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  • La décision historique du Conseil d’Etat

    Bernard Puyenchet, le maire d’Illiers-Combray, coeur du roman proustien « Du côté de chez Swann » raconte pourquoi il s’est opposé à un projet éolien, dans une région qui accueille de nombreux aéromoteurs.

    Pour écouter l’émission :

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-transition-de-la-semaine/proust-contre-les-eoliennes-la-decision-historique-du-conseil-d-etat-7623808

    Imaginez un paysage, un paysage français et proustien. Proustien, dans le premier sens du terme. Un paysage tel que décrit dans l’œuvre de l’écrivain, aux abords de Combray. Retour à la vie réelle, contemporaine. Au cœur de ce paysage, surgissent des éoliennes. Rémunératrices, voir nécessaires, pour celles et ceux qui les accueillent. Déformantes, voire nocives, pour celles et ceux qui ne reconnaissent plus les descriptions de la Recherche du temps perdu. Pourquoi évoquer cela ? Car mercredi dernier, le Conseil d’Etat a rendu une décision historique. Après trois années de batailles, il a statué en faveur d’associations qui contestaient l’implantation d’un parc éolien à Vieuvicq et à Montigny-le-Chartif (Eure-et-Loir), situées à cinq kilomètres environ d’Illiers-Combray… le lieu au coeur de Du côté de chez Swann.

    Pour comprendre les motifs et la portée de cette décision, le contexte local, aussi : Bernard Puyenchet, maire d’Illiers-Combray.

    « Nous sommes en Eure et Loire, dans un département qui compte plusieurs centaines d’éoliennes et le promoteur de ce projet avait sans doute repéré la possibilité d’installer ce type d’engin à proximité d’Illiers-Combray comme le font tous ces investisseurs sur l’ensemble du territoire« , explique Bernard Puyenchet.

    Comment la mobilisation s’est créée, s’est forgée contre ce projet ? Quels étaient les arguments portés par les associations pour tenter de l’empêcher ? Bernard Puyenchet explique : « Les arguments des associations, en particulier la société des habitants de Marcel Proust, mais aussi des habitants, et donc j’ai apporté évidemment mon appui à tout cela. C’était tout simplement la volonté de préserver les paysages décrits par Proust dans son oeuvre, en particulier du côté de chez Swann. Proust a décrit les ondulations, j’allais dire, du blé, de la présence de forêts, du noir, et tout cela, nous souhaitions le préserver. Pouvoir offrir aux 15 000 visiteurs qui, chaque année, viennent visiter ces lieux comme une sorte de pèlerinage, j’allais dire, au profit de l’œuvre de Proust« .

    Le maire poursuit sur le thème du paysage et du tourisme : « Il faut imaginer que vous êtes dans un paysage de vallons. En fait, Illiers est à la frontière entre la Bosse et le Perche. Et donc, Vieuvic et Montigny-le-Chartif, surtout Vieuvic, offrent ces paysages de collines boisées, vertes, ce qui fait le charme de tout ce secteur, et également une juste apposition de bois. Et… Installer des appareils de 150 m de haut, c’était évidemment défigurer ces paysages, c’était altérer les descriptions qu’en a fait Proust, et j’imagine que les visiteurs, dont 40 % viennent de l’étranger, se seraient étonnés, pour ne pas dire plus, de ces balafres verticales… »

    « En tant qu’élu, je ne suis pas opposé aux éoliennes en général. Encore une fois, je ne suis pas un expert, donc je suis incapable de dire si c’est opportun ou pas, mais dans ces paysages, encore une fois, que nous nous efforçons de protéger, d’améliorer et, comme vous l’avez dit, d’y aménager des parcours afin que les touristes puissent découvrir les pages décrites par Proust. »

  • Le projet de Saint-Brieuc

    Ce projet sera le plus cher de tous les parcs éoliens français

    La Commission européenne a publié, mi-août, des informations qui étaient restées confidentielles ces dernières années : le prix de rachat de l’électricité et les aides publiques octroyées par l’État pour la construction du parc éolien.

    Le parc éolien de la baie de Saint-Brieuc, dont la construction est prévue entre 2021 et 2023, sera le plus cher de tous les parcs offshore français. C’est ce que révèle un document publié par la Commission européenne, le 12 août dernier. Elle a publié des données qui étaient restées confidentielles jusqu’alors : le prix d’achat de l’électricité ainsi que les montants des aides publiques de l’État.

    4,7 milliards d’aide sur vingt ans à Iberdrola

    L’électricité produite par le promoteur Ailes Marines (détenu par l’espagnol Iberdrola) sera vendue à la France 155 € le MWh. Pour les cinq autres parcs éoliens offshore construits dans la Manche et l’Atlantique par EDF et Engie, le prix d’achat oscille 131 € et 143,6 € le MWh. Ce tarif est celui qui a été renégocié par l’État en 2018 en raison de la baisse des prix du marché.

