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  • Le fléau des éoliennes

    Les populations d’oiseaux et de chauves-souris arrivent devant les tribunaux

    Le tribunal de Montpellier a reporté au 7 avril sa décision attendue en début de semaine dans le dossier des éoliennes exploitées à Aumelas dans l’Hérault par EDF Renouvelables et qui sont accusées d’être responsables de la mort de centaines d’oiseaux protégés.

    Selon l’association France Nature Environnement Occitanie-Méditerranée (FNE-OccMed), les éoliennes d’Aumelas ont causé la mort de 150 à 300 faucons crécerellettes, une espèce migratoire menacée de disparition. Ces petits faucons, tout comme les busards cendrés et des chauves-souris, elles aussi espèces protégées, viennent régulièrement s’abattre sur les pales malgré les dispositifs d’effarouchement mis en place.

    Ces cas ne sont pas isolés en France ou à l’étranger où des mortalités massives d’oiseaux et de chauve-souris sont observées sur les sites de parcs éoliens, menaçant une faune souvent protégée et déséquilibrant un écosystème tout entier.

    Des centaines de morts d’oiseaux protégés dans l’Hérault

    La FNE-OccMed avait déposé en 2022 une citation directe pour « destruction d’espèces protégées » visant EDF Renouvelables France et son PDG Bruno Bensasson – qui quitte son poste le 5 avril, ainsi que neuf sociétés exploitant ce parc de 31 éoliennes implantées depuis une vingtaine d’années sur le Causse d’Aumelas, un plateau dominant la Méditerranée à l’ouest de Montpellier, en plein cœur d’une zone labellisée « Natura 2000 ».

    Ne comptant que quelque 700 spécimens sur l’ensemble de l’Hexagone, les faucons crécerellettes sont de petits migrateurs qui avaient pratiquement disparu de l’Hérault avant de revenir s’installer sur le Causse d’Aumelas au début des années 2000. Ils y seraient maintenant quelques centaines.

    Lors de l’audience qui s’est tenue en décembre 2024, le parquet a réclamé 750.000 euros d’amende (dont 500.000 avec sursis) pour chacune de ces sociétés et six mois de prison avec sursis et 150.000 euros d’amende (dont 100.000 avec sursis) contre M. Bensasson, ainsi qu’une suspension de l’activité du parc éolien.

    La FNE, partie civile, réclamait un dédommagement de 500 euros par oiseau tué et que les exploitants versent 168.000 euros au Plan national d’action pour le faucon crécerellette, en réparation du « préjudice écologique » subi par l’espèce.

    Selon le porte-parole d’EDF Renouvelables, les impacts de faucons crécerellettes constatés sur le parc d’Aumelas sont de 4 à 5 par an, en évoquant une croissance « exponentielle (+ 12 % par an) » de leur population depuis l’année de mise en service du parc éolien d’Aumelas, en 2005. La justice civile a cependant constaté que « cette destruction perdurait malgré la mise en place » en 2014 d’un système électronique d’effarouchement.

    « Près de 70 cadavres ont été retrouvés au pied des éoliennes. Sachant qu’il y en a qui disparaissent avec les renards, etc., ce serait plutôt de l’ordre de 150 à 300 faucons crécerellettes qui auraient été tués par ces éoliennes », répond Simon Popy, spécialiste de la biodiversité, selon qui cette surmortalité a « ralenti de 22 % » la croissance de ces petits faucons, dans l’un des rares sites où ils nichent en France.

    Dans un dossier similaire, le même tribunal de Montpellier doit rendre le 9 avril sa décision sur le parc de sept éoliennes exploitées à Bernagues, toujours dans l’Hérault, par Energie Renouvelable du Languedoc (ERL), filiale du groupe Valeco. Le groupe doit répondre de la mort du mâle reproducteur d’un couple d’aigles royaux. Là encore, le parquet a réclamé d’importantes amendes.

    Les éoliennes responsables de la mort de centaines de milliers de chauves-souris par an en France

    Selon une enquête du Monde, les éoliennes provoqueraient la mort d’environ 250.000 chauves-souris en France chaque année. Pour un article La Croix, ce chiffre serait de 350.000 individus par an. Un article des Échos, citant l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), avançait la mort de 1,6 million de chauves-souris sur la période 2002-2015 causée par les éoliennes, alors que 6000 étaient alors installées en France contre près de 10.000 en mars 2024.

    Les chauves-souris, comme les oiseaux, sont nécessaires à la pollinisation et jouent un grand rôle dans l’écosystème. Elles dispersent les graines, ce qui est favorable à la régénération des bosquets et forêts; elles mangent les insectes, ce qui permet aux agriculteurs d’économiser des millions d’euros en lutte antiparasitaire chaque année.

    Il a été observé que les chauves-souris sont attirées par les éoliennes, car ces dernières confondent les poteaux et pâles avec les grands arbres sur lesquels elles ont l’habitude de se poser. Si l’animal ne se heurte pas aux pâles, il peut malgré tout être sujet à un phénomène appelé « barotraumatisme ».

    Ce phénomène, du fait de la pression de l’air qui change brusquement autour des pales, entraîne une hémorragie interne des animaux qui s’en approchent. Cela se produit à cause de lésions de leurs vaisseaux sanguins induite par la pression du mouvement des pales, provoquant finalement leur mort. Cela entraîne une incompatibilité entre les énergies renouvelables et la conservation de la biodiversité.

    Plus de 300 aigles, en voie d’extinction, tués ou blessés par des éoliennes en Australie

    Au cours de la dernière décennie, les éoliennes ont entraîné la mort ou ont blessé 321 aigles menacés en Tasmanie – un État australien situé à 199 km de la côte sud-est de l’Australie continentale -, selon une étude publiée en 2023. On pense que davantage de cas ne sont pas signalés du fait du manque de recherche systémique sur les parcs éoliens et d’information à destination du public.

    Publiée dans la revue Australian Field Ornithology, l’étude a porté sur les deux plus grands rapaces d’Australie, les pygargues à queue blanche et les pygargues blagres. L’étude a révélé qu’entre 2010 et 2022, les parcs éoliens ont causé la mort de 268 aigles et en ont blessé 53. La compagnie d’électricité publique TasNetworks a fait état de 139 décès, et les sauveteurs d’aigles ont été témoins de 91 décès et de 50 blessés.

