organisée à Sempy par le groupe allemand Notus Energy. Pascal Widehem (bras croisés), le maire de Sempy, répond aux opposants au projet éolien qu’il porte pour sa commune.

      Par Romain Douchin

      Le contexte

      Le projet éolien de Brunehaut, sur les communes de Sempy et Humbert, prévoit l’installation de six machines de 180 mètres de hauteur. Le parc produirait 67,8 GWh par an, l’équivalent de la consommation annuelle de 15 000 foyers (hors chauffage). La consultation du public, dans le cadre de la demande d’autorisation environnementale, se poursuit.

      Ce samedi 30 août, la réunion publique à la salle des fêtes de Sempy n’a réuni que dix personnes, dont deux habitants de Sempy. Ce lundi de 16 h à 19 h, le commissaire enquêteur tient une permanence au même endroit pour recueillir les avis des habitants. On peut déposer sa contribution en ligne ici. La participation sera close le 10 septembre à minuit.

      Visibles de loin

      Ce samedi, cartes à l’appui, Samuel Becker de Notus Energy a présenté les incidences du projet sous différents aspects, en particulier sur un plan visuel. Il est évident que des éoliennes de 180 mètres se verront de loin. Les opposants, – dont fait partie l’Association pour la sauvegarde des ondulations montreuilloises – , pointent l’impact sur les paysages et la visibilité des machines depuis la citadelle de Montreuil et la chartreuse de Neuville. Comme compensation, Notus prévoit « des haies brise-vue de 18 mètres de hauteur ». Le préfet se prononcera dans les mois à venir sur ce dossier en instruction.

      Dialogue de sourds

      « Vous savez que cette visibilité est gênante vis-à-vis de la chartreuse, des projets ont déjà été refusés par le passé mais vous vous acharnez, pourquoi ? », a interrogé un opposant en se tournant vers le maire, Pascal Widehem. « Dans le village, la majorité des gens est pour », a répondu l’élu. « L’autre moitié a la trouille de se prononcer », a rétorqué un habitant. Pour Pascal Widehem, l’enjeu est surtout financier. Les éoliennes sont une manne à un moment où les subventions pourraient fondre. « Bientôt on ne touchera plus d’aides, comment vont faire les communes ? On va laisser les routes à l’abandon ? Si on augmente les impôts, les habitants vont faire des bonds. »

      Le fils du maire concerné

      Pascal Widehem confirme que son fils exploite une parcelle agricole sur laquelle une éolienne est prévue. « Je ne m’en suis jamais caché, je n’ai d’ailleurs pas pris part au vote lors d’un conseil municipal. C’est Notus qui choisit les meilleurs endroits d’implantation, on n’a rien demandé. J’ai exigé qu’il n’y ait pas plus d’une éolienne par agriculteur. Dans le village, on en a trois qui sont réparties sur trois exploitants. » Selon Samuel Becker, Notus verse au propriétaire de la parcelle et à l’exploitant (qui parfois est la même personne) 7 000 € par mégawatt (MW). Pour une éolienne produisant 4,5 mégawatts, la redevance annuelle est de 31 500 €.

      https://www.lavoixdunord.fr/1619818/article/2025-08-30/pascal-widehem-maire-de-sempy-la-majorite-des-habitants-ici-est-favorable-au
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      À lire aussi Sempy : le refus des éoliennes clairement notifié au commissaire-enquêteur par les habitants

    5. Un sénateur du Pas-de-Calais écrit à APR

      Question écrite de C. SZCZUREK à Agnès PANNIER-RUHNACHER

      Monsieur le Sénateur Christopher SZCZUREK attire l’attention de Madame la Ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche sur le projet d’implantation de trois éoliennes industrielles dans la vallée de l’Escrebieux.

      Ce projet concerne directement les communes d’Izel-lès-Esquerchin et de Quiéry-la-Motte, mais également celles de Drocourt, Bois-Bernard et Hénin-Beaumont, en raison de leur proximité.

