Auteur/autrice : Escrebieux

  • Procès des éoliennes

    « Outre leur laideur agressive, les éoliennes sont aussi une source de pollution sonore et lumineuse »

    Qui a dit que les éoliennes étaient vertueuses ? Elles polluent les sols et les paysages et tuent les oiseaux, argumente Pierre Jourde, écrivain et critique littéraire.

    La loi du 10 mars 2023, qui entend faciliter l’installation des sources d’énergie renouvelable, dont les éoliennes, prive les communes de quasiment toute possibilité de s’opposer aux décisions préfectorales d’installation de ces dispositifs. Il y a une programmation – une planification à la soviétique – dont il faut atteindre les objectifs.

    Désormais, les mots « écologie », « énergie renouvelable », « réchauffement planétaire » sont des mantras permettant de faire n’importe quoi, puisque c’est au nom du Bien, et qu’il faut pouvoir exhiber des statistiques vertueuses, sans se préoccuper de la réalité.

    Enlaidir le territoire français

    La France, qui dispose d’un des plus importants patrimoines de paysages et de monuments au monde, et vit pour une bonne partie du tourisme, est aussi devenue une championne de la laideur, avec ses zones commerciales et ses constructions anarchiques. On a commencé à protéger le littoral. Mais la loi du 10 mars est un permis d’enlaidir le territoire, jusque dans ses coins les plus sauvages et les plus préservés. On a construit des éoliennes dans les parcs régionaux. Et on nous promet que cela va se multiplier.

    L’écologie consiste-t-elle à enlaidir tout le territoire français, à transformer en usines des paysages sublimes, contre la volonté des gens qui vivent sur place ? Ce n’est pas seulement l’énergie propre qui sauvera le monde. « La beauté sauvera le monde » a écrit Dostoïevski. S’il a raison, nous sommes mal partis. Je rappelle ici ce que dit la Convention européenne du paysage, signée par la France : « Le paysage non seulement constitue une composante essentielle du bien-être individuel et social, mais il est aussi l’expression de la diversité du patrimoine et culturel des populations, tout comme le fondement même de leur identité ». On signe ça, et puis on saccage à coups d’éoliennes. Là où elles s’implantent, sans surprise, la valeur des biens immobiliers s’effondre.

    Outre leur laideur agressive, leur pollution esthétique, les éoliennes sont aussi une source de pollution sonore et lumineuse. Elles font du bruit, émettent des infrasons dangereux pour la santé, et détruisent la nuit, ce qui reste de nuit, loin des villes. C’est Nicolas Hulot qui parlait de « pollution lumineuse »dans les villes. Exportons cette pollution là où elle n’est pas encore, dans les campagnes. Près de chez moi, en Auvergne, le sublime panorama des Monts des Cantal est désormais masqué par une rangée de ces monstres. Vézelay, le Vercors, la Drôme provençale sont défigurés.

    Lourdes conséquences

    Et depuis longtemps, l’Académie de médecine a alerté sur les risques sanitaires chez les personnes exposées à leurs vibrations. On verra plus tard, comme pour l’amiante. L’académie recommandait « de faciliter la concertation entre les populations riveraines et les exploitants ». Nos députés ont fait le contraire. Elles ne sont même pas écologiques. Je me permets de signaler aux écologistes que leurs chères éoliennes tuent des aigles royaux, des faucons crécerelles, des chauves-souris, qui se nourrissent d’insectes nuisibles. Construire ces tours géantes, avec la piste d’accès, impose de saccager des hectares de terres vierges, de haies, de forêts ou de terrains agricoles. Des dizaines de milliers d’hectares de terres agricoles ont d’ores et déjà été perdues à cause des éoliennes. Il faut construire un socle de mille à deux mille tonnes de béton, avec des structures métalliques qui polluent à terme les eaux souterraines.

    Le matériau de l’éolienne exige trois tonnes de cuivre, une quantité industrielle de « terres rares », métaux produits en Chine dans des mines hautement polluantes (mais du moment que c’est en Chine, hein…). Il faut aussi construire de nouveaux réseaux de transport énergétique, de lignes très haute tension, de nouveaux transformateurs, des batteries de stockage. Tout cela pour une production confidentielle et irrégulière. Mais il y en a qui sont très intéressés par les éoliennes, qui font le forcing pour en installer partout, qui déversent de l’argent sur les petites communes pour les corrompre, ce sont les promoteurs et les constructeurs. Il y a beaucoup d’argent à faire, avec le soutien de l’État, qui garantit aux entrepreneurs des prix du kW (kilowatt/heure) prohibitifs et déverse les subventions. Le consommateur paie cher une énergie qui rapporte gros aux actionnaires. Les éoliennes, ça sert principalement à enrichir quelques grosses compagnies, avec l’alibi idéal, imparable, de l’écologie.

    Et même en couvrant le territoire d’éoliennes, on ne pourra jamais se passer du nucléaire, scandaleusement négligé depuis quinze ans, alors qu’il assurait l’indépendance énergétique de la France, et une production efficace et non polluante d’électricité. Au lieu d’encourager la fausse solution de l’éolien, il serait de prendre conscience que ce n’est pas une solution, et que les lourdes conséquences de ce mauvais choix dureront des lustres.

    marianne

  • Éoliennes et espèces protégées

    En matière d’espèces protégées, le principe est celui de l’interdiction de toute destruction desdites espèces ou de leur habitat (art. L.411-1 du code de l’environnement), sous réserve des dérogations à ce principe (art. L. 411-2 de ce même code), le tout assurant la transposition de la directive Habitats 92/43/CEE du 21 mai 1992.

