Les ramifications financières des sociétés EOLISE et EOLIENNES D’AUNIS impliquées dans les projets d’éolien industriel autour de La Rochelle.
VENT DEBOUT VÉRINOIS révèle comment les 4 sociétés (EOLIENNE D’AUNIS 1, et 2 et 3 et 4), développant les projets de 20 à 25 éoliennes sur l’agglomération de La Rochelle, reverseront chacune les bénéfices réalisés en France (en partie financés par le contribuable) à 4 sociétés actionnaires offshores basées en Belgique et au Luxembourg. Ces dernières distribueront alors les dividendes à leurs actionnaires (également dirigeants d’EOLISE) en bénéficiant d’une fiscalité très avantageuse. EOLISE n’est que le bureau d’étude et le commercial.
Pourtant, à la une du site internet de la société EOLISE, on peut lire « La société Eolise est une société française, indépendante et poitevine…«
Poitevines en surface
EOLISE est un bureau d’études qui travaille pour le compte des quatre sociétés EOLIENNES D’AUNIS SAS (1, 2,3 et 4) créées pour chacun des quatre projets sur le territoire de l’Agglo de La Rochelle; projets baptisés des jolis noms « EOLISE 1, EOLISE 2, EOLISE 3 et EOLISE 4. Les quatre sociétés sont domiciliées en Poitou, dans un hôtel d’entreprises de Chasseneuil-du-Poitou.
Les sociétés EOLISE et EOLIENES D’AUNIS SAS fleurent bon notre terroir avec ce siège social revendiqué haut et fort, à Chasseneuil-du-Poitou. Il ne manque que la célèbre bergère à distribuer des chabichous pour la promo !
Quelques questions se posent néanmoins pour des acteurs si « franco-poitevins ».
L’exemple du projet EOLISE 1
EOLIENNES D’AUNIS 1 SAS porte juridiquement le projet de 5 éoliennes (EOLISE 1) au nord de la N11. Cette société a été créée le 19 septembre 2019. Son capital de 100 000€ est constitué par 4 sociétés actionnaires, dont trois d’entre elles relèvent du droit de pays connus pour leur souplesse fiscale.
BETA 4 : société belge à un seul actionnaire Julien PEZZETTA, (37 500€ investis),
VENTO : société belge à un seul actionnaire Antoine BREBION, (37 500€ investis),
CONTINO SA* : société luxembourgeoise, actionnaire anonyme dans ce pays, (20 000€ investis),
Baptiste WAMBRE : actionnaire domicilié en France, (5 000€ investis).
* CONTINO SA fait partie d’un groupe de 3 sociétés financières. Son capital social est de 2 000 000 € et « La société a pour objet la prise de participations, sous quelque forme que ce soit, dans d’autres sociétés luxembourgeoises ou étrangères, ainsi que la gestion, le contrôle et la mise en valeur de ces participations ». L’avenir de la planète ne semble pas prioritaire !
La société EOLISE, personne morale représentée par Monsieur Julien PEZZETTA, est présidente d’EOLIENNE D’AUNIS 1. Monsieur Julien PEZZETTA est aussi président d’EOLISE. Vous suivez ?
Nous retrouvons également chez EOLISE Messieurs BREBION, directeur général et Baptiste WAMBRE, directeur associé, actionnaires en Belgique.
Or, ce sont les quatre sociétés EOLIENNES D’AUNIS SAS qui effectuent les demandes d’autorisations administratives. Lorsqu’elles les obtiennent, elles assurent la gestion des parcs. Elles perçoivent le bénéfice de l’électricité subventionnée par les pouvoirs publics français. De plus, doit-on craindre leur disparition au moment de financer le démantèlement des éoliennes en fin de vie ? Ou leur rachat par un autre financier d’ici là ?
Au final, ce sont bien des sociétés actionnaires de droit belge et luxembourgeois qui percevront les bénéfices et reverseront les dividendes sous les doux régimes fiscaux belge et luxembourgeois.
Le même montage est reproduit pour chacun des 4 projets EOLISE.
Rien d’illégal, c’est juste immoral !
Nous sommes bien loin du chabichou au pays des bisounours poitevins.
VENT DEBOUT VÉRINOIS dispose de tous les documents confirmant ces montages financiers et les sociétés citées. Tous sont obtenus légalement et publiables. Nous pouvons les remettre aux journalistes et aux élus intéressés.
10 ans de bataille, un feuilleton beaucoup trop long dont se serait bien passé un éleveur installé à Puceul, près de Nozay, en Loire-Atlantique. Acculé et épuisé, Didier Potiron vient de vendre sa ferme. Pour autant, il n’abandonne pas son combat judiciaire pour faire reconnaître les préjudices qu’il a subi depuis l’installation d’un parc éolien à proximité de son exploitation
Depuis l’installation d’un parc éolien à côté de chez lui, il n’était pas rare que cet éleveur trouve une vache morte sur son exploitation. Ce décompte macabre a duré dix ans.
En tout, 450 bêtes de perdues Une mortalité 6 fois plus importante que la normale. Après des années de procédure, Didier Potiron a dû se résoudre à vendre sa ferme, pour autant il n’abandonne pas le combat.
Maux de tête, brûlures aux yeux, douleurs articulaires
« La santé était en jeu puisqu’on a été exposé tous les jours pendant dix ans avec les animaux aux champs électromagnétiques avec une grande fatigue qui s’est installée au fil des ans : maux de tête, brûlures aux yeux, douleurs articulaires et musculaires. Et donc il fallait absolument cesser cette souffrance », explique Didier Potiron.
Sollicitation des pouvoirs publics, expertises, contre-expertises, dont certaines pointent une probable concomitance entre l’installation du parc éolien et les problèmes de l’éleveur. En 10 ans, Didier Potiron a accumulé un dossier conséquent. Il y a un an et demi, le Tribunal accepte qu’une expertise neutre soit enfin réalisée sur les câbles enterrés, mais depuis rien n’avance. Prochaine échéance : le 8 mars.
On est rendu à la 16e date de report, pour avoir la réponse de la Cour d’appel pour savoir si oui ou non, on expertise ces câbles !
Didier Potiron,éleveur à Puceul
Le cas de Didier n’est pas isolé. Contactée, l’association nationale Ses Animaux Sous Tension, estime qu’en France plus de 700 éleveurs seraient impactés par des pollutions électromagnétiques.
Une reconnaissance de ces nuisances couterait sans doute très chère, selon lui : « ll va falloir un jour penser à indemniser ces éleveurs. On veut peut-être masquer les choses parce qu’on veut éviter d’en arriver là et d’autre part, on veut continuer à installer ces câbles à des coups le moins élevés possible », explique Hubert Goupil, président de l’association.
Didier ne perd pas espoir. L’année dernière la justice a reconnu que des installations électriques pouvaient avoir des effets sur les bêtes. Deux éleveurs devraient obtenir des indemnités.