      Initialement refusée par le préfet du Pas-de-Calais, cette installation a vu l’arrêté de rejet annulé par la Cour administrative d’appel de Douai le 27 juin 2025. Il convient de rappeler que cette décision ne constitue pas une autorisation implicite : l’article 3 de l’arrêt précise que le préfet doit simplement réexaminer la demande et rendre une nouvelle décision expresse dans un délai de quatre mois.

      Ce projet est fortement contesté par de nombreux habitants, élus et associations. Le refus d’une large majorité de la population locale, exprimé à plusieurs reprises, souligne un déficit manifeste d’acceptabilité sociale.

      La zone d’implantation se situe à proximité immédiate de la Nécropole mérovingienne de Quiéry-la-Motte, inscrite aux Monuments historiques depuis 2008, et au sein d’un territoire présentant un patrimoine exceptionnel. Le Bassin minier du Nord–Pas-de-Calais a été inscrit en 2012 au patrimoine mondial de l’UNESCO en tant que « paysage culturel évolutif vivant », distinction qui reconnaît son intérêt historique et culturel. À cette reconnaissance s’ajoute une protection nationale : plusieurs terrils de la région ont été classés au titre de la loi sur les sites, en raison de leur valeur historique et pittoresque. L’implantation projetée se situe également à proximité de l’église Saint-Martin d’Hénin-Beaumont, classée Monument Historique, ainsi que de l’ancien château de la Bucquière à Brébières, également reconnu Monument Historique et situé à seulement six kilomètres.

      Outre ces enjeux patrimoniaux, la zone présente une grande sensibilité écologique, notamment en raison de la présence d’une zone de reproduction du busard des roseaux, espèce protégée. L’instruction initiale n’avait pas pleinement pris en compte la saturation éolienne et l’encerclement qui résulteraient de l’implantation prévue, susceptibles d’affecter significativement la qualité de vie dans plusieurs lieux de vie importants du secteur. Ces risques se cumulent avec des nuisances déjà présentes : la ligne à grande vitesse, une ligne à très haute tension de 2 x 400 000 volts et l’autoroute.

      Dans ce contexte, il convient de rappeler que la région Hauts-de-France, qui ne représente que 6 % du territoire national, fournit déjà 30 % de la production française d’électricité d’origine éolienne, ce qui traduit une répartition territoriale fortement déséquilibrée et renforce le constat de saturation. Madame la Ministre a d’ailleurs elle-même reconnu publiquement, dans la presse régionale du 22 juillet dernier, qu’« un moratoire sur l’éolien terrestre dans la région des Hauts-de-France ne [la] choquerait pas, car la région a déjà atteint le double de notre objectif pour 2030 ».

      Ces préoccupations s’ajoutent aux risques de nuisances sonores et d’atteintes à la biodiversité. Des décisions judiciaires récentes, notamment à l’encontre de la société Valéco, co-promoteur de cette implantation, ont confirmé la responsabilité d’exploitants éoliens dans la destruction d’espèces protégées, entraînant l’arrêt temporaire ou définitif de certains parcs. Enfin, l’utilité économique d’un tel projet demeure discutée, dans un contexte national marqué par une situation de surproduction électrique.

      Monsieur le Sénateur souhaite dès lors connaître les garanties que le Gouvernement entend apporter afin que le réexamen préfectoral prenne pleinement en compte l’ensemble des conséquences environnementales, patrimoniales et sociales de ce projet. Il l’interroge également sur ses intentions quant aux mesures permettant d’éviter que des projets ayant déjà fait l’objet d’un refus motivé ne soient réintroduits dans une version quasi identique, au détriment de l’acceptabilité locale et de la préservation des paysages.

    6. Une sénatrice du Pas-de-Calais écrit à APR

      … et un nouvel article dans La Voix du Nord

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      Question écrite de Cathy APOURCEAU-POLY à Agnès Pannier-Runacher, Ministre de la Transition écologique

      Madame la Ministre,

      je souhaite attirer votre attention sur le projet d’implantation d’éoliennes dans la vallée de l’Escrebieux.