    Schématiquement, une telle dérogation suppose que soient réunies trois conditions (cumulatives, donc) :

    1. il n’y a pas de solution alternative satisfaisante

    2. il n’en résulte pas une nuisance au « maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle »

    3. le projet conduisant à cette destruction sert lui-même un des motifs limitativement énumérés par la loi, à savoir (conditions alternatives, cette fois) :

    • protéger la faune et de la flore sauvages et la conservation des habitats naturels ;

    • prévenir des dommages importants notamment aux cultures, à l’élevage, aux forêts, aux pêcheries, aux eaux et à d’autres formes de propriété ;

    • s’inscrire dans l’intérêt de la santé et de la sécurité publiques ou pour d’autres raisons impératives d’intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique, et pour des motifs qui comporteraient des conséquences bénéfiques primordiales pour l’environnement ;

    • agir à des fins de recherche et d’éducation, de repeuplement et de réintroduction de ces espèces et pour des opérations de reproduction nécessaires à ces fins, y compris la propagation artificielle des plantes ;

    • permettre, dans des conditions strictement contrôlées, d’une manière sélective et dans une mesure limitée, la prise ou la détention d’un nombre limité et spécifié de certains spécimens.

    Ces conditions sont cumulatives et, souvent, c’est sur la notion d’intérêt public majeur que sont fondées les dérogations.

    Oui mais développer des énergies renouvelables est-il constitutif d’un tel intérêt public majeur ? Et l’exigence d’un tel intérêt public majeur s’impose-t-il même quand une espèce n’est pas ou plus menacée ? Et faut-il lancer la procédure si l’atteinte aux animaux apparaît non pas en amont de l’exploitation, mais au fil de celle-ci ?

    Voir notre vidéo faite en février 2020 :

    Sources : art. L.411-1 du code de l’environnement puis art. L. 411-2 de ce même code ; CE, 25 mai 2018, 413267 ; CE, 3 juin 2020, n° 425395 ; CE, 3 juillet 2020, n° 430585 ; CAA Nantes, 13 mars 2020, 19NT01511 ; CAA Bordeaux, 14 mai 2019, 17BX01845 ; CAA Marseille, 4 octobre 2019, 18MA01980 – 18MA02314 ; CAA Nantes, 5 mars 2019, 17NT02791- 17NT02794 ; CAA bordeaux, 30 avril 2019, FNE Midi-Pyrénées, n° 17BX01426 ; CAA de NANTES, 5ème chambre, 24/01/2020, 19NT00916 ; CAA Nantes, 6 décembre 2019, 18NT04618 ; CAA Nantes, 28 novembre 2019, 18NT01696 ; CAA Nancy, 8 avril 2020, n° 18NC02309. Plus récemment, voir CAA de BORDEAUX, 5ème chambre, 09/03/2021, 19BX03522, Inédit au recueil Lebon. Plus récemment, voir : un arrêt intéressant sur l’effarouchement et sur l’évolution des positions préfectorales (CAA de Nantes en date du 2 avril 2020, n° 19NT02640) ; CE, 15 avril 2021, n° 430500 et autres, à mentionner aux tables du rec. ( voir n°430497, n° 430498 et n° 430500) ; Inversement, selon un autre arrêt du même jour du CE (n° 432158), l’équilibre ne joue pas en faveur d’une (trop petite) centrale hydroélectrique (au regard des dégâts causés). 

    Or, cet équilibre délicat à opérer dossier par dossier se trouve en évolution rapide et récente sous trois angles :

    Dernières évolutions jurisprudentielles et textuelles ; vidéo de 10 min 10 :

    https://blog.landot-avocats.net/

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    Loi d’accélération des ENR : de nouvelles contraintes pour l’éolien ? 

    Une étude du cabinet d’avocats Green Law

  • Les conséquences nocives du développement de l’éolien industriel…

    Des extraits de presse soulignent que les impacts funestes du développement anarchique des énergies renouvelables -de l’éolien industriel en particulier- sont mal connus et mal anticipés. Les conséquences sur les écosystèmes sont réelles, peu ou pas prises en compte/

    Des études d’impacts insuffisantes et contestées

    Manque de compétences (aucune certification), insuffisances des moyens (budgets, délais) font que nombre d’enquêtes visant à limiter l’incidence des projets d’aménagement sur la biodiversité sont de piètre qualité. Le manque d’indépendance des bureaux d’étude vis-à-vis des promoteurs de projets, les pressions subies expliquent le niveau important de contestation des avis rendus :”On assiste à une sous-estimation systématique des impacts résiduels”.
    Les failles des études d’impact environnemental (Le Monde Angela Bolis PDF)

    Des menaces permanentes sur la faune, sur terre et sur mer

    Certains parcs éoliens en mer ont un effet repoussoir important sur au moins une catégorie d’oiseaux marins, les plongeons, indiquent jeudi des scientifiques dans une étude, qui conclut que le développement des énergies renouvelables devra à l’avenir “éviter d’amplifier la crise de la biodiversité”.
    “La distribution et l’abondance des plongeons ont substantiellement changé dans la période avant et après la construction des parcs”, relatent les auteurs dans la revue Scientific Reports.


