La Voix du Nord et l’éolien


Voilà l’article paru ces jours-ci dans le journal régional

et les commentaires en rouge !

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Quelques fautes d’orthographes -tout de même nombreuses- ont été rectifiées dans le document paru dans VdN

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Pour lire l’article complet en format pdf :

« Ce qu’on ne vous dit pas sur l’éolien !

Sujet très politique et donc polémique, nous avons tous vu dans la presse des personnalités s’exprimer sur l’éolien : « l’éolien nous coûte un pognon de dingue» ou « l’éolien ne sert à rien en France ! » A force de le voir écrit on risque d’y croire et pourtant ces affirmations sont fausses et parfois volontairement mensongères. Petit tour d’horizon pour se faire une idée éclairée !

Arrêter et réduire le développement de l’éolien plongerait la France dans le noir ! 

Comme l’a annoncé le gestionnaire du réseau électrique : la France n’a plus de marge de sécurité et pourrait même manquer d’électricité pour les hivers prochains. C’est la raison pour laquelle on nous demande à nous, particuliers, de diminuer notre consommation sous peine de coupure électrique. »

« se faire une idée éclairée  ! » Cela commence fort !

On est en train de nous culpabiliser, nous les citoyennes et citoyens, alors que la première responsabilité vient des pouvoirs en place qui n’ont pas géré correctement leur politique énergétique. Tout le monde sait que les centrales nucléaires sont dangereuses et ne vont pas durer 60 ans … sauf à encore dépenser énormément pour essayer de les maintenir en vie. Mais comment va-t-on faire pour réparer la corrosion qui s’installe dans ces centrales ? On a trouvé une solution : des Américains viennent nous aider pour réparer les tuyaux corrodés.

« Dans ce contexte est-ce que ceux qui parlent d’arrêter le développement de l’éolien ne raconteraient pas n’importe quoi ?

Soyons logique : arrêter l’éolien en France accentuerait la crise et nous mettrait dans une situation de pénurie d’électricité inédite.

La réalité est que sans les 8% de l’électricité Française issues de l’éolien terrestre nous serions obligés d’acheter l’équivalent à l’étranger ce qui alourdirait encore plus nos factures. Pour résumer, sauf à vouloir rouvrir de nombreuses centrales à charbon, à polluer encore plus et à payer encore plus cher notre électricité, nous avons besoin de l’éolien si nous ne voulons pas de black-out les prochains hivers. »

Il faut rappeler d’abord ce qu’a dit E. Macron, le 3 juin chez BFM Business : « il n’y a aucun risque de coupure » d’électricité l’hier prochain.On entend une parole différente maintenant ! Actuellement, on manque d’électricité essentiellement parce que des centrales nucléaires sont en panne. Pour être précis, actuellement la production nucléaire devrait être d’au moins 69 % de la production électrique totale -ce qui est beaucoup. En début d’année, 33 centrales étaient à l’arrêt … sur 56. Actuellement, d’après TF1 -le 9 décembre-, «  il y en a encore 16 réacteurs à l’arrêt. Selon EDF, les 40 réacteurs branchés portent à 39 gigawatts (GW) la puissance disponible sur les 61,4 GW possibles en France. » Si on fait un petit calcul, il manque 22,4 GW sur les 61,4. Si les chiffres de TF1 et EDF -16 centrales à l’arrêt- sont exacts (ce qui reste à vérifier), cela représente une production nucléaire de 63,52 % -à comparer avec les 69 % de production nucléaire en temps normal !

Le « black-out » vient donc essentiellement de là ; la « pénurie d’électricité inédite » aussi : ce ne sont pas les 8% de l’électricité Française issues de l’éolien terrestre qui manqueraient et seraient les responsables de cette crise. C’est la gestion calamiteuse dans le domaine de la production électrique, essentiellement nucléaire.

Trop facile de faire le chantage au charbon. Trop facile de faire l’autre chantage à l’Ukraine (comme indiqué dans la suite de l’article). C’est nous qui perdons actuellement de la production électrique à cause de notre incompétence et de notre choix du nucléaire… éternel. Et ce n’est pas fini !