    Le gouvernement estime que le prix du marché est en moyenne de 51 €/MWh. La différence entre ce prix (51 €) et le prix d’achat par de l’électricité à Ailes Marines (155 €) est considérée comme une aide publique de l’État à l’industriel. Sur vingt ans, cette aide est estimée à 4,7 milliards d’euros. Au-delà, Ailes Marines vendra l’électricité au prix du marché.

    « Une addition salée », pour les opposants

    Pour les autres parcs (Courseulles, Fécamp, Saint-Nazaire, Yeu/Noirmoutier et Dieppe), l’aide maximum ne dépasse pas les 3,7 milliards. Le document explique ces prix plus chers que dans le reste de l’Europe par « les particularités de la côte française : vents plus faibles et nature de sol plus complexe ».

    « L’addition est particulièrement salée pour les Français, pour une efficacité du projet qui reste à démontrer tant sur le plan énergétique que sur sa contribution à réduire les gaz à effet de serre », a commenté, hier, l’association Gardez les Caps qui s’oppose au parc. On comprend mieux pourquoi les Ministères de l’Écologie successifs ont caché ce tarif à la société civile pendant 7 ans. »

    Réduire le CO2 et augmenter la part des énergies renouvelables

    Iberdrola, par l’intermédiaire du consortium Ailes Marines, avait répondu à cet appel d’offres du gouvernement en 2011. La France voulait alors développer l’éolien offshore pour réduire les émissions de CO2 et augmenter la part des énergies renouvelables. La commission européenne rappelle que deux autres candidats avaient répondu pour Saint-Brieuc. En juillet, le conseil d’État a considéré que le gouvernement avait commis une faute en sélectionnant Iberdrola sur un mauvais critère.

    ouest-france.fr

  • Tempête dans l’éolien

    « En quelques années, une industrie européenne peut être balayée! » prévient un représentant de l’éolien en Europe, en difficulté en dépit des ambitions des États pour verdir leurs sources d’énergie.

    Au moment où le secteur doit investir massivement pour répondre à la demande attendue, la flambée des taux d’intérêt et des coûts des matériaux vient le rattraper, au point de le conduire à suspendre des projets… et à ralentir la transition énergétique.

    Alors que les climatologues exhortent à agir d’ici à 2030 pour éviter les pires effets du réchauffement climatique, les mises en service de projets éoliens dans le monde ont reculé de 15% en 2022, selon BloombergNEF.

    Dans l’offshore, l’Europe, pionnière, a installé au premier semestre 2023 2,1 gigawatts (GW) de capacités, qui atteignent désormais un total de 32 GW, selon WindEurope. Mais pour réaliser les 120 GW visés en 2030, elle devrait poser en moyenne l’équivalent de 11 GW par an, souligne l’association professionnelle.

    Or les nuages s’amoncellent. D’abord l’envolée des taux d’intérêt: dans l’éolien terrestre, le coût de l’emprunt représente aujourd’hui « 8-10 euros/MWh sur un prix de 60-65 euros! » souligne Michel Gioria, de France Renouvelables. Ces infrastructures supposent des investissements de départ importants, financés par emprunts, rappelle-t-il.

    « Relancer les investissements »

    S’ajoute à cela l’inflation sur les matières premières: acier, aluminium, matériaux composites…

    Le prix moyen d’une éolienne terrestre est ainsi passé de 2,4 millions d’euros en janvier 2021 à 3,2 millions, selon France Renouvelables.

    Dans l’offshore, plusieurs projets, remportés avant l’envolée des coûts, ont été suspendus, comme le Trollvind du norvégien Equinor. Idem pour le suédois Vattenfall et son Norfolk Boreas (1,4 GW) en mer du Nord britannique, quand les déconvenues du danois Orsted dans ses projets américains lui valaient dépréciations et dégringolade boursière.

    Ce contexte affecte aussi les cinq fabricants européens de turbines, qui depuis des années ont du mal à sortir du rouge.

    Le danois Vestas, longtemps premier mondial avant d’être détrôné par le chinois Goldwind, a encore subi une perte au 2e trimestre. Les commandes sont en hausse de 8% sur un an, mais le constructeur, qui emploie 29.000 personnes dans le monde, se dit prudent pour la suite devant les incertitudes géopolitiques, l’inflation et la lenteur des processus d’autorisation.

    Coup de semonce, début septembre: un appel d’offres britannique dans l’offshore n’a trouvé aucun candidat, Londres n’offrant pas de prix jugé suffisamment rentable.

