Auteur/autrice : Escrebieux

  • Les trois éoliennes installées au large du Golfe de Fos-sur-Mer

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/carte-emplacement-production-nuisances-on-vous-explique-tout-sur-les-trois-eoliennes-installees-au-large-du-golfe-de-fos-sur-mer-2854349.html

    Extraits

    Quelles nuisances sont à craindre ?

    Au niveau sonore, les habitants du Golfe de Fos devraient pouvoir dormir sur leurs deux oreilles. Le niveau de bruit extérieur d’un parc éolien dépasse rarement le stade des 40 décibels, un niveau imperceptible à 17 km des côtes. Cependant, les travaux de raccordement électrique pourraient générer de plus importantes nuisances dues au va et vient des bateaux. C’est ce qu’il s’est passé lors d’opérations similaires près de Saint-Brieuc, selon Le Penthièvre.

    À l’œil nu, ces éoliennes ne devraient être qu’à peine visible depuis la plage Napoléon à Port-Saint-Louis-du-Rhône. Les 80 turbines du parc offshore près de Saint-Nazaire divisent tout de même les plaisanciers sur ce point.

    Quel danger pour les oiseaux à proximité ?

    Selon le cabinet Natural Power mandaté par EDF, cinq espèces d’oiseaux marins pourraient être mises en danger par ces trois éoliennes. Le risque de collision avec l’extrémité des pales, à 100 mètres de haut, est la menace la plus importante.

    D’autres préoccupations sont à craindre pour les volatiles, qui pourraient modifier leurs itinéraires à la vue du parc offshore, à la forte activité lumineuse. Parmi les espèces concernées, le puffin yelkouan était classé avant l’arrivée des turbines en « danger critique d’extinction », selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Face à ce péril, EDF s’engage à arrêter ses machines 500 heures par an pendant les périodes de reproduction des oiseaux, ainsi qu’à financer l’emploi d’un agent du parc national des Calanques chargé d’étudier les puffins yelkouan.

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    Commentaire

    « EDF s’engage à arrêter ses machines 500 heures par an pendant les périodes de reproduction des oiseaux, ainsi qu’à financer l’emploi d’un agent du parc national des Calanques chargé d’étudier les puffins yelkouan. »

    Il faudra vérifier car les promesses, les paroles n’engagent que ceux qui les écoutent.

  • L’eau potable pour le chantier éolien fait réagir

    La vue de camions-citernes venant prélever de l’eau potable depuis les poteaux incendie, fin septembre dans le Sud-Deux-Sèvres a fait réagir les habitants. Plus encore en apprenant que ces prélèvements étaient à destination du chantier éolien de Couture-d’Argenson, lui-même controversé.

    « J’ai été alertée par une habitante de Loubillé », explique Françoise Bourreau, la présidente de l’association Stop éolien en pays mellois. « Les habitants ont pu constater l’absence de pression. J’ai été scandalisée comme certains. C’est de l’eau potable. On nous dit de faire attention et là, on voit des camions-citernes de 25.000 litres faire cinq remplissages par jour en période de restriction », observe-t-elle.

    ventdesnoues

  • Les éoliennes et leur efficacité

    Atlantico : Le Neue Züricher Zeitung a évalué les facteurs de charge[1] de 18.000 éoliennes allemandes. Beaucoup s’avèrent inefficaces. Quelles sont les explications à ce manque d’efficacité ?

    Philippe Charlez : Les différentes sources d’électricité peuvent se classifier en deux catégories : les pilotables et les non pilotables. Retenons que l’électricité pilotable est fabriquée à partir d’énergies de stock (charbon, fuel, gaz, nucléaire, biomasse) alors que l’électricité non-pilotable est fabriquée à partir d’énergies de flux (rayonnement solaire, vent).La différence est notoire : l’électricité pilotable peut être produite « combien on veut », « où on veut »[2] et « quand on veut » alors que l’électricité non pilotable n’est pas maîtrisable dans la mesure où c’est la nature qui décide « combien, où et quand »

    N’étant soumis à aucun aléa naturel, les sources pilotables peuvent produire sur l’année de l’électricité à puissance nominale entre 80% et 90% du temps.Dépendant du remplissage du lac de retenue, ce chiffre tombe à 30% pour l’hydroélectricité. Pour l’éolien terrestre (2000 heures de vent en France) et le solaire photovoltaïque (1200 heures de soleil) ils sont seulement de 23% et 14%[3]. Au faible « facteur de charge » des renouvelables (combien !) vient se superposer le concept d’intermittence (quand !). Non seulement le vent et le soleil ne fournissent de l’électricité que durant des périodes de temps très limitées mais, de surcroit, ces périodes sont intermittentes et difficilement prévisibles. Ainsi en hiver aux heures de pointe du matin et du soir quand la consommation d’électricité est maximale, en cas d’anticyclone polaire il n’y a ni vent ni soleil. Et augmenter la capacité n’y change rien. 