    Leur présence a ainsi chuté de 94% dans un rayon de 1 kilomètre autour des parcs et de 52% dans les 10 km. Les plongeons ont même quasiment complètement disparu autour de deux des parcs.
    Des parcs éoliens en mer font fuir une espèce d’oiseaux marins, démontrent des chercheurs (Géo)

    Que les dispositifs techniques ont du mal à éviter

    Obligatoires, les dispositifs installés sur les éoliennes pour épargner les oiseaux restent largement inefficaces. Vitesse des pales, couleurs indiscernables… Des études montrent pourquoi les oiseaux n’évitent pas ces moulins géants.
    Les oiseaux continuent d’être happés par les éoliennes. En moyenne, sept par éolienne sont ainsi tués chaque année en France. Ce chiffre, tiré d’une étudede la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) en 2017, fait aujourd’hui référence dans l’Hexagone. Problème : l’installation ces dernières années de dispositifs sur les éoliennes supposés protéger les oiseaux n’ont pas eu les effets escomptés
    Éoliennes : comment éviter la mort des oiseaux? (Reporterre Magali Reinert)

    Des impacts importants sur les équilibres écosystémiques

    En Afrique du Sud, implantées trop près du parc naturel du Cap-Oriental les éoliennes menacent la biodiversité et le tourisme : “on n’est pas contre les éoliennes, on se bat simplement pour qu’elles ne soient pas construites au mauvais endroit” explique Joe Cloete Directeur de la réserve de Shamwari.
    La partie sud du parc d’Ado va mourir, parce que les éléphants ne vont plus venir.
    Afrique du Sud : l’éolien menace les réserves (Le Monde Mathilde Boussion)

    Dans l’extrême-nord de la Colombie, la construction d’éoliennes sème la zizanie et l’inquiétude chez les communautés indigènes Wayuu de cette région semi-désertique, nouvel eldorado des énergies renouvelable.
    Pour le groupe de réflexion, pas de doute, le peuple Wayuu cède son territoire sur fond de “tromperie” et d’accords “irréguliers”. Dans un pays alimenté pour l’essentiel par des barrages hydroélectriques, l’énergie éolienne sera exportée et “La Guajira ne verra pas un seul kilowatt qu’elle produit”, s’alarme Joanna Barney, chercheuse à Indepaz.
    En Colombie, la fièvre de l’éolien bouscule les indigènes (France 24)

    toutenosenergies.fr

  • Plainte déposée par Sites & Monuments

    Cela se passe dans le parc éolien illégal de Bernagues 

    Les associations Sites & Monuments, VPPN et APPREL ont porté plainte auprès du Procureur de la République près le tribunal judiciaire de Montpellier pour destruction d’espèce protégée.

    En effet, un aigle royal protégé (voir arrêté du 29 octobre 2009) et bagué – bien connu des naturalistes – a été tué le 10 janvier 2023 par une éolienne du parc éolien de Bernagues, malgré un système de détection de l’avifaune (SDA) en fonctionnement.

    La société exploitante (groupe VALECO) a, selon les associations, une entière responsabilité dans cette mort constatée le 16 janvier 2023, dans la mesure où elle a construit son parc éolien :
    – sans avoir obtenu de permis de construire valable (annulation confirmée par trois décisions du Conseil d’Etat des 16 juillet 2010, 7 novembre 2012 et 26 janvier 2017) ;
    – sans solliciter une autorisation de déroger (article L. 411-2 4° du code de l’environnement) à l’interdiction de détruire des espèces protégées ou leur habitat naturel (article L. 411-1 1° et 3° du code de l’environnement), comme le lui avait demandé l’administration (DREAL) dès 2012.

    Ces faits pourraient constituer le délit de destruction d’une espèce protégée ou de son habitat naturel, prévu à l’article L. 415-3 du code de l’environnement, passible de trois ans d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende.

    Les association demandent par conséquent au Procureur de la République de bien vouloir enregistrer leur plainte, d’enquêter sur ces faits et d’en poursuivre les responsables.

    Le 10 janvier 2023, à 17 h., 13 min. et 42 sec., l’extrémité du rotor, pourtant ralenti à 1,9 tours par minute par le système de détection, heurte l’aigle royal bagué EE.

    ventdesnoues.org

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    Éoliennes : comment éviter la mort des oiseaux ?

    Les dispositifs installés sur les éoliennes pour épargner les oiseaux restent largement inefficaces. Des études expliquent pourquoi les oiseaux n’évitent pas ces moulins géants.

    Les oiseaux continuent d’être happés par les éoliennes. En moyenne, sept par éolienne sont ainsi tués chaque année en France. Ce chiffre, tiré d’une étude de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) en 2017, fait aujourd’hui référence dans l’Hexagone. Problème : l’installation ces dernières années de dispositifs sur les éoliennes supposés protéger les oiseaux n’ont pas eu les effets escomptés. Le cas d’un parc de l’Hérault, qui a installé ces dispositifs depuis 2016, est emblématique. « 2021 a été une année noire avec douze cadavres de faucons crécerellettes retrouvés entre avril et août », dénonce l’ornithologue Nicolas Saulnier, directeur de la LPO de l’Hérault.