    « Le nombre réel ne peut qu’être plus élevé, car les enquêtes menées dans les parcs éoliens restent incomplètes, » note Gregory Pullen, l’auteur de l’étude. « Plus précisément, les enquêtes ne sont menées qu’à proximité des turbines, sont périodiques et ne portent pas sur l’ensemble des turbines ou sur l’ensemble des habitats situés autour de chaque turbine, les broussailles étant souvent exclues. »

    Ces deux espèces pourraient être menacées davantage si l’expansion des éoliennes se poursuivait conformément à la volonté du gouvernement fédéral de réduire les émissions de gaz à effet de serre à zéro.

    Les populations d’oiseaux marins plongeurs en mer du Nord diminuent de 94 % à proximité des parcs éoliens offshore

    Une étude menée par des scientifiques allemands a révélé que les populations d’un groupe d’oiseaux aquatiques connus sous le nom de plongeons catmarins ou « plongeurs » ont diminué de plus de 90 % en mer du Nord depuis la construction de parcs éoliens en mer.

    Les résultats de l’étude, intitulée « Large-scale effects of offshore wind farms on seabirds of high conservation concern » [Effets à grande échelle des parcs éoliens en mer sur les oiseaux marins dont la sauvegarde de l’espèce est très préoccupante], ont été publiés dans la revue Nature le 13 avril 2023.

    Ils ont constaté que « la répartition et l’abondance des plongeons ont considérablement changé entre la période précédant et la période suivant la construction des parcs éoliens », les populations de plongeons catmarins diminuant de 94 % dans une zone d’un kilomètre autour des parcs éoliens et de 52 % dans une zone de 10 kilomètres autour des parcs éoliens.

    Les auteurs de l’étude notent qu’il est difficile d’établir quelles seront les conséquences pour les populations de plongeons ou comment le déplacement affectera les individus et les populations. « Néanmoins, la disponibilité réduite de l’habitat principal et les options de recherche de nourriture moindres qui en découlent peuvent représenter des risques pour les populations de plongeons en raison d’une condition physique réduite, d’un départ retardé vers les zones de reproduction et un succès de reproduction plus faible, avec des effets négatifs sur l’évolution de leur population », écrivent les auteurs.

    epochtimes.fr

  • Éolien, lignes haute tension

    Des éleveurs désemparés face à leurs troupeaux malades

    Mortalité anormale, baisse de la production de lait… Des éleveurs accusent parcs éoliens ou lignes à haute tension de perturber leurs bêtes. Sans réponse, ils sont démunis et en difficulté financière.

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    Il a le front large de ceux qui ne se laissent pas intimider. « Je ne lâcherai rien ! » Fabien Pineau a 29 ans, un élevage de 62 vaches laitières et un caractère bien trempé. Il a repris la ferme de ses parents en 2017 à La Remaudière, une commune de Loire-Atlantique. Dans la stabulation, quelques prim’Holstein, tête baissée, mangent tranquillement du foin à travers les cornadis (qui limitent les mouvements des animaux) ; l’une d’elles se dirige vers le robot de traite ; d’autres déambulent d’un pas nonchalant dans le pré attenant, à l’herbe fournie et d’un vert éclatant. Tout semble normal et paisible sous ce ciel bleu matinal d’octobre. Pourtant, la ferme traverse une crise depuis presque deux ans.

    Les choses se sont détraquées à partir de juin 2023. Les vaches ont commencé à produire jusqu’à 4 kg de lait en moins par jour, soit 26 au lieu de 30 kg. La situation s’est détériorée un peu plus à partir d’octobre, quand elles ont été parquées dans la stabulation pour l’hiver. « La fréquentation du robot de traite a chuté. C’était le fiasco. J’étais obligé de pousser quarante vaches par jour jusqu’au robot. » Les boiteries et les mammites (inflammations de la mamelle) se sont multipliées, la qualité du lait s’est dégradée, les bêtes étaient amollies.

    « La première est morte le 6 décembre 2023 d’une mammite inguérissable », raconte l’éleveur. Cinq autres bêtes ont succombé au premier semestre 2024, sans explication. « Les autopsies n’ont rien révélé. » Il a bien tenté de modifier leurs rations alimentaires, fait un bilan sanitaire de son élevage, vérifié la mise à la terre sur ses bâtiments… En vain.

    Les éoliennes, « le début de mes problèmes »

    Selon lui, la cause de ses malheurs se situe à 680 m de sa ferme : les éoliennes, dont les longues pales blanches tournent tranquillement ce matin-là. « La construction a commencé à l’été 2023. C’est le début de mes problèmes. »

    Le jeune homme soupçonne des fuites de courant électrique, aussi appelées courants « parasites » ou « vagabonds », au niveau des câbles enterrés qui relient le parc au poste de livraison. En raison de la géologie et de l’hydrologie du sol, ce courant circulerait jusqu’à sa ferme, et dans les éléments métalliques de ses bâtiments, créant un véritable enfer pour les vaches, très sensibles aux décharges électriques.

    Pour étayer sa thèse, Fabien Pineau relate ce matin du 1er mai 2024 où il a découvert que ses bêtes avaient repris normalement le chemin du robot. Les relevés de fréquentation en temps réel en attestent, dit-il, document en main. « Le responsable du parc éolien m’a alors appris que le parc était hors tension depuis la veille en raison d’une réparation en cours sur un câble ! » Fabien — qui n’a « rien contre les énergies renouvelables », et a installé un panneau solaire sur sa ferme — estime avoir perdu 100 000 euros en un an.

    Cette histoire est loin d’être anecdotique. Des dizaines d’agriculteurs confrontés à des complications semblables accusent des éoliennes proches de chez eux, mais aussi des transformateurs, des lignes à haute tension, des antenne-relais, des panneaux photovoltaïques. La presse locale s’en fait ponctuellement l’écho. Une réalité corroborée par un rapport du ministère de l’Agriculture de décembre 2023.

