• D’associer la Commune, en amont de tout développement des projets éoliens, afin de prendre en compte les souhaits et les contraintes des collectivités des populations et du territoire;
• De définir un cadre de référence pour la commune et les développeurs ;
• De faciliter la démarche de concertation entre les collectivités, les développeurs éoliens et la population en posant des principes de transparence totale avant tout démarchage et recueil d’engagements de bailleurs;
• De définir les engagements de chaque partie prenante au développement des projets éoliens
Principes fondamentaux
La Commune souhaite veiller à l’acceptabilité des projets par la population locale, à la nécessité de protection de l’environnement (eau, biodiversité…) et du patrimoine, à la prise en compte des impacts sanitaires, patrimoniaux, visuels et acoustiques.
C’est pourquoi, les projets éoliens développés sur le territoire communal veilleront à respecter deux principes fondamentaux :
Respecter l’environnement naturel et les écosystèmes, la santé, et le patrimoine naturel et architectural local.
Engager les promoteurs ou porteurs de projets à respecter la charte et les critères de transparence de l’information en amont et en aval de tout projet.
Le non-respect des critères énoncés dans la présente Charte conduira la municipalité à opposer un avis fortement défavorable à tout projet engagé ou à venir qui ne les respecterait pas.
Le préfet s’oppose au projet éolien sur le Méné Hoguéné à Louargat
Le préfet a tranché : il n’est pas favorable à l’installation d’éoliennes sur le Méné Hoguéné, cette belle colline en face du Méné Bré, près de Guingamp.
C’est avec beaucoup de joie et de soulagement que les membres de Vents Contr’airs ont accueilli la nouvelle en ce début d’année : le préfet a émis un avis négatif au projet éolien sur le Mené Hoguéné.
En cause, l’impact de tels aérogénérateurs sur le paysage remarquable, sur les monuments historiques et sur le cadre de vie.
Les membres de l’association restent vigilants et mobilisés contre d’éventuels autres projets sur la commune. Ils ont bien à l’esprit que la société a deux mois pour faire appel de la décision. Et se disent reconnaissants des conseils avisés, de l’écoute et des soutiens dont ils ont bénéficié lors de leurs différentes actions.
« En cause, l’impact de tels aérogénérateurs sur le paysage remarquable, sur les monuments historiques et sur le cadre de vie. »
Bravo à ce collectif transformé en asso pour son combat et son accueil très très chaleureux lors de cette conférence, très intéressante, de Sioux Berger avec la présence de Stéphane le Béchec. En espérant que ces possibles victoires nous donnent à tous l’énergie nécessaire pour ces combats sans cesse plus nombreux pour défendre notre droit à la vie dans un environnement sain !
Rappel de la Convention AARHUS ratifiée le 28 février 2002, suivie du décret n° 2002-1187 du 12 septembre 2002 :
« Afin de contribuer à protéger le droit de chacun, dans les générations présentes et futures, de vivre dans un environnement propre à assurer sa santé et son bien-être, chaque Partie garantit les droits d’accès à l’information sur l’environnement, de participation du public au processus décisionnel et d’accès à la justice en matière d’environnement conformément aux dispositions de la présente Convention. »
comme repris dans la charte établie à l’initiative de José Mercier, maire de Bovel que nous remercions pour sa présence à la conférence de la journaliste Sioux BERGER, autrice du livre « le prix du vent »
En LOZÈRE : L’arrêt de la Cour de Toulouse rejette le recours contre le jugement du Tribunal de Nîmes qui annulait les permis de construire de Champcate. En substance : 1) La Cour retient que le Milan Royal est protégé au titre du patrimoine du milieu montagnard et que le projet lui porte atteinte. 2) La Cour écarte la régularisation possible au motif que l’emplacement même du projet ne permet pas de prévenir le risque. 3) La Cour écarte les mesures préventives de l’autorisation ICPE, définitivement annulée. Il est possible qu’un projet revienne dans quelque temps sur ce secteur, mais il nécessitera une reprise d’études assez conséquentes
Dans l’HÉRAULT : Pour Bernagues et les 7 éoliennes fonctionnant sans permis de construire : La Cour de Cassation vient de donner tort à la Cour d’Appel de Montpellier, en précisant que l’étude d’impact fait partie des règles d’urbanisme et n’est pas une simple procédure. Son insuffisance, au sujet de la présence de l’aigle royal de l’Escandorgue sur le site éolien, suffit à justifier la démolition. Elle annule donc son arrêt, condamne Valeco à verser aux associations requérantes 3000 euros, et renvoie l’affaire devant la Cour d’Appel de Nîmes.Malheureusement, entre temps un aigle royal de l’Escandorgue a été tué, vraisemblablement par une éolienne (en attente du résultat de l’autopsie)
Les éoliennes de la “ferme” de Lespignan, c’est terminé ! : Le recours du porteur de projet en Conseil d’État n’a pas été accepté. Victoire auprès de la Cour d’Appel de Marseille sur le paysage, et celle de Toulouse sur la biodiversité. Le Conseil d’État a fait valoir que le préfet peut refuser un permis de construire pour co-visibilité avec un élément du patrimoine, quelque que soit son classement (réf : 22/09/2022 N° 4555658). Cela dit, rien n’est définitivement acquis, les mêmes élus de la communauté de communes La Domitienne ont encore des projets industriels de photovoltaïque dans ces mêmes zones… L’enjeu est de finaliser le classement du site de la Basse plaine de l’Aude autour du canal du Midi pour éviter tout nouveau projet industriel.