    « Il va falloir des mesures de soutien et une révision des mécanismes d’enchères pour relancer les investissements dans l’éolien en mer », souligne Rystad Energy.

    « Des pays, comme la France, ont des mesures d’indexation. Mais le refus de la Grande-Bretagne menace sa position de leader, » estime WindEurope, pour qui indexer rendrait l’éolien en mer « certes légèrement plus cher, mais il resterait toujours moins cher » que l’essentiel des autres énergies et plus stable que les ressources fossiles.

    « Concurrence déloyale »

    Pour le secteur, cette crise arrive à un moment charnière, où il doit construire usines de turbines et de câbles, s’équiper en navires spécialisés pour pouvoir répondre aux ambitions de décarbonation de l’électricité.

    Déjà, des tensions apparaissent dans l’approvisionnement. Ainsi le parc de Noirmoutier a dû commander des fondations de Chine, faute de fabricants européens disponibles.

    Présente en Europe dans l’éolien terrestre, la Chine l’est encore peu dans l’offshore, mais elle a déjà fourni en 2022 le premier parc italien.

    « L’avenir de notre industrie des technologies décarbonées doit se construire en Europe », a dit la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, en promettant mi-septembre des mesures à venir pour l’éolien.

    « La pérennité de l’industrie éolienne en Europe est en jeu, s’il n’y a pas changement de braquet des États, en quelques années elle peut être balayée, » répond le directeur politique de WindEurope Pierre Tardieu.

    Le secteur demande un soutien à l’investissement, aussi pour les réseaux, les infrastructures portuaires et un volet contre « la concurrence déloyale ». Il réclame que le facteur prix, qui représente 70% de la notation dans le marin, et plus encore dans le terrestre, fasse de la place à d’autres critères (RSE, contenu local…). Sans oublier l’accélération des autorisations, toujours un frein majeur avec, selon la filière, quelque 80 GW de projets bloqués prêts à être déployés sur le continent.

    https://www.zonebourse.com/

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    Commentaires

    les questions importantes ne sont pas soulevées :

    • Pourquoi autant de production électrique alors que les particuliers consomment moins ? Il faut rappeler que le secteur du numérique consomme beaucoup … et ce phénomène ne fait que s’amplifier !
    • Pourquoi des éoliennes industrielles ? Tout est centralisé en France et cela ne permet pas aux territoires à taille humaine de prendre en charge ce problème.
    • Dans ce même ordre d’idées, pourquoi ne pas faire confiance aux citoyennes et citoyens en leur laissant la possibilité de réfléchir à ce dont ils ont besoin en matière énergétique ? C’est trop demander à nos gouvernants qui veulent nous imposer leurs méthodes et leurs idées.

    Par ailleurs, il ne faut pas s’étonner de la prépondérance de la Chine dans ce domaine. Et celle de l’Allemagne. La France a perdu toute capacité industrielle et est donc tributaire d’autres pays ! Il suffit de voir la quantité d’entrepôts installés pour recevoir ce qui vient d’autres pays … par camion.

  • Éoliennes tueuses

    Hécatombe de bêtes

  • Un nouveau plan social dans l’éolien terrestre

    C’est le 2e plan social engagé dans l’entité éolien terrestre par General Electric, le conglomérat américain.

    La direction évoque une suppression maximale de 50 postes. Les données communiquées aux représentants du personnel évoquent 62 suppressions sur 125 salariés en France. 

    En termes d’effectifs, 380 postes sont supprimés en Europe, sur 2 300. Les effectifs en France passeraient de 150 en 2022 à 63 en 2024.

    « Pour la partie service, ils veulent sous-traiter à des boites low-costs toute la maintenance préventive, programmable », détaille l’élu du personnel. Côté bureau, General Electric déploie « une stratégie de sélectivité ». C’est-à-dire que l’entreprise veut répondre à moins d’appels d’offre, mais où l’on fait de plus grosses marges. Une stratégie qui justifie de réduire la masse salariale. Mais le nouveau dimensionnement des effectifs est « hors-sol », regrette Florent Karcher. « Ça va nuire à la bonne marche de l’entreprise », ajoute-t-il.

    ventdesnoues.org/

  • Arrêt d’un vaste projet éolien offshore

    Le groupe suédois d’électricité Vattenfall met notamment en cause «des coûts d’investissement en hausse».

    Le groupe suédois d’électricité Vattenfall arrête le développement d’un projet éolien au large du Royaume-Uni, l’un des plus vastes du pays, à cause des coûts qui s’envolent, portant un coup aux ambitions britanniques dans les renouvelables. «Vattenfall arrête le développement du projet éolien offshore Norfolk Boreas au Royaume-Uni», dit le groupe dans un communiqué de résultats.

