Réunion le vendredi 31 mars à 19 h ; salle des Essarts (près de l’église) à Quiéry-la-Motte
Venez nombreux pour envisager la suite des actions contre les 3 éoliennes d’Izel et de Quiéry
On ne pourra pas gagner si on attend passivement la décision du Préfet
Il nous faut AGIR, encore et encore !
Rappel des raisons principales de notre opposition
––––
la région déjà bien impactée par des éoliennes et le secteur déjà bien défiguréles pollutions visuelles et sonores déjà bien nombreusesla dégradation des terres agricoles alors que nous sommes en pénuriela distance de 500 m des habitations était cohérente lorsque les éoliennes mesuraient 70 mètres… Les nôtres feront près de 200 mètres de haut !!!
Cela suffit !Stop au massacre de nos campagnes !
Pour prendre contact et se renseigner
Pierre ROSE ; 5 ter, rue des aubépines ; Quiéry ; 0321 50 14 10
Christian DEJAIGHER ; 24, rue des aubépines ; Quiéry ; 0687 43 54 84
Jacques MARTINET ; 11, rue d’Esquerchin ; Izel-lès-Équerchin ; 0611 97 94 38
NON AUX ÉOLIENNES INDUSTRIELLES ni ICI, ni AILLEURS
Chronologie des dernières actions
Courant avril 2022, du porte-à-porte a été effectué sur Izel et Quiéry pour connaitre la position des habitants : plus des trois quarts des personnes contactées sont opposées à l’installation des éoliennes, ce qui représente plus de la moitié de la population concernée.
En mai, lors de la ducasse de Quiéry, un stand a été monté pour expliquer le sens de l’action menée ; avec un jeu de fléchettes -très apprécié des jeunes. A cette occasion, nous avons interpelé la députée, alors en campagne électorale. Elle donnait l’impression de nous soutenir mais pensait qu’elle ne pouvait rien faire.
En septembre, à l’occasion du marché aux puces, un autre stand a été installé pour tirer avec des fléchettes plus grandes sur un modèle -réduit- d’éolienne.
En novembre, des tracts ont été distribués dans tout Izel et Quiéry et également dans les habitations concernées à Beaumont, Bois-Bernard et Drocourt.
Ces tracts appelaient à un rassemblement pour faire voir, avec des ballons gonflables, les éoliennes de 200 m de hauteur. Malheureusement, le vent violent de ce jour a contrarié notre projet.
Toutefois, une cinquantaine de personnes et la presse étaient au rendez-vous.
En décembre, à l’occasion du téléthon, des ballons ont été gonflés à l’hélium et donnés aux enfants présents qui les ont fait s’envoler. Un ballon est arrivé près d’Abbeville, un autre près de Courtrai !
L’enquête publique s’est terminée le 7 décembre. Elle était normalement prévue pour mars 2023 !
Après cette enquête, les conseils municipaux de Bois-Bernard, Drocourt, Quiéry et Vitry ont voté une résolution contre ce projet de trois éoliennes.
Confirmant nos craintes et malgré les arguments développés sur les cahiers de l’enquête publique, la commissaire-enquêtrice s’est prononcée, début janvier 2023, en faveur du projet. Pour elle, peu importe le nombre d’opposants puisque c’est une volonté gouvernementale… A la suite de ce rapport, une lettre signée de l’association ESCREBIEUX a été envoyée au Préfet pour contrer les arguments de la commissaire.
Alors, que faire ?
C’est ce qui sera décidé lors de la réunion du vendredi 31 mars à Quiéry
Pour lire le tract qui a été ou va être distribué :
Pour raccorder les nouveaux parcs solaires et éoliens ainsi que les bornes de recharge pour voitures électriques, mais aussi améliorer la résistance des câbles aux événements climatiques extrêmes, le gestionnaire français du réseau de distribution d’électricité, Enedis, prévoit d’investir plus de 5 milliards d’euros par an d’ici à 2032, contre moins de 3 milliards sur les quarante dernières années, a signalé la filiale d’EDF ce lundi. Ce qui promet de gonfler les coûts du système global, alors que son homologue sur la gestion des lignes à haute et très haute tension, RTE, anticipe lui aussi une explosion de ses frais.
Ce n’est un secret pour personne : le basculement du système énergétique actuel vers un modèle compatible avec l’urgence climatique coûtera (très) cher. Et pour cause, renoncer au pétrole, au gaz et au charbon impliquera d’injecter des dizaines de milliards d’euros afin de développer de nouvelles capacités de production bas carbone. Ce qui promet de renchérir l’électricité, dont la consommation montera en flèche pour se passer des combustibles fossiles.
Mais les frais ne s’arrêteront pas là. Car en parallèle, un autre poste de dépenses explosera : celui de l’adaptation du réseau de distribution d’électricité (les lignes basse et moyenne tension) à ces bouleversements. Son gestionnaire, Enedis, indique ainsi dans un nouveau rapport l’ampleur des investissements à venir : ceux-ci représenteront plus de 5 milliards d’euros annuels à horizon 2032, avec un pic à 5,5 milliards en 2027, contre 2,9 milliards en moyenne sur la période 1980-2020, a souligné la filiale d’EDF ce lundi. Le mouvement a d’ailleurs commencé, puisque ces investissements ont déjà atteint 4,4 milliards d’euros en 2022, soit près d’un milliard de plus qu’en 2019 si l’on exclut les dépenses liées à l’installation du compteur Linky.
Raccorder de nombreuses infrastructures décentralisées
En cause : la nécessité de raccorder au réseau national toujours plus de panneaux photovoltaïques, d’éoliennes et de bornes de recharge pour voitures électriques, tous éparpillés sur le territoire, mais aussi d’améliorer la résistance des câbles aux événements climatiques extrêmes, de plus en plus récurrents.
« Pour le raccordement des bornes de recharge, il faut passer de rien en 2019 à presque 1 milliard en 2027 ! […] Quant aux énergies renouvelables, on prévoit d’en raccorder 50% de plus que l’an dernier rien qu’en 2023, soit environ 5 à 6 gigawatts (GW) de puissance nouvellement installée », a illustré Hervé Champenois, le directeur technique d’Enedis.