Le Conseil d’État a enterré les éoliennes de CEILHES-ET-ROCOZELS, le préfet avait refusé le projet ; en tout 6 + 12 bloquées, mais il y en a d’autres en cours (16 + 6).
Aux Verreries de Moussans, le groupement forestier qui avait signé avec le promoteur pour l’installation d’un parc éolien, vient d’être dissous par le tribunal judiciaire de Béziers. La vigilance de l’asso (Protection Somail & Montagne Noire) qui avait remarqué que le groupement n’était pas à jour de son renouvellement statutaire, a payé ! Le promoteur, à ce jour, n’a donc plus d’interlocuteur.
Dans l’AUDE : Annulation du projet sur le massif St Salvayre (Alet les Bains) pour insuffisance d’études d’impact et absence de dérogation pour destruction d’espèces protégées. L’association a demandé au préfet le retrait formel des autorisations administratives pour éviter tout autre projet.
L214 dévoile ce mardi les images d’un élevage intensif de cochons situé à Penguily dans les Côtes-d’Armor. Filmées dans les bâtiments de l’EARL de la Ville És Plès, les images montrent des animaux parfois privés d’eau, mais aussi de soins alors qu’ils sont blessés ou agonisants. Des cadavres de plusieurs jours sont laissés au milieu des vivants. Les images montrent également les mutilations infligées aux porcelets de façon routinière : coupe des queues, meulage des dents. Ces pratiques étant illégales, L214 porte plainte contre l’EARL de la Ville És Plès pour sévices graves.
En dehors des cas de négligence et d’abandon, les images montrent des truies et des porcelets vivant dans des conditions d’élevage intensives, incompatibles avec leurs besoins comportementaux et génératrices de stress et d’importantes souffrances.
« L214 lance aujourd’hui un appel à la marque Le Cochon de Bretagne, qui s’approvisionne auprès de l’élevage de la Ville Ès Plès, et plus largement aux entreprises commercialisant de la viande de cochon afin qu’elles s’engagent publiquement à respecter d’ici 2030 les critères du Pig Minimum Standards, un référentiel soutenu par plusieurs associations de défense des animaux » indique l’ONG qui, si elle dévoile ces vidéos et photos de manière « brute », ne s’est toutefois pas confrontée aux éleveurs locaux pour les questionner sur les raisons, et sur la réalité quotidienne de de ce qui avait été filmé.
« Le slogan de Cochon de Bretagne vante des animaux bien nés et bien élevés. Pourtant, dans l’élevage naisseur-engraisseur fournissant la marque, les truies sont enfermées pendant la moitié de leur vie dans des cages individuelles dans lesquelles elles ne peuvent même pas se retourner. Elles y donnent naissance à leurs petits et les y nourrissent, entravées par des barreaux. Certaines sont blessées et laissées sans soins : une truie continue d’allaiter malgré une mamelle arrachée, une autre souffre d’un abcès disproportionné à l’arrière de la patte. Contrairement à la réglementation en vigueur, les porcelets subissent plusieurs mutilations pratiquées de façon systématique : leur queue est coupée, leurs dents sont meulées. Les animaux vivent dans une grande promiscuité, sur un sol de béton ou de plastique ajouré, privés de litière et de tout autre enrichissement. Ils n’accèdent jamais à l’extérieur » indique L214 qui poursuit :
« Ces conditions d’élevage standard, très préjudiciables pour les cochons au regard de nombreux avis scientifiques (EFSA, INRAe et CNRS), représentent malheureusement la norme : en France, 95 % des 24 millions de cochons abattus chaque année sont élevés dans ce type d’élevages intensifs. C’est pourquoi L214 demande à Cochon de Bretagne, à travers une pétition en ligne, de bannir les pires pratiques d’élevage des cochons en s’engageant publiquement à respecter au minimum et d’ici 2030 les critères du Pig Minimum Standards. Cette demande est également adressée à la grande distribution, aux grandes marques, aux chaînes de restauration et aux coopératives »
N’y aurait il pas un problème d’ondes électromagnétiques dû aux infrastructures d’ENEDIS RTE des antennes relais à proximité ou des éoliennes ; de plus en plus d’agriculteurs sont touchés par le problèmes des ondes au point qu’il y a du cannibalisme chez les porcs , des amaigrissements et la mort, chez les bovins la production de lait baisse, les avortements sont nombreux, les mammites ; morts nombreuses aussi en bovin viande : c’est pareil, pas de croissance, pas de consommation d’eau, amaigrissement, poil piqué et mort aussi. il y a aussi des clusters de cancers pédiatriques comme à Sainte-Pazanne, dans le haut forez à Lyon, à Marseille etc etc à chaque fois des lignes électriques passent à proximité. j’en ai discuté avec des responsable d’ENEDIS et de l’ANSES ils m’ont dit que malgré qu’ils avaient dit qu’il n’y avait pas de lien de causalité dans leur rapport, la vérité est tout autre selon leurs dire ; ils m’ont clairement dit que leur rapport était mensonger, que les sommes d’argent en jeu était trop importante .