« Produire de l’énergie française sur notre sol pour ne pas dépendre des pays étrangers

Saviez-vous que seulement la moitié de l’énergie que nous consommons est produite sur le territoire français ?

La guerre Russo-Ukrainienne et les conséquences toujours plus visibles des changements climatiques au-delà du drame humain qu’ils représentent, ont montré la dangerosité de l’extrême dépendance de la France aux importations d’énergies fossiles.

La plupart de l’énergie qui nous chauffe ou qui fait rouler nos voitures provient de pays comme la Russie, et il suffit qu’un régime autoritaire décide de changer les règles du jeu pour que nous soient imposés des prix toujours plus exorbitants et accentue les crises qui nous frappent depuis quelques années.

Il est facile de comprendre que moins nous produisons d’énergie sur notre sol, plus notre autonomie énergétique est faible, et donc plus nous sommes dépendants d’autres puissances avec des régimes parfois autoritaires, voire des dictatures : une position de faiblesse qui menace notre souveraineté.

Une fois de plus, le bon sens voudrait donc que nous produisions rapidement plus d’énergie sur notre territoire. Les options bas-carbone dont la France dispose sont limitées : les énergies renouvelables et le nucléaire. »

« Ne pas dépendre des pays étrangers » : Le journal le Monde l’écrivait : «  Présentée comme un outil indispensable à l’indépendance énergétique, la filière nucléaire française importe l’intégralité de son uranium ». Donc, on dépend de l’étranger. On dépend , non pas de l’Ukraine, mais du Kazakhstan, du Niger, d’Ouzbékistan et d’Australie. Il faut aussi signaler que l’Europe se fait livrer de l’uranium russe !

Trop facile de dire que tous nos problèmes viennent de la guerre en Ukraine ! Trop facile d’imputer les factures faramineuses à cette guerre !

Par ailleurs, le pouvoir en place fait tout ce qu’il faut pour pousser à acheter des voitures électriques. Cela veut dire qu’il faudrait que la production suive , ce qui est loin d’être le cas ! Et il faudra s’attendre à ce que les voitures électriques soient en panne durant cet hiver ! Il faut rappeler que, durant la canicule en Californie, les voitures électriques ont été interdites de se ravitailler. Ce sera le cas en France durant cet hier … sauf si on coupe l’électricité et le chauffage chez les particuliers ! Il y a d’ailleurs beaucoup à craindre : “Les personnes qui sont à haut risque vital ne font pas partie des clients prioritaires définis par les préfectures”. Invité de BFMTV ce lundi soir, Laurent Méric, porte-parole d’Enedis -distributeur d’électricité- a fait le point sur les personnes et les territoires désignés comme “prioritaires”, en cas de délestages cet hiver. D’après lui, les patients sous respirateur artificiel, sont “non-prioritaires” et “éventuellement délestables”.

« L’éolien et les énergies renouvelables sont les seules énergies que la France pourra rendre opérationnelles ces 15 prochaines années

Dans le cadre du futur nouveau programme nucléaire, la 1ère centrale ne sera opérationnelle qu’à l’horizon 2035 selon l’État et EDF, s’il n’y a pas de retard… En attendant, que fait-on ? On attend en faisant une longue belote, en regardant nos factures monter et en comptant les coupures de courant ? »

VdN fait de l’humour ! Et en même temps, il pointe du doigt la problématique du nucléaire. On le voit bien avec Flamanville où l’EPR devait être mis en route en 2012 et n’est pas encore en service ; cela devait coûter 3 milliards, cela coûte déjà 18 milliards ; beau bilan !

L’observatoire du nucléaire le dit : «L’EPR de Flamanville présente tellement de malfaçons, dont certaines très graves, qu’il se pourrait qu’il démarre en mode dégradé, c’est à dire avec une puissance réduite. C’est un peu comme si vous achetiez une voiture neuve mais qu’il vous était interdit de dépasser 50 km/h du fait des incertitudes sur la sûreté du véhicule. Bien sûr, EDF prétend qu’il ne s’agit que de rumeurs et que l’EPR fonctionnera bien à « 100 % de sa puissance ». Il nous est avis qu’il faudrait déjà voir si l’EPR… pourra vraiment démarrer. »

Ne parlons pas des activités françaises dans le domaine du nucléaire à l’étranger, notamment en Finlande, en Angleterre et … en Chine .