      Ce projet, largement contesté par la population et par les maires concernés, avait fait l’objet d’un refus d’autorisation environnementale par le préfet du Pas-de-Calais, au regard notamment de ses impacts paysagers et sur la biodiversité. La Cour administrative d’appel de Douai, saisie par le promoteur, a récemment annulé cet arrêté, enjoignant au préfet de réexaminer la demande dans un délai de quatre mois.

      Cette décision suscite de fortes inquiétudes parmi les riverains et les élus locaux, qui rappellent leur attachement au respect de l’environnement, à la préservation du patrimoine et à la cohérence de l’aménagement du territoire. Or, dans ce dossier, comme dans d’autres en région Hauts-de-France, force est de constater que les implantations éoliennes se font de manière ponctuelle, au gré des projets des promoteurs, sans véritable stratégie globale ni prise en compte suffisante des avis des premiers concernés.

      Vous avez, à plusieurs reprises, évoqué la possibilité d’un moratoire sur les nouvelles implantations éoliennes dans notre région. La situation actuelle illustre pleinement la nécessité d’un tel encadrement, afin d’éviter que des projets contestés ne s’imposent contre l’avis des habitants et de leurs représentants.

      En conséquence, Madame la Ministre, envisagez-vous de confirmer vos intentions quant à l’instauration d’un moratoire sur les nouvelles implantations éoliennes dans les Hauts-de-France ? Et pouvez-vous veiller à ce que le réexamen de ce projet par le préfet se fasse dans le respect des avis locaux et des enjeux environnementaux, paysagers et patrimoniaux propres à la vallée de l’Escrebieux ?

      Comptant sur votre attention et votre engagement pour un développement équilibré des énergies renouvelables, respectueux des territoires et de leurs habitants, je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma considération distinguée.

      Lens, le 14 août 2025

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      Un autre article sur le projet d’éoliennes
      Il est paru dans La Voix du Nord daté du samedi 16 août. Il fait écho à la présence de l’association Escrebieux sur le marché aux puces de Drocourt, le 15 août.

      Cela permet de faire connaitre encore plus le problème pour de nombreuses personnes.

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      L’association Escrebieux ne désarme pas contre le projet éolien à Quièry-la-Motte et Izel-lès-Équerchin, et à proximité des villes de Bois-Bernard, Drocourt et Hénin-Beaumont. Elle était ce vendredi sur le marché aux puces de Drocourt pour trouver des soutiens.  

      « Bonjour Monsieur, vous êtes au courant que des éoliennes vont être implantées tout près de Drocourt ? » « Euh, non », souffle le jeune homme, casquette sur la tête et vélo à la main. « On cherche des habitants du quartier Palma qui seront les plus impactés visuellement pour venir nous aider », explique un membre de l’association Escrebieux, qui lutte depuis plusieurs années contre l’implantation de trois éoliennes à Quièry-la-Motte et Izel-lès-Équerchin, mais à proximité – à un kilomètre des premières habitations – des villes de Bois-Bernard, Drocourt et Hénin-Beaumont.

      Alors qu’elle pensait avoir gagné le combat ( notre édition d’hier), l’association a eu une mauvaise surprise le 27 juin dernier : la cour administrative d’appel de Douai a invalidé l’arrêté du préfet du Pas-de-Calais, rendu le 6 juin 2023, refusant la demande d’autorisation environnementale du projet éolien. Ouvrant donc la voie à la construction des trois mâts (jusqu’à 180 mètres en bout de pales). Le préfet a, lui, jusqu’au 26 octobre pour réexaminer la demande de la société Parc éolien de la vallée de l’Escrebieux.

      Toucher plus de monde

      « On essaie de contacter toutes les communes quelle que soit sa couleur politique, les élus du territoire, nous explique ce membre de l’associaiton Escrebieux … On vient ici pour toucher de nouvelles personnes. » Et il faut croire que l’association Escrebieux a encore des esprits à éveiller, car beaucoup de badauds, Drocourtois ou non, n’étaient pas au courant du projet éolien.