« Mme Laurence Garnier, sénatrice, attire l’attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur les difficultés rencontrées par des exploitants agricoles en Loire-Atlantique concernant l’implantation de parcs éoliens et les probables répercussions sur leur santé et celle des animaux. Les éleveurs implantés à proximité du site éolien des Quatre Seigneurs à Puceul et à Saffré alertent depuis des années des perturbations lourdes qu’ils subissent très concrètement. Les premiers symptômes comportementaux des élevages sont déjà observés en 2012 : diminution de production de lait, problème de vêlage, perte de bétail. Des témoignages vétérinaires précis font la relation avec la mise en service du parc éolien. Des symptômes ont également été signalés par les habitants riverains du site : céphalées, vertiges, saignements de nez, brûlures aux yeux, troubles du sommeil. Une expertise judiciaire a été confirmée fin novembre 2021 par le tribunal de Nantes à la suite du recours d’éleveurs. Il s’agit d’expertiser les câbles électriques souterrains de l’exploitation. Il est utile de rappeler que des études ont déjà été diligentées sur deux élevages en 2014 et 2015. Un audit conduit dans le cadre du groupe permanent de sécurité électrique (GPSE) en coordination avec la chambre d’agriculture de la Loire-Atlantique faisait déjà apparaître une corrélation entre les anomalies relevées par le robot de traite et la production du site éolien. En 2019, un sénateur avait déjà interrogé le ministre de la santé de l’époque sur l’impact du parc éolien (question orale n° 667). Le secrétaire d’État auprès de la ministre des solidarités et de la santé a répondu lors de la séance du 19 mars 2019 que « la revue des connaissances disponibles en matière d’effets sanitaires auditifs et extra-auditifs dus au parc éolien, en particulier dans le domaine des basses fréquences et des infrasons, ne mettait pas en évidence, là non plus, d’arguments scientifiques suffisants en faveur de l’existence d’effets sanitaires autres que la gêne liée au bruit audible et un effet, dit nocebo, qui peut contribuer à expliquer l’existence de symptômes liés au stress réellement ressenti par des riverains du parc éolien ». La réalité constatée sur le terrain est loin de ces propos. Il faut entendre le témoignage des éleveurs qui vivent concrètement et continuellement ces lourdes perturbations. Les répercussions sanitaires sur les habitants et les animaux des exploitations agricoles sont bien réelles. Elle lui demande si le Gouvernement entend enfin agir pour faire cesser ces désordres importants. »
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En réponse à la question orale de Madame GARNIER, sénatrice -en décembre 2021-, voici
la réponse de M. Adrien TAQUET, secrétaire d’État auprès du ministre des solidarités et de la santé , chargé de l’enfance et des familles -en janvier 2022 :
« Madame la sénatrice, je souhaite en préambule revenir sur l’ensemble des conclusions – récentes ou plus anciennes – établies au sujet du parc éolien des Quatre Seigneurs et des troubles touchant les bovins rapportés par deux éleveurs.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail avait été saisie par le Gouvernement en mai 2019 ; elle a rendu son avis le 16 décembre dernier, concluant que les troubles rencontrés ne sont très probablement pas liés à la présence des éoliennes.
Les conséquences de l’implantation de parcs éoliens sur la santé humaine ont fait l’objet de plusieurs expertises. La dernière porte plus particulièrement sur le bruit émis par ces dispositifs.
Dans un avis rendu en 2017, l’Anses précisait que les données disponibles ne mettaient pas en évidence d’arguments scientifiques suffisants en faveur de l’existence d’effets sanitaires qui seraient liés à l’exposition aux infrasons et aux basses fréquences émis lors du fonctionnement des éoliennes.
Par ailleurs, dans son rapport de 2017, l’Académie nationale de médecine indiquait que les nuisances sanitaires des éoliennes terrestres semblent avant tout d’ordre visuel et, à un moindre degré, sonore.
Sachez par ailleurs qu’une étude épidémiologique est en cours, madame la sénatrice : il s’agit du projet de recherche sur les impacts du bruit éolien sur l’humain, dit RIBEolH, mené par l’université Gustave-Eiffel, qui a pour objectif d’étudier les effets sur la santé du bruit émis par les éoliennes. Une étude psycho-acoustique et physiologique sera menée afin de comprendre les mécanismes auditifs qui sont associés à la gêne due aux infrasons.
Les résultats de cette étude, attendus pour 2025, devraient apporter des éléments scientifiques complémentaires au sujet des effets de l’éolien sur la santé humaine. Nous disposerons ainsi de données complètes et vérifiées. »
Ils nous refont le même coup qu’avec la 5G . L’ANSES a été mandaté fin décembre pour donner son rapport sur la question au plus tard juin 2021. Les maires en ont profiter pour faire passer un moratoire. Pendant ce temps, les opérateurs ont multiplié leurs implantation. Cerise sur le gâteau (qui était prévue) : l’ANSES n’a rien trouvé à redire car il n’y a pas assez d’études … françaises. Les maires se sont fait avoir, ce qui ne les a pas spécialement dérangé !
On aura le même scénario avec les éoliennes industrielles ; avec une différence : Macron veut favoriser l’implantation des éoliennes. Les promoteurs ont au moins deux ans pour défigurer encore plus le paysage français … sans compter que le résultat sera (sûrement) le même que pour la 5G : circulez, y a rien à voir … ou pas grand-chose !
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Autre commentaire reçu
Les résultats de cette étude, attendus pour 2025 ….. A titre d’information, les ehs sont toujours dans l’attente du guide de bonnes pratiques qui était attendu pour fin 2021, puis fin 2022 puis ?????
Sinon, d’ici fin 2025 le pays sera complètement couvert et nous n’aurons plus que nos yeux pour pleurer.
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Cette commune d’Ille-et-Vilaine vote une charte pour encadrer l’implantation des éoliennes
La commune de Bovel (Ille-et-Vilaine) et son maire, José Mercier, veulent plus de transparence dans les projets d’implantations d’éoliennes. Une charte a été votée en ce sens. Une dizaine d’élus du sud de Rennes suivent de près l’initiative.