    L’institut Neue Züricher Zeitung[4] a modélisé à partir de conditions météo 18000 des 28000 éoliennes présentes sur le sol allemand et ce sur une période de dix ans. L’étude montre que 25% des éoliennes ont un facteur de charge inférieur à 10% tandis que seulement 15% ont un facteur de charge excédant 30%. Des chiffres légèrement inférieurs à ceux observés en France depuis une vingtaine d’années. En 2021 le facteur de charge moyen de l’éolien allemand était de 20,8%[5]

    En observant certaines cartes on réalise que la position géographique a son importance. Comment expliquer cette situation ?  Choisit-on les endroits optimaux pour installer les éoliennes ?

    Comme expliqué ci-dessus, la nature ne décide pas seulement « combien » et « quand » mais aussi « où » l’électricité éolienne sera produite. L’étude du NZZ montre clairement que 83% des éoliennes à taux de charge élevé (>30%) se trouvent le long de la côte Baltique. Rien de très surprenant : le vent souffle beaucoup plus fortement le long des côtes … qu’à l’intérieur des terres. En toute logique, il faut donc privilégier la bande côtière mais proscrire l’intérieur des terres où l’éolien est très peu efficace. Mais, cela pose deux problèmes de fond. Davantage protégée sur le plan environnemental et bénéficiant d’activités touristiques, la bande côtière est moins adaptée au développement massif d’éoliennes d’autant que leur installation rencontre de fortes oppositions sociétales. Mais surtout ce n’est pas dans le nord de l’Allemagne mais dans la Ruhr et en Bavière que se situe l’essentiel de la demande électrique où elle est trois fois plus élevée. Il a donc été nécessaire de construire de nouvelles lignes haute tension reliant les éoliennes du Nord aux régions de grande consommation du Sud.

    Lorsque l’on compare ces résultats à l’investissement fait, ne faudrait-il pas placer ces fonds dans d’autres domaines qui se révèlent plus intéressants ?

    Après avoir investi près de 800 milliards d’euros dans les renouvelables (et ce principalement dans l’éolien) depuis le début de l’Energiewende, l’Allemagne se retrouve aujourd’hui dans une situation énergétique catastrophique.L’éolien (20%) et le solaire (8%) couvrant moins de 30% de la demande électrique, la sortie du nucléaire a obligé l’Allemagne à choisir le gaz russe pour pallier les intermittences des renouvelables avec notamment la construction des deux gazoducs Nord Stream 1&2 inopérants par suite du sabotage à l’explosif fin septembre 2022. L’Allemagne est aujourd’hui obligée de rouvrir de vieilles centrales à charbon et d’importer du charbon chinois pour replacer le charbon russe ! Est-elle prête pour autant à faire marche arrière et reconnaître ses erreurs ? 

    En termes de sécurité industrielle, les progrès reposent d’abord et avant tout sur une reconnaissance et une analyse des erreurs passées. Sans un minimum de repentance personne ne vous suivra, aucun progrès ne sera possible et les mêmes accidents se reproduiront. Le Général de Gaulle n’avait-il pas écrit dans ses mémoires « il n’y a de réussite qu’à partir de la vérité »[6]

    Hélas ceux qui refusent de reconnaître leurs erreurs se transforment souvent en cyclomanes compulsifs persévérant dans leur tartuferie. La politique possède cette historique constance à considérer que « ce qui ne marche pas résulte du fait qu’on n’a pas été assez loin ni assez fort »[7]. Ainsi, Mao Tsé Tung responsable de la mort de plusieurs millions de ses concitoyens durant le Grand Bond En Avantpersévéra en lançant sa sinistre stratégie avec la Révolution Culturelle. Il fallut alors de nombreuses années aux idolâtres maoïstes pour reconnaître à contre cœur que le Grand Timonier était le plus grand criminel de l’Histoire. 