      « Encore ! , lance un homme. Moi, j’habite à Beaumont et il y a déjà des éoliennes pas loin (de l’autre côté de l’autoroute A1 du côté de Courcelles-lès-Lens). Quand on est propriétaire, c’est la m… Ça dévalue nos maisons (1) . Et niveau santé, vous pensez que ça a un impact ? » Le membre de l’association le rassure. « Elles vont être mises où ? , questionne une jeune femme enceinte. Merci à vous et bon courage. » Le dossier du parc éolien de la vallée de l’Escrebieux n’est pas encore refermé.

      1. Selon une étude de l’ADEME publiée en juin 2022, à moins de 5 kilomètres d’une éolienne, la valeur d’un bien perd 1,5 % en moyenne. Au-delà de 5 km, l’impact n’est pas détectable.

    7. Un article dans la Voix du Nord

      Un projet éolien relancé dans l’Arrageois, Drocourt et Bois-Bernard vent debout

      La cour administrative d’appel de Douai a annulé le refus du préfet du Pas-de-Calais d’autoriser l’implantation de trois éoliennes sur les territoires d’Izel-lès-Équerchin et Quiéry-la-Motte. Les villes de Drocourt et Bois-Bernard, à proximité du projet, sont vent debout.

      Nouveau rebondissement dans le dossier éolien commun à Quiéry-la-Motte et Izel-lès-Équerchin, et à proximité des villes de Bois-Bernard, Drocourt et Hénin-Beaumont. Le 27 juin dernier, la cour administrative d’appel de Douai a invalidé l’arrêté du préfet du Pas-de-Calais, rendu le 6 juin 2023, refusant la demande d’autorisation environnementale. Celui-ci invoquait plusieurs motifs : la proximité de terrils classés patrimoine mondial UNESCO, de l’église Saint-Martin d’Hénin-Beaumont classée monument historique, d’habitations ou encore d’une zone de reproduction du busard des roseaux. À noter que lors de l’enquête publique précédant la décision préfectorale, le commissaire enquêteur avait émis un avis favorable.

      Le porteur du projet, la société Parc éolien de la vallée de l’Escrebieux, a saisi la cour administrative d’appel de Douai, qui dans un arrêt du 27 juin 2025, lui a donné raison. Tous les arguments développés par le préfet sont écartés. La cour relève ainsi que ce dernier n’a pas fourni d’études attestant la gêne occasionnée par la présence des mats sur les communes. Le paysage, sillonné par l’autoroute A1 et une ligne TGV, ne présente pas « une qualité particulièrement remarquable ». Concernant la proximité des terrils et de l’église Saint-Martin, la cour ne voit pas « de concurrence » avec le projet. Les risques pour les oiseaux (busard des roseaux, chauves-souris) sont jugés minimes et pris en compte.

      Réexamen sous quatre mois

      La cour enjoint également au préfet de réexaminer la demande d’autorisation de la société Parc éolien de la vallée de l’Escrebieux dans un délai de quatre mois, soit jusqu’au 26 octobre, et de prendre une nouvelle décision « expresse ».

      Consultez l’actualité en vidéo

      Toutefois, un autre acteur apparaît dans la procédure. Il s’agit de l’association Escrebieux, farouchement opposée au projet, qui s’est associée aux conclusions du préfet. La cour reconnaît son droit d’intervenir dans le dossier. Ce collectif d’habitants compte maintenant lancer une nouvelle procédure, dite de tierce opposition, en développant ses propres arguments.


      Les Bois-Bernadins de la rue du Petit-Bois ont déjà une vue sur les éoliennes du Douaisis. Ils n’en veulent pas une sur celles de l’Arrageois (ici en juillet 2022). – PHOTO ARCHIVES « LA VOIX »

      L’association Escrebieux présente à Drocourt ce vendredi 15.