Pour lutter contre les démarches de prospection sauvage, une commune bretonne a adopté une charte visant à encadrer les projets d’implantation d’éoliennes et à garantir un droit d’information des élus.
Bovel (Ille-et-Vilaine, 598 habitants) fait partie de Vallons de Haute-Bretagne Communauté (18 communes, 44007 habitants), une communauté de communes dont le territoire est fortement soumis à la pression des développeurs d’éoliennes. Or, cette intercommunalité n’est pas dotée de PLUi, et plusieurs de ses communes sont encore sous le régime de la carte communale. Si Bovel dispose d’un PLU, cela n’empêche donc pas que des projets éoliens s’implantent dans ses communes limitrophes avec un impact sur la faune et sur la biodiversité de son territoire. Sans compter que même avec un PLU restrictif, la nouvelle loi d’accélération de la production d’énergies renouvelables obligera les maires à mettre en conformité leurs documents d’urbanisme.
Un avis légitime des élus
José Mercier, le maire de Bovel, était favorable au droit de veto des maires – ou plutôt des conseils municipaux – pour ne pas se voir imposer des projets d’installation de production énergétique, refusés par la population ou les élus locaux. « C’est l’assentiment d’un conseil municipal qui garantit la légitimité d’une opération », indique-t-il. Mais le droit de veto a finalement été abandonné par les parlementaires. Toutefois, José Mercier avait anticipé. Il a ainsi travaillé à un projet de « charte de l’éolien » avec le concours de l’association Sauvegarde environnement et patrimoine breton (SEEP). Celle-ci, qui offre par ailleurs aux particuliers un outil d’analyse des baux afin de les conseiller lorsqu’ils sont contactés par des développeurs, a apporté un conseil juridique pour la rédaction de la charte. La charte, adoptée par le conseil municipal de Bovel, s’appuie ainsi sur la Convention européenne d’Aarhus [1], qui garantit les droits d’accès à l’information et de participation du public en matière d’environnement, ainsi que sur une récente jurisprudence rappelant que le public doit être en capacité, par sa participation au processus décisionnel, d’« exercer une réelle influence » sur les projets [2].
Garantir la transparence
La charte n’a certes pas de valeur juridique, mais pour José Mercier l’essentiel n’est pas là. « Les développeurs éoliens arrivent sur nos territoires en parlant de concertation et de transparence. Or, la charte nous permet de les prendre au mot. Cela les oblige à mettre l’information à disposition du public. Cela n’empêche pas les propriétaires de donner leur accord, mais au moins ils sont informés des impacts sur la santé, sur la faune, sur la biodiversité, sur l’évaluation de l’impact de l’implantation d’une éolienne sur leurs biens ou ceux de leurs voisins. » Car le maire de Bovel se dit ne pas être opposé par principe aux éoliennes, mais opposé à une politique méprisante à l’égard des élus, lesquels ont une responsabilité de protection de leur population. Au sein de la communauté de communes, une dizaine de communes ont participé à une rencontre sur le projet d’adoption de la charte et pourraient suivre l’exemple de Bovel. José Mercier a également transmis sa charte aux associations nationales de maires en espérant qu’elle inspirera d’autres élus.
Le vote de la loi d’accélération des éoliennes serait une nouvelle erreur historique
Cette loi, si elle était adoptée, serait une nouvelle erreur historique pour notre pays après celle, il y a 10 ans, de l’abandon progressif du nucléaire.
Depuis le choc pétrolier et le plan Messmer de 1974, la France a accéléré sa souveraineté énergétique en développant un mix électrique basé sur ses 58 réacteurs nucléaires et ses barrages. Grace à ce mix nucléaire/renouvelable pilotable – qui a largement fait ses preuves – notre pays a, au cours des années, diminué sa dépendance aux énergies fossiles et est devenu un des pays les plus exportateurs d’électricité dans le monde lui permettant de financer ses importations de pétrole ou de gaz. Cette solution a contribué à assurer la compétitivité de nos entreprises et à baisser la facture d’électricité des français qui, jusqu’à l’année dernière, était une des moins chères de l’Union européenne.
La loi de baisse du nucléaire à 50% du mix électrique, la loi de libéralisation des éoliennes de 2013, la fermeture symbolique de Fessenheim, l’arrêt du projet Astrid, ont contribué au délaissement de notre fleuron industriel nucléaire, ainsi qu’à un développement incontrôlé des éoliennes dans nos campagnes et nos littoraux. Ces dernières n’ont produit en 2020 que 1,6% du mix énergétique primaire consommé en France selon les chiffres du ministère de l’Écologie face aux 40% produit par les centrales nucléaires. Pour autant notre parc nucléaire aura coûté 90 milliards et les éoliennes entre 100 et 150 milliards d’euros facturés aux consommateurs ou aux contribuables auxquels il convient d’ajouter les 100 milliards d’euros annoncés par Xavier Piechazyck, Président de RTE pour le raccordement de celle-ci au réseau.
Pour justifier l’accélération de leurs installations, l’objectif affiché par l’Union européenne et le gouvernement était d’assurer notre décarbonation. Cela n’a aucun sens car associer ou remplacer le nucléaire décarboné par une électricité intermittente qui doit être couplée à une centrale thermique au gaz ou au charbon n’a aucun bienfait climatique.