Greta Thunberg et des dizaines de militants samis …
… en costume traditionnel ont bloqué l’entrée du ministère norvégien de l’Energie lundi pour protester contre des éoliennes toujours en place malgré une décision de justice.
«Nous ne pouvons pas utiliser la soi-disant transition climatique comme couverture pour du colonialisme», a déclaré la jeune Suédoise, chaudement emmitouflée, alors qu’elle bloquait les portes du ministère à Oslo.
«Une transition climatique qui viole les droits de l’Homme n’est pas une transition climatique digne de ce nom et on doit donc se dresser contre les violations des droits de l’Homme qui se produisent ici», a-t-elle dit au micro de la chaîne TV2.
Les militants protestent contre le maintien en exploitation d’éoliennes dans la région de Fosen, dans l’ouest de la Norvège, plus de 500 jours après une décision retentissante de la Cour suprême norvégienne qui avait conclu que le projet bafouait le droit de familles samies à pratiquer leur culture, à savoir l’élevage de rennes.
Dans leur verdict rendu en octobre 2021, les onze magistrats de la plus haute instance judiciaire du pays avaient à l’unanimité jugé invalides les autorisations d’expropriation et d’exploitation accordées pour la construction des 151 turbines, mais ils n’avaient en revanche rien dit sur le sort à leur accorder.
«Si nos droits fondamentaux ne sont pas respectés, alors je ne sais pas dans quel État on doit avoir confiance», a protesté Ella Marie Haetta Isaksen, musicienne et militante samie, auprès de TV2.
Dans la nuit de dimanche à lundi, la police norvégienne avait évacué de force une douzaine de militants qui occupaient depuis plusieurs jours le hall d’entrée du ministère du Pétrole et de l’Energie. Dimanche, ils avaient reçu le soutien de Greta Thunberg.
Les représentants de la minorité samie (anciennement Lapons), seul peuple autochtone d’Europe vivant en Norvège, Suède, Finlande et dans le nord-ouest de la Russie, réclament la démolition des turbines.
Les autorités norvégiennes ont jusqu’ici temporisé en ordonnant des expertises complémentaires.
«Nous comprenons que cette affaire est un lourd fardeau pour les éleveurs de rennes samis de Fosen, mais même si la Cour suprême a estimé que les permis accordés violent la protection juridique des éleveurs de rennes, elle n’a pas pris de décision sur ce qu’il adviendra» des éoliennes, a commenté le ministre Terje Aasland lundi.
«C’est ce que nous cherchons maintenant à déterminer. Changer les permis à Fosen exige que la question soit suffisamment étudiée et une actualisation des données est nécessaire», a-t-il affirmé dans un courriel envoyé par ses services à l’AFP.
Le bâtiment bloqué abritant plusieurs services, les fonctionnaires de six ministères ont été conviés à rester en télétravail lundi.
Morbihan : trois éoliennes déclarées illégales après leur construction
La cour administrative d’appel de Nantes a annulé mardi 15 février l’autorisation d’exploitation d’un parc éolien à Noyal-Muzillac, au sud de Questembert (Morbihan) quelques semaines avant sa mise en service.
« C’est la première fois depuis douze ans qu’on nous écoute, je suis très émue ». Raymonde Le Bars est soulagée. La présidente de l’association Vent de discorde a appris que le parc éolien, situé à Noyal-Muzillac, au sud de Questembert (Morbihan) a été déclaré illégal par la cour administrative d’appel de Nantes ce mardi 15 février. La procédure judiciaire a commencé devant le tribunal administratif de Rennes en 2020. La requête de l’association est alors rejetée, un mois après le début des travaux décidé par le promoteur, Énergie Éolienne France.
La justice a reconnu une atteinte au paysage
Les éoliennes, composées d’un mât de 117 mètres et de pales de 62 mètres, ont été construites avant la fin des recours judiciaires. Elles étaient en phase de test avant une mise en service prévue dans les prochaines semaines. Le parc éolien se situe à proximité de 90 habitations selon Maître Mathilde Le Guen, avocate des opposants au projet, qui explique que ces trois éoliennes sont les plus hautes de Bretagne. Elle rappelle que la direction régionale des affaires culturelles a émis un avis défavorable mais la préfecture a ensuite validé le projet.
Qu’ils arrêtent les machines car le bruit est infernal pour certains riverains à 500 mètres !
Selon l’avocate, une centaine d’habitations sont concernées. La justice a reconnu « une atteinte au paysage et à la commodité du voisinage ». Le promoteur a deux mois pour se pourvoir en cassation auprès du Conseil d’Etat. « Qu’ils arrêtent les machines car le bruit est infernal pour certains riverains à 500 mètres ! », lance Raymonde Le Bars. Les riverains espèrent ensuite une annulation définitive du projet et un démantèlement des éoliennes. Leur avocate se veut prudente. Son cabinet a obtenu en 2009 un jugement similaire pour trois éoliennes à Guern, près de Pontivy (Morbihan). Elles ont continué de fonctionner ensuite pendant douze ans avant un arrêté préfectoral en janvier dernier pour ordonner leur démantèlement.
Plusieurs associations anti-éoliennes et plus de 80 personnes ont fait le point sur les différents projets en cours dans le Pays de La Châtaigneraie, à l’espace Beauchèsne.
L’avenir de la Thiérache : Parc Régional ou zone industrielle d’éoliennes ?
Ces derniers temps, vous avez certainement entendu parler des projets d’installation d’éoliennes sur le territoire des communes de Coingt, Nampcelles-la-Cour, Dagny-Lambercy, Harcigny, Plomion, Renneval, Vigneux-Hocquet, Vincy-Reuil-et-Magny.
Beaucoup d’habitants ne savent pas très bien à quoi s’en tenir et s’inquiètent des effets négatifs que peut avoir la mise en place de ces éoliennes. Si les entreprises du secteur éolien organisent des réunions d’information, elles insistent bien entendu surtout sur les avantages de ce projet. Les municipalités favorables aux éoliennes ne voient aussi que les bénéfices qu’elles peuvent en tirer et elles ne donnent à leurs habitants aucune information sur les inconvénients et les nuisances d’un tel plan.
Face à ce manque d’information, non seulement sur les conséquences du placement des éoliennes, mais aussi, en amont, sur la prise de décision, un groupe d’habitants des communes concernées a décidé de réagir et de créer l’Association Platform Thiérache.
Le but d’association est, en résumé, la protection du magnifique paysage, de la faune et du patrimoine historique et culturel de la Thiérache. Elle lut aussi pour la protection de la qualité de vie et de résidence de tous les habitants de la Thiérache, qui serait irrémédiablement détériorés et / ou détruits par l’arrivée de parcs éoliens.