    À l’origine du programme de recherche sur la réduction de la mortalité aviaire dans les parcs éoliens (Mape), une demande de la LPO d’évaluer ces fameux dispositifs que les industriels ont l’obligation d’installer. Il s’agit de caméras ou radars pour détecter les oiseaux à l’approche. Si un oiseau est repéré, soit la machine envoie un son strident pour l’effaroucher, soit les pales ralentissent pour éviter la collision.

    « Aujourd’hui, la performance des dispositifs de détection est fournie par les industriels et il n’y a pas de protocole standardisé pour évaluer leur efficacité sur la mortalité des oiseaux », pointe Olivier Duriez, chercheur au laboratoire d’écologie fonctionnelle Cefe de Montpellier. Mais le spécialiste des rapaces voit, lui, facilement les limites : « Les détecteurs d’oiseaux supposés ralentir les pales à l’approche d’un animal volant le détectent à 200 m, alors qu’un rapace doit être détecté à 900 m, sinon le temps de ralentissement de l’éolienne sera bien trop lent comparé à sa vitesse de vol. »

    Un oiseau mort, et tout est dépeuplé

    Cette mortalité des oiseaux due aux éoliennes a des conséquences sur le long terme : « La mort d’un passereau ou d’un rapace n’a pas du tout le même impact selon les populations d’oiseaux », expliquent Olivier Duriez et Aurélien Besnard, chercheurs au laboratoire Cefe de Montpellier.

    Démonstration à l’appui : si deux aigles royaux adultes sont tués chaque année pour une population d’une cinquantaine d’individus, la population sera éteinte d’ici vingt ans. Impliqués dans le programme de recherche Mape, les deux écologues ont développé un outil — l’application Eolpop — qui permet de prédire l’impact démographique des mortalités causées par les collisions avec les éoliennes. En rentrant dans Eolpop l’espèce et le nombre de cadavres retrouvés, chacun peut évaluer l’ampleur des dégâts.

    Si l’outil est intéressant, les données manquent. Depuis 2018, les parcs éoliens ont l’obligation de fournir des chiffres sur les cadavres d’oiseaux retrouvés au pied des mâts. Mais ces données, produites par les exploitants, restent pour l’instant inexploitées à l’échelle nationale. L’étude plus poussée de certains parcs montre cependant les dégâts infligés. Par exemple, les parcs éoliens d’Aumelas (Hérault) sur le faucon crécerellette, « une espèce emblématique sauvée in extremis de l’extinction », souligne Aurélien Besnard du CNRS. La LPO de l’Hérault a suivi pour le compte de l’exploitant EDF la mortalité de cette espèce migratrice qui ne passe sur le territoire français que la moitié de l’année. Bilan : plus de 150 faucons crécerellettes tués en huit ans. Et si cette population croît malgré ces victimes, sur trente ans, elle compte 40 % d’oiseaux en moins avec le parc, selon une publication scientifique parue en 2022 dans Animal Conservation.

    « Mais ni les données sur l’impact des éoliennes sur les oiseaux, ni le rapport en manquement de la Dreal Occitanie [1] contre l’exploitant EDF qui n’a pas d’autorisation de destruction d’espèces protégées, ni le verdict de la Cour de cassation en novembre 2022 contre les destructions illégales d’EDF n’ont permis pour l’instant de faire bouger les choses », se désole Nicolas Saulnier, directeur de la LPO de l’Hérault.

    « Peindre les éoliennes pour augmenter les contrastes »

    D’autres raisons peuvent expliquer pourquoi les oiseaux se prennent dans les éoliennes : plus inattendu, les chercheurs impliqués dans Mape ont découvert que certains oiseaux voient mal les pales qui tournent très vite, mais aussi celles qui tournent doucement. Le ralentissement des éoliennes pourrait donc être contre-productif.

    D’autres recherches étudient la vision des oiseaux pour mieux comprendre pourquoi ils évitent mal ces moulins géants. Dans le cadre de sa thèse à l’université de Montpellier, Constance Blary constate que les oiseaux ont une mauvaise perception des contrastes, ce qui les empêche de discerner les éoliennes réalisées justement pour être les moins visibles par l’humain. « Une des pistes est de proposer de peindre les éoliennes pour augmenter les contrastes », explique la doctorante en écologie évolutive. Une première expérimentation est prévue en Aveyron.

    Les trajectoires de vol, la vitesse et la perception du mouvement varient selon les espèces d’oiseaux. Autant de résultats qui montrent la complexité d’anticiper la réaction des oiseaux aux éoliennes. Parfois, la seule solution efficace serait l’arrêt complet des éoliennes, pendant les périodes de migration par exemple. Ou leur interdiction dans des zones sensibles. Dans un rapport publié en 2021, le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) ne dit pas autre chose en pointant le « problème crucial des ENR [énergies renouvelables] dans les zones Natura 2000 », où l’éolien « tue deux fois plus d’oiseaux qu’ailleurs et cela concerne plus qu’ailleurs des espèces patrimoniales ».