« Humour noir mis à part, les faits sont têtus. La seule solution pour produire de l’énergie qui n’émet pas de gaz à effet de serre en France dans les 15 prochaines années est de construire des énergies renouvelables comme le photovoltaïque et l’éolien. Dire cela, ce n’est pas prendre position pour telle ou telle énergie mais la conséquence d’années d’égarement de la part de nos dirigeants politiques. A force de repousser la lutte contre le réchauffement climatique et de ne pas diversifier nos sources de production électrique, nous sommes au pied du mur. Notre parc nucléaire est dépassé, et nous n’avons pas développé suffisamment les autres énergies décarbonées. Nous manquons de capacités électriques et nous n’avons pas 15 ans devant nous pour réagir. »

Que faire donc ? Certainement pas du nucléaire : trop dangereux, trop peu fiable ! De l’éolien terrestres ou offshore ? Cela va encore alimenter les lignes Très Haute Tension (THT), ce qui veut dire qu’il y aura des pertes de transport de l’ordre de 33 %… et des dégâts que l’on dénonce assez sur ce site.

Il faudrait réfléchir à des solutions qui ne soient pas centralisées mais territoriales. Cela voudrait dire que des territoires à taille humaine pourraient prendre en charge ce problème énergétique après avoir réfléchi sur ce que l’on veut dans chaque lieu. En fonction de cette analyse, on peut alors se poser la question de savoir comment produire de l’énergie dans tel endroit ; cela veut dire réfléchir à un mix énergétique. Ceci en collaboration et avec la réflexion des habitants du secteur concerné. Ce genre d’action fait partie de ce qu’on appelle un projet citoyen. C’est utopique ? C’est certainement beaucoup plus réaliste, plus économe et moins dépensier que ce que l’on nous propose. On y réfléchit ?

« L’éolien Français protège les citoyens des effets de la crise

Depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine, l’éolien a joué un rôle déterminant pour que vos factures d’électricité restent maîtrisées. Si vous n’avez pas vu votre facture augmenter de 80% comme en Angleterre c’est grâce à l’éolien Français. Le bouclier tarifaire qui a permis de plafonner la hausse des tarifs de l’électricité pour les ménages à 4% a été très majoritairement financé par l’éolien Français. Pour 2022 et 2023 l’éolien rapportera plus de 20 milliards d’euros à l’État, somme qui bénéficie donc à tous les Français. Du jamais vu et une bonne nouvelle pour votre portefeuille. »

Le bonheur viendrait de l’éolien ? La facture moins importante viendrait de l’éolien ? Ce qui voudrait dire que 8 % de la production ont une capacité de freiner la facture qui aurait dû être augmentée de 80 % ? Une bonne nouvelle d’habiter en France ? N’est-ce pas un choix politique français qui pourrait expliquer cette situation ? L’analyse de VdN est très, trop sommaire !

« Être fier de l’énergie que nous produisons sur notre sol !

Au moment où notre pays a besoin de retrouver sa souveraineté énergétique, être opposé au développement de l’éolien en France n’a donc aucun sens ! Produire de l’électricité française, sur notre sol, ne pas dépendre des pays étrangers, faire des économies et permettre de garder des factures d’électricité raisonnables par rapport à nos voisins cela vous parait-il une mauvaise idée ?