Les projets de parcs éoliens
GRAND CERISIER Sur les communes de Coingt, Nampcelles-la-Cour et Dagny-Lambercy, les éoliennes qui devraient être placées sont de la plus lourde catégorie, avec une hauteur de près de 180 mètres. Le projet s’appel Grand Cerisier et est développé par RES, un promoteur anglaise.
FACHE Le promoteur Ventelys, a récemment annoncé le projet d’installation du parc éolien Fache, comportant pas moins de 34 éoliennes en 2021 sur le territoire des communes de Vigneux-Hocquet, Renneval, Vincy-Reuil-et-Magny, Dagny-Lambercy et Nampcelles-la-Cour. Les éoliennes qui devraient être placées sont de la plus lourde catégorie, avec une hauteur de 180 à 200 m !
CHEMIN DU CHÊNE Global Wind Power, un promoteur danois, a demandé et obtenu l’autorisation des maires de Plomion et d’Harcigny de faire une étude d’impact pour s’installer un parc éolien, Chemin du Chêne, sur le territoire de ces communes.
Origines
La France a besoin de sources d’énergie alternatives. Au début de ce siècle le gouvernement a désigné sept régions dont Picardie où l’énergie éolienne doit être developee. On a fait une étude approfondie (Schéma Régional) de chaque région, qui examine tous les aspects possibles. Printemps 2015, le gouvernement a réduit les contraintes. Par exemple, la distance entre des eóliennes et l’environnement bâti est réduité de 1 000 à 500 (!) mètres et ont été suspendues les zones désignées des Schémas Régionaux: les entrepeneurs d’éoliennes sont libres “d’essayer”. Les éleveurs et les agriculteurs sont approchés par ces entreprises d’eóliennes (surtout étrangers) avec des contrats lucratifs; revenus locatifs par éolienne peut augmenter rapidement à 6.000 € par an. Pour la plupart des agriculteurs, cette offre est reçue avec grand interet.
Avant de procéder à la mise en place d’éoliennes, une entreprise spécialisée dans ce secteur doit obtenir l’autorisation des communes sur lesquelles elles seront installées. Dans cette prise de décision, le rôle du maire est crucial. Sans son autorisation, aucune étude préalable ne peut être effectuée. Cette étude – appelée étude d’impacts – est obligatoire et sans elle, pas de placement. En échange de cette autorisation, une indemnité annuelle est proposée aux communes si le placement des éoliennes se fait. Par ailleurs, la Communauté des Communes concernées recevra tous les ans une subvention du promoteur. Toutes ces indemnités séduisent les communes qui sont si souvent à court d’argent – d’autant plus que depuis quelques années le gouvernement réduit le budget réservé aux collectivités locales.
Cependant, ces frais contrastent fortement avec les énormes bénéfices des promoteurs. Sur une période de 20 ans, ils peuvent s’élever à plus de 3,5 millions d’euros par eolienne !
Le ‘capital’ de la Thiérache
Le ‘capital’ de la Thiérache aujourd’hui est façonné par son paysage idyllique des forêts, des rivières, des prairies vallonnées et ces champs bordé de bocages. Et à travers son histoire turbulente, matérialisée dans les nombreuses églises médiévales (églises fortifiées), petites mais impressionnantes parce qu’elles ont servi de forteresses. Un autre avantage, mais d’un ordre différent : les nuits bleu-noir avec des étoiles très clair, pas affectées par la lumière et la pollution de l’air. Enfin, la faune de la Thiérache est remarquable au cours des dernières années enrichi avec l’augmentation des oiseaux rares comme la cigogne noire, l’aigrette et la grue. En résumé, la Thiérache a le potentiel pour devenir un Parc Régional dans un proche avenir.
La puissance de ces machines est telle que les nuisances sonores seront importantes dans l’environnement immédiat (de 600 à 1500 mètres). D’une part à cause du bruit produit par le mouvement mécanique des pales, et d’autre part en raison de ce que l’on appelle les infrasons – un son spécifique à basse fréquence –que l’on ne perçoit pas mais qui peut être nuisible pour la santé.
Parmi les nuisances causées par les éoliennes, il faut citer également la dégradation du paysage et la pollution lumineuse. La hauteur et les dimensions des éoliennes ont un impact énorme sur la sensation d’espace dans la campagne : on les voit sur des dizaines de kilomètres. Par ailleurs, l’ombre des pales et l’éclat des lampes sont une nuisance supplémentaire pour l’environnement immédiat. Le soir et la nuit, les turbines émettent en effet une lumière qui clignote.
Les éoliennes constituent aussi une menace sérieuse pour la faune : pour les oiseaux, les chauves-souris et les insectes qui se retrouvent pris dans les pales. La Thiérache est d’autant plus vulnérable que de nombreuses voies migratoires la traversent.
La vue d’une éolienne avec des pales de 90 mètres dans le jardin, derrière ou devant chez soi, ce n’est pas ce qu’on peut appeler un beau panorama, et cela compte si l’on veut vendre sa maison. Des études scientifiques et la jurisprudence montrent que l’implantation de turbines aériennes entraîne une diminution de la valeur des biens immobiliers.
Que pouvez-vous faire pour empêcher le placement de ces éoliennes ?
Participez à l’enquête publique !
Si vous habitez dans un rayon de 6 km d’un projet éolien, vous pourrez donner votre avis lors de l’enquête publique. Cette enquête sera organisée par la préfecture du Département de l’Aisne et se fera à la mairie de votre commune. Pour plus d’informations sur la date et l’heure, veuillez contacter la Mairie de votre commune. Ou abonnez-vous à notre bulletin d’information, nous en informerons.
Dites NON et signez la pétition ci-jointe !
Par ailleurs, nous lançons une pétition contre l’implantation d’éoliennes sur le territoire des communes de Coingt, Nampcelles-la-Cour, Dagny-Lambercy, Harcigny, Plomion, Renneval, Vigneux-Hocquet et Vincy-Reuil-et-Magny. En tant que participant potentiel à l’enquête vous pouvez signer cette pétition ci-jointe. Tout ce que vous devenez faire c’est la signer, affranchir et poster. Nous remettrons les pétitions signées au préfet du département de l’Aisne, monsieur Nicolas Basselier.
C’est aussi possible de signer la pétition en ligne :
Pollution électromagnétique : les éleveurs ont décidé de réagir
Le danger des ondes électromagnétiques ne concerne pas uniquement les particuliers. Depuis quelques temps, un nombre croissant d’éleveurs se dresse contre les ravages provoqués par les champs électromagnétiques sur leurs bêtes. Une pollution qui impacte directement leur activité, mais qui a également des conséquences sur leur vie (stress, suicide, etc.). L’occasion de s’intéresser de près à ce fléau qui touche directement nos campagnes et interroge sur nos modes de vie.