    Selon le questionnaire envoyé aux éleveurs situés à moins de 2 km d’une telle installation électrique, près d’un tiers des 1 015 répondants fait état de « perturbations », élevages laitiers en tête. De son côté, l’autrice Sioux Berger, qui a enquêté sur ce sujet, a recueilli et documenté une centaine de témoignages à travers la France. « J’ai été interpellée quand je me suis aperçue que les symptômes décrits étaient toujours plus ou moins les mêmes », dit-elle. Elle en a tiré une bande dessinée, Le Prix du vent, publiée en 2022.

    Réalité de ce phénomène physique

    Le cas de Didier et Muriel Potiron, éleveurs près de Nozay, en Loire-Atlantique, est sans doute le plus médiatisé, et le plus emblématique des difficultés auxquelles sont confrontés ces agriculteurs. En 2012, un parc de huit éoliennes a été implanté près de leur ferme. S’ensuivirent dix ans de cauchemar, avec la perte d’environ 450 bêtes. « La concomitance entre l’installation du parc éolien et la survenue de nos problèmes a été reconnue dans de multiples rapports », explique Didier Potiron.

    Pourtant, en 2021, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a publié un avis dans lequel elle estimait « comme hautement improbable voire exclue que la mise en place des éoliennes ait conduit à générer les troubles » observés dans leur élevage et celui d’une voisine. Le couple a fini par vendre sa ferme et ses vaches en septembre 2022. Mais continue le combat au tribunal.

    Les opérateurs énergétiques, qu’il s’agisse du gestionnaire de transport RTE, du fournisseur Enedis ou des promoteurs d’éoliennes, ne nient pas les interférences et les courants de fuite : « Il n’y pas de doute ou de remise en question de la réalité de ce phénomène physique. C’est un problème qu’on prend au sérieux », assure Robin Dixon, chargé de mission environnement et planification à France Renouvelables, qui représente la filière éolienne. Mais aucune étude scientifique ne confirme de lien direct entre leurs infrastructures électriques et les troubles des troupeaux. « Dans 80 à 90 % des cas, les problèmes sont résolus. Il s’agit la plupart du temps d’un défaut sur le réseau électrique ou de mise à la terre dans l’élevage lui-même », estime Robin Dixon.

    Vérification du réseau électrique et mises à la terre, remplacement des néons par des LED, abreuvoir installé à l’extérieur, sans oublier les diverses analyses menées sur les bêtes et le fourrage… Maëlle [*] et son mari ont suivi toutes les préconisations des experts depuis la mi-2023. Pourtant, leurs vaches sont toujours aussi peu enclines à boire. La quantité et la qualité du lait diminuent… les rentrées d’argent aussi. Cette éleveuse de Bretagne ne parvient pas à identifier la source de ses problèmes.

    Le parc éolien voisin installé en 2017 est-il en cause ? Le terrain très humide sur lequel est installée la ferme favorise-t-il la circulation de courants parasites ? Faut-il incriminer les panneaux photovoltaïques posés sur de multiples bâtiments agricoles aux alentours ? Ou encore le nouveau transformateur ?

    « Il y a bien un courant extérieur qui passe dans notre salle de traite selon le géobiologue qui nous suit. Mais l’origine serait multifactorielle, dit Maëlle, qui veut préserver son anonymat. Nous avons obtenu un prêt de trésorerie de la banque pour faire face à nos difficultés. Si celle-ci apprend que ça peut être lié aux éoliennes, elle risque de ne plus vouloir nous aider. »

    Au fil des mois, elle a découvert que plusieurs de ses voisins éleveurs étaient aussi confrontés à une baisse anormale de leur production de lait. « Ils n’en parlent pas, ou bien ne veulent pas se lancer dans des démarches, dit-elle. Deux d’entre eux ne sont pas loin de la retraite, ils préfèrent continuer comme ça et laisser leur ferme vivoter. » Parler de ses ennuis ne se fait pas trop dans le métier.

    Les géobiologues, tous des charlatans ?

    Comme Maëlle, beaucoup d’agriculteurs recourent à la géobiologie, révèle l’enquête du ministère de l’Agriculture. Cette pratique consistant à repérer veines d’eau et fissures du sous-sol est fortement décriée. « La géobiologie est une pseudoscience, c’est une pratique qui relève de l’ésotérisme, du même niveau que la voyance, affirme Robin Dixon, de France Renouvelables. Elle n’est pas encadrée. » Plusieurs de nos interlocuteurs mettent en garde contre les charlatans qui profitent de la détresse des éleveurs. « Beaucoup me contactent pour récupérer les coordonnées des éleveurs dont je relaie les témoignages, déplore Sioux Berger. Ils leur promettent monts et merveilles contre des sommes importantes. »

    Pourtant, sur le terrain, le travail de certains géobiologues est reconnu : sur la soixantaine d’éleveurs qui disent avoir constaté une amélioration de la situation, 90 % mentionnent l’intervention d’un géobiologue et 68 % affirment que c’est le seul intervenant ayant permis la régression des troubles observés. « Les éleveurs se sentent seuls, ce qui est une des raisons pour lesquelles ils font appel à des géobiologues, considère le ministère de l’Agriculture, ce qui peut certes paraître a priori discutable, mais qui, à la lecture des témoignages, semble répondre à leurs préoccupations. »

    Luc Leroy, géobiologue qui intervient dans plusieurs affaires dans l’ouest de la France, explique utiliser des appareils de mesure (oscilloscopes, pinces ampèremétriques, multimètres…). « La géobiologie, c’est pas que des guérisseurs, des magnétiseurs, c’est aussi une profession. Aujourd’hui, il est acquis que la mesure des courants parasites faibles est très importante. » Par exemple, les installateurs de robots ou de salles de traite font appel à eux. En Loire-Atlantique, le recours à un géobiologue est même préconisé par la préfecture avant tout nouveau projet éolien.