    «L’éolien est essentiel pour une électricité propre, sûre et abordable», mais «les conditions sont extrêmement difficiles dans le secteur à l’heure actuelle», commente la directrice générale Anna Borg dans une déclaration reçue par l’AFP. Elle énumère «une chaîne d’approvisionnement sous pression, des coûts d’investissement en hausse et des cadres fiscaux qui ne reflètent pas les réalités du marché actuelles».

    Si le groupe, l’un des principaux producteurs européens d’énergie éolienne, «croit toujours aux fondamentaux des projets dans le Norfolk», dans l’est de l’Angleterre, «vu les conditions de marché nous arrêtons le développement du projet Norfolk Boreas et réévaluons la meilleure marche à suivre pour les trois projets» de cette région, conclut-elle. Le groupe suédois avait déjà une année 2022 difficile avec un bénéfice proche de zéro, avec une lourde perte au dernier trimestre, du fait d’importantes dépréciations d’actifs liées à la crise énergétique en Europe.

    Le Figaro avec AFP

  • Éoliennes le fiasco

    Le fiasco de la chute de leur production malgré leur multiplication !

    Depuis quelques années malgré une augmentation de la puissance installée d’éolienne la production de ces dernières en Europe stagne voire diminue. C’est ainsi qu’en France malgré une augmentation de la puissance installée qui est passée de 17,6 GW en 2020 à 20,6 GW en 2022, on a assisté à une diminution globale de la production électrique des éoliennes terrestres sur la même période. D’après les chiffres de RTE (Réseau de Transport d’Electricité) , on est passé d’une production de 37,9TWh en 2020 à une production de 37,5 TWh en 2022.Malgré une augmentation de 17% de la puissance éolienne, on a eu une baisse de 1% de production. En clair, plus on installe d’éolienne moins on produit. Et malgré ce phénomène, le président Macron continue à vouloir multiplier les éoliennes pour répondre au besoin énergétique de la France : une vaste illusion ! Comment expliquer cet incroyable paradoxe de la baisse de production des éoliennes malgré une augmentation de leur nombre ? Il y a en fait quatre raisons principales :

    – Le vieillissement des éoliennes

    La rentabilité d’une éolienne est établie par ce que l’on appelle le facteur de charge. Pour calculer le facteur de charge (FC), on compare ce qui a été produit en une année à ce qui aurait dû être produit si l’éolienne avait fonctionné toute l’année à puissance maximale. Pour l’ensemble des éoliennes française le facteur de charge a été calculée en 2022 à 21,6%. Les éoliennes françaises ne produisent donc que 1/5 de ce qu’elles sont censées produire. C’est effectivement très faible.

    Par ailleurs, une étude très importante de Gordon Hughes, professeur d’économie de l’université d’Édimbourg, a montré que le facteur de charge des éoliennes chutait avec l’usure due au temps. Il a ainsi pu établir qu’en Grande-Bretagne, le facteur de charge normalisé pour les parcs éoliens terrestres atteignaient un pic de production de 24 % au bout d’un an pour chuter progressivement à 15 % à dix ans puis 11 % à quinze ans. Très clairement, le vieillissement des éoliennes fait baisser notablement la production. C’est d’ailleurs la raison qui commande un remplacement des éoliennes entre 15 et 20 ans de vie. Les nouvelles éoliennes si elles ajoutent de la puissance dans le réseau n’empêchent pas le vieillissement mécaniques des premières éoliennes installées.

    – Les meilleurs gisements de vent ont été pris en premier

    La production actuelle des éoliennes tient compte du fait que les éoliennes ont été installée sur les sites de production les plus ventés et potentiellement les plus productifs. Les meilleurs gisements de vent ont été chassés en premier lors de l’installation des premières éoliennes. Ainsi le facteur de charge de 21,6 % en France prend-t-il en compte le fait que les meilleurs sites venteux et donc productifs ont été sélectionnés en premier par les exploitants éoliens à l’origine de leurs installations. Après 20 ans d’installation des premières éoliennes terrestres, les meilleurs sites ont déjà été pris par les premiers venus. Si bien que la bataille qui fait rage entre prospecteurs de gisement éolien se fixe désormais sur des sites ayant beaucoup moins de potentiel de vent et donc de ce fait avec une perspective de productivité beaucoup plus faible que les précédentes centrales. De ce fait, l’ajout de nouvelle éolienne aura tendance à faire globalement baisser la productivité de la totalité du parc éolienne.