Danger des ondes sur les animaux : les pouvoirs publics font la sourde oreille
Le 27 décembre 2018, Chantal Deseyne, Maire de Serville et Sénatrice d’Eure-et-Loir, a posé au Sénat la question des conséquences sanitaires d’une exposition aux ondes électromagnétiques des animaux d’élevage. Appelant l’attention du Ministre de l’agriculture et de l’alimentation, l’élue interpelle sur certaines difficultés rencontrées par les éleveurs, notamment la surmortalité des veaux. L’objectif de cette demande ? Savoir si des études existent sur les effets des champs électriques et magnétiques afin de pouvoir apporter une réponse aux éleveurs en souffrance.
La réponse publiée dans le Journal Officiel du Sénat le 14 février 2019 est sans appel : le GPSE (Groupe permanent pour la sécurité électrique)n’a pas mis en évidence un lien de causalité entre les symptômes observés sur les animaux d’élevage et les ondes électromagnétiques. Et bien que les effets des courants parasites, notamment des lignes haute tension, soient connus, les différents rapports officiels ne permettent pas de conclure qu’ils ont un impact sur la performance et la santé des animaux. Une réponse d’autant plus terrible pour les éleveurs qu’elle avance un autre constat : lorsque des difficultés sont identifiées, elles sont dus à une mauvaise conduite de l’élevage. Autrement dit, la pollution électromagnétique n’aurait rien à voir dans les problèmes rencontrés par les éleveurs.
Un éleveur se dresse contre les champs électromagnétiques
Peu de temps avant la publication de cette réponse, un éleveur a décidé de sortir de l’ombre pour dénoncer l’impact des champs électromagnétiques sur son élevage. Patrick Pilon, éleveur dans la Sarthe, a vu mourir 200 000 lapins en l’espace de 4 ans. Une surmortalité qu’il attribue aux pollutions électromagnétiques touchant son exploitation, notamment en raison de la présence d’une antenne-relais à quelques mètres de là. Pour appuyer ses propos, l’éleveur a fait réaliser une expertise par un géobiologue de la Chambre d’Agriculture de la Sarthe. Alors que le niveau de fréquence maximal ne devrait pas dépasser 500 mV/m, l’étude conclut qu’il est compris entre 600 et 800 mV/m au sein du bâtiment abritant ses lapins. Une surexposition aux ondes qui serait probablement due à l’installation d’une antenne-relais à seulement 140 mètres de son exploitation. Depuis le passage à la 4G, Patrick Pilon a constaté que ses animaux avaient un comportement anormal et ne mangeaient pas, malgré une absence de pathologie particulière.
Malgré cela, aucune preuve ne permet d’incriminer directement l’antenne-relais ou une autre installation. L’éleveur, aujourd’hui en redressement judiciaire à cause d’une production impactée, a néanmoins décidé de réagir. Il a rejoint l’APEM (Association de Protection de l’Environnement Malicornais) et a rallié d’autres agriculteurs à sa cause. Il faut dire qu’une dizaine de cas similaires ont déjà été recensés dans la région. De quoi inciter les autorités à se pencher sur la question ? Rien n’est moins sûr pour le moment.
Faire des dangers électromagnétiques une cause nationale
La situation de Patrick Pilon est loin d’être un cas isolé. L’éleveur a pu s’en rendre compte à l’occasion d’une réunion organisée le 8 février 2019, à laquelle ont participé 150 personnes dénonçant les dangers d’un phénomène qui n’est pas reconnu par les autorités sanitaires. Pour les géobiologues, les nuisances qui touchent les animaux (affaiblissement, diminution de l’immunité, perte de productivité, infécondité, mort, etc.) sont effectivement dues à la présence de lignes haute tension et d’antennes-relais. Le problème, c’est que la profession de géobiologue n’est pas reconnue par l’État et que leurs études ne sauraient donc avoir de valeur aux yeux des autorités sanitaires. Une réponse qui ne satisfait pas les éleveurs ayant participé à la réunion, eux qui voient leur vie basculer à cause des perturbations électromagnétiques impactant leur exploitation. Une situation d’autant plus dramatique que, pour certains, elle a entraîné la faillite, voire même des tentatives de suicide.
Alors, que faire face à la défiance affichée par les autorités ? Plutôt que de se taire, ces agriculteurs ont décidé de se faire entendre afin de mobiliser le grand public et, ainsi, faire réagir l’État. Un premier combat réussi puisque plusieurs femmes politiques ont fait le déplacement, dont Sylvie Tolmont, Députée de la Sarthe, et Nadine Grelet-Certenais, Sénatrice de La Flèche. Prochain objectif ? Faire de leur lutte contre les pollutions électromagnétiques une cause nationale.
Mme Tolmont n’est plus députée …. Mme Nadine Grelet-Certenais n’est plus sénatrice ….
Et les éleveurs restent avec leurs problèmes.
Que se passe-t-il au salon de l’agriculture ?
Emmanuel Macron face aux inquiétudes et parfois chahuté au Salon de l’agriculture de Paris
Des éleveurs ont dénoncé la dangerosité des ondes pour leur santé et celle de leurs bêtes : « Vous allez tous les jours au travail, on voit la mort … Monsieur Macron, renseignez-vous de ce qui se passe, on n’est pas des menteurs ! On demande juste de voir si ça vient de l’antenne, pas de l’enlever », l’ont-ils interpellé.
Au Gaec de La Liez à Lecey (Sud haut-marnais), depuis des années, le rendement des laitières est durement affecté. Surtout, le cheptel connaît une surmortalité. Convaincus que les effets des champs électromagnétiques d’antennes de téléphonie et de deux parcs éoliens sont en cause, Anthony et Sandra Varney ont reçu dimanche 19 février le député Christophe Bentz et convoqué une cinquantaine d’exploitants. Pour crier leur désarroi, avec celui de trois autres exploitations, qui endurent le même désastre.
« Nos laitières ont commencé à accuser une baisse de production en 2015. » Stupeur à Lecey, au Gaec de la Liez d’Anthony et de Sandra Varney. La fertilité de leurs prim’holsteins décroît, elles s’affaiblissent. Des micotoxines présentes dans le maïs sont désignées responsables. « On a décidé de stabiliser l’alimentation des vaches avec des capteurs », raconte Sandra. Une réponse qui permettra de remonter le rendement des laitières, initialement « à 35, 36 litres par jour par vache » à 33 litres. Sauf qu’en janvier 2018, « les capteurs n’ont plus aucune efficacité ». Le manque à gagner est de 26 000 € par an. Mais le plus dur reste à venir, c’est une période infernale qui s’ouvre. Les bêtes boîtent, souffrent de saignements de nez, sont victimes d’arrêts cardiaques. L’affaire prend une telle ampleur que le Gaec « n’arrive plus à faire (son) quota ». Alors Anthony et Sandra décident de remonter les effectifs : de 85 têtes, ils vont passer à 130 « pour compenser la perte ». Inévitablement, les coûts d’exploitation augmentent et les nouvelles arrivées prennent de la place. Surtout, la surmortalité continue de sévir. « En six ans, 90 bêtes ont succombé et je ne sais combien de veaux ». Les bêtes paraissent foudroyées par une extrême fatigue, « finissant par ne plus se lever ». D’autres présentent des signes cliniques effrayants : « des bosses qui poussent, des kératites telles que leurs yeux deviennent deux gros globes blancs ». Les veaux sont pris de « diarrhées insoignables », pétris d’érythèmes, affectés de pneumonies.