    « Une omerta française »

    Parcs éoliens, panneaux solaires, transformateurs, mais aussi bornes pour voitures électriques, antennes 5G, robotisation des fermes… L’électrification tous azimuts et le développement exponentiel des technologies multiplient le risque de courants vagabonds. « C’est parfois une goutte d’eau qui fait déborder le vase », dit Luc Leroy. Il existe bien une instance qui vient en aide aux éleveurs concernés : le Groupement permanent pour la sécurité électrique (GPSE), une association rassemblant professionnels de l’agriculture, RTE, Enedis et filière éolienne. C’est lui qui diligente les expertises.

    Mais souvent, les résultats de cet accompagnement ne permettent pas d’aboutir à des solutions, regrette François Dufour, éleveur retraité et ancien élu Europe Écologie-Les Verts (EELV) de Normandie, qui a lui-même contribué à créer le GPSE en 1997 : « Il y a des dossiers qui ont abouti, d’autres où les gens ont perdu pied parce qu’il n’y avait pas de réponse technique à leur situation. Beaucoup se sont endettés et, avant de toucher le fond, ont décidé de jeter l’éponge. »

    Le GPSE a surtout mauvaise réputation dans le monde agricole, parce qu’il est financé par les énergéticiens eux-mêmes. Beaucoup l’accusent d’incriminer un peu trop vite les pratiques de l’éleveur. Daniel Roguet, président du GPSE depuis trois ans, assure que les experts missionnés sont indépendants, mais reconnaît sans ambages les limites de l’exercice : « Je me suis adressé au ministère de l’Agriculture et à celui de l’Environnement pour avoir une enveloppe beaucoup plus importante et indépendante. Pour l’instant, je n’ai rien obtenu. »

    D’autres reprochent au GPSE d’imposer la signature d’une clause de confidentialité pour bénéficier de son expertise. C’est l’une des raisons pour laquelle Fabien Pineau refuse de se faire accompagner. François Dufour n’hésite pas à parler d’« une omerta française », expliquant que certains paysans finissent par obtenir une indemnisation ou délocalisation de leur ferme aux frais de RTE, sans qu’aucune information ne filtre. « À date, au niveau national, cinq relocalisations ont été réalisées ou sont en cours », nous confirme RTE. Qui prend soin de préciser que cet accompagnement « n’est pas une reconnaissance de responsabilité ». La délocalisation fait en tout cas partie des missions inscrites dans son contrat de service public avec l’État depuis 2022.

    La parole des agriculteurs ne fait pas toujours le poids face aux géants de l’énergie. Parfois, elle dérange clairement. Ainsi Sioux Berger assure que son mari et elle, qui travaille dans un journal, ont subi des pressions de la part d’un promoteur d’éoliennes dès lors qu’elle a commencé à relayer des témoignages sur sa page Facebook. « Il nous a proposé des compensations contre — je cite — “notre silence dans la presse”. Un jour, nous avons été convoqués au commissariat. L’enquête consistait à connaître nos agissements, et vérifier que nous n’avions pas l’intention de créer une zad. »

    Des éleveurs devant la justice

    Rares sont les agriculteurs qui tiennent bon face à des procédures à n’en plus finir et qui décident d’aller jusque devant les tribunaux. Les Potiron font partie de ceux-là. La cour d’appel de Rennes a validé en mars 2023 leur demande de nouvelles expertises. Objectif : vérifier que les câbles reliant les éoliennes au poste de livraison sont assez isolés et enterrés suffisamment profonds. Sans nouvelles depuis des mois, ils ont appris en janvier dernier qu’ils devaient verser la somme astronomique de 19 000 euros au cabinet d’études chargé des expertises. « C’est surréel, mais pourtant vrai. On doit financer des expertises pour prouver qu’on est victimes ! » s’indigne Didier Potiron.

    Deux autres dossiers sont par ailleurs devant la Cour de cassation : celui d’Alain Crouillebois, dans l’Orne, et celui de Dominique Vauprès, dans la Manche. Le premier se bat contre Enedis qui, en 2011, a implanté une ligne souterraine de 20 000 volts et un transformateur à quelques mètres de ses bâtiments. Quand il s’est résolu à faire déplacer, à ses frais, ces infrastructures, ses vaches se sont remises à vivre paisiblement.

    Le second, dont l’exploitation s’est retrouvée sous une ligne à très haute tension, a carrément déplacé son cheptel dans une autre ferme à 5 km. Et tout va bien depuis. L’agriculteur a gagné son procès contre RTE en octobre 2024. Mais le gestionnaire du réseau a décidé de se pourvoir en cassation. « Dans aucune de ces affaires, la preuve scientifique d’un lien de causalité entre la présence des ouvrages et les dommages subis par les éleveurs n’a a été rapportée », répond RTE à Reporterre. « Ils veulent à tout prix éviter une jurisprudence », estime pour sa part François Dufour.

    https://reporterre.net/Eolien-lignes-haute-tension-des-eleveurs-desempares-face-a-leurs-troupeaux-malades
  • Les soulèvements de l’air

    Une nouvelle mobilisation contre l’éolien INDUSTRIEL en Côtes-d’Armor

    Le samedi 22 mars 2025,

    le collectif Les Soulèvements de l’air, rassemblant quatorze associations locales, appelle à une mobilisation au sommet du Ménez-Bré, près de Guingamp. L’objectif ? Marquer une nouvelle étape dans la lutte contre l’implantation massive d’éoliennes industrielles en Bretagne. Pour les organisateurs, ces projets sont en contradiction avec une véritable écologie durable et menacent aussi bien les paysages que la biodiversité locale.

    Bretagne : une explosion des parcs éoliens contestée

    Depuis plusieurs années, les Côtes-d’Armor voient fleurir les projets éoliens à un rythme soutenu. Entre 2023 et 2024, pas moins de onze nouveaux permis ont été déposés, annonçant l’installation de soixante nouvelles éoliennes, en plus des 233 déjà présentes sur le territoire. Une multiplication jugée insoutenable par les opposants, qui dénoncent une prolifération démesurée et des infrastructures de plus en plus imposantes.

    Selon Les Soulèvements de l’air, ces éoliennes géantes ne sont pas une solution écologique viable : « Cette prétendue électricité verte détruit la biodiversité et les Hommes qui y vivent, et alimente une société de surconsommation », affirment-ils dans leur communiqué.