C’est d’ailleurs en partie à cause de ces « frais cachés » qu’un scénario misant à 100% sur les renouvelables d’ici à 2050 s’avèrerait moins compétitif qu’une trajectoire intégrant du nucléaire, à la production beaucoup plus centralisée, avait noté le gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE) dès novembre 2021 dans sa vaste étude « Futurs Énergétiques 2050 » Et ce, malgré la chute drastique des coûts de l’éolien et du solaire photovoltaïque ces dix dernières années, en parallèle de l’envolée des coûts des réacteurs EPR.
Message aux industriels
Ainsi, Enedis prévoit au total d’engager 96 milliards d’euros d’investissement d’ici à 2040, a signalé l’entreprise ce lundi à l’occasion de la publication de son plan « préliminaire » de développement du réseau. Il ne s’agit pour l’heure que d’estimations, puisque ce calcul évoluera selon la prochaine feuille de route énergétique, que le gouvernement doit faire voter prochainement dans la loi de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour 2024-2033. Mais l’entreprise de 38.000 salariés, qui accélère d’ailleurs ses propres embauches, n’a pas attendu cette échéance pour envoyer un message à ses partenaires industriels, alors qu’Emmanuel Macron souhaite multiplier par dix la capacité de production d’énergie solaire d’ici à 2050, et déployer 50 parcs éoliens en mer.
« Cela veut dire à tous, c’est parti, ça décolle, faites des usines, vous pouvez investir sereinement et embaucher […] Il faut s’équiper et foncer », a affirmé à la presse Hervé Champenois.
Néanmoins, ces conclusions sont loin d’être surprenantes, puisque les hypothèses présentées ce lundi collent avec celles retenues dans le fameux rapport Futurs Énergétiques 2050 publié dès novembre 2021 par RTE. « Les investissements cumulés [d’Enedis] sur la période 2020-2050 sont estimés entre 4,1 et 6,3 milliards d’euros par an » selon le scénario retenu, pouvait-on déjà lire dans l’épais document. Logiquement, ces dépenses iront d’ailleurs de pair avec une hausse des charges liées au fonctionnement du réseau (OPEX), entre l’achat accru de matériel, la multiplication des zones à entretenir et l’augmentation du volume d’automates nécessaires pour piloter les lignes à distance. Résultat : le coût total annualisé d’Enedis devrait lui aussi flamber, en passant d’environ 12 milliards d’euros en 2020 à 15 à 18 milliards d’euros par an en 2050.
Pour se financer, la filiale d’EDF prévoit ainsi « un recours maîtrisé à de la dette » avec un programme d’émissions d’obligations vertes qui a déjà commencé et va se poursuivre. Mais aussi une revalorisation de la taxe d’acheminement de l’électricité, (ou Turpe), hausse qui sera là aussi « maîtrisée », avec des « hypothèses d’augmentation inférieure ou limitée à l’inflation dans la durée », promet-on en interne. « C’est dans notre ADN d’optimiser chaque euro investi, et de veiller à ce qu’on limite au maximum l’impact sur le consommateur en termes de de pouvoir d’achat », assure même Christophe Gros, directeur de la régulation chez Enedis. Néanmoins, cela risque forcément de se traduire par une hausse de la facture d’électricité, alors que la Turpe représente aujourd’hui environ 30% du tarif global payé chaque mois par les clients particuliers.
Hausse des coûts de transport
D’autant que ces frais s’ajouteront à ceux du réseau de transport d’électricité (les lignes haute et très haute tension et les pylônes), géré par RTE. Car il y aura, là aussi, « une augmentation significative des investissements et des coûts », qui sera d’autant plus importante que la pénétration des énergies renouvelables sera grande, peut-on lire dans Futurs Energétiques 2050. Et notamment pour le raccordement des éoliennes en mer, vouées à se multiplier selon le scénario privilégié par le gouvernement (même si « on ne peut exclure l’impact d’effets d’apprentissage ou d’améliorations technologiques » qui « permettraient une baisse sensible des coûts », nuance RTE).
Reste que ces dépenses seront incontournables. « C’est avant tout une opportunité, qui va permettre de décarboner l’économie », souligne-t-on chez Enedis. Et ce, afin que le réseau devienne la « colonne vertébrale de la transition énergétique », poursuit Hervé Champenois. Et pour cause, en France comme ailleurs, les coûts de l’inaction risqueraient d’être finalement bien plus élevés, alors que le parc nucléaire historique qui fournit à l’Hexagone 75% de son électricité en temps normal ne sera ni suffisant, ni éternel.
Les ramifications financières des sociétés EOLISE et EOLIENNES D’AUNIS impliquées dans les projets d’éolien industriel autour de La Rochelle.
VENT DEBOUT VÉRINOIS révèle comment les 4 sociétés (EOLIENNE D’AUNIS 1, et 2 et 3 et 4), développant les projets de 20 à 25 éoliennes sur l’agglomération de La Rochelle, reverseront chacune les bénéfices réalisés en France (en partie financés par le contribuable) à 4 sociétés actionnaires offshores basées en Belgique et au Luxembourg. Ces dernières distribueront alors les dividendes à leurs actionnaires (également dirigeants d’EOLISE) en bénéficiant d’une fiscalité très avantageuse. EOLISE n’est que le bureau d’étude et le commercial.
Pourtant, à la une du site internet de la société EOLISE, on peut lire « La société Eolise est une société française, indépendante et poitevine…«
Poitevines en surface
EOLISE est un bureau d’études qui travaille pour le compte des quatre sociétés EOLIENNES D’AUNIS SAS (1, 2,3 et 4) créées pour chacun des quatre projets sur le territoire de l’Agglo de La Rochelle; projets baptisés des jolis noms « EOLISE 1, EOLISE 2, EOLISE 3 et EOLISE 4. Les quatre sociétés sont domiciliées en Poitou, dans un hôtel d’entreprises de Chasseneuil-du-Poitou.
Les sociétés EOLISE et EOLIENES D’AUNIS SAS fleurent bon notre terroir avec ce siège social revendiqué haut et fort, à Chasseneuil-du-Poitou. Il ne manque que la célèbre bergère à distribuer des chabichous pour la promo !
Quelques questions se posent néanmoins pour des acteurs si « franco-poitevins ».
L’exemple du projet EOLISE 1
EOLIENNES D’AUNIS 1 SAS porte juridiquement le projet de 5 éoliennes (EOLISE 1) au nord de la N11. Cette société a été créée le 19 septembre 2019. Son capital de 100 000€ est constitué par 4 sociétés actionnaires, dont trois d’entre elles relèvent du droit de pays connus pour leur souplesse fiscale.