Ceux qui organisent le mouvement anti-éolien ont peut-être des intérêts personnels à défendre, comme la vue depuis les fenêtres de leur châteaux, ou encore d’une villa secondaire au bord de la mer qui est vide 10 mois par an, ou encore ont-ils des intérêts dans les énergies fossiles… Pensez-y la prochaine fois que vous lirez ou entendrez une tirade anti-éoliennes ! »

Les arguments du dernier paragraphe sont minables car ils ne correspondent pas au profil de ces personnes qui ne veulent pas d’éoliennes INDUSTRIELLES.
Ce type de raisonnement fait penser à ce qu’ont osé écrire les promoteurs du projet dans la vallée de l’escrebieux-qui n’habitent pas du tout le secteur-dans un de leurs documents :

« Plusieurs observations font état d’une inquiétude par rapport à une évolution qu’ils jugeraient négative de leur cadre de vie (perturbation visuelle, acoustique, santé). Ces remarques (nuisances visuelles, sonores…) reposent principalement sur des postulats diffusés par les opposants que l’éolien est à la fois inutile et source de nuisances. Le comportement de ces personnes est souvent qualifié de NIMBY (Not in my back yard). Ce sont fréquemment des personnes qui n’intègrent pas complètement le tissu social local qui les héberge. Leur souci principal affiché est la protection du paysage, pour les années à venir, dans l’état « naturel » qu’ils connaissent. Pour eux, la seule activité compatible avec leur vision de la nature est le tourisme, car c’est lui qui valorise le côté esthétique de la campagne. La protection de la beauté de la nature est le dénominateur qui réunit tous les détracteurs de l’éolien. Ces personnes ont une opinion prédéterminée et considèrent que l’éolien industriel n’a pas sa place à la campagne. Bien souvent, les interrogations et les réticences locales proviennent aussi d’un manque de communication des pouvoirs publics pour expliquer au grand public les enjeux auxquels nous sommes collectivement confrontés et qui ont abouti à la mise en place de politiques gouvernementales pour développer les énergies renouvelables. Ce manque de communication claire et régulière sur les choix énergétiques de la France et leur justification par les pouvoirs publics, laisse libre le champ de la communication aux opposants aux projets éoliens qui diffusent via Internet des informations erronées, incomplètes, alarmistes et source d’anxiété auprès du public en recherche d’information. »

On peut donc constater que les promoteurs, à court d’arguments, rejettent sur d’autres leurs faiblesses ; ils pratiquent la délation , la diffamation et la méconnaissance du territoire qu’ils veulent envahir.

Il faut rappeler que plus de la moitié des habitants des communes directement concernées se sont positionnés sur un refus de l’installation des éoliennes sur le territoire concerné. Cela devrait poser question aux promoteurs !

Terminons sur une partie peu développée dans l’article de VdN : «faire des économies ». E. Macron insiste sur la sobriété, sur la résilience (mot qu’il a récupéré notamment des décroissants). Ce qui veut dire que les particuliers vont devoir se serrer la ceinture -entre parenthèses, certains Français sont bien obligés de se la serrer déjà ; comment vont-ils faire pour la serrer encore plus ?
On ne parle pas des économies d’énergie que l’on pourrait faire :

– si les administrations (préfectures, hôtel des impôts …) se chauffaient moins, s’éclairaient moins.

– si les panneaux publicitaires lumineux disparaissaient.

– si les logements sociaux étaient moins des passoires énergétiques -cela fait au moins 40 ans que les associations le crient.

– si les communes éteignaient -comme c’est prévu depuis début 2012, du temps de N. Sarkozy et de NKM !- de 23 h à 5 h du matin ; si les fêtes de fin d’année se passaient avec beaucoup moins d’éclairage.

– si les voitures étaient moins grandes et moins énergivores.

– si on n’incitait pas les Français à acheter des voitures électriques.

– si on limitait -voire supprimait- l’installation des antennes 5G, source de consommation importante d’électricité -en dehors d’autres problèmes très graves pour l’humanité, à savoir la numérisation et la robotisation de la société. Il faudrait réfléchir à la société Amish – idée farfelue pour le gouvernement en place, mais qu’il récupérera à un moment donné !

– si nos gouvernants prenaient des avions privés pour leurs déplacements ; par exemple le Président de la république prend un jet privé pour aller de Nantes à Paris. Il faudrait se souvenir que dans un certain nombre de pays européens, les voyages en avion se font à partir des lignes commerciales !

– si ces mêmes personnes allaient moins souvent en avion au Qatar !