    L’implantation de ces parcs ne se fait pas sans heurts. Les projets se développent souvent à proximité immédiate des habitations et en zones bocagères ou boisées, entraînant des tensions entre riverains et promoteurs.

    Un impact écologique préoccupant

    Le cas du hameau du Dresnay, à Loguivy-Plougras, illustre bien ces inquiétudes. Située dans un corridor écologique reliant les forêts de Beffou et de Coat-an-Noz, cette zone, riche en biodiversité, est désormais visée par trois projets éoliens.

    Or, un rapport de la Mission régionale de l’autorité environnementale (MRAE) a déjà mis en garde en 2020 contre les risques pour l’avifaune et les chauves-souris, espèces protégées particulièrement vulnérables. L’exemple du parc éolien de la forêt de Lanouée (Morbihan) est révélateur : six mois après sa mise en service, plusieurs centaines de chauves-souris y ont été retrouvées mortes. Un scénario qui pourrait se répéter dans d’autres secteurs bretons.

    Face à ces constats, le Groupe mammalogique breton (GMB) tire la sonnette d’alarme. Son porte-parole, Thomas Dubois, s’inquiète d’une hécatombe annoncée pour certaines espèces si ces projets se poursuivent sans garanties suffisantes.

    Un climat de tensions entre habitants

    L’installation des éoliennes ne divise pas seulement sur le plan écologique : elle suscite aussi de vives tensions au sein des communes concernées. Certains propriétaires fonciers, qui acceptent de louer leurs terres aux promoteurs, sont en désaccord avec leurs voisins farouchement opposés aux projets.

    Conscients que les actions locales isolées ne suffisent plus, Les Soulèvements de l’air fédèrent désormais les résistances en Bretagne. En septembre dernier, une journée de conférences avait déjà été organisée à Lanrivain. Cette fois, le collectif entend frapper plus fort avec un rassemblement au Ménez-Bré, un site emblématique dont le paysage est désormais marqué par les éoliennes environnantes.

    Alors que les 640 éoliennes bretonnes (en 2020) font de la région la quatrième de France en nombre d’installations, le débat sur l’énergie éolienne ne cesse de s’intensifier. Loin d’être une solution écologique consensuelle, son expansion suscite une opposition grandissante, portée par des collectifs bien décidés à ne pas laisser leurs paysages et leur cadre de vie être sacrifiés sur l’autel d’une transition énergétique controversée, et de ce que certains apparentent à une véritable mafia.

    Article paru le 19 mars 2025

  • Installation de six aérogénérateurs

    … sans oublier deux postes de livraison

     Une enquête publique est

    ouverte du lundi 24 février 2025 au mardi 25 mars 2025 inclus

    sur la demande d’autorisation environnementale d’exploiter six aérogénérateurs et deux postes de livraison situés sur le territoire des communes de QUEANT, LAGNICOURT-MARCEL et PRONVILLE-en-ARTOIS.

    Ci-joint l’avis d’enquête :

    Télécharger AVIS D’ENQUETE PDF – 0,08 Mb – 04/02/2025

    Le dossier sera consultable pendant la durée de l’enquête.

    Un registre sera mis à disposition du public en

    mairies de QUÉANT (mairie siège de l’enquête), PRONVILLE-EN-ARTOIS et LAGNICOURT-MARCEL

    durant cette période pour recueillir les éventuelles observations.

    Le registre numérique sera consultable sur ce site.

    https://nextcloud.energieteam.fr/index.php/s/yytg7H9GSRHALZL

    Les observations du public sont recueillies sur les registres papier déposés en  mairies de QUÉANT, PRONVILLE-EN-ARTOIS et LAGNICOURT-MARCEL aux heures habituelles d’ouverture des bureaux ou lors des permanences du commissaire-enquêteur.

    Elles peuvent être également transmises par voie électronique  par le biais de la messagerie :

    pref-enquetes-publiques@pas-de-calais.gouv.fr

    en indiquant dans l’objet du courriel 

     » FE PICASSE à QUÉANT, LAGNICOURT-MARCEL et PRONVILLE-EN-ARTOIS « 

    et seront consultables sur ce site durant la période de l’enquête.

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    Contribution de la Fédération Stop-Eoliennes Hauts de France

    Télécharger 07.03.2025 OBSERVATIONS DU PUBLIC déposées par voie électronique PDF – 0,11 Mb – 07/03/2025

    Observation de Bruno LADSOUS

    Télécharger 05.03.2025 OBSERVATIONS DU PUBLIC déposées par voie électronique PDF – 3,63 Mb – 05/03/2025

    Vous pouvez vous en inspirer pour écrire vos observations …

    avant le 26 mars

  • Agression violente des industriels dans nos forêts

    L’ensemble de la communauté scientifique ne cesse de tirer la sonnette d’alarme.

    L’effondrement de la biodiversité nous entraîne vers l’abîme, tout autant que le réchauffement climatique. Pourtant, la tendance reste irrémédiablement la même : pied au plancher vers le scénario du pire ! La COP16 biodiversité n’a pas fait exception. En France, les mesures prises sont-elles plus adaptées qu’ailleurs ? Manifestement non, comme l’illustre le développement de centrales industrielles photovoltaïques dans des milieux naturels

    Un projet de centrale photovoltaïque au sol d’une puissance de 124 Mégawatts est proposé par l’industriel Boralex sur la commune de Vins-sur-Caramy au lieu-dit « Domaine de Mazagran » (propriété Michelin) dans le département du Var (83). L’emprise au sol de la part clôturée est de 98ha, à laquelle il faut ajouter les obligations légales de débroussaillement (OLD) pour 111 ha, les pistes d’accès, les zones techniques pendant les travaux, et aussi la liaison au poste Enedis sur cinq kilomètres.
    Nous verrons dans la suite que la méthode de compensation C1 de 291 ha n’est pas du tout satisfaisante : elle n’a pas fait l’objet d’une étude d’impact sérieuse et jamais le promoteur ne fait la preuve qu’elle permet de compenser les pertes de biodiversité subies sur la zone du projet.
    Le GNSA considère donc que c’est plus de 500 ha qui sont durablement impactés par ce projet.