    Avant 2004, 80 % des parcs étaient installés loin des habitations dans des espaces naturels, et dans des couloirs nécessairement ventés. Des sites donc susceptibles d’accueillir de nombreuses espèces, comme le parc d’Aumelas. Depuis, les sites éoliens sont plus souvent dans des zones agricoles. « Mais de nouveaux projets de parcs continuent de voir le jour dans des parcs naturels et dans des zones Natura 2000 », déplore Nicolas Saulnier.

    « Incompatible avec la survie de nombreuses espèces »

    Pour le CNPN, « l’État doit faire la preuve que les parcs éoliens n’ont pas d’effets négatifs notamment sur l’avifaune de ces secteurs [Natura 2000] dont l’enjeu est majeur, ce qu’il est incapable de faire dans l’état actuel de ses connaissances, d’où l’application nécessaire du principe de précaution inclus dans la Constitution ». Une déclaration qui ne suffit pas à rassurer écologues et naturalistes, alors que les énergies renouvelables sont amenées à se développer rapidement et que la loi Asap de 2020 simplifie les autorisations environnementales.

    Les mesures prises en faveur des chauves-souris montrent pourtant des solutions. La nuit par vent faible, ces chiroptères sillonnent le ciel pour se nourrir. Une période particulièrement meurtrière pour les animaux si les éoliennes tournent, mais en revanche peu productive pour les exploitants. L’Agence de la transition écologique (Ademe) encourage ainsi les parcs à arrêter leurs éoliennes lors de ce type d’épisodes météo, sachant que le manque à gagner est faible selon les calculs de l’agence. Certaines préfectures ont pris des mesures en ce sens, comme dans les Ardennes. Et l’Ademe de se féliciter qu’au moins un quart des parcs ont adopté cette régulation.

    Si le tableau est déjà sombre, une nouvelle donnée vient le noircir un peu plus : l’éolien marin. « Nous n’avons aujourd’hui pratiquement aucune connaissance sur l’impact des parcs marins sur les migrateurs et les oiseaux marins », souligne Olivier Duriez. Assez quand même pour que le CNPN conclue : « L’objectif de la Commission européenne qui pourrait se traduire par l’équivalent de 34 000 éoliennes offshore en 2050, dont 7 100 pour la France, semble clairement incompatible avec la survie de nombreuses espèces d’oiseaux marins. »

    reporterre.net

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    Lire aussi : En Jordanie, les éoliennes s’arrêtent pour laisser passer les oiseaux

  • Une victoire définitive

    Voici le texte d’un article du Midi Libre, édition de Béziers, qui nous a appris notre victoire certaine (espérons-le) dans l’affaire des éoliennes de Riols 2. Le Conseil d’Etat vient de confirmer le refus déjà opposé au projet par la cour administrative d’appel de Toulouse (dossier défendu par Maître Jean-Pierre Cabrol).

    La société Parc éolien de Riols II souhaitait édifier neuf éoliennes de 120 mètres de haut sur la crête de Serre-Longue, en lieu et place des quatre éoliennes du parc Riols 1. Un projet qui était combattu par l’association Hurlevent et plusieurs riverains. 

    Mais cette fois, le coup d’arrêt devrait être définitif. Saisi en dernier recours par la société Parc éolien de Riols II pour sauver le projet de neuf éoliennes qu’elle entend édifier sur la crête de Serre-Longue, à proximité des hameaux de Rodomouls, Roulio, Euzèdes et Cathalo, le Conseil d’Etat vient de confirmer le refus déjà opposé au projet par la cour administrative d’appel de Toulouse, au mois de juillet 2022.

    Neuf aérogénérateurs de 120 mètres de haut

    Pour mémoire, la société voulait édifier, en lieu et place des quatre éoliennes du parc Riols 1, neuf aérogénérateurs de 120 mètres de haut. Un projet combattu avec vigueur par l’association Hurlevent et plusieurs riverains, qui dénonçaient l’impact visuel et environnemental de l’ensemble sur une zone incluse dans le périmètre du parc naturel régional du Haut-Languedoc.

    Une visibilité problématique

    Lors de l’audience publique du 16 mars dernier, le rapporteur public du Conseil d’Etat avait rappelé que le parc serait visible depuis plusieurs points dans la région, et que le cumul de cette visibilité avec celle du parc des Avants-Monts pouvait se révéler problématique. Concernant les risques pesant sur la faune et la flore, il avait estimé que les mesures de réduction des risques, de protection des espèces et de compensation proposées n’étaient “pas à la hauteur” des enjeux.

    Le suivant dans son analyse, le Conseil d’Etat a confirmé la décision des juges toulousains d’annuler les permis de construire accordés au projet de la société Parc éolien de Riols II.

    toutesnosenergies.fr

  • Le vrai coût du démantèlement

    La Cour d’appel de Nîmes vient de rendre un jugement qui, s’il n’est pas satisfaisant pour les associations requérantes (qui demandaient l’application de l’annulation du permis de construire par le Conseil d’Etat), a le mérite d’éclairer sur une question récurrente : quel est le coût réel du démantèlement de ces équipements ? Et un démenti cinglant, souligne le collectif  Toutes nos Energies – Occitanie Environnement, “pour les promoteurs éoliens et leur syndicat, France Énergie Éolienne…”

    Selon le collectif (qui réunit une centaine de collectifs départementaux et associations de la région Occitanie) France Energie Eolienne “affirme que le coup du démantèlement d’une éolienne est de 50 000 euros et donc que les provisions obligatoires pour l’exploitant sont suffisantes pour couvrir les travaux nécessaires quand les machines seront en fin de vie. Un enjeu important pour que nos campagnes ne se transforment pas en friches industrielles dans les années à venir.”