Pire, les pays qui ont choisi ce modèle voient leurs émissions de gaz à effet de serre exploser. C’est ainsi que l’Allemagne qui a le record d’éoliennes fait fonctionner à plein régime ses centrales au charbon au moment où il n’y pas de vent. Résultat : en 2022, notre voisin avec 500 gCO₂eq/kWh* a émis 5 fois plus de gaz à effet de serre que la France avec 100 gCO₂eq/kWh*(*source Electricitymap.org) Sans compter les particules fines contenant uranium et mercure projetées dans le ciel européen. Alors, voulons-nous prendre comme modèle le mauvais élève de l’Union Européenne ?
Cette politique d’accélération en France des énergies intermittentes est dramatique pour notre pays qui est un des plus vertueux en Europe pour sa politique climatique. Conscient de ce paradoxe, le gouvernement se justifie en nous faisant croire que l’installation d’éoliennes ou de panneaux solaires assureraient notre souveraineté énergétique. Vaste illusion ! Si le vent ou le soleil sont bien exploités en France, aucun des outils industriels nécessaires pour produire cette électricité intermittente n’est conçu ou construit par des entreprises françaises. L’essentiel des panneaux solaire sont produits en Chine, 65% des éoliennes terrestres installées en France sont allemandes et 30% danoises. Et encore les très graves difficultés financières des fabricants d’éoliennes Général Electric, Vestas ou Siemens-Gamesa, qui perdent actuellement des milliards d’euros, font craindre un nouveau dumping de la Chine sur cette filière.
A court d’argument, le gouvernement insiste : les éoliennes pourraient être rapidement implantées en attendant les nouvelles centrales nucléaires plus longues à installer. Cela ne tient pas la route. Pour produire l’équivalent de la seule centrale nucléaire de Bugey installée sur 1km2 il faudrait 13 fois la centrale de 80 éoliennes installée sur 80km2 au large de la Baule (l’équivalent de 1.000 éoliennes en mer sur 1.000 km2 ou 5.000 éoliennes sur terre soit les deux tiers de celles déjà installées en France). Dans ce contexte de crise énergétique, il est d’ailleurs incroyable d’apprendre que le réacteur 1 de la centrale nucléaire de Fessenheim a été rendu définitivement inutilisable par lessivage et que le réacteur 2 est susceptible de subir le même sort ce mois-ci.
Tout cela n’est pas sans susciter chez nos concitoyens une indignation considérable d’autant que cette loi avançant des objectifs écologiques supprime en réalité toute protection des espèces protégées. Elle prévoit en effet de stériliser tout recours sur le fondement de la défense de la biodiversité au prétexte que le déploiement des éoliennes s’intégrerait dans un intérêt général majeur. Comment envisager que des élus de la République progressistes et écologistes puissent cautionner une telle loi, véritable forfaiture environnementale ?
N’en déplaise aux lobbys de la filière éolienne à la manoeuvre, voter cette loi consisterait, en pleine crise énergétique, à accoler son nom à un texte indigne de la grande histoire de notre pays et de sa souveraineté énergétique, fierté des Français.
Fabien Bouglé
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Commentaire
« La loi de baisse du nucléaire à 50% du mix électrique, la loi de libéralisation des éoliennes de 2013, la fermeture symbolique de Fessenheim, l’arrêt du projet Astrid, ont contribué au délaissement de notre fleuron industriel nucléaire »
C’est ce que dit F. Bouglé. Parler de fleuron nucléaire est un peu osé quand on voit ce qui se passe à Flamanville avec l’EPR qui devait être mis en route en 2012 -et qui est de plus en plus retardé, et peut-être bientôt abandonné !- et qui devait coûter 3 milliards -alors qu’on en est à 18 milliards. Fleuron tellement dangereux qu’on ne sait pas quoi faire des déchets, qu’on voudrait les enterrer à Bure, dans la Meuse, sans être persuadé qu’il n’y aura pas des fuites, voire des incendies. On laisse à nos enfants une belle saloperie qui durera plus de 10 000 ans (La 1/2 vie de l’Uranium 238 est de 4,5 milliards d’années) ! Le problème n’est pas de produire plus d’énergie ; il est de consommer nettement moins … et LOCALEMENT.
Le projet éolien de l’Aronde des Vents s’invite à l’Assemblée
Le député de la sixième circonscription Michel Guiniot -RN- a fait part au ministre de la Transition écologique, mardi, de l’opposition de la population au projet de parc éolien d’Antheuil-Portes et de Gournay-sur-Aronde.
Les ravages de l’industrie éolienne sur les animaux
I. Etat des lieux de l’industrie éolienne
Au-delà de notre avis sur l’industrie éolienne, il est important de s’intéresser aux effets délétères des aérogénérateurs sur les animaux :
Les grandes éoliennes industrielles, de 200 m en bout de pales, affectent le flux migratoire des oiseaux ;
Elles semblent tourner lentement mais le bout des pales atteint 300 km/h, surprenant les oiseaux dans leur vol ;
Les fondations d’une éolienne, c’est 600 m3 soit 1500 tonnes de béton, 25 à 40 tonnes d’acier en sous-sol ;
Les pales d’une éolienne sont non-recyclables ;
La nappe phréatique risque d’être contaminée lors de la construction ;
Les terres agricoles sont impactées en raison du phénomène de compaction des sols découlant du transport nécessaire de matériaux lourds ;
L’éolien est l’énergie qui consomme le plus de terres rares, son alternateur à aimants permanents est composé de néodyme extrêmement polluant ;
Le balsa, arbre amazonien, est utilisé pour la fabrication des pales, cela contribue à la déforestation ;
De nombreuses installations éoliennes nécessitent la construction de nouvelles lignes électriques et sont une source de mortalité des oiseaux ;
L’implantation de l’éolien réduit les terres cultivables, entraîne déforestation, réduit les zones humides et les lieux de vie de nombreux animaux ;
Par ailleurs, l’énergie éolienne génère bruits, infrasons et effet stroboscopique :
Les études soulignent les mêmes effets délétères du bruit sur les animaux que chez les humains ;
Les éoliennes produisent des infrasons, sons non perçus par l’oreille humaine, mais ressentis avec la cage thoracique, sous forme de vibrations, pulsations, et pressions ; Certains scientifiques pensent que certains oiseaux utilisent les infrasons pour naviguer et sont affectés par celles émises par les éoliennes ;
L’effet stroboscopique génère une alternance d’ombres mouvantes et de lumière. Des sautes de luminosité qui attirent le regard, perturbent la vision et diminuent l’attention. Les 3 organes de perception de la position, oreille interne, yeux et récepteurs musculaires et articulaires, sont alors en désaccord.