« En une journée, le géobiologue ne voyait plus clair »
« Je ressens quelque chose chez vous, il s’y passe quelque chose ». On est alors en 2020. « Ce premier géobiologue a compris qu’il ne pourrait rien pour nous », poursuit Sandra. Sans se déplacer en Haute-Marne, l’homme freine des quatre fers. Malgré les réticences de son époux, l’exploitante appelle un homologue à la rescousse, il est Vosgien. « Au terme de son premier jour dans la ferme, il était complètement rincé. Il m’a dit “Je ne vois plus clair, ici, c’est un cas d’école” ». La faute à « huit antennes de téléphonie qui passent, et à deux parcs éoliens – à 10 km à Dampierre et à 15 km à Fayl-Billot », tranche Sandra. En résumé, les effets de leurs champs électromagnétiques (CEM) sont montrés du doigt.
« Des vaches sautent en allant en salle de traite »
« À la chambre d’agriculture, personne ne nous aidait. C’est en 2022 que le groupe permanent pour la sécurité électrique en milieu agricole (GPSE, au statut aujourd’hui associatif NDLR) nous a adressé un technicien de l’APAVE (groupe privé, NDLR) qui est venu mesurer tous les courants ». Son verdict est que le sol en est plein. Or, « le bâtiment est là depuis 1980 ». Pour Sandra, c’est clair, les CEM sont en cause. « On a relevé 500mV au sol ». Un voltage « bien supérieur aux normes européennes », indique-t-elle. D’une telle intensité qu’ « il y a des vaches qui sautent en allant en salle de traite ». Elles prennent des décharges, insiste-t-elle. Ce n’est pas tout. La santé de son époux chancèle elle aussi. « Il n’a pas dormi pendant plus d’un an ». Alors, qu’espère le couple Varney de la venue du député Bentz, après celle du président du Département Nicolas Lacroix, le 14 février ? « Que le gouvernement bouge ». Et pas en les indemnisant car « c’est pour qu’on ferme notre g… ». Antennes de téléphonie, éoliennes, « il faut arrêter ! ». Sandra constate qu’ « aujourd’hui, le consommateur est content d’avoir de la bouffe française ». Faudra-t-il, poursuite-elle, qu’il s’accommode de viande du Brésil ou d’Espagne ? Non, Sandra n’ira pas au salon de l’agriculture, qui aurait pu servir de caisse résonnance à la détresse du GAEC. « Pour moi, c’est un zoo pour les Parisiens. En plus, ça stresse les animaux. Si les gens veulent en voir, qu’ils viennent dans les fermes ».
Exploitants frères de peine
Des malheurs identiques à ceux du Gaec de La Liez s’abattent avec la même virulence sur d’autres élevages de Haute-Marne. A Darmannes, à Noyers, à Belmont. Qui dénoncent les effets mortifères des antennes de téléphonie.
« Les éoliennes du nouveau parc ont été mises en route un vendredi. Le samedi, on a trouvé deux vaches mortes et le dimanche, une troisième. » Cette fois, le pénible scénario se déplie chez Jean-Michel et Agnès Aubertin, à Darmannes. Conjointement, leurs vaches « n’arrivent plus à se reproduire ». Le couple possède 45 laitières et 70 allaitantes… et « les deux troupeaux sont touchés ». Celui des allaitantes dans une moindre mesure « car elles vont dans le Bassigny ». Après avoir vu le contingent des veaux diminuer d’abord de moitié, Agnès récapitule à son tour : « Sur le troupeau laitier, je suis à 63% de perte. » Total : l’exploitation n’atteint plus sa référence laitière : « On a retiré 200 000 li-tres de lait. » Leur fille a lancé une production de crème glacée. L’idée que son projet échoue met « la peur au ventre » à la famille. Sachant qu’Agnès elle-même a un sérieux problème de santé. Il y a un an, elle a dû subir une hystérectomie. Des fibromes réapparaissent. Son chirurgien s’interroge sur une corrélation avec l’implantation du parc éolien car « il se demande pourquoi ils sont revenus si vite ». L’idée d’Agnès est faite : il y a un parallèle et une logique entre les problèmes des bêtes et les siens, qui ont trait à l’appareil génital. « Soixante-dix éoliennes doivent encore s’implanter autour de Chaumont, ça m’effraie ! Si ça se fait, on n’a plus qu’à fermer. Des compensations financières, ça ne couvre pas tout. » Depuis Noël dernier, le couple a perdu « environ 15 000 € de bêtes ». Ayant fait appel à un géobiologue mayennais, il faut dans le même temps assurer pour « des barres d’acier, de cuivre, des pierres d’Égypte et des menhirs », destinés à endiguer les effets des CEM. « Comme chez Sandra, ma fille reste salariée, on ne peut pas envisager de l’installer. » Or, chez les Aubertin, « on en est à la quatrième génération » sur la ferme.
« Je vois mourir des veaux en moins d’une heure »
« Vingt-sept veaux sont morts la deuxième semaine de décembre, quatre vaches ces derniers jours. » À Noyers cette fois, avec Ophélie, Stéphane Groslevin travaille sur l’exploitation de son père Gérard, les Grands Prés. « En moyenne, les bêtes donnent 17 litres de lait par jour » : le rendement s’est effondré. « J’ai poussé jusqu’à 57 vaches matin et soir pour aller au robot. » Ophélie est elle aussi certaine que les CEM des antennes passent pile dans celui-ci. « Ça suffit ! Il y en a marre ! » Et de donner un aperçu d’un quotidien qui a tourné au cauchemar. « Le soir, les bêtes vont bien, et le lendemain, on les retrouve endormies pour toujours dans les logettes. Et généralement, il s’agit de vaches pleines. » Les plus jeunes n’échappent pas à la camarde. « On a des veaux dont la température monte soudain à 41,5°C. J’en vois mourir en moins d’une heure. »
« Des cellules » aux mamelles
« Même le véto n’a pas de remède. » À Belmont, Fabrice Chauffetet tient une sinistre comptabilité : en 2022, il a perdu 60 bêtes. Ici non plus, cette surmortalité ne date pas d’hier : « ça s’est déclenché en 2019. » Ici aussi, il met en cause une antenne téléphonique. La surmortalité est apparue « quand un 4e opérateur s’y est greffé ». Aujourd’hui, il enrage qu’un parc éolien se construise « à 300 m de la ferme à vol d’oiseau ». Alors que des laitières (une centaine désormais au lieu de 120) produisaient 20, 30 ou 40 litres de lait quotidiennement, « le lendemain, c’était zéro ». Il voyait apparaître à leurs mamelles « des cellules » au point, en fin d’année dernière, de « ne même plus pouvoir ramasser le lait ».