    On ne voit aujourd’hui aucun changement de stratégie ni au niveau Allemand ni au niveau européen. Les stupides agendas inversés continuent d’inoculer notre quotidien pour le meilleur et pour le pire. Il est ainsi toujours gravé dans le marbre que grâce aux renouvelables les émissions européennes se réduiront de 55 % à l’horizon 2030 mais aussi que l’avenir de la mobilité réside dans le « tout électrique ». De la science idéologique digne de celle que Trofim Lyssenko avait imaginé durant les heures les plus sombre de l’Union Soviétique pour satisfaire les agendas inversés de à Staline !

    Notes

    [1] Le facteur de charge est le rapport entre l’énergie annuelle produite par une installation et celle qu’elle aurait produite si elle avait constamment fonctionné à puissance nominale. Ainsi, une installation d’une puissance nominale de 1GW possédant un facteur de charge de 100% produira sur une année sur une année (8760 heures) 8,76 TWh

    [2] Il y a toutefois certaines contraintes. Ainsi une centrale nucléaire doit être construite en proximité d’une source d’eau pour assurer le refroidissement continu des réacteurs

    https://atlantico.fr/

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    N’importe quoi !

    https://www.novethic.fr/actualite/energie/energies-fossiles/isr-rse/des-eoliennes-demontees-pour-agrandir-une-mine-de-charbon-ca-se-passe-en-allemagne-151742.html

    Commentaire

    Tant qu’on n’aura pas réfléchi à la politique énergétique au niveau local, on aboutira à des installations d’éoliennes industrielles ou de centrales nucléaires et/ou à de l’extraction de charbon.
    Tant qu’on ne comprendra pas que l’on a de plus en plus besoin d’énergie parce qu’on numérise de plus en plus notre société, on marchera sur la tête … et on détruira la planète ; mais on détruira aussi l’humanité !

  • Érosion

    L’érosion hydrique des sols n’est pas un phénomène nouveau. Il est en revanche plus fréquent. Plus puissant. Et on pense encore trop rarement à l’impact sur nos sols, nos champs. Et pourtant … Un photographe aérien arrageois se fait lanceur d’alerte.

    Quand l’érosion éolienne s’y met

    Elle est aussi un phénomène naturel de dégradation des sols, amplifié par l’activité humaine : l’érosion éolienne, moins visible que l’érosion hydrique, met en lumière tout autant la fragilité de nos sols, notamment les années de sécheresse. Quand la terre est sèche et que le vent s’y met, les particules s’envolent et sont emportées. Près de 4% du territoire national est exposé à une érosion éolienne forte, à commencer par les régions PACA et Occitanie. Mais les Hauts-de-France se situent dans le peloton de tête des régions les plus exposées, dans les zones de grandes cultures tels l’Artois et le Cambrésis, sur le littoral de la mer du Nord également, où la force du vent est plus marquée.

  • Les éoliennes tuent

    Aux USA, Eric Y. Zou, Docteur en économie de la santé, observe une nette augmentation des plaintes pour insomnie auprès des services d’aide et aussi des suicides dès l’installation d’éoliennes. En Belgique, le Docteur Leproult (ULB) mesure la mortalité par manque de sommeil. Enfants et personnes âgées sont plus concernés que les adultes par les éoliennes…

    Eric Zou a comparé des centaines de territoires de 25 km de diamètre avec éoliennes à des centaines de territoires de même dimension sans éoliennes. Il serait impossible de trouver pareil échantillon dans un petit pays comme la Belgique et ce travail est donc d’un très grand intérêt.

    Eric Zou a constaté près de 5 % d’augmentation des suicides de jeunes dès la mise en service des éoliennes et ceci malgré les énormes distances. Imaginez l’effet des éoliennes en Belgique où la population, même celle des villes, vit en moyenne dix fois plus près des éoliennes… il y en a partout !