La justice a reconnu le syndrome éolien pour les humains en novembre 2021. Qu’en est-il pour les animaux ?
Les préfets prennent régulièrement des arrêtés autorisant à déroger à l’interdiction de détruire un très grand nombre d’espèces protégées ainsi que leur habitat pour la durée de vie d’un parc éolien. Oiseaux, chauves-souris, insectes, mais également animaux marins en sont victimes et l’on s’inquiète de plus en plus pour le comportement des vaches qui est altéré à proximité des éoliennes.
II. La mortalité des animaux volants
Voici quelques chiffres issus d’études réalisées sur l’incidence des éoliennes sur les animaux volants qui illustrent l’hécatombe.
Figure 1 : Nombre de victimes dénombrées par éolienne et pour l’ensemble des parcs selon les pays
Pays
Source
Date
Nombre éoliennes
Moyenne de victimes/an/éolienne
Nombre de victimes/an
France
LPO : « Le parc éolien français et ses effets sur l’avifaune »
2017
8 500
30 chauves-souris et 7 oiseaux tués
250 000 chauves-souris et 60 000 oiseaux
Etats Unis
American Bird Conservancy
2021
65 000
15 oiseaux et 23 chauves-souris
Un million d’oiseaux à minima
Espagne
Société ornithologique
2012
18 000
100 à 300 oiseaux et 200 à 600 chauves-souris
Entre 6 et 18 millions d’oiseaux et de chauves-souris
Allemagne
Bernd Koop, ornithologue
30 000
Entre 2 et 4 millions d’oiseaux
Suisse
Station ornithologique de Sempach
2016
41
21 oiseaux
861 oiseaux
Belgique
L’association flamande Natuurbehoud Vlaanderen
2015
1 600
25 oiseaux
4 000 oiseaux
Mark Duchamp Président
Conseil mondial pour la Nature
2015
400 chauves-souris et 200 oiseaux morts
L’impact préjudiciable d’un parc éolien industriel sur les oiseaux migrateurs et les chauves-souris est évident, leur responsabilité sur le déclin des insectes volants ne l’est pas moins.
2-1.L’effondrement des populations d’insectes volants
Guêpes, abeilles, mouches, papillons sont les principaux pollinisateurs des plantes à fleurs qui constituent la majorité de la biodiversité végétale. Les insectes, en pollinisant les plantes sauvages, jouent un rôle crucial dans l’alimentation humaineet animale puisque 75 % des fruits et légumes que l’on consomme sont liés aux pollinisateurs et qu’ils sont une source de nourriture pour 60 % des oiseaux. S’ils disparaissaient, l’humanité serait confrontée à une crise alimentaire mondiale ; la biodiversité végétale est par ailleurs essentielle pour notre santé et pour la planète.
En 2019, pour la première fois une étude allemande, réalisée par le chercheur Franz Trieb du Centre allemand de recherche aérospatiale (DLR) de Stuttgart, s’est intéressée à la responsabilité des éoliennes sur le déclin des populations d’insectes ; c’estentre 5 et 6 milliards d’insectes par jour entre avril et octobre qui viennent s’écraser sur les 30 000 éoliennes allemandes. Papillons et autres insectes volants restent fixés sur les lames, laissant une trace sur les pales, gênant l’efficacité des éoliennes. Mais la seule préoccupation des promoteurs éoliens a été de créer un secteur entier d’entreprises de nettoyage pour les parcs éoliens, tout en ignorant la mortalité des insectes.
D’ici 2050, on s’attend à un effondrement brutal de la population d’insectes, c’est le constat fait par des experts de la biodiversité réunis en 2019 à Paris par l’ONU. L’université Radboud aux Pays-Bas en collaboration avec des chercheurs allemands a conclu en 2017 que la masse totale des insectes volants avait diminué de plus de 75% depuis 1989. Même si les éoliennes ne sont les seules responsables, la question doit être approfondie. D’autant plus que ces insectes collés sur les éoliennes deviennent à leur tour un piège mortel pour les chauves-souris et les oiseaux insectivores.
2-2.La disparition des Chauves-souris
Les biologistes considèrent les zones de projets éoliens (massifs forestiers, vallées fluviales, cols) incompatibles avec la sécurité des chauves-souris. En mai 2021, la SFEPM, Société française pour l’étude et la protection des mammifères, a publié un manifeste prévenant de l’impact mortel des éoliennes sur les populations de chauves-souris. Les noctules, chauves-souris de haut vol, sont directement affectées par les collisions avec les pales des éoliennes. Or, au-delà d’un seuil de mortalité, le phénomène sera quasi irréversible, et nous en sommes proches, explique la SFEPM.