« Ce que je fais n’a rien de scientifique »
« Ce que je fais n’a rien de scientifique, je fais ce qui existe depuis la nuit des temps. » Bruno Laurent est le géobiologue qui intervient chez Anthony et Sandra Varney, au Gaec de La Liez à Lecey. Inséminateur retraité, il a eu « plusieurs accidents du travail ». Le dernier est très grave. « Je me suis guéri avec un pendule. » Après que son frère, qui rencontrait des difficultés dans son élevage, a convoqué un géobiologue », il l’est devenu à son tour. « Il faut avoir de la sensibilité. » Bruno est sur-sollicité.
Christophe Bentz : « Il faut une étude indépendante »
Sa permanence itinérante avait eu, il y a environ trois semaines, la visite du couple Varney, venu pour l’« alerter ». Le député de la 1ère circonscription Christophe Bentz s’est rendu au Gaec dimanche 19 février.
« J’ai demandé à aller sur place. » Ce rendez-vous a été honoré dimanche 19 février au Gaec de La Liez, à Lecey. Le parlementaire a voulu entendre Sandra Varney pour déterminer l’aide qu’il pouvait apporter. « Je vais accompagner ces exploitants. Les conséquences de ces ondes sont dévastatrices. Ils nous parlent d’une perte de centaines de milliers d’euros. » Le député estime qu’« il faut absolument que des expériences indépendantes soient menées pour démontrer scientifiquement le lien de cause à effet (entre les CEM et la surmortalité des vaches, NDLR) ». Christophe Bentz rappelle que des dizaines d’années se sont écoulées avant que la dangerosité de l’amiante soit formellement établie. Or, il voit une analogie avec les antennes de téléphonie et les éoliennes : « On n’a pas assez de recul. » De quoi ignorer leurs potentiels effets délétères. « Je ne suis pas scientifique, mais si les CEM ont des effets sur la santé animale, il est logique qu’il y en ait sur la santé humaine. » En tout cas, « c’est un problème de santé publique ». Christophe Bentz prévoit de « faire des courriers aux acteurs concernés », son objectif est d’ « avoir assez vite cette enquête ».
La santé est un sujet transpartisan. A la question de savoir s’il envisageait de se rapprocher du président du Département Nicolas Lacroix, qui s’est rendu au Gaec mardi 14 février, Christophe Bentz a dit oui. « Je lui écrirai aussi. » Et de glisser qu’en outre, « le Département a une vocation sanitaire et sociale, on l’a vu avec l’hôpital ». Avant d’ajouter : « A un moment donné, il faudra que le Département contribue au financement de cette étude indépendante. »
Alors, qu’espère le couple Varney de la venue du député Bentz, après celle du président du Département Nicolas Lacroix, le 14 février ? « Que le gouvernement bouge ». Et pas en les indemnisant car « c’est pour qu’on ferme notre g… ». Antennes de téléphonie, éoliennes, « il faut arrêter ! » ** **
Déplacer les fermes impactées, indemniser : Eoliennes, champs électromagnétiques, la question de la santé humaine et animale enfin reconnue par le gouvernement ?
Interpellé par un groupe d’éleveurs au désespoir face à leurs troupeaux décimés, Emmanuel Macron a proposé d’indemniser les victimes. Les fermes pourront être également délocalisées. La priorité revient donc à l’électricité.
C’est un premier pas vers la reconnaissance du problème, et un véritable espoir pour les agriculteurs.
Cependant, une question se pose à présent : il est possible de déplacer un troupeau, une ferme. Qu’en sera-t-il des villages entiers de l’Aisne qui déposent actuellement des plaintes pour atteinte à leur santé ?
Rappelons que les vaches jouent ici un rôle de sentinelles : lorsqu’elles meurent, ce sont elles qui nous alertent. Ce problème de santé publique doit être reconnu pour toute la population, avant installation d’autres machines.
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Encore un comentaire
Malheureusement, il y a trop de pognon en jeu et le refus de remettre en cause les dogmes.
Des éleveurs se disant victimes des ondes électromagnétiques alertent
Les éleveurs de l’association ANAST (Association Nationale des Animaux Sous Tension) estiment que les ondes électromagnétiques et électriques sont responsables des difficultés de leur cheptel. Ils étaient présents mercredi au Salon de l’agriculture pour interpeller le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau.
Joël De Konick déroule timidement la banderole qu’il a tenue dans les mains toute la matinée : «Nous défendons les élevages victimes de pollutions électriques et électromagnétiques. » Planté à l’entrée du pavillon 4 du Salon de l’agriculture, à Paris, le message ne peut désormais plus être ignoré par les nombreux passants ce mercredi 1er mars. Et c’est le but : l’association Anast (Animaux sous tension), dont il est le trésorier, est venue au plus grand raout agricole de France pour faire connaître son combat. Depuis plusieurs années, elle tente d’alerter sur un danger qui guette, selon ses membres : « la pollution invisible » issue de la multiplication des antennes-relais, des éoliennes et des lignes à haute tension aurait des conséquences très graves sur le cheptel de certains éleveurs.
Quelques pas plus loin, le président de l’Anast, Hubert Goupil, déroule son argumentaire : « Alors que j’étais producteur de jeunes bovins, et ma compagne de poules, nous avons été touchés par une mortalité importante, et inexpliquée, à partir de 2012. Mes veaux mourraient au bout de deux ou trois jours. Les poules ne pondaient plus que 100 œufs par jour au lieu de 1 300. » Conseillé par un « géobiologue » – une discipline considérée comme une pseudoscience par l’Association française pour l’information scientifique -, Hubert Goupil met en cause l’antenne de téléphonie et le paratonnerre positionnés en amont sur une rivière souterraine qui traverse également son bâtiment d’élevage.
Il n’y a pas que les éoliennes INDUSTRIELLES qui transforment la structure agricole. Il y a aussi le photovoltaïque INDUSTRIEL
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« Quand vous êtes dessous, il y a une structure, je ne trouve pas cela moche, ensuite s’il y en avait dans tous les champs à perte de vue, c’est comme les éoliennes, je trouverais cela moche bien sûr. Je dirais « non mais cela suffit, j’en ai ras-le-bol ». Ainsi s’exprime le patron du lobby France Agrivoltaïsme, Antoine Nogier, chantre médiatique de « l’ agrivoltaïsme exigeant-harmonieux-vertueux » avec sa boite Sun’ Agri, pour qui a été écrit la loi du sénat en faveur de « l’ agrivoltaïsme » aujourd’hui intégrée à la loi d’accélération de la production des énergies renouvelables.