      Du côté de la ville de Bois-Bernard, le maire Jean-Marie Monchy a posté un message d’opposition sur Facebook le 7 août : « Afin d’éviter (l’implantation des éoliennes), vous pouvez agir en prenant connaissance des éléments (publiés par l’association Escrébieux) ». À Drocourt, la ville a fait installer une banderole d’opposition en mairie et a annoncé que l’association Escrebieux sera présente ce vendredi 15 août « au marché aux puces (route d’Arras et place Giérek) pour vous informer, échanger avec vous et recueillir votre soutien. Ensemble, faisons entendre notre voix pour dire NON à ce projet et préserver notre territoire ! »

      La préfecture du Pas-de-Calais n’a pas répondu à nos sollicitations.

      Réactions

      Pierre Rose, porte-parole d’Escrebieux. « Nous essayons de contacter des maires du secteur (la plupart sont hostiles au projet) et des associations. On est en pleine constitution du dossier, nous avons jusqu’au 26 août pour l’envoyer à la cour administrative d’appel, il est hors de question de baisser la garde. Notre région est saturée : les Hauts-de-France représentent 6 % du territoire français et fournissent 28 à 30 % de la production d’électricité d’origine éolienne. »

      Corinne Dubois, maire d’Izel-lès-Équerchin : « C’est un projet qui était déjà en cours quand je suis devenue maire (en 2020). Je vais me conformer à ce que la justice a décidé. La décision de la cour d’appel montre que le projet est solide, sérieux. Notre champ visuel est obstrué par les éoliennes de Flers (Lauwin-Planque), les lignes électriques haute tension. Notre paysage est déjà détruit. »

      Frédéric Humez, maire de Quièry-la-Motte : « Je suis surpris car l’argumentaire du préfet était très sensé. Notre conseil municipal a voté largement contre le projet (lancé sous le mandat précédent). Ce qui m’inquiète, c’est qu’on a huit éoliennes côté Hénin-Beaumont, Courcelles-les-Lens, Lauwin-Planque. Il y a des projets refusés à Brebières et Fresnes-les-Montauban. S’ils finissent par être acceptés, Quièry sera complètement entourée d’éoliennes. »

      La préfecture du Pas-de-Calais n’a pas répondu à nos sollicitations.

      Trois machines en lisière du bassin minier

      Le projet prévoit la construction de trois éoliennes : deux sur le territoire d’Izel, un à Quiéry, d’une puissance totale de 15 MW, plus un poste de livraison.

      Deux d’entre eux présentent une hauteur en bout de pales de 180 mètres, 160 mètres pour le dernier. La société Parc éolien de la Vallée de l’Escrébieux (porté par les producteurs d’énergies renouvelables Valeco et Alterric) a déposé une demande d’autorisation environnementale (l’équivalent du permis de construire) le 5 juillet 2021.

      L’implantation envisagée se ferait en lisière des communes de Drocourt, Bois-Bernard et Hénin-Beaumont, à 1 kilomètre des premières habitations drocourtoises et bois-bernardines et à environ 1,3 km pour les premières maisons de Beaumont.

    8. Des ÉOLIENNES dans la Vallée de l’Escrebieux

      Nous n’en voulons toujours pas !

      Un article est paru ce jour dans Voix du Nord

      Vous avez sûrement eu connaissance du fait que les promoteurs ont attaqué la décision préfectorale qui refusait ce projet. Le préfet s’est défendu devant la Cour administrative d’appel de Douai. L’association ESCREBIEUX a appuyé le préfet.
      Malheureusement la Cour d’appel a été pratiquement dans le sens des promoteurs, en laissant une chance de répliquer de la part du préfet d’ici trois mois. Mais nous avons peur que le préfet abandonne.

      En tout cas, l’association ESCREBIEUX continue le combat … avec le soutien de plusieurs personnes.

      Dans l’immédiat, nous devons constituer un dossier pour aller en justice..