D’après une projection de Vigie-Chiro datant de juillet 2020, la noctule pourrait perdre jusqu’à 88 % de sa population dans les 15 prochaines années. Le Conseil mondial pour la Nature estime qu’une seule éolienne tue 400 chauves-souris par an (voir figure 1). Laurent Arthur, chiroptérologue, déclarait en juin 2021 : « quand on trouve une chauve-souris morte, il y en a en réalité 10 de disparues » ; les corps sont disloqués avant d’atteindre le sol, emportés par des prédateurs, ou mangés par les insectes au sol.
La raison de ce carnage tient au fait que ces petits mammifères volants sont attirés par les éoliennes qui fixent les insectes écrasés sur les pales. Les mêmes raisons expliqueraient aussi pourquoi de nombreux oiseaux insectivores sont tués par les éoliennes. Une étude de 2014 souligne qu’à proximité des éoliennes, près de 88 % de chauves-souris changeaient même de trajectoire pour se diriger vers l’appareil (12) ! Mais, ces petits mammifères évoluent à des vitesses lentes et ne sont pas suffisamment rapides pour éviter les pales.
Par ailleurs, les ultrasons des turbines des éoliennes désorientent les chauves-souris, elles peuvent mourir par hémorragies internes dues à une brusque baisse de pression provoquée par les pâles. Et la situation tend à s’aggraver avec l’apparition depuis trois ans des parcs de nouvelle génération dont les pales se rapprochent de plus en plus du sol. Initialement les éoliennes battaient à une cinquantaine de mètres d’altitude, celles d’aujourd’hui descendent le plus souvent sous la barre des 30 mètres et les plus basses raseront la terre à 10 mètres d’altitude. Après avoir impacté les espèces de haut vol, c’est la quasi-totalité des espèces de chauves-souris qui vont être concernées par les collisions.
2-3.La destruction des oiseaux
Selon le Conseil mondial pour la Nature, on compte une moyenne de 200 oiseaux morts par éolienne et par an (voir figure 1). Selon l’étude de la LPO de juin 2017, l’éolien peut générer des impacts directs, comme la collision, ou indirects, liés à la perte d’habitats. En 2018, ce sont deux études françaises, menées par le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) et le CNRS, qui nous ont alerté : « Les oiseaux des campagnes françaises disparaissent à une vitesse vertigineuse ». Selon une récente étude de la Royal Society for the Protection of Birds (RSPB), un oiseau sur six aurait disparu en Europe depuis 1980, soit près de 600 millions d’oiseaux nicheurs.
Comme pour les chauves-souris, la mortalité des oiseaux migrateurs est aggravée lorsque les éoliennes sont implantées sur un couloir migratoire. Au-delà des pesticides, les parcs d’éoliennes dans les prairies réduisent l’habitat des oiseaux nichant dans les prairies. Mais, les oiseaux qui en souffrent le plus sont les grands rapaces, décimés par les éoliennes responsables en partie de leur disparition. Ces oiseaux de proie éliminent les animaux malades ou morts, évitant des épidémies et sont attirés par ceux qui gisent sous les éoliennes.
Parmi les grandes victimes, la grande outarde devenue rarissime, les échassiers comme la cigogne ou les hérons, les vautours fauve et moine et autres grands rapaces, attirés par les oiseaux déjà tués. Ils se font couper littéralement en deux par les pales des éoliennesqui contribuent à la disparition des derniers grands rapaces d’Europe. En Allemagne, le milan royal qui figure sur les armoiries du Brandenbourg, a complètement disparu, massacré par les éoliennes. La Roumanie est en train d’installer des parcs éoliens sur le pourtour du delta du Danube, une zone naturelle d’une richesse extraordinaire, menaçant ainsi des centaines d’espèces d’oiseaux.
Plusieurs causes sont à l’origine du danger des éoliennes pour les oiseaux :
Les oiseaux ne distinguent pas les pales d’éoliennes en rotation, et entrent en collision avec ces dernières. La plupart des oiseaux migrateurs effectuent de longs déplacements de nuit, pour éviter la surchauffe corporelle, et ne voient des éoliennes que le feu de position de la nacelle, tandis que les pales fauchent l’air dans l’obscurité, invisibles ;
Les rapaces, perchés sur les pales à l’arrêt ou sur les nacelles, ont une vue dominante et ceux d’entre eux qui ont déjà chassé avec succès parmi ces machines sont attirés par elles, car elles sont devenues un indice annonçant une chasse fructueuse. Plus ils fréquentent les sites éoliens, plus ils ont de chances de se faire frapper par une pale, dont ils jugent mal la vitesse ;
La différence entre la lenteur apparente des pales et leur grande vitesse réelle transforment les éoliennes en pièges géants pour les rapaces, hirondelles et chauves-souris. D’ailleurs, nous les humains ne somment guère plus perspicaces : à l’œil nu, on imagine mal qu’une pale d’éolienne atteint près de 300 km/h à son extrémité.
De plus en plus, on s’intéresse à des mammifères qui pourraient être victimes de ces parcs éoliens industriels dont ils subissent le voisinage.
III. L’incidence sur les animaux terrestres
Les projets éoliens nécessitent très souvent une déforestation de milieux ruraux ce qui veut dire une atteinte irréversible aux lieux de vie de nombreux animaux sauvages. De nombreux projets éoliens ignorent l’importance des massifs forestiers, il en est de même pour les zones humides, habitats de nombreux animaux. Aucune étude ne semble s’intéresser à la conséquence de cette destruction des habitats de nombreux animaux. Quant aux promoteurs éoliens, ils n’hésitent pas à envisager des projets dans la forêt de la Double en Dordogne ou dans les marais de l’estuaire de la Gironde, lieux de vie d’innombrables animaux.