Sun’ Agri n’est pas n’importe qui. Depuis une décennie 25 millions ont été investit dans des programmes de recherches conjoints avec l’INRAE. Ainsi « l’histoire de l’agrivoltaïsme en France commence en 2009 par la rencontre d’Antoine Nogier, président et fondateur du groupe Sun’R et de Sun’Agri, et de Christian Dupraz, chercheur en Agroforesterie à l’INRAE »1.
Pour mieux faire passer leur projet abscons, les promoteurs de ce concept marketing n’ont cessé d’y ajouter des critères afin d’essayer de distinguer cet « agrivoltaïsme » du vulgaire photovoltaïque au sol. Leur but étant que 150 000 hectares soient recouverts. Une surface revendiquée tant par le Ministère de la Transition que par ce lobby.
Ainsi, 7 labos de l’INRAE et 14 chercheurs à temps plein ont bossé des années avec Sun’ Agri, mais aussi avec Photowatt et Itk, et ce avant que Sun’agri ne se lance sur le marché. Aujourd’hui Sun’ Agri est une succursale d’ Eiffage, et présente son « programme 3 » subventionné à 7 millions par l’ADEME et qui lui permet la construction de démonstrateurs à l’ échelle commerciale.
Raflant 75% des appels d’offre de la CRE, Nogier fanfaronne et dénonce « les cow-boys qui parcourent la pampa » des autres entreprises, mais achète pourtant des terres via sa boîte, à minima 80 hectares dans les Aspres, refuse de l’assumer et s’en défend en se présentant comme « engagé dans une initiative à but social consistant à remettre en état d’exploitation des vignes délaissées ou sans repreneur dans une exploitation modernisée et pérennisée ». Auprès de ses pairs, il se fait pourtant plus direct « nous sommes maintenant dans le business. Nous sommes développeurs et investisseurs, c’est une activité très capitalistique ».
Et alors que sa directrice prône la vertu, Sun’Agri fait un Recours Gracieux pour imposer ses 2 projets aux élu.es de Terrats qui avaient délibéré contre à l’unanimité. Nogier, boute-en-train, tente alors un calembour « la mairie ne s’oppose pas. Il y a eu des questionnements au début. Sur Terrats il y a pas de sujet, elle est plutôt pour la mairie. L’agrivoltaïsme c’est assez peu connu donc cela suscite beaucoup d’interrogation, et cela nécessite beaucoup de pédagogie ». Et bien que l’agrivoltaïsme ne fasse qu’ajouter à la dépendance à l’agroindustrie une autre dépendance aux industriels de l’énergie, Nogier se fait renard dans un poulailler : « Il y a autant de systèmes agricoles que d’agriculteurs. Tout le monde a le droit de faire des choix différents ».
Quant à son intermédiaire local, Christophe Koch, s’il fut à l’origine de la première centrale agrivoltaïque d’Europe qui a reçu les honneurs de Greenpeace, il prône l’autonomie des pratiques agronomique pour lui-même et contribue à aliéner les autres paysans et paysannes aux algorithmes de sun’agri…
Mais du coup, est ce que vous ne pensez pas que les panneaux ne sont pas forcément à la bonne place et qui faudrait favoriser une véritable agroforesterie, une diversification des parcelles en termes de cépages et d’arbres fruitiers ?
Mais bien sûr, mais bien sûr.
Mais pourquoi ne pas faire chez les autres ce que vous faite chez vous ?
Parce que chez moi je peux décider, je suis décideur.
Oui mais là on en revient au point de départ. Vous perdez l’AOC, donc quitte à perdre l’AOC dans ces projets de sun’agri, autant mettre des arbres et des abricotiers, non ?
Non mais enfin là c’est pas moi qui décide.
Mais vous travaillez avec ces sociétés-là.
(silence) non mais moi je conseille…
On pourrait lui conseiller d’arrêter de mettre en place des projets à 800 000 euros par hectare. Des centrales industrielles dont « l’algorithme qui gère à distance depuis le siège lyonnais de l’entreprise maîtrise parfaitement le comportement de la plante ». Nogier fanfaronne que « Sun’ Agri c’est un fournisseur de technologie d’intelligence artificielle. Notre métier c’est celui-là, on est une boîte de technologie ».« Le cœur du réacteur de Sun’Agri, c’est le numérique »2jubile t’il par ailleurs. Pourtant « jeprétend que nous on essaye de maintenir les terroirs tels quels. Non je ne suis pas de ceux qui penses que les systèmes connectés, la technologie sont l’ennemi de l’agriculture, au contraire ils peuvent aider l’agriculteur à dormir correctement sur ses deux oreilles, à avoir moins de stress et à faire un métier qui est extrêmement difficile. Ce sont des agriculteurs qui se sont réappropriés leur agriculture, leur métier et la technologie les aide » assène le PDG de Sun’ Agri. Il ose aussi présenter le salarié agricole qui sera sous ses panneaux comme un acteur indépendant alors que la société d’exploitation agricole est détenue par Sun’Agri.
En termes de convergence d’intérêts dans les Pyrénées-Orientales, l’écosystème « vertueux » des barons de la FNSEA et de la Coordination Rurale – dont Sun’ Agri recueille les fruits – fiche une insolation. Si le parrain de la FDSEA, Bruno Vila fort de ses millions, de ses 50 sociétés donc 5 agrivoltaïques, surclasse de loin son compagnon de route Philippe Maydat, président de la Coordination Rurale qui ne détient que 2 petites locations, ce dernier se permet une paella conviviale sous les serres de Ternergie. Ces deux syndicats sont présents à la Chambre d’agriculture, à la SAFER, à la CDPENAF, des instances décisives pour les projets de Sun’ Agri.
7 mois après le début de ce papier dont la version courte parue dans L’Empaillé a été lue par les commerciaux de Sun’Agri qui cherchent maladroitement à s’en défendre, la mairie de Fourques se déclare contre le 3eme projet de Sun’ agri et cherche à le bloquer. Face à la boîte d’Antoine Nogier qui n’avait pas prévenu des habitant.es que les chantiers et les lignes électriques allaient passer dans leurs terrains, des chaînes empêchent Sun’Agri d’accéder aux chantiers.
Dans les Aspres, tout le monde est en train de détester Sun’ Agri.
La ferme voisine de Murielle et Didier POTIRON a été quasiment bradée.
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TÉMOIGNAGE. « C’est interminable » : ils racontent dix ans dans la tourmente des éoliennes de Nozay
Dix ans dans la tourmente des éoliennes
Après dix ans d’un trop long combat contre le parc éolien des Quatre-Seigneurs à Nozay, Didier et Murielle Potiron ont abandonné leur ferme à Puceul (Loire-Atlantique). Mais une expertise qu’ils attendent au tournant contre les éoliennes qu’ils accusent d’être à l’origine de la fin de leur élevage se fait encore attendre, et le bras de fer judiciaire se poursuit.