BETA 4 : société belge à un seul actionnaire Julien PEZZETTA, (37 500€ investis),
VENTO : société belge à un seul actionnaire Antoine BREBION, (37 500€ investis),
CONTINO SA* : société luxembourgeoise, actionnaire anonyme dans ce pays, (20 000€ investis),
Baptiste WAMBRE : actionnaire domicilié en France, (5 000€ investis).
* CONTINO SA fait partie d’un groupe de 3 sociétés financières. Son capital social est de 2 000 000 € et « La société a pour objet la prise de participations, sous quelque forme que ce soit, dans d’autres sociétés luxembourgeoises ou étrangères, ainsi que la gestion, le contrôle et la mise en valeur de ces participations ». L’avenir de la planète ne semble pas prioritaire !
La société EOLISE, personne morale représentée par Monsieur Julien PEZZETTA, est présidente d’EOLIENNE D’AUNIS 1. Monsieur Julien PEZZETTA est aussi président d’EOLISE. Vous suivez ?
Nous retrouvons également chez EOLISE Messieurs BREBION, directeur général et Baptiste WAMBRE, directeur associé, actionnaires en Belgique.
Or, ce sont les quatre sociétés EOLIENNES D’AUNIS SAS qui effectuent les demandes d’autorisations administratives. Lorsqu’elles les obtiennent, elles assurent la gestion des parcs. Elles perçoivent le bénéfice de l’électricité subventionnée par les pouvoirs publics français. De plus, doit-on craindre leur disparition au moment de financer le démantèlement des éoliennes en fin de vie ? Ou leur rachat par un autre financier d’ici là ?
Au final, ce sont bien des sociétés actionnaires de droit belge et luxembourgeois qui percevront les bénéfices et reverseront les dividendes sous les doux régimes fiscaux belge et luxembourgeois.
Le même montage est reproduit pour chacun des 4 projets EOLISE.
Rien d’illégal, c’est juste immoral !
Nous sommes bien loin du chabichou au pays des bisounours poitevins.
VENT DEBOUT VÉRINOIS dispose de tous les documents confirmant ces montages financiers et les sociétés citées. Tous sont obtenus légalement et publiables. Nous pouvons les remettre aux journalistes et aux élus intéressés.
10 ans de bataille, un feuilleton beaucoup trop long dont se serait bien passé un éleveur installé à Puceul, près de Nozay, en Loire-Atlantique. Acculé et épuisé, Didier Potiron vient de vendre sa ferme. Pour autant, il n’abandonne pas son combat judiciaire pour faire reconnaître les préjudices qu’il a subi depuis l’installation d’un parc éolien à proximité de son exploitation
Depuis l’installation d’un parc éolien à côté de chez lui, il n’était pas rare que cet éleveur trouve une vache morte sur son exploitation. Ce décompte macabre a duré dix ans.
En tout, 450 bêtes de perdues Une mortalité 6 fois plus importante que la normale. Après des années de procédure, Didier Potiron a dû se résoudre à vendre sa ferme, pour autant il n’abandonne pas le combat.
Maux de tête, brûlures aux yeux, douleurs articulaires
« La santé était en jeu puisqu’on a été exposé tous les jours pendant dix ans avec les animaux aux champs électromagnétiques avec une grande fatigue qui s’est installée au fil des ans : maux de tête, brûlures aux yeux, douleurs articulaires et musculaires. Et donc il fallait absolument cesser cette souffrance », explique Didier Potiron.
Sollicitation des pouvoirs publics, expertises, contre-expertises, dont certaines pointent une probable concomitance entre l’installation du parc éolien et les problèmes de l’éleveur. En 10 ans, Didier Potiron a accumulé un dossier conséquent. Il y a un an et demi, le Tribunal accepte qu’une expertise neutre soit enfin réalisée sur les câbles enterrés, mais depuis rien n’avance. Prochaine échéance : le 8 mars.
On est rendu à la 16e date de report, pour avoir la réponse de la Cour d’appel pour savoir si oui ou non, on expertise ces câbles !
Didier Potiron,éleveur à Puceul
Le cas de Didier n’est pas isolé. Contactée, l’association nationale Ses Animaux Sous Tension, estime qu’en France plus de 700 éleveurs seraient impactés par des pollutions électromagnétiques.
Une reconnaissance de ces nuisances couterait sans doute très chère, selon lui : « ll va falloir un jour penser à indemniser ces éleveurs. On veut peut-être masquer les choses parce qu’on veut éviter d’en arriver là et d’autre part, on veut continuer à installer ces câbles à des coups le moins élevés possible », explique Hubert Goupil, président de l’association.
Didier ne perd pas espoir. L’année dernière la justice a reconnu que des installations électriques pouvaient avoir des effets sur les bêtes. Deux éleveurs devraient obtenir des indemnités.
Greta Thunberg et des dizaines de militants samis …
… en costume traditionnel ont bloqué l’entrée du ministère norvégien de l’Energie lundi pour protester contre des éoliennes toujours en place malgré une décision de justice.
«Nous ne pouvons pas utiliser la soi-disant transition climatique comme couverture pour du colonialisme», a déclaré la jeune Suédoise, chaudement emmitouflée, alors qu’elle bloquait les portes du ministère à Oslo.
«Une transition climatique qui viole les droits de l’Homme n’est pas une transition climatique digne de ce nom et on doit donc se dresser contre les violations des droits de l’Homme qui se produisent ici», a-t-elle dit au micro de la chaîne TV2.
Les militants protestent contre le maintien en exploitation d’éoliennes dans la région de Fosen, dans l’ouest de la Norvège, plus de 500 jours après une décision retentissante de la Cour suprême norvégienne qui avait conclu que le projet bafouait le droit de familles samies à pratiquer leur culture, à savoir l’élevage de rennes.
Dans leur verdict rendu en octobre 2021, les onze magistrats de la plus haute instance judiciaire du pays avaient à l’unanimité jugé invalides les autorisations d’expropriation et d’exploitation accordées pour la construction des 151 turbines, mais ils n’avaient en revanche rien dit sur le sort à leur accorder.
«Si nos droits fondamentaux ne sont pas respectés, alors je ne sais pas dans quel État on doit avoir confiance», a protesté Ella Marie Haetta Isaksen, musicienne et militante samie, auprès de TV2.