    L’enquête publique pour une centrale d’EDF de 76 ha est déjà passée en novembre – décembre, avec la plus grande opacité. Moins de 10 contributions. Avis favorable du commissaire-enquêteur !

    Il est donc impératif de réagir par rapport à ce projet-ci, 7 fois plus gros.

    1° Enquête publique pour le projet Boralex jusqu’au 6 février :  https://www.vinssurcaramy.fr/actualites/247-parc-edf-janvier-2025

    2° Adresse mail où envoyer son avis jusqu’au 6 février : epboralex@gmail.com

    3° Avis du GNSA : https://acloud8.zaclys.com/index.php/s/6sswsYJ22myWcXt. Vous y trouverez tous les arguments utiles

    • Absence de politique de sobriété
    • Objectifs énergétiques délirants
    • Zones anthropisées non recherchées
    • Dépôt du dossier en février 2024, un mois avant la date du 10 mars 2024 limitant à 25 ha. Ici Boralex va défricher plus de 200 ha
    • Absence de preuve concernant les sites de moindre impact
    • Inventaires lacunaires ou absents, mesures de réduction insuffisantes
    • Mesures de compensation bidon sur une zone boisée de 291 ha  
    • => Boralex ne respecte aucune des trois conditions pour sa DEP 

    4° Pétition sur change.org : https://chng.it/dvSmzXnNdQ

    Et toujours notre tribune dans Reporterre :

    Demandons un arrêt immédiat des centrales photovoltaïques en milieux naturels 

    3 décembre 2024

    https://reporterre.net/Demandons-un-arret-immediat-des-parcs-photovoltaiques-en-milieux-naturels

    et la pétition nationale :

    https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-2489
    https://toutesnosenergies.fr
  • Je veux que la France …

    … soit le premier pays d’Europe exportateur d’électricité 

    Une phrase d’Emmanuel Macron

    Nous nous doutons bien qu’il est difficile pour un.e journaliste d’imaginer qu’un préfet – en l’occurrence celui de l’Hérault que vous citez dans votre article du lundi 2 décembre – ou que des administrations, puisse altérer la réalité à ce point. A priori, un préfet est pourtant bien placé pour connaître les analyses que formule RTE dans son bilan annuel.

    Vous y verrez que, contrairement à ce que dit François-Xavier Lauch (« Nous avons un besoin impératif d’électricité »), la production a tellement augmenté que la France a même exporté en 2023 l’électricité équivalente à ce que toutes les éoliennes installées en France ont produit, soit 50 TWh.

    Pour 2024, le surplus serait de l’ordre des 80 TWh (chiffre le plus récent de RTE).
    Par ailleurs, notre consommation en 2023 est identique à celle de 2005, alors que nous sommes 5 millions d’habitants en plus.

    L’éolien comme le photovoltaïque industriel n’ont pas remplacé le nucléaire ; les sources d’énergie s’accumulent, on produit toujours plus au lieu de parler de sobriété, économies, ou du « produire et consommer local ».  Ceci dit, certainement pour des raisons financières (la pauvreté augmente en France) ou par conviction écologique, les français n’ont donc pas globalement augmenté leur consommation.

    Alors pourquoi vouloir multiplier les centrales d’EnR ainsi que le nucléaire ?

    La réponse est sans doute dans le souhait du président Macron « Je veux que la France soit le premier pays d’Europe exportateur d’électricité ». Nous n’en voyons pas d’autres ainsi que celle d’aider les promoteurs (souvent étrangers) à gagner toujours plus d’argent.

    Le pays ne s’est pas pour autant ré-industrialisé ne serait-ce qu’autour des activités liées aux EnR ; les éléments de construction arrivent toujours de Chine et de l’exploitation de populations bien loin de chez nous.

    Il faudrait donc multiplier les panneaux de photovoltaïque au sol, et comme ce ne sera pas suffisant, en couvrir les toits indique Thierry Durand, directeur adjoint de la Direction départementale des territoires et de la mer : au départ, et c’était plus consensuel et logique, ce sont les toits des industries, des commerces, des bâtiments publics, des parkings, des friches, etc. dont il était question, et par dérogation, sous la pression des industriels qui trouvent ça trop cher, l’État a permis les poses sur sols naturels, forestiers voire agricoles. 

    Défendre la biodiversité en paroles… pas en actes

    Enfin, «  (…) « les sites où la biodiversité est très importante, il ne faut même pas y penser » ou encore « les projets présentés devront intégrer la biodiversité, car c’est la clé du succès pour obtenir les autorisations » précise le préfet de l’Hérault.

    Or, et pour votre information, la préfecture a pourtant décidé de donner l’autorisation à Q Energy de remplacer 23 éoliennes de 99m par 23 de 125m et plus puissantes à Cambon et Salvergues / Mont de l’Espinouse, malgré un avis défavorable du Parc naturel régional du Haut Languedoc – sans enquête publique ni études d’impacts sur l’environnement (humain, animal) et donc la biodiversité. Et cela il le peut s’il considère qu’il n’y a pas de « modification substantielle », ce qu’il a fait !! 

    On a eu tellement de mal à le croire que nous avons fait un recours gracieux qui a été refusé et donc actuellement au contentieux. Sans parler des éoliennes de Bernagues/Lunas, qui massacrent des rapaces déclarés espèces protégées, où la préfecture n’est pas intervenue pour faire démolir des machines illégales car sans permis de construire (au tribunal en janvier 2025).

    ** **

    Premier commentaire

    La réalité du problème ne tient pas à ces rodomontades d’E. Macron.

    On a besoin de beaucoup de production électrique et on en aura encore plus besoin pour des raisons essentiellement françaises.

    Pourquoi ?