    Connaissant cette recherche, on peut comprendre pourquoi un infirmier de home du 3âge me disait en 2010 : « Depuis que nous avons des éoliennes à 1 km, les vieux meurent comme des mouches ! » La méfiance était de mise pour un scientifique et l’idée d’une vérification est venue, vérification objective, bien entendu, pas des témoignages. Elle avait été faite e. a. sur des porcs en Pologne. Nous ne sommes pas des porcs…

    L’évaluation peut se faire de manière très simple et très peu onéreuse : pour autant que ce soit l’autorité qui le demande, les maisons du 3âge peuvent facilement fournir le nombre de lits pour séjour permanent dont elles disposent et le nombre de nouveaux résidents, et ceci pour chaque année. On peut faire cette demande à un maximum de maisons du 3âge de Belgique et séparer celles qui sont plus proches d’éoliennes des autres. La mortalité des personnes âgées a de très nombreuses causes et l’ensemble des causes donne un certain « âge moyen de décès ». On peut vérifier s’il y a une différence entre les maisons « proches d’éoliennes » et les maisons « éloignées d’éoliennes ». S’il y a une différence, elle est nécessairement due aux éoliennes et le renouvellement des résidents s’accélère alors près des éoliennes.

    Mes propositions de vérification sont restées lettre morte depuis 4 ans : mathématicien et statisticien, je fais sans doute peur à ceux qui craignent des résultats comme ceux obtenus par Eric Zou… en pire puisque la Belgique entière est soumise aux effets des éoliennes beaucoup plus proches qu’aux USA. C’est à peine moins grave en France qu’en Belgique…

    Et si les résultats sont ceux qu’on doit craindre, auront-ils un effet sur les décideurs ? N’oublions pas que les cigarettiers ont enregistré les effets cancérigènes du tabac pendant 70 ans… aucune étude de tiers n’a été prise en compte avant la « trahison » d’un de leurs chimistes ! Il est maintenant interdit de fumer dans les lieux publics, on tente de convaincre les femmes enceintes de ne plus fumer, mais la cigarette se vend toujours, se fume de plus en plus tôt « grâce » aux produits chimiques ajoutés librement (!) pour accélérer l’assuétude.
    On peut décider de ne pas fumer, on ne peut pas éviter les nuisances éoliennes ! Les enfants sont menacés, pas seulement les personnes âgées, et malgré cela on peut craindre des réactions comme celle qui a fait évincer le Premier Ministre australien Abbot. Il avait osé demander une recherche objective concernant les nuisances éoliennes, ces nuisances avaient été recensées suite à des témoignages subjectifs. Les études objectives sur des animaux n’avaient manifestement pas convaincu…

    Grâce au travail d’Eric Zou, on sait objectivement que les éoliennes tuent, rapidement et aussi lentement, et on ne peut qu’espérer un minimum de sens des responsabilités chez nos responsables.

    nouveau-monde.ca

  • Éleveurs sous tension

    Voici des nouvelles du front sur notre combat pour la reconnaissance du danger que représente les émetteurs d’ondes électromagnétiques de forte puissance.
    Vous trouverez les derniers témoignages et les derniers articles de presse présents sur le site.
    Prenez-vous un petit café et installez vous confortablement … c’est parti !

    Dernières actualités

    Pollution électromagnétique , une enquête lancée auprès des éleveurs . Une “bonne nouvelle” mais accueillie avec prudence par les syndicats et éleveurs en Haute-Loire.

    Le ministère de l’Agriculture a lancé une enquête cet été pour mesurer l’impact des ouvrages électriques et des antennes-relais sur les animaux d’élevage. Une “bonne nouvelle” mais accueillie avec prudence par les syndicats et éleveurs en Haute-Loire.

    Lire l’article

    Une association anti-éolien recueille 359 témoignages de malades : « les gens sont mal, mais ils ne comprennent pas pourquoi »

    Dans l’Aisne, l’association Sos Danger Éolien a déposé auprès de l’administration 359 réclamations de personnes malades, attribuant leurs maux à la présence d’éoliennes dans leur environnement. Elle entend ainsi pousser les autorités à enquêter sur le sujet.

    Lire l’article :

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/aisne/une-association-anti-eolien-recueille-359-temoignages-de-malades-les-gens-sont-mal-mais-ils-ne-comprennent-pas-pourquoi-2705082.html

    Un éleveur dans la détresse ; la faute aux éoliennes ?

    D’un côté, des vaches qui meurent, des vétérinaires impuissants, un éleveur qui n’a plus rien à perdre. De l’autre, des gestionnaires de réseaux qui s’appuient sur des études scientifiques pour récuser leur responsabilité.