    De 50 000 à… 171 000 € !

    Mais devant les juges nîmois, le promoteur (ERL), a souligné qu’il n’était pas en mesure de supporter le coût du démontage de ses éoliennes (qui fonctionnent sans permis), avançant un coût de… 171.000 euros par machine.

    Or, précise le collectif Toutes nos Energies “le parc éolien se trouve en bordure d’une route départementale et ne présente aucune difficulté d’accès qui aurait pu augmenter l’addition.” Entre 50 000 et 171 000, il y a certes une sacrée différence !

    Conclusion du collectif occitan : “Comme le juge s’est basé sur ce chiffre (171.000 €, NDLR) pour sursoir à l’application de l’astreinte qui lui imposait la démolition, on peut en conclure que les provisions exigées des promoteurs sont notoirement insuffisantes…”

    Les précisions arrachées au PDG de Valecom

    Les interrogations à ce sujet ne sont d’ailleurs pas neuves. Ainsi, le PDG de Valorem, Jean-Yves Grandidier avait été longuement interrogé (le 7 mai 2019) à ce sujet par une commission d’enquête parlementaire sur “l’impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l’acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique.”

    Compte rendu intégral : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/comptes-rendus/cetransene/l15cetransene1819023_compte-rendu

    M. Grandidier affirmait dans un premier temps que “le démantèlement d’un parc éolien coûte 50 000 à 75 000 euros par MW, soit 3 % à 5 % du coût de construction. Ce prix reste donc relativement faible, sans commune mesure avec celui du démantèlement des installations nucléaires.”

    Mais sommé par les parlementaires de se montre plus précis, il reconnaissait ensuite que “peut-être cette valeur devrait-elle être rehaussée, à hauteur de 100 000 euros pour une éolienne de 2 MW et de 150 000 euros pour une éolienne de 3 MW…” La présidente de la commission, Laure de La Raudière (députée honoraire d’Eure-et-Loir) soulignant : “Nous avons connaissance de devis de démantèlement d’éoliennes largement supérieurs à 50 000 euros par MW.”

    Un sénateur demande la réévaluation des 50 000 €

    Et le 23 janvier 2020, c’est le sénateur Jean-Piere Sueur (Loiret – Socialiste) qui avait adressé une question écrite au gouvernement. Rappelant “l’obligation pour les exploitants d’éoliennes, lors d’une opération de démantèlement d’une éolienne, de disloquer l’installation, de remettre en état les terrains et d’éliminer ou de valoriser les déchets générés…” il précisait que “le démantèlement d’éoliennes représente un coût qui peut s’avérer bien supérieur à ce montant (les 50 000€, NDLR). Il a ainsi été estimé qu’une telle opération peut coûter entre 30 000 et 120 000 euros par unité, selon la taille de l’éolienne et la recommercialisation éventuelle de certains composants.”

    Et déjà, l’ancien ministre demandait que “le coût forfaitaire, fixé par arrêté à 50 000 euros par unité, soit réévalué.” On attend encore !

    La mort d’un aigle royal…

    Enfin, rappelons que cette centrale de sept éoliennes illégales est considérée responsables de la mort de plusieurs animaux protégés, notamment celle d’un aigle royal le 16 janvier dernier…

    https://dis-leur.fr/

  • Observation à un commissaire enquêteur

    La MRAe souligne que des précisions devraient être apportées sur les ‘impacts potentiels du tracé de raccordement ainsi que des éventuelles extensions des postes sources‘ . Le poste électrique de Mirebeau, à 16,5km selon la MRAe, et à 13,4 km selon Engie, a été finalement préféré.

    Les pétitionnaires ont répondu en disant qu’il n’y a pas de risques ou de dangers de passer un câble de haute tension de 20 000 v en traversant 4 communes pour atteindre Mirebeau.

    Le site Énergie Vérité

    https://www.energieverite.com/

    renseigne sur un colloque qui s’est tenu en novembre 2018 « Santé, Infrasons & Éoliennes ». Il dénonce ces risques pour la santé à partir de plusieurs études à travers le monde. Depuis, l’actualité a ouvert les yeux aux téléspectateurs français avec les problèmes dénoncés par plusieurs éleveurs dont les exploitations sont situées à proximité d’usines éoliennes, de transformateurs, ligne à haute tension. Ils évoquent ce qu’ils ressentent et les pertes qu’ils subissent : mortalité du bétail, malformation, production laitière de mauvaise qualité et en baisse… Une association a même été créée, l’ANAST (Association Nationale Animaux Sous Tension), pour soutenir les éleveurs.

    Cette atteinte à la santé des riverains a été confirmée par le jugement de la Cour d’Appel de Toulouse daté du 8 juillet 2021. Cet arrêt a été rendu définitif le 3/2/22 par le désistement des requérants qui avaient formé un pourvoi en cassation. Les plaignants qui avaient déménagé, ont été indemnisés.