      Puisque l’association ESCREBIEUX ne peut pas attaquer de nouveau, nous devons trouver des personnes ou des associations ou des mairies qui pourraient le faire.

      Pour les associations, nous pensons à l’association sites et monuments (grâce au site archéologique gigantesque de Quiéry-la-Motte), au GON, à la LPO, à Nord-Nature-Environnement.

      Nous pensons également aux personnes les plus proches des implantations qui seraient les plus impactées par les nuisances de ces possibles futures éoliennes.

      Nous pensons aussi à plusieurs mairies qui nous ont aidés… et continueront.

      C’EST TRÈS URGENT

      Ce l’est d’autant plus que nous devons constituer un dossier avant le 20 août ; si c’est n’est pas fait, nous aurons perdu notre temps et nous devrons laisser faire ce projet qui nous préoccupe grandement depuis quelques années.

      C’est TRÈS URGENT

      Pouvez-vous nous contacter le plus rapidement possible :

      0321 50 14 10

      IL FAUT RÉAGIR TRÈS TRÈS VITE

      Il y va de la survie de notre combat.

      En tout cas, les frais de justice sont pris en charge par l’association – que vous pouvez aider en adhérant.                                    En attendant votre réponse,

      Merci pour votre compréhension et de votre soutien

      Pour tout contact       

      0321 50 14 10 (c’est urgent)

    9. La pêche et les éoliennes en mer

      Sont-elles si incompatibles ?

      Certains pêcheurs et le Rassemblement National affirment que les éoliennes en mer nuisent grandement à la pêche professionnelle. La réalité est bien plus nuancée, notamment car les données sont loin d’être encore toutes disponibles.

      « Les pêcheurs sont à nouveau sacrifiés au nom d’impératifs plus idéologiques qu’écologiques », telle est la position du Rassemblement National quant aux éoliennes en mer.

      « On n’a pas le droit de pêcher dans la plupart de ces zones (où sont installées les éoliennes). C’est donc la double peine, les bateaux sont chassés de leur territoire de pêche traditionnelle et doivent aller plus loin », abondait récemment dans nos colonnes Jean-Vincent Chantreau, secrétaire général de l’Union française des pêcheurs artisans (UFPA).

      Une affirmation fausse : dans les trois grands parcs éoliens actuellement en service en France (ceux de Saint-Nazaire, Saint-Brieuc et Fécamp), la pêche y est autorisée.

      Mais il existe une réglementation précise pour chaque parc, mise en place par les préfectures maritimes. Des distances de sécurité sont instaurées. Ce sont des contraintes pour la pêche professionnelle, mais pas une interdiction.

      Ce qui est en revanche plus certain, c’est que les « pêcheurs ne sont pas trop fans de l’éolien », reconnaît de son côté José Journeau, président du Comité régional des pêches des Pays de la Loire. Sa région a été la première à accueillir un parc « offshore », au large de Saint-Nazaire et mis en service fin 2022.

      « Grosse colonisation »

      Trois ans après, le représentant des pêcheurs affirme pourtant « ne pas avoir trop de remontées du terrain. On vient de faire deux très bonnes années pour le bar. A priori, il y a une grosse colonisa􀀘on de la faune marine sur les ouvrages comme les pieux, elle revient très rapidement », résume-t-il.

      Mais attention, cela ne signifie pas que l’installation du parc de Saint-Nazaire est neutre sur le métier. Si les arts dormants (comme les lignes, les casiers, etc.) s’en sortent visiblement bien, les arts traînants (notamment les chaluts), eux, « ont fait un sacrifice. Ils étaient à la marge, oui, mais ils sont quand même exclus de la zone de 70 km² », rappelle José Journeau.

      La zone, essentiellement rocheuse, limitait déjà grandement leur utilisation.

      Disparition des bulots

      Plus au nord, le parc éolien de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), lui, a fêté sa première année d’activité le 1er juillet dernier. Et là, le bilan semble plus difficile à établir.