    Tout savoir sur les pollutions électromagnétiques en élevage

    Les éditions Comedpro, spécialistes de l’élevage, ont bouclé leur numéro spécial sur les pollutions électromagnétiques en agriculture. Plus qu’un état des lieux du phénomène, la finalité de ce document est de donner des outils aux éleveurs pour éviter ou limiter l’ampleur de ces nuisances, dans un contexte de fort développement des infrastructures électriques/énergétiques et numériques.

    Lire l’article

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    https://eleveurs-sous-tension.com/?mailpoet_router&endpoint=view_in_browser&action=view&data=WzI5LCI0NWMyNjFiNTY0YWUiLDEyLCI3NzQ4NDEiLDI2LDBd

  • La décision historique du Conseil d’Etat

    Bernard Puyenchet, le maire d’Illiers-Combray, coeur du roman proustien « Du côté de chez Swann » raconte pourquoi il s’est opposé à un projet éolien, dans une région qui accueille de nombreux aéromoteurs.

    Pour écouter l’émission :

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-transition-de-la-semaine/proust-contre-les-eoliennes-la-decision-historique-du-conseil-d-etat-7623808

    Imaginez un paysage, un paysage français et proustien. Proustien, dans le premier sens du terme. Un paysage tel que décrit dans l’œuvre de l’écrivain, aux abords de Combray. Retour à la vie réelle, contemporaine. Au cœur de ce paysage, surgissent des éoliennes. Rémunératrices, voir nécessaires, pour celles et ceux qui les accueillent. Déformantes, voire nocives, pour celles et ceux qui ne reconnaissent plus les descriptions de la Recherche du temps perdu. Pourquoi évoquer cela ? Car mercredi dernier, le Conseil d’Etat a rendu une décision historique. Après trois années de batailles, il a statué en faveur d’associations qui contestaient l’implantation d’un parc éolien à Vieuvicq et à Montigny-le-Chartif (Eure-et-Loir), situées à cinq kilomètres environ d’Illiers-Combray… le lieu au coeur de Du côté de chez Swann.

    Pour comprendre les motifs et la portée de cette décision, le contexte local, aussi : Bernard Puyenchet, maire d’Illiers-Combray.

    « Nous sommes en Eure et Loire, dans un département qui compte plusieurs centaines d’éoliennes et le promoteur de ce projet avait sans doute repéré la possibilité d’installer ce type d’engin à proximité d’Illiers-Combray comme le font tous ces investisseurs sur l’ensemble du territoire« , explique Bernard Puyenchet.

    Comment la mobilisation s’est créée, s’est forgée contre ce projet ? Quels étaient les arguments portés par les associations pour tenter de l’empêcher ? Bernard Puyenchet explique : « Les arguments des associations, en particulier la société des habitants de Marcel Proust, mais aussi des habitants, et donc j’ai apporté évidemment mon appui à tout cela. C’était tout simplement la volonté de préserver les paysages décrits par Proust dans son oeuvre, en particulier du côté de chez Swann. Proust a décrit les ondulations, j’allais dire, du blé, de la présence de forêts, du noir, et tout cela, nous souhaitions le préserver. Pouvoir offrir aux 15 000 visiteurs qui, chaque année, viennent visiter ces lieux comme une sorte de pèlerinage, j’allais dire, au profit de l’œuvre de Proust« .

    Le maire poursuit sur le thème du paysage et du tourisme : « Il faut imaginer que vous êtes dans un paysage de vallons. En fait, Illiers est à la frontière entre la Bosse et le Perche. Et donc, Vieuvic et Montigny-le-Chartif, surtout Vieuvic, offrent ces paysages de collines boisées, vertes, ce qui fait le charme de tout ce secteur, et également une juste apposition de bois. Et… Installer des appareils de 150 m de haut, c’était évidemment défigurer ces paysages, c’était altérer les descriptions qu’en a fait Proust, et j’imagine que les visiteurs, dont 40 % viennent de l’étranger, se seraient étonnés, pour ne pas dire plus, de ces balafres verticales… »

    « En tant qu’élu, je ne suis pas opposé aux éoliennes en général. Encore une fois, je ne suis pas un expert, donc je suis incapable de dire si c’est opportun ou pas, mais dans ces paysages, encore une fois, que nous nous efforçons de protéger, d’améliorer et, comme vous l’avez dit, d’y aménager des parcours afin que les touristes puissent découvrir les pages décrites par Proust. »

  • Le projet de Saint-Brieuc

    Ce projet sera le plus cher de tous les parcs éoliens français

    La Commission européenne a publié, mi-août, des informations qui étaient restées confidentielles ces dernières années : le prix de rachat de l’électricité et les aides publiques octroyées par l’État pour la construction du parc éolien.