    – La multiplication des éoliennes ou l’ « Effet sillage » à grand échelle

    L’autre phénomène très intéressant est l’ « effet sillage » qui peut se définir comme une diminution de la vitesse du vent derrière l’éolienne existante entraînant notamment une baisse de production des éoliennes situées après la première. En clair les premières éoliennes contribuent à la baisse des régimes de vent et participent à la diminution de la productivité des éoliennes situées après les premières. De ce fait la multiplication des éoliennes contribue à une modification générale des régimes de vent et plus il y a d’éolienne installées plus les premières perturbent la productivité des dernières arrivées. A l’inverse l’installation d’éoliennes nouvelles en amont de premières déjà installées peuvent perturber leur productivité.

    Ce phénomène a d’ailleurs été accompagné de nouveaux contentieux entre exploitants éoliennes qui – ironie du sort – utilisent les mêmes arguments que les écologistes luttant contre la pollution éolienne à savoir le trouble anormal de voisinage. L’exploitant d’éoliennes déjà installées agissant contre un nouvel entrant en invoquant en quelque sorte un « vol de vent » par le second. Deux avocates du cabinet d’exploitants éolienne LPA-CGR avocats ont publié à cet égard une synthèse très instructive sur l’effet sillage et l’émergence d’un nouveau contentieux entre exploitants d’éoliennes. Ce phénomène multiplié à grande échelle conduit à une baisse générale de productivité du parc de centrales éoliennes dans l’Europe entière.

    – La baisse des régimes de vent en Europe

    Comme si cela n’était pas suffisant pour démontrer l’absurdité d’une politique de multiplication d’éolienne l’Institut Copernicus organisme de la Commission européenne a publié en 2022 une étude qui démontre que l’Europe a connu un record historique de baisse des vents en Europe depuis 43 ans. Depuis 1979, l’Europe n’avait jamais connu une baisse aussi notable des vents. L’organisme précise que la production d’électricité par les éoliennes baisse d’un facteur 2,7 par rapport au vent. Ainsi une baisse de 10% de vent conduit-elle à une baisse de productivité de 27% en électricité éolienne. Dans son rapport l’organisme de l’UE conclut :

    « Les données sur le vent agrégées par pays mettent en évidence les pays européens qui ont connu les vitesses de vent les plus inférieures à la moyenne en 2021. Les cinq pays avec les plus grandes anomalies négatives étaient l’Irlande (le plus négatif à -8%), le Royaume-Uni, la Tchéquie, le Danemark et l’Allemagne (-5,7%). Les implications potentielles pour l’approvisionnement énergétique de l’Europe deviennent évidentes lorsque l’on considère l’importance du secteur de l’énergie éolienne dans chacun de ces pays »

    C’est donc dans les pays qui ont le plus investi dans les éoliennes qui se trouvent à subir l’absence de vent avec la nécessité de bruler du gaz voir pire du charbon pour compenser les périodes peu venteuses avec les conséquences que l’on sait sur l’environnement.Dans le même sens le GIEC a publié un atlas des vents indiquant les prévisions de baisse de vent en fonction des scénarios de réchauffement climatique. Plus la couleur est bleue plus le GIEC anticipe une baisse des régimes de vent. Dans un scénario de réchauffement de 1,5% l’Europe est une des zones qui sera le plus affecté par une baisse des régimes de vent. A bon entendeur ! On le voit, les perspectives de productions d’électricité par les éoliennes sont très loin d’être bonnes et la politique de leur multiplication sont affligeantes relevant plus d’une religion que de la raison. Les anticipations laissent songeurs et font plutôt penser que malgré une augmentation de la puissance installée nous allons assister dans les années qui viennent à une stagnation voir à une baisse de la production éolienne. En tout état de cause la courbe de production d’électricité des éoliennes ne suivra pas la courbe de progression de la puissance installée. De quoi interroger sur la pérennité en Europe d’une telle filière si peu productive et rentable à l’heure où les besoins en électricité vont croitre considérablement.

    https://factuel.media/

  • Hélène souffre d’électrosensibilité

    « Où dois-je aller pour ne pas subir les antennes ni des éoliennes », questionne Hélène, installée à Mauron depuis 4 ans et qui se révolte contre le nouveau projet de l’installation des éoliennes.

    « En venant habiter en Brocéliande j’espérais pouvoir vivre loin des ondes »​, témoigne Hélène, originaire de la région parisienne qui a acheté sa maison à Mauron. « Je suis déjà impacté par les ondes électromagnétiques et le nombre des éoliennes ne cesse d’augmenter »​, déplore cette femme qui souffre d’électrosensibilité et qui se déplace seulement en vêtements spécifiques, qui la protègent.

    « Je porte des vêtements réalisés comme une cage de Faraday »​. C’est une structure métallique étanche aux champs électriques ou électromagnétiques. « Chaque organe de notre corps a son propre circuit électrique qui fonctionne avec des basses fréquences. Les ondes électriques qui nous entourent perturbent nos fréquences. On a tous appris à l’école de ne pas mettre 12 volts dans un circuit de 220 volts »​.