    • Parce qu’ on veut numériser notre société – voir ce que cela a pour conséquences par exemple sur le service public .…
    • Parce qu’on veut des voitures électriques – complètement surréaliste – contrairement à ce que pense Cédric Philibert qui pense, dans son livre, que « la voiture électrique est bonne pour le climat » !
    • Parce qu’on veut faire rentrer l’agriculture dans le monde du 4.0
    • Parce qu’on veut aussi surveiller et formater la société. Cela signifie des caméras avec reconnaissance faciale, des drones …
    • Parce que – surtout – on veut de l’IA. Au sujet de l’IA, il est conseillé cet article : https://www.antitechresistance.org/blog/dangers-ia-menaces-humanite-vie Résumé Les 10 principales menaces pour l’humanité et la vie
    • 1) Chômage technologique de masse
    • 2) Baisse de créativité, appauvrissement des rapports sociaux et abrutissement généralisé
    • 3) Manipulation de l’opinion : amplification des biais et fausses informations
    • 4) Technosurveillance de masse et propagande
    • 5) Hausse de la cybervulnérabilité 
    • 6) Développement d’armes autonomes
    • 7) Destruction de la biosphère et du climat
    • 8) Concentration du pouvoir
    • 9) Fuite en avant et techno-solutionnisme
    • 10) Risque de dérapage incontrôlable 

    On va donc vers la construction de nombreux data centers qui ont besoin de beaucoup d’électricité. Mais ce n’est plus suffisant. Comme diraient certaines personnes, c’est dans le domaine de l’obsolescence (ils ont d’ailleurs tort). Il faut donc – surtout à cause de l’IA – construire des GIGA data centers. En réalité, contrairement à ce que disent certains, on ne va pas supprimer les data centers ; on va les garder jusqu’à extinction … et on va construire des GIGA data centers. C’est le même phénomène qu’explique Jean-Baptiste Fressoz dans son livre « sans transition » ; il démontre que le bois, le charbon, le pétrole, le nucléaire, les énergies renouvelables ne meurent pas.

    Toutes ces énergies se superposent. Ce sera la même chose pour les data centers qui ne seront pas inutilisés.

    Un autre aspect du problème à ne pas négliger : toute cette infrastructure numérique aura besoin d’électricité, mais aussi d’eau. L’eau, bien commun qui commence à se raréfier.

    Un exemple dans la cuvette de Grenoble pour les semi-conducteurs french tech – cela va tarir la région en plus de polluer sols et rivières – c’est ce qu’on appelle le stress hydrique déjà présent dans certains pays d’Amérique latine. Un exemple avec le big data center en Uruguay qui fait qu’il y a un manque d’eau à Montevideo – la population a d’ailleurs manifesté en masse contre cette situation.

    Il faut savoir ou rappeler que Stmicroélectronics, entreprise installée à Grenoble mais dont le siège social est en Suisse (!), utilise, pour « purifier » ses micropuces, autant d’eau par jour que 38 000 habitants. Et il veut en utiliser encore plus. Tout ce se fait en prenant l’eau pure de la montagne et en l’évacuant polluée, ceci à la charge des fournisseurs d’eau (donc des utilisateurs d’eau).

    Pour conclure provisoirement, si on va dans le sens des décisions de nos dirigeants actuels – économiques et politiques –, on aura toujours besoin de produire de l’électricité ; de plus en plus … jusqu’à la mort de l’Humanité !

    ** **

    Une confirmation

    « EDF revoit (encore) à la hausse ses estimations de production d’électricité nucléaire

     La «très bonne performance» du parc nucléaire français explique cette nouvelle révision des prévisions de production de l’’électricien…. 

    Deuxième révision à la hausse

    En 2023, EDF et l’État,misaient sur une remontée à 360 TWh vers 2030. Ce sera donc fait en 2024, sauf incident majeur de dernière année. De quoi permettre aussi à Luc Rémont de dire officiellement ce qu’il murmure officieusement à chaque fois qu’il en a l’occasion, un objectif de production de 400 TWh d’électricité nucléaire avant la fin de la décennie.  Ces prévisions n’incluent pas l’EPR de Flamanville, qui est entré en production début septembre et dont l’électricité devrait être injectée sur le réseau (couplage, dans le jargon) «d’ici la fin de l’automne», le 21 décembre. Le temps est compté, à moins d’un énième retard sur ce chantier. »

    https://www.lefigaro.fr/societes/edf-revoit-encore-a-la-hausse-ses-estimations-de-production-d-electricite-nucleaire-20241211

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    Commentaire de cet extrait

    On peut rêver sur la production d’électricité à Flamanville (qui devait être mis en service en … 2012  et qui coûte déjà 20 milliard d’euros au lieu des 3 prévus !).

    On peut rêver sur une production par le nucléaire avec les EPR2 : cela ne se fera pas avant 2040 … si tout va bien. Par ailleurs, on a un problème pour financer ces nouvelles centrales !
    Donc, on veut beaucoup d’éoliennes, on veut beaucoup de solaire, de la géothermie : l’utopie est au pouvoir ? Non. La mégalomanie ? Peut-être ! L’envie des « puissants » d’écraser les sans-dents ? OUI, quitte à se laisser emporter vers le néant !

  • Il faut réussir le loto

    Il faut réussir le loto

    C’est pourquoi nous nous permettons de vous relancer… et de vous demander de relancer vos ami.es, votre famille …


    C’est important de réussir cette activité commencée en 2021 :

    –          Parce que faire échouer le projet d’implantation de trois éoliennes INDUSTRIELLES dans la vallée de l’Escrebieux a été notre objectif depuis 2021.

    –          Parce que le sondage que nous avons réalisé dans les deux communes d’Izel-lès-Equerchin et de Quiéry-la-Motte a montré que plus de 75% des sondés étaient défavorables au projet ; cela signifiait que plus de la moitié des habitants suivait notre défense du territoire.

    –          Parce que notre secteur est déjà bien défiguré par la ligne Très Haute Tension, l’autoroute et le TGV.

    • Parce que le secteur ne doit pas être encore plus défiguré, étant très proche du bassin minier reconnu patrimoine historique par l’UNESCO.

    –          Parce que la région fournit déjà 28% d’électricité éolienne alors que le Hauts-de-France n’occupent que moins de 6% de la France.

    –          …

    Nous sommes aidés par la commune de Quiéry – merci aux membres du conseil municipal. Mais nous ne pouvons pas, nous ne devons pas compter sur cette seule aide … qui serait d’ailleurs insuffisante. Nous devons essayer d’être le plus indépendant possible ; donc trouver par nos propres forces collectives des moyens pour réussir.