      « L’effet récif (où les poissons sont attirés par les constructions) ne se fait pas encore sentir. Après, est-ce qu’il y en a moins qu’avant… Je ne peux pas le certifier », souligne Grégory Métayer, le président du Comité départemental des pêches costarmoricain.

      Les pêcheurs de bulots, par exemple, « ne trouvent plus leur compte. Mais c’est aussi lié au réchauffement climatique : en dehors du parc aussi c’est compliqué », explique le pêcheur qui se définit comme « an􀀧-parc éolien ».

      Car au-delà des conséquences sur la pêche, qui paraissent pour l’instant relativement limitées, le patron du petit chalutier-coquiller Le Pearl ne veut pas de ce􀁓e « industrialisa􀀘on de la mer, qui était encore plus ou moins sauvage. Les industriels et les politiques n’ont plus de place sur terre alors ils massacrent les fonds en déversant des tonnes de béton et d’aluminium dans la mer. C’est navrant », lance-t-il.

      Des suivis assez récents

      Avec trois grands parcs en service, on pourrait penser que les conséquences des éoliennes en mer sur les ressources halieutiques (marines) sont déjà bien documentées en France. Mais ce n’est pas le cas. « Les suivis n’ont commencé que très récemment avec la mise en service des parcs », explique Marion Cuif, coordinatrice des expertises sur les énergies marines renouvelables (EMR) à l’IFREMER (l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer).

      À l’étranger, certains parcs sont en service depuis bien plus longtemps. Les études sur ces parcs montrent « qu’il faut bien plus que deux ou trois ans pour évaluer les conséquences des parcs éoliens sur les ressources halieutiques », poursuit-elle.

      Par exemple, l’effet récif fonctionne-t-il vraiment ? « On ne le sait pas encore. Localement, oui, cela peut attirer des poissons. Mais est-ce que cela a􀀽re simplement des poissons venus d’ailleurs, ou est-ce que cela fait vraiment augmenter le nombre de poissons d’un stock global ? », s’interroge-t-elle. De plus, il semble difficile de transposer les observations à l’étranger aux parcs français, car chaque parc a ses spécificités.

      Manque d’outils

      En France, les pouvoirs publics n’ont pris que récemment la mesure du défi de la récolte et du traitement des données sur le lien entre parcs éoliens et pêche. « Il existe, dans la loi, l’obligation pour les porteurs de projet éolien de partager des données (sur la biodiversité dans le parc) », explique Marion Cuif, de l’Institut français de recherche pour l’exploita􀀧on de la mer.

      « Mais il manque les outils pour avoir accès à l’ensemble des informations collectées dans les parcs », poursuit-elle.

      Pour pallier ce manque d’informations, l’Ifremer planche sur un projet appelé DATAEMR (mélange de « données » et « EMR »). La version de test sera lancée « avant la fin de l’année », et « les premiers outils seront prêts pour fin 2026 », détaille la spécialiste.

      Quid de l’éolien flottant ?

      Les trois parcs principaux en service sont tous composés d’éoliennes dites posées, fixées au fond de la mer. Or les pouvoirs publics misent aussi sur la construction, plus loin des côtes, d’éoliennes dites flottantes, maintenues par des câbles et non des pieux.

      Les intérêts sont multiples : au large, il y a davantage de vent. Loin des côtes, ces éoliennes gêneraient moins les riverains.

      Et la construction, sans pieu à poser au fond de l’eau, dérangerait beaucoup moins la faune marine.

      Mais il n’est pas certain que les pêcheurs, qui iraient aussi au large, trouvent leur compte. « Cela reste à démontrer, mais on peut supposer que les parcs éoliens flottants, qui comptent bien plus de câbles que les parcs posés, pourraient davantage gêner la pêche. Le risque d’accrochage entre un câble et un engin de pêche serait plus grand », suppose Marion Cuif.

      https://www.ouest-france.fr/mer/peche/la-peche-et-les-eoliennes-en-mer-sont-elles-si-incompatibles-325af2ee-565d-11f0-9771-bf42ae6be7a5