    Système endocrinien impacté

    Les ondes émises par les antennes de transmission et les éoliennes « sont semblables. Elles impactent le système endocrinien. J’ai développé une tumeur et je suis obligée d’être très protégée »​, explique-t-elle en énumérant les différentes études qui prouvent les conséquences de ces ondes sur la santé. « Ces études sont dénigrées pour permettre le développement d’un programme énergétique gigantesque qui n’est pas nécessaire »​, donne-t-elle son point de vue en plaidant pour la sauvegarde de la vie de tous les êtres vivants, dont la destruction échelonnée se fait notamment lors des travaux de construction des parcs éoliens et pendant leur fonctionnement. « Il est difficile de se protéger de ces ondes. Il faut s’éloigner de 20 km pour pouvoir vivre sans avoir des problèmes d’équilibre, cognitifs, des perturbations hormonales, de douleurs articulaires et musculaires »​.

    Hélène, pour ne pas vivre « dans une cave dans la ville »​, a choisi de venir en Bretagne. Le nouveau projet d’installation des éoliennes entre Mauron et Illifaut « à cinq kilomètres de ma maison »​, la révolte.

    “J’ai le droit de vivre”

    « J’ai le droit de vivre. Si des nouvelles éoliennes arrivent pour augmenter le niveau d’ondes cela sera compliqué pour moi, et pour bien d’autres personnes »​, alerte-t-elle, en parlant « d’envahissement par les ondes. C’est un problème de santé publique. Les personnes électrosensibles ont le droit de vivre, de trouver un endroit protégé. Et c’est de plus en plus difficile »​, poursuit-elle, en témoignant de la vie de plus en plus impossible à cause des ondes et des suicides des personnes électrosensibles.

  • Eolien offshore 

    La mise en fonction de l’île artificielle dans la zone éolienne offshore Princesse Elisabeth coûtera 3,566 milliards d’euros, au lieu des 2,205 prévus, peut-on lire dans une note au conseil des ministres du 20 juillet. Cela aura un impact sur les factures d’électricité. Dans la Vivaldi, ça pourrait se tendre à nouveau…

    C’est la pièce centrale de la future zone éolienne offshore Princesse Elisabeth, au large de La Panne : au milieu des « moulins » qui devraient progressivement y être plantés, une « île énergétique » artificielle sera construite par Elia, le gestionnaire du réseau électrique haute tension, pour « centraliser » le courant produit et le renvoyer par câbles vers la côte, afin de le distribuer ensuite à travers le pays. Le projet est d’ampleur, puisque le gouvernement, dans le cadre de la transition énergétique, a fixé à 3,5 GW la puissance totale que devrait afficher la zone Princesse Elisabeth d’ici la fin de cette décennie – qui viendra s’ajouter aux 2,3 GW déjà existants au large de Zeebruges. Sans compter que l’île sera également une installation hybride, un hub qui accueillera les nouvelles interconnexions avec la Grande-Bretagne (Nautilus) et – peut-être – le futur méga champ éolien danois (Triton Link).

    lesoir.be

  • Les éoliennes sont-elles propres ?

    Le gouvernement français veut miser sur l’éolien et l’énergie solaire. Mais ces deux solutions sont-elles complètement « zéro émission » ?

    Les énergies renouvelables participeront à 40% de la production d’électricité en France d’ici 2030. C’est en tout cas ce que promet Emmanuel Macron. L’exécutif a annoncé, mardi 27 novembre, que l’Etat allait augmenter ses investissements pour la filière. D’environ 5 milliards d’euros par an aujourd’hui, ils passeraient à 7 à 8 milliards d’euros à l’avenir.

    Tripler la production du parc éolien, quadrupler celle du solaire… De belles perspectives pour baisser nos émissions de carbone, principales responsables du réchauffement climatique. Mais est-ce vraiment la solution miracle ? Ces énergies renouvelables sont-elles aussi propres qu’on le pense ? « Toute activité est polluante, rien n’est vert », explique même Bernard Multon, spécialiste de la conversion des ressources renouvelables en électricité.

    A l’occasion de la 24e conférence annuelle de l’ONU sur les changements climatiques (COP24), organisée jusqu’au vendredi 14 décembre, nous détaillons les points faibles des énergies renouvelables.

    Parce que, indirectement, elles émettent du CO2

    En état de marche, une éolienne ou un panneau photovoltaïque n’émettent pas de carbone, c’est certain. Ces deux solutions sont-elles pour autant « décarbonées » ? Ce n’est pas si simple. 

    La ressource, le soleil et le vent, est renouvelable. Mais maintenant, il faut la transformer, et pour ça, il faut entre autres des métaux.