    Le 21 mars 2023, la Cour d’appel de Rennes a confirmé la demande d’expertise des câbles électriques enterrés du parc éolien de Nozay (Loire-Atlantique).

    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nozay-44170/les-eoliennes-tueuses-de-nozay-la-courdappel-autorise-lexpertise-des-cables-electriques-f7d16a2e-c958-11ed-b7b6-abe6ad8a6310

    « La Cour confirme que notre demande d’expertise était recevable et qu’elle est justifiée. Elle considère de ce fait que nous avons des motifs légitimes pour demander une expertise judiciaire, dont notamment « la concordance des troubles avec la mise en service des installations électriques ».

    La Cour a également étendu la mission de l’expertise. Il est demandé de rechercher :

    – Si des courants parasites ou des ondes électromagnétiques circulent dans les bâtiments de l’exploitation agricole

    – Le cas échéant quelle en serait l’intensité, l’origine et les conséquences pour de M. et Mme Potiron. Et si nécessaire, en faisant appel à des spécialistes en géologie / géobiologie.

    Un second expert est co-désigné, il est spécialisé en matière électrique. »

    En transportant l’électricité du projet éolien de Doussay les 13-16 km à Mirebeau, la perte énergétique n’a pas été abordée par les pétitionnaires. Ni les répercussions sur la capacité ni le coût additionnel de production sont discutés. Ils constatent tout simplement que « la capacité est suffisante pour satisfaire la puissance de raccordement demandée ».

    On dirait même que la capacité est excessive pour une capacité réelle -le facteur de charge- de production qui est de moins de 20 % des 12MW de la puissance installée, (le facteur de charge représente la production réelle des éoliennes et est autour de 19% en Nouvelle Aquitaine), donc 2,4MW puissance réelle pour les 6 éoliennes de 2MW prévues à Doussay.

    Inévitablement on est obligé de se demander si les pétitionnaires prévoient sans rien dire, avec cette observation, une future augmentation de puissance installée ?

    Cherchent-ils tout simplement de prendre pied avant de postuler pour des installations beaucoup plus puissantes et nombreuses -ou de vendre leur parc avec cette possibilité – soit avec plus d’éoliennes, soit avec des éoliennes beaucoup plus grandes, soit un re-powering, soit en prévoyant un non respect des consignes de bridage ?

    Les risques de ce projet pour les chiroptères, pour l’avifaune, pour le patrimoine, pour les habitants, pour les animaux, pour l’environnement -pour l’avenir- sont excessifs, même si les profits financiers sont juteux pour les exploitants..

  • Alerte sur les nuisances et le défaut d’entretien

    Un riverain du parc éolien du Lauragais, dont l’habitation est située à quelques centaines de mètres des machines, n’en peut plus des nuisances sonores et des incidents. Il vient d’écrire au préfet suite à la casse d’une pale d’éolienne le 2 avril, des débris jonchent le sol à proximité.

    Jacques Pernoud en a « ras le bol » des éoliennes du parc du Lauragais et des nuisances sonores qui vont avec. Après un incident, samedi 2 avril – une pale d’éolienne s’est brisée et désagrégée sur une parcelle – l’agriculteur à la retraite a écrit au préfet de la Haute-Garonne pour lui demander d’arrêter le fonctionnement de trois éoliennes qui se trouvent, selon lui, à moins de 500 mètres de son habitation. Au total, le parc éolien du Lauragais compte 11 éoliennes, installées en 2009 et exploitées par la société Voltalia. 

    Depuis samedi 2 avril, les promeneurs à pied, cyclistes et automobilistes ont l’interdiction de circuler aux abords du parc éolien. Les maires des trois communes où se situent les éoliennes – Saint-Félix-Lauragais, Roumens et Montégut-Lauragais – ont pris des arrêtés par précaution, suite à l’incident de la pâle brisée.

    « Non seulement, ça fait du bruit, des claquements, on est obligés de garder les fenêtres fermées, mais en plus on voit de l’huile qui coule le long des mâts, il y a des tâches de graisse. Cela fait déjà une ou deux fois qu’ils réparent les pales, ça ne nous rassure pas. » – Jacques Pernoux, habitant de Saint-Félix-Lauragais 

    Jacques Pernoud critique un parc mal entretenu, dénonce des nuisances paysagères, sonores et décrit des effets sur sa santé : « on est cinq à la maison à avoir des vertiges, on a lancé des procédures en justice au moment de l’installation du parc, mais on a abandonné ça coûte trop cher. »

    Les éoliennes : une manne financière pour les communes 

    Alain Bourrel, le maire de Saint-Félix-Lauragais, confirme que le parc éolien continue de faire débat parmi les riverains « en termes de pollution sonore et paysagère« , mais il rappelle que c’est un apport financier non-négligeable pour les communes : « en terme de taxe professionnelle annuelle sur le parc éolien, c’est de l’ordre de 80.000 euros pour notre commune, on a pu financer grâce à cela la réfection du réseau d’eau usée, d’eau potable, le revêtement des rues du cœur du village ». Le maire de Roumens, Philippe Lasman explique lui que la taxe professionnelle, prélevée sur ce parc éolien, a permis à sa commune et à celle de Montégut Lauragais de financer une station d’épuration. 