Il attendait une réponse ce mardi 21 février. « C’est encore reporté, au 28 février. On est vraiment déçus de la lenteur, exceptionnelle et difficilement acceptable, de la justice. Le dossier dure déjà depuis dix ans, et on a encore perdu de nombreux mois. On est impuissants, c’est désolant », réagit, à chaud, Didier Potiron, ancien éleveur laitier. Il vient d’apprendre le énième report de la décision de la cour d’appel de Rennes. Elle devait statuer sur une expertise des câbles électriques souterrains reliés au parc éolien des Quatre-Seigneurs de Nozay, voisin de son ancienne ferme. Et ce, depuis le 27 septembre 2022.
La colère
Ce n’est plus dans la ferme familiale que Didier nous reçoit. Les Potiron ont quitté le 2 février leur exploitation où ils travaillaient depuis 1969. Jeans et pull côtelé ont remplacé la cotte de fermier. Et c’est à la porte de la maison de ses beaux-parents, à Puceul (Loire-Atlantique), qu’il nous attend avec sa femme, Murielle. Ils ont vendu leur maison à l’été 2022. Puis, leur cheptel, leur matériel, et leur exploitation cédée à un céréalier le 7 décembre 2022. « Les céréales craignent moins les éoliennes », glisse-t-il, un rien amer.
En 2013, huit éoliennes sont mises en tension, dans le parc des Quatre-seigneurs, portées par le promoteur ABO-Wind. Elles moulinent à 700 mètres de l’exploitation des Potiron. Ils tiendront dix ans dans cette cohabitation, qu’ils estiment toxique : ils accusent les éoliennes d’être à l’origine des maux que leur élevage subit. Baisse de production laitière, stress et souffrance du bétail. 450 vaches, génisses et veaux sont morts, selon Didier.
« Je suis en colère. Nous avons été forcés d’arrêter, alors que notre objectif était d’installer notre fils. Ce n’était pas possible de continuer à travailler dans ces conditions. Dix ans, de combat, dix ans d’une vie, ce n’est pas rien », souffler Didier. Dans ce dossier baptisé « les éoliennes tueuses de Nozay », une douzaine de plaintes ont été déposées. Une trentaine d’expertises et études menée sur le site de la ferme et du parc éolien, pour déterminer les origine des nuisances. Selon Didier, sa ferme serait l’une des plus expertisées de France.
Et, pour rajouter à l’imbroglio de l’affaire, il y a une demande d’analyse de la qualité des câbles électriques enfouis qui remonte à août 2021. « En 2015, nous avons transmis les conclusions d’une analyse des câbles menée par Enedis à une expert en électricité qui a constaté leur usure, alors qu’Enedis avait conclu qu’ils étaient bons pour le service ». Puis, en juillet 2017, panne des éoliennes, elles arrêtent de tourner quatre jours. Retour à la normale pour le bétail, les vaches consentent à revenir au robot de traite, selon l’éleveur. « C’est pourquoi analyser les câbles nous paraissaient intéressant ».
« On pourrait écrire un livre »
Leur demande est acceptée par le tribunal judiciaire de Nantes en novembre 2021. « L’expert judiciaire a été nommé. Mais pour l’instant, rien n’est fait ». En février 2022, Enedis et l’exploitant du parc ont fait appel de la décision du tribunal. « C’est reporté tous les huit jours. Aujourd’hui, on doit être au seizième report ! ». Pour Robert Nicolas, secrétaire de l’ANAST (Association Nationale des Animaux Sous Tension) : « c’est un silence de mort. Nous suivons une dizaine d’éleveurs dans le même cas et nous essayons d’appuyer leur dossier pour les faire avancer ».
Maitre Lafforgue est l’avocat de ces éleveurs, dont font partie les Potiron. Selon lui, autant de reports, c’est inhabituel. Seule raison pouvant les expliquer : « le manque de moyens alloués à la justice ». Avec une amère ironie, Didier résume :
« C’est une histoire de fou, on pourrait écrire un livre ».
Ils iront « jusqu’au bout », pour la vérité
Didier et Murielle ont déménagé plus au nord du département, dans un village dont ils demandent de taire le nom. « Maintenant, on se pose un peu. On va essayer de partir en vacances. Pour la suite, on verra », confie l’ancien éleveur, rincé par ce combat, mais pas battu.
Pour obtenir « la vérité » un jour, les Potiron ne s’arrêteront pas là, assure Didier. « On se bat aussi pour les autres, » assure-t-il, en comparant son dossier à celui de l’amiante. « Ni la profession agricole, ni les élus ne nous ont soutenus, mais nous irons jusqu’au bout ». Qu’importe le temps que prendra le bras de fer judiciaire : « on est prêts et déterminés à attaquer sur d’autres terrains en fonction de l’issue de notre demande d’analyse des câbles électriques. Ce n’est qu’une piste de nuisance, il y en a d’autres comme la pollution aérienne des éoliennes ».
En lien avec l’ANAST, ils envisagent d’ailleurs de mener des actions, dont une première pourrait avoir lieu au salon de l’agriculture dans quelques jours.
l’agricultrice Céline Bouvet attaque quatre ministres en justice
L’éleveuse Céline Bouvet, installée à Saffré (Loire-Atlantique) près du très polémique parc éolien des Quatre seigneurs, a porté plainte contre quatre ministres, pour « complicité par aide à l’administration de substances nocives », à titre principal, et pour « omission de combattre un sinistre », à titre subsidiaire.
Les ministres concernés sont l’actuel Premier ministre Jean Castex, le ministre de la Santé, Olivier Véran, l’actuelle ministre la Transition écologique et solidaire Barbara Pompili, et celle qui l’a précédé à ce poste, Elisabeth Borne.
La plainte a été déposée mi-janvier 2021 par l’avocat de Céline Bouvet, Maître Fabrice Di Vizio.
Installée à Saffré (Loire-Atlantique), l’une des quatre communes d’implantation du parc éolien des Quatre seigneurs, Céline Bouvet fait face, comme le couple Potiron, à une surmortalité de ses bêtes et à divers troubles de comportement de celles-ci depuis 2012 et la construction des huit éoliennes.
Des problèmes survenus dès la construction du parc éolien
Comme eux également, elle souffre depuis ce temps de divers maux : fatigue accrue et prolongée, douleurs musculaires, insomnies… Comme eux enfin, elle se bat depuis plusieurs années pour faire reconnaître le lien de cause à effet entre ces problèmes de santé et la construction des turbines.
Alors que Didier et Murielle Potiron ont décidé, suivant les conseils de l’avocat de l’Anast (association nationale animaux sous tension) Me Lafforgue, de concentrer leur plaidoirie sur les nuisances subies par les animaux, Céline Bouvet a choisi, elle, d’attaquer les pouvoirs politiques aussi sur l’aspect santé humaine.
« Le cas de cette agricultrice est emblématique de l’absence de débat sur l’impact sanitaire de l’éolien en France », a commenté son avocat Me Di Vizio auprès des journalistes de France 3.