    Bernard Multon

    Beaucoup de métaux, explique ce spécialiste de la conversion des ressources renouvelables en électricité. « Pour une même puissance produite, il faut cinq fois plus de matériaux avec l’éolien, par rapport au nucléaire par exemple », avance Jacques Treiner, physicien et membre du Laboratoire interdisciplinaire des énergies de demain. 

    Un socle d’éolienne en béton, un mât fait de tonnes d’acier, des fils en cuivre, des panneaux solaires fabriqués à partir de silicium… Ces composants, non renouvelables, ont consommé de l’énergie pour être extraits et transformés. « Pour le silicium qu’on trouve dans les panneaux solaires, il faut couper des bouts de roche, ça coûte beaucoup d’énergie« , donne pour exemple Jacques Treiner. Les machines qui tournent pour l’extraction fonctionnent, elles, avec des combustibles fossiles.

    Dès la naissance, les panneaux photovoltaïques et les éoliennes ont un lourd passif en termes de CO2.

    Jacques Treiner

    En tout, pour 1 kilowattheure produit, une éolienne émet entre 12 et 15 grammes de CO2 et un panneau photovoltaïque, 48 grammes, selon une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (document en PDF). Ce qui place ces filières en dessous du gaz (469), du pétrole (840) et du charbon (1 001) mais au-dessus – en partie – du nucléaire (16 grammes).

    Mais ces émissions pourraient être réduites. Les éoliennes et panneaux photovoltaïques nous viennent aujourd’hui souvent d’Asie du Sud. « La production électrique en Chine vient majoritairement du charbon. L’éolien ne représente que 4% et le solaire, 1,5% », détaille Jean-Marc Jancovici, ingénieur conseil en « énergie et climat ». La fabrication se déroule donc dans un système énergétique très émetteur de gaz à effet de serre. 

    « A mesure que l’on introduit plus d’énergies renouvelables dans la production électrique, la pollution indirecte s’efface », affirme Cédric Philibert dans l’Obs (article payant). Cet expert de l’Agence internationale de l’énergie insiste : « Une transition [écologique, ici] est par définition… transitoire. » Les défenseurs des énergies renouvelables l’affirment : si les structures et équipements étaient produits en France, leur bilan carbone serait bien meilleur. Mais « on en est loin », selon Jean-Marc Jancovici. Le coût serait tout d’abord supérieur, et « en France, on n’a plus de gisement de fer, pas de charbon métallurgique, pas de cuivre… »

    Parce qu’elles contiennent des terres rares

    C’est la critique la plus fréquente faite aux énergies renouvelables : elles contiennent parfois des terres rares. Il s’agit d’un groupe de métaux, présents en petite quantité sur Terre. « Pour un kilo de fer, vous ne trouverez qu’un gramme de terre rare », explique Guillaume Pitron, auteur de La Guerre des métaux rares (janvier 2018, éditions Les liens qui libèrent). Leur bilan écologique est « déplorable ».

    Pour faire du propre, il faut utiliser du sale.

    Guillaume Pitron

    « Les terres rares sont si éparpillées que le processus d’extraction est très long et complexe. Il faut utiliser beaucoup d’eau, des produits chimiques, casser la roche… Ça pollue les sols », explique-t-il. Dans le documentaire La Sale Guerre des terres rares, le réalisateur Guillaume Pitron montre justement les conséquences sur l’environnement de leur extraction en Chine, entre sols souillés, air irrespirable et maladies à répétition.

    « En 2006, des tonnes de produits chimiques ont été déversées dans la rivière Xiang (province du Hunan) par des entreprises de production d’indium, un métal rare qui entre dans la fabrication des panneaux solaires », détaillait par exemple le journaliste auprès de 20 Minutes. Certaines éoliennes sont aussi concernées. « Celles qui utilisent des générateurs à aimant permanent contiennent du néodyme ou du dysprosium », dépeint Bernard Multon.

    Mais on peut s’en passer. Selon Cédric Philibert, seule une éolienne sur quatre en activité utilise des aimants permanents. Ils « permettent de fabriquer des générateurs plus compacts et plus efficaces sous vents faibles », complète-t-il. Plus rentables aussi. Pour Bernard Multon, cela ne fait aucun doute : dans la fabrication, « c’est le marché qui fait foi ». « Les terres rares ne coûtent pas cher. Avant, on ne les utilisait pas, on s’y est mis parce que c’est plus rentable et plus performant. » Les deux spécialistes l’affirment : dans le photovoltaïque comme dans l’éolien, les terres rares ne sont pas indispensables. 

