« On veut garder notre littoral intact »
Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées samedi 10 juin au matin sur la plage de Malo-les-Bains à Dunkerque pour s’opposer à un projet de parc éolien. Une marche silencieuse organisée par le collectif « Vent Debout ». Les habitants mobilisés veulent défendre leur littoral.
Le collectif « Vent debout » a organisé une troisième marche silencieuse aux abords de la plage de Malo-les-Bains à Dunkerque. Ils étaient une cinquantaine à se mobiliser pour s’opposer au projet de parc éolien en mer. Un argument revient souvent : implanter des éoliennes à 10 kilomètres des côtes, c’est abîmer le littoral.
« On a eu la chance d’avoir un magnifique littoral ici, on ne veut pas que ça change, on veut que les générations futures aient la même chance que nous« , déclare Caroline, qui marche aujourd’hui avec son père et ses quatre enfants. Si elle manifeste c’est surtout pour défendre le paysage : « Notre cœur est ici, et on veut pas que ça change car on irait nulle part ailleurs. »
Un sentiment partagé par Anne-Laure, habitante de Malo-les-Bains depuis vingt-deux ans. Elle a l’habitude de se reposer sur le sable après le travail, pour décompresser. Pour elle, l’implantation de 46 éoliennes c’est comme construire un mur : « Si le projet aboutit, je ne pourrai plus avoir ces moments de sérénité et de calme, les éoliennes ça me stresse !«
Mise en service prévue en 2028
Les promoteurs de ce parc éoliens annoncent une mise en service en 2028. C’est encore loin, mais le collectif « Vent Debout » a déjà organisé trois marches du genre. L’objectif est d’informer la population, notamment avec des tracts. Florent Caulier, le président du collectif, demande un référendum. « On nous parle de débats publics mais en réalité il n’y a pas d’échange, nous n’avons pas notre mot à dire, pourtant ça concerne les habitants, c’est leur littoral« , explique-t-il.
Dans le cortège il y avait aussi beaucoup d’amateurs de sports de glisse, Dunkerque est un spot réputé pour la planche à voile ou le kite-surf. Christian est dans l’eau presque tous les jours, il a peur que ce parc éolien l’empêche de profiter comme il le fait depuis enfant : « On a toujours les pieds dans l’eau, mais s’ils mettent des grands poteaux blancs, j’ai peur de ne plus pouvoir profiter de mon sport, le kite-surf.«
Les manifestants n’étaient qu’une cinquantaine, et ils sont les premiers à le déplorer. Ils continuent de distribuer des tracts sur la digue pour essayer de grossir les prochains cortèges. Car tant que le projet n’est pas arrêté ou qu’un référendum n’est pas organisé, le collectif « Vent Debout » entend bien continuer la mobilisation.