Dans la nuit de dimanche à lundi, la police norvégienne avait évacué de force une douzaine de militants qui occupaient depuis plusieurs jours le hall d’entrée du ministère du Pétrole et de l’Energie. Dimanche, ils avaient reçu le soutien de Greta Thunberg.
Les représentants de la minorité samie (anciennement Lapons), seul peuple autochtone d’Europe vivant en Norvège, Suède, Finlande et dans le nord-ouest de la Russie, réclament la démolition des turbines.
Les autorités norvégiennes ont jusqu’ici temporisé en ordonnant des expertises complémentaires.
«Nous comprenons que cette affaire est un lourd fardeau pour les éleveurs de rennes samis de Fosen, mais même si la Cour suprême a estimé que les permis accordés violent la protection juridique des éleveurs de rennes, elle n’a pas pris de décision sur ce qu’il adviendra» des éoliennes, a commenté le ministre Terje Aasland lundi.
«C’est ce que nous cherchons maintenant à déterminer. Changer les permis à Fosen exige que la question soit suffisamment étudiée et une actualisation des données est nécessaire», a-t-il affirmé dans un courriel envoyé par ses services à l’AFP.
Le bâtiment bloqué abritant plusieurs services, les fonctionnaires de six ministères ont été conviés à rester en télétravail lundi.
Morbihan : trois éoliennes déclarées illégales après leur construction
La cour administrative d’appel de Nantes a annulé mardi 15 février l’autorisation d’exploitation d’un parc éolien à Noyal-Muzillac, au sud de Questembert (Morbihan) quelques semaines avant sa mise en service.
« C’est la première fois depuis douze ans qu’on nous écoute, je suis très émue ». Raymonde Le Bars est soulagée. La présidente de l’association Vent de discorde a appris que le parc éolien, situé à Noyal-Muzillac, au sud de Questembert (Morbihan) a été déclaré illégal par la cour administrative d’appel de Nantes ce mardi 15 février. La procédure judiciaire a commencé devant le tribunal administratif de Rennes en 2020. La requête de l’association est alors rejetée, un mois après le début des travaux décidé par le promoteur, Énergie Éolienne France.
La justice a reconnu une atteinte au paysage
Les éoliennes, composées d’un mât de 117 mètres et de pales de 62 mètres, ont été construites avant la fin des recours judiciaires. Elles étaient en phase de test avant une mise en service prévue dans les prochaines semaines. Le parc éolien se situe à proximité de 90 habitations selon Maître Mathilde Le Guen, avocate des opposants au projet, qui explique que ces trois éoliennes sont les plus hautes de Bretagne. Elle rappelle que la direction régionale des affaires culturelles a émis un avis défavorable mais la préfecture a ensuite validé le projet.
Qu’ils arrêtent les machines car le bruit est infernal pour certains riverains à 500 mètres !
Selon l’avocate, une centaine d’habitations sont concernées. La justice a reconnu « une atteinte au paysage et à la commodité du voisinage ». Le promoteur a deux mois pour se pourvoir en cassation auprès du Conseil d’Etat. « Qu’ils arrêtent les machines car le bruit est infernal pour certains riverains à 500 mètres ! », lance Raymonde Le Bars. Les riverains espèrent ensuite une annulation définitive du projet et un démantèlement des éoliennes. Leur avocate se veut prudente. Son cabinet a obtenu en 2009 un jugement similaire pour trois éoliennes à Guern, près de Pontivy (Morbihan). Elles ont continué de fonctionner ensuite pendant douze ans avant un arrêté préfectoral en janvier dernier pour ordonner leur démantèlement.
Plusieurs associations anti-éoliennes et plus de 80 personnes ont fait le point sur les différents projets en cours dans le Pays de La Châtaigneraie, à l’espace Beauchèsne.
L’avenir de la Thiérache : Parc Régional ou zone industrielle d’éoliennes ?
Ces derniers temps, vous avez certainement entendu parler des projets d’installation d’éoliennes sur le territoire des communes de Coingt, Nampcelles-la-Cour, Dagny-Lambercy, Harcigny, Plomion, Renneval, Vigneux-Hocquet, Vincy-Reuil-et-Magny.
Beaucoup d’habitants ne savent pas très bien à quoi s’en tenir et s’inquiètent des effets négatifs que peut avoir la mise en place de ces éoliennes. Si les entreprises du secteur éolien organisent des réunions d’information, elles insistent bien entendu surtout sur les avantages de ce projet. Les municipalités favorables aux éoliennes ne voient aussi que les bénéfices qu’elles peuvent en tirer et elles ne donnent à leurs habitants aucune information sur les inconvénients et les nuisances d’un tel plan.
Face à ce manque d’information, non seulement sur les conséquences du placement des éoliennes, mais aussi, en amont, sur la prise de décision, un groupe d’habitants des communes concernées a décidé de réagir et de créer l’Association Platform Thiérache.
Le but d’association est, en résumé, la protection du magnifique paysage, de la faune et du patrimoine historique et culturel de la Thiérache. Elle lut aussi pour la protection de la qualité de vie et de résidence de tous les habitants de la Thiérache, qui serait irrémédiablement détériorés et / ou détruits par l’arrivée de parcs éoliens.
Les projets de parcs éoliens
GRAND CERISIER Sur les communes de Coingt, Nampcelles-la-Cour et Dagny-Lambercy, les éoliennes qui devraient être placées sont de la plus lourde catégorie, avec une hauteur de près de 180 mètres. Le projet s’appel Grand Cerisier et est développé par RES, un promoteur anglaise.
FACHE Le promoteur Ventelys, a récemment annoncé le projet d’installation du parc éolien Fache, comportant pas moins de 34 éoliennes en 2021 sur le territoire des communes de Vigneux-Hocquet, Renneval, Vincy-Reuil-et-Magny, Dagny-Lambercy et Nampcelles-la-Cour. Les éoliennes qui devraient être placées sont de la plus lourde catégorie, avec une hauteur de 180 à 200 m !
CHEMIN DU CHÊNE Global Wind Power, un promoteur danois, a demandé et obtenu l’autorisation des maires de Plomion et d’Harcigny de faire une étude d’impact pour s’installer un parc éolien, Chemin du Chêne, sur le territoire de ces communes.