    Le parc éolien de la baie de Saint-Brieuc, dont la construction est prévue entre 2021 et 2023, sera le plus cher de tous les parcs offshore français. C’est ce que révèle un document publié par la Commission européenne, le 12 août dernier. Elle a publié des données qui étaient restées confidentielles jusqu’alors : le prix d’achat de l’électricité ainsi que les montants des aides publiques de l’État.

    4,7 milliards d’aide sur vingt ans à Iberdrola

    L’électricité produite par le promoteur Ailes Marines (détenu par l’espagnol Iberdrola) sera vendue à la France 155 € le MWh. Pour les cinq autres parcs éoliens offshore construits dans la Manche et l’Atlantique par EDF et Engie, le prix d’achat oscille 131 € et 143,6 € le MWh. Ce tarif est celui qui a été renégocié par l’État en 2018 en raison de la baisse des prix du marché.

    Le gouvernement estime que le prix du marché est en moyenne de 51 €/MWh. La différence entre ce prix (51 €) et le prix d’achat par de l’électricité à Ailes Marines (155 €) est considérée comme une aide publique de l’État à l’industriel. Sur vingt ans, cette aide est estimée à 4,7 milliards d’euros. Au-delà, Ailes Marines vendra l’électricité au prix du marché.

    « Une addition salée », pour les opposants

    Pour les autres parcs (Courseulles, Fécamp, Saint-Nazaire, Yeu/Noirmoutier et Dieppe), l’aide maximum ne dépasse pas les 3,7 milliards. Le document explique ces prix plus chers que dans le reste de l’Europe par « les particularités de la côte française : vents plus faibles et nature de sol plus complexe ».

    « L’addition est particulièrement salée pour les Français, pour une efficacité du projet qui reste à démontrer tant sur le plan énergétique que sur sa contribution à réduire les gaz à effet de serre », a commenté, hier, l’association Gardez les Caps qui s’oppose au parc. On comprend mieux pourquoi les Ministères de l’Écologie successifs ont caché ce tarif à la société civile pendant 7 ans. »

    Réduire le CO2 et augmenter la part des énergies renouvelables

    Iberdrola, par l’intermédiaire du consortium Ailes Marines, avait répondu à cet appel d’offres du gouvernement en 2011. La France voulait alors développer l’éolien offshore pour réduire les émissions de CO2 et augmenter la part des énergies renouvelables. La commission européenne rappelle que deux autres candidats avaient répondu pour Saint-Brieuc. En juillet, le conseil d’État a considéré que le gouvernement avait commis une faute en sélectionnant Iberdrola sur un mauvais critère.

    ouest-france.fr

  • Tempête dans l’éolien

    « En quelques années, une industrie européenne peut être balayée! » prévient un représentant de l’éolien en Europe, en difficulté en dépit des ambitions des États pour verdir leurs sources d’énergie.

    Au moment où le secteur doit investir massivement pour répondre à la demande attendue, la flambée des taux d’intérêt et des coûts des matériaux vient le rattraper, au point de le conduire à suspendre des projets… et à ralentir la transition énergétique.

    Alors que les climatologues exhortent à agir d’ici à 2030 pour éviter les pires effets du réchauffement climatique, les mises en service de projets éoliens dans le monde ont reculé de 15% en 2022, selon BloombergNEF.

    Dans l’offshore, l’Europe, pionnière, a installé au premier semestre 2023 2,1 gigawatts (GW) de capacités, qui atteignent désormais un total de 32 GW, selon WindEurope. Mais pour réaliser les 120 GW visés en 2030, elle devrait poser en moyenne l’équivalent de 11 GW par an, souligne l’association professionnelle.

    Or les nuages s’amoncellent. D’abord l’envolée des taux d’intérêt: dans l’éolien terrestre, le coût de l’emprunt représente aujourd’hui « 8-10 euros/MWh sur un prix de 60-65 euros! » souligne Michel Gioria, de France Renouvelables. Ces infrastructures supposent des investissements de départ importants, financés par emprunts, rappelle-t-il.