    Parce qu’elles vont forcément de pair avec les énergies fossiles

    L’énergie provenant des éoliennes ou des panneaux photovoltaïques ne peut suffire. Sinon, « vous ne pourriez appeler que quand il fait soleil, vous ne pourriez prendre l’ascenseur que quand il y a du vent », lance en riant Jean-Marc Jancovici. Ces énergies renouvelables sont en effet intermittentes : leur production d’énergie dépend de la météo. Et « le soleil brille quand il en a envie. Le vent souffle quand il en a envie. Pas forcément quand on en a besoin », décrit Jacques Treiner, qui parle de « fluctuations importantes ». Les énergies renouvelables ne fournissent donc pas une puissance garantie, mais plus aléatoire. Ainsi, en décembre 2016, le Danemark avait réussi à assurer 100% de sa consommation électrique grâce à son parc éolien… pendant une seule nuit. Pour compléter, « pour pallier leur manque, il faut un plan complémentaire : du fossile ou du nucléaire », explique le physicien. 

    Jean-Marc Jancovici cite l’exemple de l’Allemagne : « Le pays a installé 100 gigawatts de renouvelable. Mais en parallèle, il a dû garder la même puissance de sources pilotables : centrales à charbon et à gaz, barrages, nucléaire. » On met ces dernières en pause quand le soleil brille et on les déclenche quand ce n’est plus le cas. Les énergies renouvelables, d’après les deux scientifiques, ne peuvent donc pas remplacer complètement les filières plus anciennes. 

    Mais le système pourrait s’améliorer. Via une complémentarité saisonnière par exemple : « L’hiver, en Europe, il y a davantage de vent. L’été, davantage de soleil. Les deux filières pourraient se compléter et créer un mix qui lisserait la production », propose Bernard Multon.

    Plus efficace encore : le stockage de l’énergie produite. « C’est l’enjeu crucial », s’accordent à dire tous les spécialistes. En cas de fortes tempêtes par exemple, le surplus d’énergie créé par les éoliennes pourrait compenser les périodes de faible vent.

    Pour le conserver, la meilleure méthode aujourd’hui est l’utilisation d’une station de transfert d’énergie par pompage. Deux réservoirs d’eau sont placés à des niveaux différents d’une montagne : quand il y a trop d’énergie dans le réseau, la station pompe l’eau vers le haut ; quand il en manque, elle la déverse vers le bas et fait tourner des turbines, produisant à nouveau de l’électricité. « Mais si on voulait avoir une énergie 100% produite par le renouvelable en France et la stocker pour combler les périodes de manque, il faudrait noyer de nombreuses vallées alpines. Il faudrait plusieurs dizaines de barrages comme Serre-Ponçon » (Provence-Alpes-Côte d’Azur), modère Jean-Marc Jancovici. « On ne sait pas bien stocker aujourd’hui. Un jour, on saura », avance Guillaume Pitron.

    Parce que leurs matériaux ne sont pas assez recyclés

    Peu de matériaux utilisés pour construire les éoliennes et les panneaux solaires sont aujourd’hui recyclés. Le site Reporterre cite par exemple le cuivre, une ressource « abondante » qui pourrait pourtant « s’épuiser à moyen terme » parce qu’elle est « largement utilisée » mais pas recyclée. « L’industriel qui installe l’éolienne a pour obligation – c’est dans la loi – de démanteler la structure. Pas de la recycler », regrette Bernard Multon. D’autant que « le rythme de renouvellement des équipements n’est pas le même », explique Jean-Marc Jancovici.

    Un panneau photovoltaïque ou une éolienne sont donnés pour 20 à 30 ans. A côté de ça, un barrage dure un siècle, une centrale à charbon 40 ans. Le rythme de renouvellement des équipements n’est pas le même.

    Jean-Marc Jancovici

    Mais le recyclage serait tout à fait possible. « On ne veut pas recycler car c’est trop cher. Nous sommes dans une logique de course au moindre coût. Et ça coûte moins cher d’aller à la mine que de recycler », déplore Guillaume Pitron. D’après les spécialistes interrogés, nous savons à l’heure actuelle recycler la plupart des composants des deux filières. Mais ce n’est pas rentable. « Voilà les règles du jeu, la loi du marché. Mais il faut recycler ! », défend-il. Bon signe : une première « unité de recyclage de panneaux photovoltaïques » a ouvert en France, à Rousset, dans les Bouches-du-Rhône, comme le rapporte le journal Les Echos.

    francetvinfo

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    Commentaire

    JM Jancovici liasse sous-entendre qu’il vaudrait mieux utiliser du charbon plutôt que des panneaux photovoltaïques ou des éoliennes !!! Réflexion plour le moins hasardeuse de la part de notre supporter du nucléaire -énergie tellement dangereuse mais tellement ignorée par de nombreuses personnes !