    C’est pour cela que nous avons encore besoin de votre soutien. Ce soutien passe par l’inscription au loto, cette activité nous permettant de trouver des fonds pour continuer la lutte, notamment au niveau judiciaire. Pour l’instant, l’aide d’un avocat revient à 1500 €. Et ce n’est que le début !

    Vous savez que le préfet a refusé le dossier d’implantation des trois éoliennes INDUSTRIELLES. Mais – comme prévu – les promoteurs (Intervent et Valeco) ont attaqué devant la Cour administrative d’appel de Douai. Nous avons soutenu la position du préfet. Nous attendons le résultat du tribunal administratif. Ensuite, nous devrons, quel que soit la décision, décider de la suite de l’action.

    C’est pourquoi, nous comptons sur vous. Et surtout en ce moment.

    A bientôt … ON NE LÂCHE RIEN !

    Pour beaucoup d’autres renseignements, allez sur ce site :

    https://escrebieux-environnement.fr

    notamment :

    et

    14 février : L’association Escrebieux s’explique dur radio PFM

    et

    5 février : Loto Escrebieux

  • Pourquoi un loto ESCREBIEUX ?

    Pourquoi un loto ESCREBIEUX ?

    Résumé rapide concernant le loto ESCREBIEUX

    Dimanche 2 mars 2025 ; Début des jeux à 15 h

     Quiéry-la-Motte ; salle Jacques Brel

    Pour plus de renseignements :

    ** **

    Pourquoi ce loto ?

    Cette initiative est partie de l’association ESCREBIEUX.

    Cette association s’oppose au projet d’implantation de trois éoliennes INDUSTRIELLES dans la Vallée de l’Escrebieux.

    Pourquoi dire NON aux éoliennes INDUSTRIELLES ? Les raisons principales

    Notre région est déjà bien impactée par des éoliennes INDUSTRIELLES ; le secteur est déjà bien défiguré… notamment avec l’autoroute, la ligne THT et le TGV ; les pollutions visuelle et sonore perturberont la quiétude de nos villages ; la dégradation des terres agricoles en période de pénurie alimentaire est une ineptie.

    Notre région – les Hauts-de-France – ne représente qu’à peine 6 % de la superficie française et elle produit 28 % d’électricité éolienne.

    Ces éoliennes INDUSTRIELLES ne servent pas souvent pour le territoire concerné. Elles servent essentiellement pour transporter de l’électricité vers les lignes à Très Haute Tension (on en a une dans notre secteur) ; et elles permettent surtout de spéculer sur le prix de l’électricité.

    Il faut se poser la question : pourquoi a-t-on besoin de tant d’électricité (de différentes façons) ? Pour dématérialiser – c’est le mot mensonger à la mode – il faut beaucoup d’électricité dans la fabrication et l’utilisation des ordinateurs, des serveurs, des datacenters, des antennes 3/4/5/6G, etc. Autre raison : la numérisation de la société. Il faut beaucoup d’électricité pour cette société de surveillance qui a besoin de beaucoup de drones, de caméras à reconnaissance faciale. Dernier avatar qui, entre autres effets négatifs, consomme beaucoup d’électricité : l’IA. C’est tellement vrai que les actuels datacenters vont devenir obsolescents et devront être remplacés par des méga datacenters ! Dans l’industrie et les services, on utilise de plus en plus de robots. Cela nécessite une consommation encore plus importante d’électricité … Nous ne voulons pas des éoliennes INDUSTRIELLES. Nous sommes favorables aux éoliennes territoriales. Ce qui veut dire :

    • Les habitants du territoire peuvent se rassembler pour définir les besoins du territoire ;
    • A partir de là, il faudra voir quel type d’ énergie on a besoin et comment les trouver, comment les inventer … Par exemple on pourrait avoir besoin d’éoliennes territoriales qui seraient nettement moins imposantes que les éoliennes INDUSTRIELLES. … C’est à voir en concertation avec les intéressés. UTOPIQUE ? Pas tant que cela !
  • ESCREBIEUX s’explique sur radio PFM

    ESCREBIEUX s’explique sur radio PFM

    Radio PFM se situe à Arras ; elle a une audience intéressante dans les environs

    https://radiopfm.com ; FM 99.9

    Radio PFM nous a invité pour expliquer ce que fait notre association et en profiter pour rappeler le loto du 2 mars à Quiéry-la-Motte.
    Cette intervention de l’association ESCREBIEUX a été retransmise le jeudi 13 février à 7 h 30, puis 12 h 30 ; puis 18 h.

    Vous pouvez la réécouter avec le lien suivant :

    https://www.radiopfm.com/webradio/podcast/2707

    Merci à PFM de nous avoir invités.

  • Première destruction d’éoliennes en France

    Première destruction d’éoliennes en France

    Un combat à perdre les boulons

    stopper les idées reçues.

    A l’heure où la vidéo prend le pas sur l’écrit, il semble indispensable de présenter les acteurs de terrain, témoins, lanceurs d’alertes sous la forme de mini-vidéos de 3 minutes qui dépoussièrent les idées reçues véhiculées par les partis politiques et une partie de la presse.

    Ces vidéos participent aux réflexions nécessaires pour que chacun(e) puisse développer son libre arbitre. Il est essentiel de parler le langage de citoyenneté .

    La création de la webTV Youtube « Tour de France des Enr » propose un rendez-vous à la manière d’une série policière parsemée de témoignages.

    Les résultats du sondage national OpinionWay prennent toute leur place dans ce nouveau dispositif.

    Les thématiques d’intervention Explication l’historique, ingénierie éolienne, sondage, la dévastation du biotope à des fins mercantiles… sont autant de thèmes abordés.

    Le rapport du Conseil économique et social et environnemental présenté le 23 mars préconise au gouvernement une meilleure concertation avec les populations concernant l’industrie éolienne, l’acceptabilité des implantations éoliennes en France.

    Le sondage Opinionway 2 mars 2022 démontre que 82 % des personnes interrogées sont favorables à la possibilité donner aux communes de s’opposer au nouveau projet de parc éolien après avoir consulté la population par référendum.

    Pour voir la vidéo :

    4 minutes 18