Ce sont les animaux dits de “ferme” qui ont suscité quelques intérêts. Une étude réalisée en août 2020 dans trois exploitations de vaches laitières situées dans les Côtes-d’Armor, dans le Nord et en Loire-Atlantique par le laboratoire de ToxSeek Urgence a conclu que les Champs électromagnétiques et des terres rares mêlés pourraient conduire à des pathologies graves chez les bœufs/ vaches et veaux, voire chez les humains. Des analyses toxicologiques ont dépisté 49 métaux lourds et terres rares sur les poils de 80 vaches. En 2021, le laboratoire a affirmé que « l’augmentation parallèle des champs électromagnétiques (éoliennes, 5G…) et de l’utilisation de métaux à fort pouvoir magnétique pose la question d’un impact sanitaire majeur à venir ». Les antennes relais de téléphonie mobile, les éoliennes et les lignes à haute tension seraient un véritable danger pour ces animaux.
Il a, également, été observé, des souffrances allant même jusqu’à la mort des animaux d’élevage se situant à proximité des éoliennes. Est-ce le bruit provoqué par les vibrations ? Ou l’influence électro-magnétique produite par l’électricité fournie ? Ou le passage des pales à 300 km/h, de façon constante, perturbant, de manière visuelle et sonore les animaux ? Des études approfondies sont espérées et attendues pour faire la part de ces responsabilités.
L’éolien industriel donne lieu à de nombreuses controverses entre les partisans des énergies renouvelables et plus particulièrement de l’industrie du vent : ADEME, promoteurs, organisations professionnelles, politiques locaux comme nationaux, médias etc…et les associations locales comme nationales, hostiles à ce mode de production d’énergie.
L’un des points les plus sensibles avec son coût pharamineux, son rendement décevant dû à un facteur de charge médiocre, le saccage des paysages et les questions de santé est celui de la dévalorisation que pourraient connaître les biens immobiliers situés à proximité d’un parc éolien. Bien entendu les pro-éoliens nient qu’une telle proximité aient un impact significatif sur la valeur d’une maison, se réfèrent à des études statistiques souvent citées dans les dossiers d’études d’impact des projets éoliens et agrémentent parfois leur argumentation de commentaires méprisants pour ceux qui soutiennent le contraire. A l’évidence c’est inévitable de la part de ceux qui souhaitent sauver la planète et au passage en tirer des profits particulièrement favorables. Un de leurs arguments, d’ailleurs fondé sur une réalité, est que de nombreux paramètres influent sur la valeur d’un bien immobilier. Celle-ci est déterminée à partir d’éléments objectifs : sa localisation et son environnement proche, avec les avantages et inconvénients propres à ce lieu (comme l’accessibilité ou la proximité de services), sa surface habitable, l’existence d’un jardin, la vétusté du bien et les travaux nécessaires pour le mettre au niveau de confort souhaité par l’acquéreur potentiel, son mode de chauffage et plus généralement son confort thermique, etc. Des éléments subjectifs influent également sur la valeur de ce bien : intérêt de l’acquéreur pour le lieu, impression personnelle liée à son échelle de valeur (« coup de cœur » ou pas), etc. Le marché local de l’immobilier est également déterminant pour estimer la valeur générale du bien, en liaison avec sa rareté réelle (ou supposée) et aux lois de l’offre et de la demande. Tout cela est très vrai, mais débouche sur un raisonnement faux. Imaginons le propriétaire d’une maison qu’il veut revendre et qui voit s’installer une porcherie industrielle ou un site de méthanisation à quelques centaines de mètres de son habitation. Personne ne se portera candidat à l’achat et, mécaniquement, même si les critères cités ci-dessus sont pertinents, la valeur de son bien s’écroulera. Et bien c’est la même chose pour un parc éolien. Il est loisible de poser une question de simple bon sens. Quelle proportion de personnes moyennement informées accepteraient d’acheter au prix normal du marché un bien immobilier destiné à l’habitation ou à l’exercice d’une activité de gite, situé entre 500 et 1000 mètres d’un parc éolien de simplement 5 machines industrielles de bientôt 200 mètres de haut et parfaitement visibles ? Honnêtement il est probable que cette proportion soit faible. Et nombreux seront ceux qui déclineront l’idée même de cet achat. Cependant le simple bon sens ne suffit pas. C’est la raison pour laquelle nous soumettons aux associations et aux militants opposés à la lèpre éolienne et soucieux d’alimenter leur argumentation, une documentation ainsi composée : -les témoignages concrets : agences immobilières, experts immobiliers, notaires, gites et hébergeurs touristiques ; -la jurisprudence de plus en plus abondante ; -une prise de position importante de l’administration fiscale : -les études, françaises, les plus citées par les promoteurs, et celles provenant de l’étranger. Répétons-le, il ne s’agit pas d’un ouvrage sur l’éolien industriel ni même sur la dévalorisation immobilière engendrée par l’implantation d’éoliennes industrielles. Pour cela nous renvoyons aux livres de Jean Louis Butré, président de la Fédération Environnement Durable, de Michel Gay, d’Alban d’Arguin, de Christian Gérondeau et de Rémy Prudhomme.
Il s’agit d’un recueil concret d’arguments utiles dans le cadre de cette problématique mis à la disposition des associations qui pourront y puiser et l’utiliser à leur guise pour mener leur combat contre la prédation éolienne.