Origines
La France a besoin de sources d’énergie alternatives. Au début de ce siècle le gouvernement a désigné sept régions dont Picardie où l’énergie éolienne doit être developee. On a fait une étude approfondie (Schéma Régional) de chaque région, qui examine tous les aspects possibles. Printemps 2015, le gouvernement a réduit les contraintes. Par exemple, la distance entre des eóliennes et l’environnement bâti est réduité de 1 000 à 500 (!) mètres et ont été suspendues les zones désignées des Schémas Régionaux: les entrepeneurs d’éoliennes sont libres “d’essayer”. Les éleveurs et les agriculteurs sont approchés par ces entreprises d’eóliennes (surtout étrangers) avec des contrats lucratifs; revenus locatifs par éolienne peut augmenter rapidement à 6.000 € par an. Pour la plupart des agriculteurs, cette offre est reçue avec grand interet.
Avant de procéder à la mise en place d’éoliennes, une entreprise spécialisée dans ce secteur doit obtenir l’autorisation des communes sur lesquelles elles seront installées. Dans cette prise de décision, le rôle du maire est crucial. Sans son autorisation, aucune étude préalable ne peut être effectuée. Cette étude – appelée étude d’impacts – est obligatoire et sans elle, pas de placement. En échange de cette autorisation, une indemnité annuelle est proposée aux communes si le placement des éoliennes se fait. Par ailleurs, la Communauté des Communes concernées recevra tous les ans une subvention du promoteur. Toutes ces indemnités séduisent les communes qui sont si souvent à court d’argent – d’autant plus que depuis quelques années le gouvernement réduit le budget réservé aux collectivités locales.
Cependant, ces frais contrastent fortement avec les énormes bénéfices des promoteurs. Sur une période de 20 ans, ils peuvent s’élever à plus de 3,5 millions d’euros par eolienne !
Le ‘capital’ de la Thiérache
Le ‘capital’ de la Thiérache aujourd’hui est façonné par son paysage idyllique des forêts, des rivières, des prairies vallonnées et ces champs bordé de bocages. Et à travers son histoire turbulente, matérialisée dans les nombreuses églises médiévales (églises fortifiées), petites mais impressionnantes parce qu’elles ont servi de forteresses. Un autre avantage, mais d’un ordre différent : les nuits bleu-noir avec des étoiles très clair, pas affectées par la lumière et la pollution de l’air. Enfin, la faune de la Thiérache est remarquable au cours des dernières années enrichi avec l’augmentation des oiseaux rares comme la cigogne noire, l’aigrette et la grue. En résumé, la Thiérache a le potentiel pour devenir un Parc Régional dans un proche avenir.
La puissance de ces machines est telle que les nuisances sonores seront importantes dans l’environnement immédiat (de 600 à 1500 mètres). D’une part à cause du bruit produit par le mouvement mécanique des pales, et d’autre part en raison de ce que l’on appelle les infrasons – un son spécifique à basse fréquence –que l’on ne perçoit pas mais qui peut être nuisible pour la santé.
Parmi les nuisances causées par les éoliennes, il faut citer également la dégradation du paysage et la pollution lumineuse. La hauteur et les dimensions des éoliennes ont un impact énorme sur la sensation d’espace dans la campagne : on les voit sur des dizaines de kilomètres. Par ailleurs, l’ombre des pales et l’éclat des lampes sont une nuisance supplémentaire pour l’environnement immédiat. Le soir et la nuit, les turbines émettent en effet une lumière qui clignote.
Les éoliennes constituent aussi une menace sérieuse pour la faune : pour les oiseaux, les chauves-souris et les insectes qui se retrouvent pris dans les pales. La Thiérache est d’autant plus vulnérable que de nombreuses voies migratoires la traversent.
La vue d’une éolienne avec des pales de 90 mètres dans le jardin, derrière ou devant chez soi, ce n’est pas ce qu’on peut appeler un beau panorama, et cela compte si l’on veut vendre sa maison. Des études scientifiques et la jurisprudence montrent que l’implantation de turbines aériennes entraîne une diminution de la valeur des biens immobiliers.
Que pouvez-vous faire pour empêcher le placement de ces éoliennes ?
Participez à l’enquête publique !
Si vous habitez dans un rayon de 6 km d’un projet éolien, vous pourrez donner votre avis lors de l’enquête publique. Cette enquête sera organisée par la préfecture du Département de l’Aisne et se fera à la mairie de votre commune. Pour plus d’informations sur la date et l’heure, veuillez contacter la Mairie de votre commune. Ou abonnez-vous à notre bulletin d’information, nous en informerons.
Dites NON et signez la pétition ci-jointe !
Par ailleurs, nous lançons une pétition contre l’implantation d’éoliennes sur le territoire des communes de Coingt, Nampcelles-la-Cour, Dagny-Lambercy, Harcigny, Plomion, Renneval, Vigneux-Hocquet et Vincy-Reuil-et-Magny. En tant que participant potentiel à l’enquête vous pouvez signer cette pétition ci-jointe. Tout ce que vous devenez faire c’est la signer, affranchir et poster. Nous remettrons les pétitions signées au préfet du département de l’Aisne, monsieur Nicolas Basselier.
C’est aussi possible de signer la pétition en ligne :
Pollution électromagnétique : les éleveurs ont décidé de réagir
Le danger des ondes électromagnétiques ne concerne pas uniquement les particuliers. Depuis quelques temps, un nombre croissant d’éleveurs se dresse contre les ravages provoqués par les champs électromagnétiques sur leurs bêtes. Une pollution qui impacte directement leur activité, mais qui a également des conséquences sur leur vie (stress, suicide, etc.). L’occasion de s’intéresser de près à ce fléau qui touche directement nos campagnes et interroge sur nos modes de vie.
Danger des ondes sur les animaux : les pouvoirs publics font la sourde oreille
Le 27 décembre 2018, Chantal Deseyne, Maire de Serville et Sénatrice d’Eure-et-Loir, a posé au Sénat la question des conséquences sanitaires d’une exposition aux ondes électromagnétiques des animaux d’élevage. Appelant l’attention du Ministre de l’agriculture et de l’alimentation, l’élue interpelle sur certaines difficultés rencontrées par les éleveurs, notamment la surmortalité des veaux. L’objectif de cette demande ? Savoir si des études existent sur les effets des champs électriques et magnétiques afin de pouvoir apporter une réponse aux éleveurs en souffrance.