    « Relancer les investissements »

    S’ajoute à cela l’inflation sur les matières premières: acier, aluminium, matériaux composites…

    Le prix moyen d’une éolienne terrestre est ainsi passé de 2,4 millions d’euros en janvier 2021 à 3,2 millions, selon France Renouvelables.

    Dans l’offshore, plusieurs projets, remportés avant l’envolée des coûts, ont été suspendus, comme le Trollvind du norvégien Equinor. Idem pour le suédois Vattenfall et son Norfolk Boreas (1,4 GW) en mer du Nord britannique, quand les déconvenues du danois Orsted dans ses projets américains lui valaient dépréciations et dégringolade boursière.

    Ce contexte affecte aussi les cinq fabricants européens de turbines, qui depuis des années ont du mal à sortir du rouge.

    Le danois Vestas, longtemps premier mondial avant d’être détrôné par le chinois Goldwind, a encore subi une perte au 2e trimestre. Les commandes sont en hausse de 8% sur un an, mais le constructeur, qui emploie 29.000 personnes dans le monde, se dit prudent pour la suite devant les incertitudes géopolitiques, l’inflation et la lenteur des processus d’autorisation.

    Coup de semonce, début septembre: un appel d’offres britannique dans l’offshore n’a trouvé aucun candidat, Londres n’offrant pas de prix jugé suffisamment rentable.

    « Il va falloir des mesures de soutien et une révision des mécanismes d’enchères pour relancer les investissements dans l’éolien en mer », souligne Rystad Energy.

    « Des pays, comme la France, ont des mesures d’indexation. Mais le refus de la Grande-Bretagne menace sa position de leader, » estime WindEurope, pour qui indexer rendrait l’éolien en mer « certes légèrement plus cher, mais il resterait toujours moins cher » que l’essentiel des autres énergies et plus stable que les ressources fossiles.

    « Concurrence déloyale »

    Pour le secteur, cette crise arrive à un moment charnière, où il doit construire usines de turbines et de câbles, s’équiper en navires spécialisés pour pouvoir répondre aux ambitions de décarbonation de l’électricité.

    Déjà, des tensions apparaissent dans l’approvisionnement. Ainsi le parc de Noirmoutier a dû commander des fondations de Chine, faute de fabricants européens disponibles.

    Présente en Europe dans l’éolien terrestre, la Chine l’est encore peu dans l’offshore, mais elle a déjà fourni en 2022 le premier parc italien.

    « L’avenir de notre industrie des technologies décarbonées doit se construire en Europe », a dit la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, en promettant mi-septembre des mesures à venir pour l’éolien.

    « La pérennité de l’industrie éolienne en Europe est en jeu, s’il n’y a pas changement de braquet des États, en quelques années elle peut être balayée, » répond le directeur politique de WindEurope Pierre Tardieu.

    Le secteur demande un soutien à l’investissement, aussi pour les réseaux, les infrastructures portuaires et un volet contre « la concurrence déloyale ». Il réclame que le facteur prix, qui représente 70% de la notation dans le marin, et plus encore dans le terrestre, fasse de la place à d’autres critères (RSE, contenu local…). Sans oublier l’accélération des autorisations, toujours un frein majeur avec, selon la filière, quelque 80 GW de projets bloqués prêts à être déployés sur le continent.

    https://www.zonebourse.com/

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    Commentaires

    les questions importantes ne sont pas soulevées :

    • Pourquoi autant de production électrique alors que les particuliers consomment moins ? Il faut rappeler que le secteur du numérique consomme beaucoup … et ce phénomène ne fait que s’amplifier !
    • Pourquoi des éoliennes industrielles ? Tout est centralisé en France et cela ne permet pas aux territoires à taille humaine de prendre en charge ce problème.
    • Dans ce même ordre d’idées, pourquoi ne pas faire confiance aux citoyennes et citoyens en leur laissant la possibilité de réfléchir à ce dont ils ont besoin en matière énergétique ? C’est trop demander à nos gouvernants qui veulent nous imposer leurs méthodes et leurs idées.

    Par ailleurs, il ne faut pas s’étonner de la prépondérance de la Chine dans ce domaine. Et celle de l’Allemagne. La France a perdu toute capacité industrielle et est donc tributaire d’autres pays ! Il suffit de voir la quantité d’entrepôts installés pour recevoir ce qui vient d’autres pays … par camion.

  • Éoliennes tueuses

    Hécatombe de bêtes