    Les maires de ces communes constatent que la maintenance du parc est régulière, et n’ont pas connaissance d’autres incidents du même type que la pale brisée ces dernières années. 

    Suite à la destruction samedi matin d’une pale d’éolienne dans le parc du Lauragais, la zone est sécurisée, les déchets sont en cours d’évacuation et un vigile est présent sur le site**.** Le gestionnaire, Voltalia, assure que »c’est le premier incident constaté sur une éolienne de ce type » mais la maintenance est assurée par General Electrics qui doit déterminer l’origine de cette casse. La conjonction d’une météo défavorable et d’une panne mécanique est envisagée. 

    Selon nos informations, d’ici deux à trois ans, les moteurs des éoliennes pourraient être remplacés, il est aussi envisagé de diminuer le nombre de mâts dans ce parc pour installer des éoliennes plus grandes et plus performantes.     

    francebleu.fr

  • Une claque pour IEL dans l’Orne

    Les flèches de la cathédrale de Sées enterrent le projet d’éoliennes

    Parce que les éoliennes risquent « d’altérer le rôle prégnant de la cathédrale de Sées (Orne) dans le paysage », la cour d’appel annule l’autorisation d’installation.

    « Ce phénomène de concurrence visuelle ressort également de certains des photomontages réalisés à la demande des requérants par un photographe professionnel. »

    La société IEL et la préfecture de l’Orne devront donc verser une somme globale de 1 000 € chacune aux requérants pour leurs frais de justice.

    Ventdesnoues.org

  • Expertise des câbles à Nozay


    Cette analyse doit permettre de détecter, ou non, de potentielles fuites de courant électrique, susceptibles de provoquer des champs électromagnétiques souterrains à l’origine des perturbations rencontrées sur l’ancienne exploitation de Didier et Murielle Potiron, et dénoncées depuis près de dix ans par le couple.

    Reste à voir qui va pouvoir faire l’expertise et ce qu’ils « auront le droit de dire » …..

    En tous cas, c’est quand même une sacré reconnaissance pour les époux Potiron.

    ** **

    Les éoliennes « tueuses » de Nozay

    Ce mardi 21 mars 2023, la cour d’appel de Rennes a autorisé l’expertise des câbles électriques enfouis des huit éoliennes du parc des Quatre seigneurs, implanté sur quatre communes de la région de Nozay (Loire-Atlantique).

    Une décision qui marque la fin d’une interminable attente pour Didier et Muriel Potiron. « Cette décision avait été prorogée 17 fois depuis le 27 septembre 2022 », signale l’ancien éleveur de bovins de Puceul.

    Des fuites de courant sous terre ?

    Le couple lutte depuis 10 ans contre ces éoliennes « tueuses », qu’il estime responsables de la mort de 450 animaux sur son exploitation depuis leur installation. Didier et Muriel Potiron avaient finalement décidé de vendre sa ferme du Gaec du Lody et leur maison en 2022.

    Leur combat judiciaire va donc se poursuivre. Cet avis favorable du tribunal permettra de lancer une nouvelle expertise sur ces câbles. Un nouvel expert électrique a déjà été nommé.

    Il devra confirmer ou non la présence de fuites de courant sous terre qui pourraient, le cas échéant, générer des champs électromagnétiques nocifs pour la santé. 

    Une « certaine usure » sur des câbles avait été constatée par Enedis en novembre 2015 lors d’un contrôle, mais elle n’avait pas été communiquée à l’ancien éleveur de Puceul. 

    En août 2021, une expertise avait donc été demandée par le couple d’agriculteurs, « à nos frais », soit environ 10 000 €, précise l’ancien éleveur. Leur demande avait été acceptée par le tribunal en novembre 2021.

    « Un gros soulagement »

    En février 2022, l’exploitant du parc et Enedis avaient décidé de faire appel de la décision du tribunal. La décision de la cour d’appel était attendue le 27 septembre 2022, avant qu’elle ne soit finalement reportée à 17 reprises, jusqu’au mardi 21 mars.

    « C’est un gros soulagement », se réjouit Didier Potiron. « On a perdu du temps, mais on nous donne raison et on va pouvoir poursuivre notre combat sur ce dossier. » Un dossier qui est donc encore loin d’être enterré.

    Les dates d’expertise sur site doivent désormais être déterminées. 

    https://actu.fr/pays-de-la-loire/puceul_44138/%E2%80%89eoliennes-tueuses%E2%80%89-de-nozay-lexpertise-des-cables-aura-bien-lieu_58343451.html

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    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nozay-44170/les-eoliennes-tueuses-de-nozay-la-cour-dappel-autorise-lexpertise-des-cables-electriques-f7d16a2e-c958-11ed-b7b6-abe6ad8a6310?fbclid=IwAR2nT3ZuWyBeAVQ-bF9vbys5-S5-wLAHgihnjquPsPxzPL3tWn1jKEPlFvs

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    Vers un scandale sanitaire en région de Nozay

    Des éoliennes tueuses

    Un document de deux pages du journal « l’éclaireur » :

    https://www.somme.gouv.fr/content/download/28304/179895/file/Annexe4_Courr