La réponse publiée dans le Journal Officiel du Sénat le 14 février 2019 est sans appel : le GPSE (Groupe permanent pour la sécurité électrique)n’a pas mis en évidence un lien de causalité entre les symptômes observés sur les animaux d’élevage et les ondes électromagnétiques. Et bien que les effets des courants parasites, notamment des lignes haute tension, soient connus, les différents rapports officiels ne permettent pas de conclure qu’ils ont un impact sur la performance et la santé des animaux. Une réponse d’autant plus terrible pour les éleveurs qu’elle avance un autre constat : lorsque des difficultés sont identifiées, elles sont dus à une mauvaise conduite de l’élevage. Autrement dit, la pollution électromagnétique n’aurait rien à voir dans les problèmes rencontrés par les éleveurs.
Un éleveur se dresse contre les champs électromagnétiques
Peu de temps avant la publication de cette réponse, un éleveur a décidé de sortir de l’ombre pour dénoncer l’impact des champs électromagnétiques sur son élevage. Patrick Pilon, éleveur dans la Sarthe, a vu mourir 200 000 lapins en l’espace de 4 ans. Une surmortalité qu’il attribue aux pollutions électromagnétiques touchant son exploitation, notamment en raison de la présence d’une antenne-relais à quelques mètres de là. Pour appuyer ses propos, l’éleveur a fait réaliser une expertise par un géobiologue de la Chambre d’Agriculture de la Sarthe. Alors que le niveau de fréquence maximal ne devrait pas dépasser 500 mV/m, l’étude conclut qu’il est compris entre 600 et 800 mV/m au sein du bâtiment abritant ses lapins. Une surexposition aux ondes qui serait probablement due à l’installation d’une antenne-relais à seulement 140 mètres de son exploitation. Depuis le passage à la 4G, Patrick Pilon a constaté que ses animaux avaient un comportement anormal et ne mangeaient pas, malgré une absence de pathologie particulière.
Malgré cela, aucune preuve ne permet d’incriminer directement l’antenne-relais ou une autre installation. L’éleveur, aujourd’hui en redressement judiciaire à cause d’une production impactée, a néanmoins décidé de réagir. Il a rejoint l’APEM (Association de Protection de l’Environnement Malicornais) et a rallié d’autres agriculteurs à sa cause. Il faut dire qu’une dizaine de cas similaires ont déjà été recensés dans la région. De quoi inciter les autorités à se pencher sur la question ? Rien n’est moins sûr pour le moment.
Faire des dangers électromagnétiques une cause nationale
La situation de Patrick Pilon est loin d’être un cas isolé. L’éleveur a pu s’en rendre compte à l’occasion d’une réunion organisée le 8 février 2019, à laquelle ont participé 150 personnes dénonçant les dangers d’un phénomène qui n’est pas reconnu par les autorités sanitaires. Pour les géobiologues, les nuisances qui touchent les animaux (affaiblissement, diminution de l’immunité, perte de productivité, infécondité, mort, etc.) sont effectivement dues à la présence de lignes haute tension et d’antennes-relais. Le problème, c’est que la profession de géobiologue n’est pas reconnue par l’État et que leurs études ne sauraient donc avoir de valeur aux yeux des autorités sanitaires. Une réponse qui ne satisfait pas les éleveurs ayant participé à la réunion, eux qui voient leur vie basculer à cause des perturbations électromagnétiques impactant leur exploitation. Une situation d’autant plus dramatique que, pour certains, elle a entraîné la faillite, voire même des tentatives de suicide.
Alors, que faire face à la défiance affichée par les autorités ? Plutôt que de se taire, ces agriculteurs ont décidé de se faire entendre afin de mobiliser le grand public et, ainsi, faire réagir l’État. Un premier combat réussi puisque plusieurs femmes politiques ont fait le déplacement, dont Sylvie Tolmont, Députée de la Sarthe, et Nadine Grelet-Certenais, Sénatrice de La Flèche. Prochain objectif ? Faire de leur lutte contre les pollutions électromagnétiques une cause nationale.
Mme Tolmont n’est plus députée …. Mme Nadine Grelet-Certenais n’est plus sénatrice ….
Et les éleveurs restent avec leurs problèmes.
Que se passe-t-il au salon de l’agriculture ?
Emmanuel Macron face aux inquiétudes et parfois chahuté au Salon de l’agriculture de Paris
Des éleveurs ont dénoncé la dangerosité des ondes pour leur santé et celle de leurs bêtes : « Vous allez tous les jours au travail, on voit la mort … Monsieur Macron, renseignez-vous de ce qui se passe, on n’est pas des menteurs ! On demande juste de voir si ça vient de l’antenne, pas de l’enlever », l’ont-ils interpellé.
Au Gaec de La Liez à Lecey (Sud haut-marnais), depuis des années, le rendement des laitières est durement affecté. Surtout, le cheptel connaît une surmortalité. Convaincus que les effets des champs électromagnétiques d’antennes de téléphonie et de deux parcs éoliens sont en cause, Anthony et Sandra Varney ont reçu dimanche 19 février le député Christophe Bentz et convoqué une cinquantaine d’exploitants. Pour crier leur désarroi, avec celui de trois autres exploitations, qui endurent le même désastre.
« Nos laitières ont commencé à accuser une baisse de production en 2015. » Stupeur à Lecey, au Gaec de la Liez d’Anthony et de Sandra Varney. La fertilité de leurs prim’holsteins décroît, elles s’affaiblissent. Des micotoxines présentes dans le maïs sont désignées responsables. « On a décidé de stabiliser l’alimentation des vaches avec des capteurs », raconte Sandra. Une réponse qui permettra de remonter le rendement des laitières, initialement « à 35, 36 litres par jour par vache » à 33 litres. Sauf qu’en janvier 2018, « les capteurs n’ont plus aucune efficacité ». Le manque à gagner est de 26 000 € par an. Mais le plus dur reste à venir, c’est une période infernale qui s’ouvre. Les bêtes boîtent, souffrent de saignements de nez, sont victimes d’arrêts cardiaques. L’affaire prend une telle ampleur que le Gaec « n’arrive plus à faire (son) quota ». Alors Anthony et Sandra décident de remonter les effectifs : de 85 têtes, ils vont passer à 130 « pour compenser la perte ». Inévitablement, les coûts d’exploitation augmentent et les nouvelles arrivées prennent de la place. Surtout, la surmortalité continue de sévir. « En six ans, 90 bêtes ont succombé et je ne sais combien de veaux ». Les bêtes paraissent foudroyées par une extrême fatigue, « finissant par ne plus se lever ». D’autres présentent des signes cliniques effrayants : « des bosses qui poussent, des kératites telles que leurs yeux deviennent deux gros globes blancs ». Les veaux sont pris de « diarrhées insoignables », pétris d’érythèmes, affectés de pneumonies.
« En une journée, le géobiologue ne voyait plus clair »
« Je ressens quelque chose chez vous, il s’y passe quelque chose ». On est alors en 2020. « Ce premier géobiologue a compris qu’il ne pourrait rien pour nous », poursuit Sandra. Sans se déplacer en Haute-Marne, l’homme freine des quatre fers. Malgré les réticences de son époux, l’exploitante appelle un homologue à la rescousse, il est Vosgien. « Au terme de son premier jour dans la ferme, il était complètement rincé. Il m’a dit “Je ne vois plus clair, ici, c’est un cas d’école” ». La faute à « huit antennes de téléphonie qui passent, et à deux parcs éoliens – à 10 km à Dampierre et à 15 km à Fayl-Billot », tranche Sandra. En résumé, les effets de leurs champs électromagnétiques (CEM) sont montrés du doigt.
« Des vaches sautent en allant en salle de traite »
« À la chambre d’agriculture, personne ne nous aidait. C’est en 2022 que le groupe permanent pour la sécurité électrique en milieu agricole (GPSE, au statut aujourd’hui associatif NDLR) nous a adressé un technicien de l’APAVE (groupe privé, NDLR) qui est venu mesurer tous les courants ». Son verdict est que le sol en est plein. Or, « le bâtiment est là depuis 1980 ». Pour Sandra, c’est clair, les CEM sont en cause. « On a relevé 500mV au sol ». Un voltage « bien supérieur aux normes européennes », indique-t-elle. D’une telle intensité qu’ « il y a des vaches qui sautent en allant en salle de traite ». Elles prennent des décharges, insiste-t-elle. Ce n’est pas tout. La santé de son époux chancèle elle aussi. « Il n’a pas dormi pendant plus d’un an ». Alors, qu’espère le couple Varney de la venue du député Bentz, après celle du président du Département Nicolas Lacroix, le 14 février ? « Que le gouvernement bouge ». Et pas en les indemnisant car « c’est pour qu’on ferme notre g… ». Antennes de téléphonie, éoliennes, « il faut arrêter ! ». Sandra constate qu’ « aujourd’hui, le consommateur est content d’avoir de la bouffe française ». Faudra-t-il, poursuite-elle, qu’il s’accommode de viande du Brésil ou d’Espagne ? Non, Sandra n’ira pas au salon de l’agriculture, qui aurait pu servir de caisse résonnance à la détresse du GAEC. « Pour moi, c’est un zoo pour les Parisiens. En plus, ça stresse les animaux. Si les gens veulent en voir, qu’ils viennent dans les fermes ».
Exploitants frères de peine
Des malheurs identiques à ceux du Gaec de La Liez s’abattent avec la même virulence sur d’autres élevages de Haute-Marne. A Darmannes, à Noyers, à Belmont. Qui dénoncent les effets mortifères des antennes de téléphonie.
« Les éoliennes du nouveau parc ont été mises en route un vendredi. Le samedi, on a trouvé deux vaches mortes et le dimanche, une troisième. » Cette fois, le pénible scénario se déplie chez Jean-Michel et Agnès Aubertin, à Darmannes. Conjointement, leurs vaches « n’arrivent plus à se reproduire ». Le couple possède 45 laitières et 70 allaitantes… et « les deux troupeaux sont touchés ». Celui des allaitantes dans une moindre mesure « car elles vont dans le Bassigny ». Après avoir vu le contingent des veaux diminuer d’abord de moitié, Agnès récapitule à son tour : « Sur le troupeau laitier, je suis à 63% de perte. » Total : l’exploitation n’atteint plus sa référence laitière : « On a retiré 200 000 li-tres de lait. » Leur fille a lancé une production de crème glacée. L’idée que son projet échoue met « la peur au ventre » à la famille. Sachant qu’Agnès elle-même a un sérieux problème de santé. Il y a un an, elle a dû subir une hystérectomie. Des fibromes réapparaissent. Son chirurgien s’interroge sur une corrélation avec l’implantation du parc éolien car « il se demande pourquoi ils sont revenus si vite ». L’idée d’Agnès est faite : il y a un parallèle et une logique entre les problèmes des bêtes et les siens, qui ont trait à l’appareil génital. « Soixante-dix éoliennes doivent encore s’implanter autour de Chaumont, ça m’effraie ! Si ça se fait, on n’a plus qu’à fermer. Des compensations financières, ça ne couvre pas tout. » Depuis Noël dernier, le couple a perdu « environ 15 000 € de bêtes ». Ayant fait appel à un géobiologue mayennais, il faut dans le même temps assurer pour « des barres d’acier, de cuivre, des pierres d’Égypte et des menhirs », destinés à endiguer les effets des CEM. « Comme chez Sandra, ma fille reste salariée, on ne peut pas envisager de l’installer. » Or, chez les Aubertin, « on en est à la quatrième génération » sur la ferme.
« Je vois mourir des veaux en moins d’une heure »
« Vingt-sept veaux sont morts la deuxième semaine de décembre, quatre vaches ces derniers jours. » À Noyers cette fois, avec Ophélie, Stéphane Groslevin travaille sur l’exploitation de son père Gérard, les Grands Prés. « En moyenne, les bêtes donnent 17 litres de lait par jour » : le rendement s’est effondré. « J’ai poussé jusqu’à 57 vaches matin et soir pour aller au robot. » Ophélie est elle aussi certaine que les CEM des antennes passent pile dans celui-ci. « Ça suffit ! Il y en a marre ! » Et de donner un aperçu d’un quotidien qui a tourné au cauchemar. « Le soir, les bêtes vont bien, et le lendemain, on les retrouve endormies pour toujours dans les logettes. Et généralement, il s’agit de vaches pleines. » Les plus jeunes n’échappent pas à la camarde. « On a des veaux dont la température monte soudain à 41,5°C. J’en vois mourir en moins d’une heure. »
« Des cellules » aux mamelles
« Même le véto n’a pas de remède. » À Belmont, Fabrice Chauffetet tient une sinistre comptabilité : en 2022, il a perdu 60 bêtes. Ici non plus, cette surmortalité ne date pas d’hier : « ça s’est déclenché en 2019. » Ici aussi, il met en cause une antenne téléphonique. La surmortalité est apparue « quand un 4e opérateur s’y est greffé ». Aujourd’hui, il enrage qu’un parc éolien se construise « à 300 m de la ferme à vol d’oiseau ». Alors que des laitières (une centaine désormais au lieu de 120) produisaient 20, 30 ou 40 litres de lait quotidiennement, « le lendemain, c’était zéro ». Il voyait apparaître à leurs mamelles « des cellules » au point, en fin d’année dernière, de « ne même plus pouvoir ramasser le lait ».
« Ce que je fais n’a rien de scientifique »
« Ce que je fais n’a rien de scientifique, je fais ce qui existe depuis la nuit des temps. » Bruno Laurent est le géobiologue qui intervient chez Anthony et Sandra Varney, au Gaec de La Liez à Lecey. Inséminateur retraité, il a eu « plusieurs accidents du travail ». Le dernier est très grave. « Je me suis guéri avec un pendule. » Après que son frère, qui rencontrait des difficultés dans son élevage, a convoqué un géobiologue », il l’est devenu à son tour. « Il faut avoir de la sensibilité. » Bruno est sur-sollicité.
Christophe Bentz : « Il faut une étude indépendante »
Sa permanence itinérante avait eu, il y a environ trois semaines, la visite du couple Varney, venu pour l’« alerter ». Le député de la 1ère circonscription Christophe Bentz s’est rendu au Gaec dimanche 19 février.
« J’ai demandé à aller sur place. » Ce rendez-vous a été honoré dimanche 19 février au Gaec de La Liez, à Lecey. Le parlementaire a voulu entendre Sandra Varney pour déterminer l’aide qu’il pouvait apporter. « Je vais accompagner ces exploitants. Les conséquences de ces ondes sont dévastatrices. Ils nous parlent d’une perte de centaines de milliers d’euros. » Le député estime qu’« il faut absolument que des expériences indépendantes soient menées pour démontrer scientifiquement le lien de cause à effet (entre les CEM et la surmortalité des vaches, NDLR) ». Christophe Bentz rappelle que des dizaines d’années se sont écoulées avant que la dangerosité de l’amiante soit formellement établie. Or, il voit une analogie avec les antennes de téléphonie et les éoliennes : « On n’a pas assez de recul. » De quoi ignorer leurs potentiels effets délétères. « Je ne suis pas scientifique, mais si les CEM ont des effets sur la santé animale, il est logique qu’il y en ait sur la santé humaine. » En tout cas, « c’est un problème de santé publique ». Christophe Bentz prévoit de « faire des courriers aux acteurs concernés », son objectif est d’ « avoir assez vite cette enquête ».
La santé est un sujet transpartisan. A la question de savoir s’il envisageait de se rapprocher du président du Département Nicolas Lacroix, qui s’est rendu au Gaec mardi 14 février, Christophe Bentz a dit oui. « Je lui écrirai aussi. » Et de glisser qu’en outre, « le Département a une vocation sanitaire et sociale, on l’a vu avec l’hôpital ». Avant d’ajouter : « A un moment donné, il faudra que le Département contribue au financement de cette étude indépendante. »
Alors, qu’espère le couple Varney de la venue du député Bentz, après celle du président du Département Nicolas Lacroix, le 14 février ? « Que le gouvernement bouge ». Et pas en les indemnisant car « c’est pour qu’on ferme notre g… ». Antennes de téléphonie, éoliennes, « il faut arrêter ! » ** **
Déplacer les fermes impactées, indemniser : Eoliennes, champs électromagnétiques, la question de la santé humaine et animale enfin reconnue par le gouvernement ?
Interpellé par un groupe d’éleveurs au désespoir face à leurs troupeaux décimés, Emmanuel Macron a proposé d’indemniser les victimes. Les fermes pourront être également délocalisées. La priorité revient donc à l’électricité.
C’est un premier pas vers la reconnaissance du problème, et un véritable espoir pour les agriculteurs.
Cependant, une question se pose à présent : il est possible de déplacer un troupeau, une ferme. Qu’en sera-t-il des villages entiers de l’Aisne qui déposent actuellement des plaintes pour atteinte à leur santé ?
Rappelons que les vaches jouent ici un rôle de sentinelles : lorsqu’elles meurent, ce sont elles qui nous alertent. Ce problème de santé publique doit être reconnu pour toute la population, avant installation d’autres machines.
** **
Encore un comentaire
Malheureusement, il y a trop de pognon en jeu et le refus de remettre en cause les dogmes.
Des éleveurs se disant victimes des ondes électromagnétiques alertent
Les éleveurs de l’association ANAST (Association Nationale des Animaux Sous Tension) estiment que les ondes électromagnétiques et électriques sont responsables des difficultés de leur cheptel. Ils étaient présents mercredi au Salon de l’agriculture pour interpeller le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau.
Joël De Konick déroule timidement la banderole qu’il a tenue dans les mains toute la matinée : «Nous défendons les élevages victimes de pollutions électriques et électromagnétiques. » Planté à l’entrée du pavillon 4 du Salon de l’agriculture, à Paris, le message ne peut désormais plus être ignoré par les nombreux passants ce mercredi 1er mars. Et c’est le but : l’association Anast (Animaux sous tension), dont il est le trésorier, est venue au plus grand raout agricole de France pour faire connaître son combat. Depuis plusieurs années, elle tente d’alerter sur un danger qui guette, selon ses membres : « la pollution invisible » issue de la multiplication des antennes-relais, des éoliennes et des lignes à haute tension aurait des conséquences très graves sur le cheptel de certains éleveurs.
Quelques pas plus loin, le président de l’Anast, Hubert Goupil, déroule son argumentaire : « Alors que j’étais producteur de jeunes bovins, et ma compagne de poules, nous avons été touchés par une mortalité importante, et inexpliquée, à partir de 2012. Mes veaux mourraient au bout de deux ou trois jours. Les poules ne pondaient plus que 100 œufs par jour au lieu de 1 300. » Conseillé par un « géobiologue » – une discipline considérée comme une pseudoscience par l’Association française pour l’information scientifique -, Hubert Goupil met en cause l’antenne de téléphonie et le paratonnerre positionnés en amont sur une rivière souterraine qui traverse également son bâtiment d’élevage.